Django Unchained - Quentin Tarantino (2012)

[arioch]

Moi, j'ai pas de vache sacrée, d'ailleurs, ceux qui me connaissent, ils savent que je n'aime pas le cinéma de Tarantino. Donc, je ne comprends pas. Par contre, j'ai pas envie d'aller voir DJANGO UNCHAINED, ça ne me tente pas. Mais je suis obligé de m'exprimer ici pour éviter que les gens se tapent dessus à force d'incompréhension et d'esprits qui s'échauffent tout seul.

[Dragonball]

Moi, j'ai pas de vache sacrée, d'ailleurs, ceux qui me connaissent, ils savent que je n'aime pas le cinéma de Tarantino. Donc, je ne comprends pas. Par contre, j'ai pas envie d'aller voir DJANGO UNCHAINED, ça ne me tente pas. Mais je suis obligé de m'exprimer ici pour éviter que les gens se tapent dessus à force d'incompréhension et d'esprits qui s'échauffent tout seul.

On appelle ça la vie !

[Dragonball]

Vu hier après midi, au cinéma, une précision qu'on est malheureusement aujourd'hui obligé de faire même avec ce type de grosses sorties dont l'immédiate disponibilité me semble tout de même devenir un peu problématique !

Entre les fans hystériques de Tarantino qui voit un chef d'oeuvre à chacun de ses films et les critiques en mal de reconnaissance se branlant la nouille sur chacun de ses plans, difficile d'aller voir chaque nouveau film de Tarantino sereinement !

Reste que malgré un Inglorious Bastards un peu mou du genou et virant parfois franchement à l'auto caricature (Les scènes de dialogues interminables !), j'attendais ce DJango avait une certaine bienveillance, la B.A m'ayant assez amusé !

Après avoir dit tout le mal que je pensais de "The Hobbit" (Opinion renforcé la revision de la première Triologie ou ne serait ce que "Le seigneur des anneaux enterre déjà "The Hobbit à tout les niveau ! (Et je ne parle même pas des 2 films suivant !) !) je me demandais ce qu'allait au final bien pouvoir donner ce Django qui, on le savait déjà, ne serait absolument pas un remake du film de Corbucci et ne comporterait évidemment que très peu de scène d'action, contrairement à ce que la bande annonce, comme à chaque fois, laissait présager !

Hey ben au final j'ai trouvé ça très sympa !

Tarantino met enfin son propre style, devenu de plus en plus envahissant au cours de ses derniers films, un peu en sourdine et se met donc assez humblement (Enfin toute proportions gardées hein ! ) au service de son histoire, ne s'autorisant que de temps en temps quelques touche post moderne au final pas désagréable, comme les passages avec du rap par exemple.

Evidemment, ça parle beaucoup, c'est un petit peu long (Le tout petit dernier acte était à ce niveau peut être un peu superflu !) mais c'est tout de même globalement bien rythmé (Beaucoup plus qu'Ingloirois en tout cas !), bien filmé et surtout, Tarantino retrouve ici ses talents de directeur d'acteurs. Si Christopher Waltz surjoue un petit peu, bouffant d'ailleurs un parfois un peu le personnage de Django , finalement assez souvent en retrait, chose étrange pour un film s'inspirant de a Blaxploitation (Même si Jamie fox s'avère tout à fait convaincant), les personnages de Leonardo Dicaprio (Qui oh miracle, ne passe pas son temps à froncer les sourcils !) et de Samuel L. Jackson sont pour leur part quasiment parfait !

Sans compter les apparitions appréciable de Don Johnson et du mec de "The Shield" !
Quelques scènes assez fun aussi comme l'arrivé de Django et de son mentor dans le premier bled sudiste la charge des sudsites encagoulés pré Ku klux Klan (Vu que le film se déroule avant la guerre de sécession) d'abord épique mais se terminant au final en véritable pantalonnade ! (On est pas dans "Naissance d'une Nation ! ) ou encore les 2 Gunfigth à la fin, tout à fait jouissif !

