Matalo - Cesare Canevari - 1971
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Matalo - Cesare Canevari - 1971
Est ce que ce chef d'oeuvre de Cesare Canevari sortira en dvd un jour?
Je pose une question alors que je connais la reponse mais bon j'aurais essayé...
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Re: Matalo - Cesare Canevari - 1971
Sur le point d'être pendu, un malfaiteur est libéré par des complices, et ils parviennent à s'échapper pour se réfugier dans une ville abandonnée. Ils y préparent l'attaque d'une diligence...
"Matalo" est un western spaghetti rare, mais réputé, car considéré très expérimental. La bande annonce est clairement rock, les cowboys sont habillés comme des hippies, le déroulement des évènements manque souvent de clarté, le style abuse de caméras tremblotantes, ralentis interminables, panoramiques tournoyant jusqu'à la nausée... Si on retrouve des éléments vus dans d'autres western spaghetti (malfrats se disputant un trésor, ville fantôme à l'ambiance gothique, humour grossier, sadisme...), "Matalo" se distingue effectivement par un style très, très particulier, quasi-psychédélique, agressif... Pour ma part, j'en suis sorti très rétif, avec une grosse migraine, ayant trouvé que ce film commençait bien, avant de devenir très saoulant (les scènes où Lou Castel est torturé ! ).
Dispo en dvd italien, mais uniquement dans cette langue. Il y a aussi un dvd US, mais épuisé et cher d'occasion. Vu sur ciné + replay, copie correcte vistf.
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Re: Matalo - Cesare Canevari - 1971
Je n'avais pas revu Matalo! depuis quelques temps et à l'occasion de la critique de l'autre Canevari qui vient de sortir, je me suis donc rematé dans la foulée le proto-Giallo de Canevari et ce Matalo!
Clair que pour les puristes du western, il y en a qui ne vont pas retrouver leur compte. Je me disais que c'était peut-être aussi en cela que le fil me plait : il ne s'agit pratiquement pas d'un western, même s'il en revêt les règles (en surface). Une approche visuelle assez radicale, une osmose musique-image presqu'expérimentale par instants. J'ai justement adoré ces effets de caméra à 360 degrés couvrant l'action de manière inédite. cadrages décalés, mise en abime de la torture (la scène de la balançoire, curieuse), discours politique télés à un sens de l'image très proche du corps. L'image adhère au langage corporel, justement.
Le récit reprend des éléments de Una Iena in Cassaforte (un groupe d'individus met la main sur un magot et ils finissent par être tués) réalisé deux ans auparavant par Canevari, pour l'adapter à l'inverse. en même, le scénario assez simple sert de tremplin à une volonté de tordre la langage de l'image. Influence de Jodorowski? Couplées aux images arrêtées en plein mouvement, des effets-ralentis saccadés, on frise le surréalisme par instants.
Les idées abondent (en effet, le climax-boomerang, entre autres)... et la partition musicale en dehors du monde de Migliardi complètent le tableau. Ces morceaux électroniques avec des riffs de guitare font de ce Matalo! une oeuvre résolument à part qui divise à juste mesure. Il ne peut (heureusement) laisser indifférent. Tant mieux!
Vu sur le dvd Artus Films : très belle copie, à la définition agréable, précision des détails... les gros plans sont vraiment saisissants par instants.
Clair que pour les puristes du western, il y en a qui ne vont pas retrouver leur compte. Je me disais que c'était peut-être aussi en cela que le fil me plait : il ne s'agit pratiquement pas d'un western, même s'il en revêt les règles (en surface). Une approche visuelle assez radicale, une osmose musique-image presqu'expérimentale par instants. J'ai justement adoré ces effets de caméra à 360 degrés couvrant l'action de manière inédite. cadrages décalés, mise en abime de la torture (la scène de la balançoire, curieuse), discours politique télés à un sens de l'image très proche du corps. L'image adhère au langage corporel, justement.
Le récit reprend des éléments de Una Iena in Cassaforte (un groupe d'individus met la main sur un magot et ils finissent par être tués) réalisé deux ans auparavant par Canevari, pour l'adapter à l'inverse. en même, le scénario assez simple sert de tremplin à une volonté de tordre la langage de l'image. Influence de Jodorowski? Couplées aux images arrêtées en plein mouvement, des effets-ralentis saccadés, on frise le surréalisme par instants.
Les idées abondent (en effet, le climax-boomerang, entre autres)... et la partition musicale en dehors du monde de Migliardi complètent le tableau. Ces morceaux électroniques avec des riffs de guitare font de ce Matalo! une oeuvre résolument à part qui divise à juste mesure. Il ne peut (heureusement) laisser indifférent. Tant mieux!
Vu sur le dvd Artus Films : très belle copie, à la définition agréable, précision des détails... les gros plans sont vraiment saisissants par instants.
Oh really? Well then I'm sure you wouldn't mind giving us a detailed account of exactly how you concocted this miracle glue, would you ?
Re: Matalo - Cesare Canevari - 1971
Ohé Ohé Mataloooooo... Matalo navigue sur les flooooots !!
Un film qui tangue ! Une caméra emportée par la houle...
Trip visuel avant tout, zooms, dézooms, mise au point fluctuante, plans abscons, caméra tournoyante jusqu’au mal de mer... un OFNI oscillant entre l’inspiré et l’expérimentation pure, certainement un peu hasardeuse. Oubliez le scénario, on s’en fout, c’est un trip sensoriel alliant orgie d’images à musique métallique, un peu hippie, parfois énervant, parfois sidérant, parfois trop long, souvent égaré dans son propre récit, parfois violent, parfois drôle, une vraie curiosité dont la qualité principale au sein d’un genre finissant est d’être totalement autre.
Un film qui tangue ! Une caméra emportée par la houle...
Trip visuel avant tout, zooms, dézooms, mise au point fluctuante, plans abscons, caméra tournoyante jusqu’au mal de mer... un OFNI oscillant entre l’inspiré et l’expérimentation pure, certainement un peu hasardeuse. Oubliez le scénario, on s’en fout, c’est un trip sensoriel alliant orgie d’images à musique métallique, un peu hippie, parfois énervant, parfois sidérant, parfois trop long, souvent égaré dans son propre récit, parfois violent, parfois drôle, une vraie curiosité dont la qualité principale au sein d’un genre finissant est d’être totalement autre.
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Re: Matalo - Cesare Canevari - 1971
Pur trip sous celluloïd, à mi chemin entre le cinéma d'exploitation et le cinéma expérimental. Objet étrange et inclassable, Matalo fait penser aux essais cinématographiques du duo Cattet et Forzani (Amer / L’étrange couleur des larmes de ton corps) dans sa manière de dépouiller le genre de tous ses attributs narratifs pour n'en garder que l'aspect formel et sensoriel. Un traitement radical et expérimental qui tranche avec le reste de la production mais qui constitue à la fois tout l' intérêt et toute la limite du film de Cesare Canaveri.