De retour de la Guerre de Sécession, le capitaine Saunders, sudiste, retourne dans son Texas natal alors que les nordistes font main basse sur les ranchs de la région, au moyen de lois fiscales injustes. Il refuse de vendre sa propriété et se marie avec une jeune femme qu'il rencontre en ville... Il ignore que celle-ci a un passé louche.
En 1956, la vedette Charlton Heston devient Star avec "Les dix commandements". La même année, aussi pour Paramount, il est en tête d'affiche du western "Terre sans pardon". Ce n'est pas une superproduction, mais il est quand même tourné en Vistavision.
"Terre sans pardon" est un western assez peu tourné vers l'action, c'est même plus un drame familial dont les personnages sont archétypaux. Saunders, fier sudiste au tempérament indomptable, Cinch, son frère, est le mouton noir de la famille, Anne Baxter joue une ancienne prostituée au grand coeur, mais cachant son passé trouble à son mari...
La petite originalité de ce film, c'est tout de même son cadre de l'après-guerre de sécession, le temps des carpetbaggers venus du Nord qui rançonne le Sud vaincu. Peu de coups de feu dans le déroulement de ce métrage (à part dans les vingt dernières minutes), mais une mise en scène soignée, un bel usage des paysages naturels, des chevauchés et des poursuite exécutées avec compétence. Heston et Baxter apporte un beau panache à ce film, qui se suit très agréablement. Un western sans génie, mais pétri du savoir faire hollywoodien et porté par un bon duo d'acteurs. Un bon moment !
Vu sur le dvd français sorti par Paramount. Il propose une copie 1.85 16/9 respectant le format d'origine de ce métrage. Tourné en Vistavision (35mm horizontal), mais diffusé en salles en 35mm vertical, il est ici proposé dans une copie à l'état très moyen. On repère ainsi pas mal de saletés, des rayures, une fixité mal assurée, un grain pas toujours très fin, un étalonnage couleur manquant de constance, quelques plans à la résolution grossières... Bref, Paramount ne s'est pas trop cassé pour ce titre de catalogue destiné à être balancé sans ménagement et sans bonus dans les bacs à promo. Pourtant, le résultat n'est pas si déplaisant : le travail vidéo est excellent (pas de trace moirage, des contours très nets) ; il y a des halos assez fréquents de edge enhancement, mais toujours dans des proportions limitées. Surtout, la plupart du film propose une excellente impression de résolution, un excellent piqué passant très bien le test de l'upscale. Bande son anglaise mono d'origine de bonne tenue, n'appelant pas de commentaire particulier. Avec VF et STF. Zéro bonus...