Bref, si on a le droit, voir même le devoir, contrairement à ce que des fanboy voudraient nous faire croire (Sur le net d'une manière général hein, le Forum de Devildead étant (Heureusement ? ) loin d'être le pire repère de geeks fou furieux de la toile ! ), qu'il faut toujours faire attention avec de films au sujet délicat (La vision fantasmée de l'esclavage de Tarantino, qui tout cinéphile qu'il est, reste un beauf parfois un peu limité, est à peu près aussi crédible que le final d'Inglorious Bastards !) et que non, dans le Sud esclavagiste, les propriétaires de plantation n'était pas conseillé en sous mains par des nègres de maison machiavéliques et qu'on n'y trouvait pas de négresses habillées comme des princesses dans des salons privés cossus (Y en a qui feraient bien de jeter un coup d'oeil au livre de Malcom X, "The black power" !), Django s'avère être un film fun et agréable à suivre, le meilleur de Tarantino depuis Kill Bil 2, le paradoxe étant que la réussite de celui ci semble principalement découler de la mise en vielleuse de la plupart des lubies geek de son réal !

D'ailleurs il me semble même qu'on y voit aucun gros plan sur des pieds !

[MadXav]

L’esclavagisme est bien évidemment un sujet sensible, mais l'est-il réellement dans le contexte ce genre de métrage ? Personnellement je ne pense pas. Tarantino a toujours fait du cinéma d'exploitation et personne n'attendait de sa part un métrage traitant sérieusement du sujet. Et aujourd'hui, je doute fort que quelqu'un puisse voir le film et le prendre pour argent content ! Les gens savent que les esclaves noires n'étaient habillées comme des princesses, tout comme ils savent qu'Hitler n'est pas mort criblé de balles par un commando d'abrutis dans un cinéma. C'est le propre du cinéma d'exploitation que de rendre loufoque des faits historiques graves. C'est comme ça qu'on a eu une Gestapo black, des nazis sur la lune et autres de ces extravagances qu'on aime tant !

[Dragonball]

Oh j'aimerais que tu dises vraiment mais j'ai déjà vu passer tellement de sondage hallucinant à propos de fait historiques majeurs (Genre de jeunes japonais à peine au courant que les américains leur avaient balancé 2 bombes atomiques sur la gueule ! ) que maintenant je me méfie !

Et je te parle même pas des conversations lors de soirées entre mais ou j'ai parfois faillit m'évanouir !

[arioch]

C'est à mon sens un peu facile de rejeter la faute de l'inculture générale sur le cinéma. Le boulot du cinéma, ce n'est pas d'être un outil pédagogique. Le cinéma, c'est l'imagination et la fiction, ce n'est pas le réel. A partir de là, si tu as des idiots qui tirent des conclusions suite à la vision d'un film, ce n'est pas de la faute du film. Ou alors il faut tout interdire, on ne sait jamais.

[Dragonball]

Mais moi j'ai jamais accusé le cinéma de quoi que ce soit !

Enfin si, d'un point de vue historique, il est débile, mais bon, j'étais pas venu pour voir "Racine" évidement !

Toute cette historie est partie du fait que j'ai juste dis que non, les différentes polémiques à propos de Django n'étaient pas ridicules.

Elles peuvent être chiantes, outrancières, redondantes ou je ne sais quoi, mais ça serait bien de ne pas les prendre systématiquement de haut, parce qu'elles permettent d'ouvrir des débats qui ne sont pas forcément inutile (C'est quand même pas du niveau "Les jeux vidéo sont les films d'horreur et les jeux vidéo dangereux pour la santé mental ?" ! ), surtout vu le niveau d'inculture ambiant !

Moi, je suis pour une liberté maximal, mais bon, quand on a le droit de dire tout et n'importe quoi, on doit également avoir le droit de gueuler, c'est un juste retour des choses !

