Les indésirables - Stuart Rosenberg (1972)

[savoy1]

J'ai vraiment du mal à classer ce film dans les westerns. Suffit-il qu'il y ait des stetsons et des troupeaux pour le rattacher au genre ? Enfin bon, je vais suivre béatement la classification des encyclopédies et autres programmes télé.

Alors donc, il y a des chapeaux de cow-boy et des têtes de bétail. Il y a aussi Paul Newman et Lee Marvin. Et à part ça ? Euh ... Pas grand chose à vrai dire. Un type endetté jusqu'au cou est chargé par un propriétaire louche de prospecter des bovins pour son compte, il fait appel à un vieux briscard de copain pour le seconder, et c'est parti pour 1h30 de tractations de l'autre côté de la frontière mexicaine.
On erre dans des contrées désertiques, on palabre et marchande sur les tarifs, on ne sait pas où tout cela va nous mener. Nulle part à vrai dire tant tout se passe sous tranxène. Ce ne sont pas une altercation avec un journalier et un petit séjour par une geôle mexicaine qui feront office de réveil-matin. Sans parler d'aphorismes et de saillies philosophiques à la petite semaine censés nous arracher un sourire de politesse.
Oui vraiment, qu'ont voulu montrer les auteurs, à part une ambiance de loose permanente. Les personnages sont tout sauf charismatiques et les tenants et aboutissants de certaines de leurs démarches nous échappent complètement tant elles n'aboutiront vraiment nulle part au final.

Restent de superbes "locations" en extérieur, fast-foods surmontés de gigantesques enseignes, hôtels mexicains et autres haciendas typiques, témoins de cette vie frontalière en ce tournant des 60's-70's.

A noter pour finir, la finesse coutumière des adaptateurs de titres de l'époque. Tentant d'accrocher le spectateur potentiel en qualifiant le héros ou une situation. Ici d'un hypothétique 'indésirable", surnom donné au personnage de Newman. Ceci dit, qui aurait envie de s'embarquer pour une aventure al'americana à partir du titre "Pocket money" ...

[mallox]

Hola savoy1, tu me rassures, parce que ce film je l'avais loué en son temps au vidéo-club du coin et je n'y avais alors trouvé aucun intérêt. Zéro de tension et d'enjeux dramatiques.
D'un ennui assez mortel. Mais ce n'est qu'un lointain souvenir dont ta perplexité m'a rappelé la mienne à l'époque.
En plus, la mise ne scène de Rosenberg était si je me souviens bien d'une mollesse sans nom. (et l'intérêt de l'histoire m'avait complètement échappée).

[manuma]

Pareil que vous 2 dans les grandes lignes. Paul Newman et Lee Marvin réunis par cet habile faiseur de Stuart Rosenberg sur un scénario de Terrence Malick, je m’attendais au minimum à un bon petit trip seventies. Et si je concède au film un indéniable cachet, il faut quand même être d’humeur pour supporter l’irritante indolence de l’ensemble.

Néanmoins je lui redonnais peut-être sa chance un jour, la VHS RCV que j’avais acheté à l’époque se distinguait principalement par la plus que médiocre qualité de la copie qu’elle proposait (et je ne parle pas de son ignoble jaquette).