Matt Dow, un homme qui cherche à démarrer une nouvelle vie, est pris pour un braqueur de trains par des lyncheurs trop pressés. Il parvient à rétablir la vérité et se voit proposer la position de shérif dans la ville...
Tourné par Nicholas Ray dans la foulée de ses mythiques "Johnny Guitar" et "La fureur de vivre", "A l'ombre des potences" est un western bénéficiant d'un tournage en Vistavision (35mm horizontal), le super-format de Paramount. S'il contient son lot de poursuites et d'échanges de coups de feu, "A l'ombre des potences" ménage une large place à la psychologie de ses personnages et aux observations de la vie quotidienne dans l'ouest. On s'éloigne des délires psychanalytiques de "Johnny Guitar" pour un western plus terre à terre. Mais, comme dans "La fureur de vivre", un conflit de générations se noue avec un orphelin boiteux dont Matt Dow compte devenir le père de substitution. La présence impériale et toujours fascinante du grand James Cagney (a-t-il été mauvais dans un film ?) structure et dynamise le film à elle seule. La fin laisse un peu déçue, on sent que tous les enjeux n'ont pas été résolus, mais "a l'ombre des potences" reste quand même un bon western, à revoir, un peu négligé. Avec Ernest Borgnine en méchant de service !
Vu au Grand Action copie 2k correcte, mais un peu décevante, un peu terne, avec des petites saletés, une impression de léger flou. Pour un film en Vistavision, on peut espérer mieux. Ne chipotons pas, le rendu est quand même très bon.
Qu'est ce que c'est beau un western américain sur grand écran !
Existe en bluray US en VO chez Olive.
Pas de dvd français, curieusement...