[MadXav]

Toute cette historie est partie du fait que j'ai juste dis que non, les différentes polémiques à propos de Django n'étaient pas ridicules.

Erreur. Tout à commencé parce que tu as dit que ce n'était pas ridicule, sans plus d'argumentaire. Du coup, on cherche à cerner ta vision du truc. Et une page plus tard, je n'ai toujours pas compris en quoi la polémique américaine au sujet des figurines Django n'est, à ton sens, pas ridicule, voire justifiée.

[Dragonball]

Ben parce que c'est douteux de balancer des figurines d'esclaves et de négriers, comme c'est douteux de balancer des figurines de nazis !

Et non seulement ce n'est pas ridicule que certaines associations de noirs américaines le disent, surtout aux USA, mais c'est en effet même justifié !

Les mecs ont pas brûler des figurines en place publique, ils ont pas posé des bombes dans les cinémas projetant le film, mais bon, même balancé un communiqué visiblement, c'est pas normal !

Balance une figurine de Kronen ou d'un officier SS sur une étagère dans ton salon, et attends les réactions des gens, tu devrais bien te marrer !

En tout cas, moi, quand je reçois des gens chez moi, j'évite de leur montrer tout de suite ma collection de VHS de Nazisploitation, parce que je comprends très bien que ça puisse entrainer des réactions négatives !

Et je parle même pas des quelques DVD de Dieudonné qu'il m'est arrivé d'acheter !

Sinon, concrètement, quand j’entends parler de figurines de ce type, voilà en gros à quoi je pense !

[MadXav]

Là effectivement, ton propos est plus clair, même si je n'y adhère pas une seconde.

On parle d'objets marketing liés à un film.
Pourquoi interdire les objets alors qu'on autorise le film ?
Honnêtement, y'a une logique qui m'échappe totalement, c'est celle d'une censure sélective. A savoir qu'un film, on peut, c'est bon, ça passe, c'est marrant. On peut même le nominer 5 fois aux oscars et tout le monde applaudit !
Par contre, une figurine représentant le héros habillé en chasseur de prime et libéré de ses chaines, ben là ça passe pas, c'est scandaleux, faut en stopper la commercialisation aussitôt, on dépasse les limites !
Pour moi, c'est le fruit d'une logique complètement surréaliste ! Tu vas peut être m'expliquer la chose mais que doit-on faire ? Acheter la bande originale rapidement parce qu'elle montre un ex-esclave en couverture et devrait bientôt être interdite ? Interdire les affiches montrant les mains et les chaines du héros ?

Pour ton information, j'ai une figurine de Kronen très en vue chez moi. Elle y est en compagnie d'une statue de Cobra, d'un Cosmocats, de statuettes de l'univers Tim Burton, d'un Lucky Luke, d'une affiche de Invasion USA et de bien d'autre. Et va comprendre pourquoi, ça n'a JAMAIS choqué personne. Au contraire. Et tu sais pourquoi ? Parce que nous sommes là dans le contexte du cinéma et de la bande dessinée, d'une réalité fantasmée et divertissante que personne n'a jamais pris pour argent content.
C'est là toute la "subtilité" qui échappe à ce brave Révérend et semble t'échapper également : Le contexte.

Il est temps de prendre un minimum de recul je pense !

[Dragonball]

Bon, visiblement je vais de voir le répéter 50 fois, mais j'ai jamais dis qu'il fait interdire ces figurines, j'ai juste dit qu'on avait le droit de le faire.

Et je tev ferais remarqué que ce n'est pas la figurine de Django qui pose problème, mais bien évidement celle des esclavagiste et de Samuel L.Jackson, personnage qui je le peux le comprendre, met quand même mal à l'aise ! (C4est quand même ofrt de faire un film, même Bis, sur l'esclavage et de quasiment faire d'un noir le méchant ultime !)


