Johnny le batard: Qd western rime avec surrealisme

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eric draven
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Johnny le batard: Qd western rime avec surrealisme

Message par eric draven » lun. juil. 26, 2004 6:29 pm

Johnny le batard/ John il bastardo réalisé en 1967 par Armando Crispino est un interessant western mélangeant la comédie au genre, glissant progressivement vers le drame jusqu'aux dernières images qui sombrent dans le fantastique des plus oniriques.

Johnny qu'on surnomme Le batard est une sorte de Don Juan du far west courant jupon, multipliant les éplorées, ce qui n'est pas du gout du tous.
Ceci jusquà ce qu'il rencontre Dona Antonia, l'épouse d'un richissime propriétaire mexicain, Don Tenorio
Cette rencontre va changer le cours de sa vie puisqu'il y a de fortes chances pour que son mari soit son frère et qu'un héritage soit à la clé.

Johnny part donc retrouver sa mère qu'il l'a renié, fils indigne et batard, issu d'une union avec un mystérieux homme dt elle garde férocement le secret, terrorisée.
Découvrant que son père est bel et bien en vie et qu'il s'agit de Don Tenorio Sr, il part au Mexique sous les pleurs et la rage de la vieille femme, terrifiée au seul nom de ce père comparé au Diable, alors qu'un terrible orage éclate!

Johnny le batard, c'est une quête, une quête vers ses origines, une quête qui semera mort et haine, un parcours jonché de personnages pittoresques mais aussi étranges et inquietants comme ce cavalier mormon tt de noir vétu au visage austère, suivant Johnny telle une ombre de mauvaise augure.
La religion est un élément essentiel du film, omniprésente simplement par évocation ou par symbole.. et la religion tuera!

Les personnages eux mêmes ont cette sorte de dimension fantastique: de ce père qu'on compare au Diable aux communautés mormons massacrées ou la procession finale ds le désert.
Cette aura fantastique donne au film un coté envoutant, solennel.. tout comme les personnages d'ailleurs, aura renforcée par leur simple jeu et presence.
Celle de l'excellent John Richardson en Johnny et surtout Martine Beswick tjs aussi forte et magistrale, sa seule apparition ayant qqchose d'envoutant.

Les images finales feront sombrer le film dans le plus pur fantastique, le jugement de Dieu s'abattant sur Johnny et ici s'abattre prend tout son sens. Le Seigneur lui même tuera Johnny ds une fabuleuse séquence pleine de symboles aprés que l'inquietant cavalier mormon ait rendu sa sentence.
Mais la mort n'est pas une fin en soi ici et Crispino concluera son film par une trés belle scéne onirique faisant basculer le tout dans le plus pur surrealisme. Les déserts se font prairies et.. et.. et.. visionnez le film! :D

Tres belle BO composée de chant espagnols fort entrainants et de chants gregoriens.
Un western hybride, allègre, attachant et original!

Image
Je pourrais vous tuer mille fois jusqu'aux limites de l'éternité si l'éternité possédait des limites.

MES FILMS: http://sd-1.archive-host.com/membres/up ... lms_56.rtf

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