Alors je sais pas si ça t'aidera à comprendre, mais c'est comme si tu traitais d'homophobes tout ceux qui pensent qu'on a le droit de manifester contre le mariage gay !

ça veut pas dire qu'on soutient la manifestation, ça veut dire qu'on soutient le droit de manifester !

Quand à Kronen oui, évidement, face à un gros chats mutants, je veux bien croire qu'il passe relativement inaperçu !

Et pour les histoires de contexte et de recul, je te renvoies à tes propre réflexions. Les USA, ce n'est pas la France. On parle d'un pays ou il a fallu des dizaines d'années pour que les noirs obtiennent les même droit que les blancs et ou ces droits sont parfois encore contesté, d'un pays avec aujourd'hui un présidents noir ou pullulent pourtant encore des dizaines d'organisations ultra raciste probablement bien armés mais malgré tout protégés par le constitution américaine.

Bref, tout ça va un peu plus loin que des histoires de politiquement correcte, surtout qu'a force de dénoncer ce vilain pasteur (Qui n'est qu'une personne parmi d'autre a avoir élevé la voix), tu finis par défendre le marketing à la con des Weinsteins, ce qui est quand même très amusant !

[Cosmodog]

Et je tev ferais remarqué que ce n'est pas la figurine de Django qui pose problème, mais bien évidement celle des esclavagiste et de Samuel L.Jackson, personnage qui je le peux le comprendre, met quand même mal à l'aise ! (C4est quand même ofrt de faire un film, même Bis, sur l'esclavage et de quasiment faire d'un noir le méchant ultime !)

Tu es devenu raciste depuis que tu as vu Django ? Tu penses maintenant que l'esclavagisme, c'était le bon temps ? Si la réponse est non, explique moi où est le problème...

Moi, je sais pas, j'suis débile !

[antropophagus]

Tarantino fidèle à lui même ! Ce DJANGO bénéficie donc des mêmes qualités et souffre des même défauts que les autres films du réal. Globalement c'est du haut niveau, le style est inimitable qu'on aime ou pas, certaines séquences sont purement jouissives, le casting assure (j'ai adoré particulièrement le rôle et la performance de Samuel Jackson... méconnaissable !) et bien servi par des dialogues croustillants comme d'habitude, l'utilisation de la musique est particulièrement réussie et la violence générale fait bien plaisir.

Parmi les reproches qu'on peut faire le film souffre d'une durée un peu trop longue et s'essouffle dans sa deuxième partie, c'est parfois trop bavard (comme d'habitude !), le personnage principal est trop en retrait pour vraiment s'affirmer. Déçu aussi par le caméo raté de Franco Nero, la scène n'est vraiment pas terrible.

Globalement j'ai donc beaucoup apprécié, je le place au même niveau que INGLORIOUS BASTERDS, c'est à dire pas dans les meilleurs Tarantino même tout à fait honorable et largement au dessus d'une grande partie de la production actuelle...

[Lord Taki]

Après Inglorious Basterds, Quentin confirme qu'il a trouvé le bon équilibre narratif.
Je ne me suis pas ennuyé une seconde, la scène avec le KKK est juste hillarante et le final sanglant.
Vraiment du tout bon à voir sur grand écran.

[Manolito]

"Django unchained" commence avec une très bonne première partie, Christopher Waltz est un excellent personnage, Tarantino trouve le ton juste, entre hommage, émotion, cinéma personnel... Malheureusement, comme précisé plus haut, malgré de bons dialogues, de bons personnages, de bonnes idées, c'est trop long ! On a l'impression de voir un extended hyper long director's cut, avec des scènes interminables (le repas avec Di Caprio, ça n'en finit plus) et un épilogue franchement surabondant. Cela, c'est sympathique et on passe à un agréable moment, c'est vraiment un film de son metteur en scène, pas un produit marketing fumeux... Mais la deuxième moitié saborde en partie le métrage.