Masters of science fiction (2007) TV

Modérateurs : Karen, savoy1, DeVilDead Team

Répondre
Avatar de l’utilisateur
Jérôme
Messages : 7653
Inscription : ven. avr. 30, 2004 9:30 am
Localisation : A la recherche du bonus ultime
Contact :

Masters of science fiction (2007) TV

Message par Jérôme » mer. août 15, 2007 11:43 pm

on n'en pas parlé ici bizarrement mais cette courte série vient de débuter sur ABC. J'ai vu le premier avec Sam Waterston et c'est pas mal du tout. Très sérieux dans le ton. Gros casting.

Four thought-provoking tales of present and future Earth are brought to life in "Masters of Science Fiction," an all-new anthology series featuring a stellar lineup of actors and directors, and narrated by acclaimed physicist Professor Stephen Hawking.

"Masters of Science Fiction" is from Starz Media in association with Industry Entertainment and its Vancouver partner, Reunion Pictures, and is based on some of the genre's most popular and highly regarded short stories.

Academy Award® nominee and Emmy® nominee Sam Waterston, two-time Academy Award nominee and Emmy winner Judy Davis, Anne Heche (ABC's "MEN IN TREES"), internationally renowned star Malcolm McDowell, Terry O'Quinn (ABC's "Lost"), Elizabeth Rohm ("Law & Order"), two-time Tony Award winner and Emmy winner Brian Dennehy, two-time Academy Award nominee John Hurt and James Denton (ABC's "Desperate Housewives") star the four installments of the series.

The series premieres with "A Clean Escape" (SATURDAY, AUGUST 4), based on Nebula Award-winning author John Kessel's short story. Mark Rydell ("On Golden Pond," "The River," "The Rose") directed from a script by Sam Egan ("The Outer Limits"). In "A Clean Escape," set not too far in a post-Apocalyptic future, psychiatrist Dr. Deanna Evans (Judy Davis) interrogates a distinguished, if befuddled, man (Sam Waterston) who appears to be suffering from a lapse in memory. Why can't he remember - and why is it so important that she uncover the secret he holds deep inside?

The second episode, "The Awakening" (SATURDAY, AUGUST 11), stars Terry O'Quinn and Elisabeth Rohm. Based on the short story by Hollywood Blacklist author Howard Fast ("Spartacus," "Citizen Tom Paine"), the episode opens outside Baghdad, where U.S. soldiers discover a mysterious casualty - one they can't even identify as human. William B. Davis ("The X-Files") guest stars as the President of the United States. Michael Petroni ("Till Human Voices Wake Us") directed from a script he wrote, based on the short story by Howard Fast.

The third installment is "Jerry Was a Man" (SATURDAY, AUGUST 18), featuring Anne Heche and Malcolm McDowell. Michael Tolkin ("The Player," "The Rapture," "The Burning Season") directs from a script he wrote based on the classic Robert Heinlein story. Set in the future, the world's seventh richest couple, the van Vogels, find their lives changed forever when they acquire an anthropoid named Jerry.

The series concludes with "The Discarded" (SATURDAY, AUGUST 25), based on the short story by seven-time Hugo Award winner, three-time Nebula Award winner and Science Fiction Grand Master Laureate Harlan Ellison. The episode is written by Harlan Ellison and 2005 Academy Award nominee Josh Olson ("A History of Violence"). Jonathan Frakes ("Star Trek") directed. Brian Dennehy, John Hurt and James Denton star in this ultimate story of despised minorities sentenced to drift in the darkness of outer space forever. These men and women make a desperate pact in the hope of being offered refuge at home on Earth.


Trailer : http://www.youtube.com/watch?v=2jM36yVPz_A

http://www.mastersofscifi.com/site/

manuma
Messages : 3001
Inscription : dim. mai 08, 2005 9:44 am
Contact :

Re: Masters of science fiction (2007) TV

Message par manuma » dim. mai 11, 2008 6:32 pm

Watchbird

Les Watchbirds représentent l'une des armes de guerre les plus performantes de tous les temps. Tous sont directement reliés au cerveau de Charlie Kramer. En dehors des périodes de conflit, ils sont employés comme agents de sécurité pour surveiller les rues américaines, faisant ainsi la fortune des industries de sécurité. En effet, les Watchbird ont également la faculté de détecter le crime avant que celui-ci ait eu lieu. Mais, quand des hommes puissants cherchent à concentrer encore plus de pouvoir entre leurs mains, les Watchbirds s'émancipent de leur mission initiale pour agir de leur propre initiative.
Watchbird est le 6eme et dernier épisode de ces Masters of Science-fiction. Il est réalisé par Harold Becker (Sea of Love, un excellent Pacino de la fin des années 80) et interprété par Sean Astin et James Cromwell. L’intrigue, adaptée d’une nouvelle de Robert Scheckley, se veut une sorte de mise en garde contre la substitution de la technologie au travail de l’homme dans le domaine du maintien de l’ordre. Une très actuelle réflexion sur les dérives sécuritaires de nos démocraties qui se permet d'ailleurs quelques références directes à l’actualité du moment, Al-Quaïda ainsi que les conflits Irakiens et Afghans étant cités à plusieurs reprises. Ca, c’est pour le contenu, plutôt ambitieux et accrocheur. En ce qui concerne la forme, Watchbird vire malheureusement à la grosse déception. Je m’attendais à quelque chose de qualitativement égal à un Masters of Horror (Mick Garris officie par ailleurs comme producteur sur les 2 séries) et au final j’ai plutôt eu l’impression de voir un honnête épisode de Au-delà du réel version nineties. Les décors, la musique et la figuration (ou plutôt son absence) pèsent lourdement sur l'impression de produit un peu vite torché et pas très fortuné que nous laisse au final cet épisode pourtant intéressant dans le fond. Quant à l’apport d’un cinéaste de plutôt gros calibre comme Harold Becker sur ce projet, j’avoue que s’il y en a un, je ne l’ai pas trouvé.



Little Brother

Dans le futur, la justice est rendue de façon mécanisée, sans aucune intervention humaine. Les condamnés sont contraints de vivre dans de gigantesques dortoirs souterrains, où ils sont logés, nourris et n'ont droit qu'à 15 minutes de soleil tous les six mois. Frendon Blythe, condamné à tort, cherche un moyen de prouver son innocence. Mais pourra-t-il lutter seul contre la gigantesque machine étatique qui joue à la fois le rôle de juge, jury et bourreau ? Il est cependant déterminé à continuer la lutte, quoi qu'il puisse lui arriver...
Réalisé par Darnell Martin, un revenant du film de ghetto des années 90, et écrit par Walter Mosley (The Devil in blue dress de Carl Franklin), Little Brother, traduit chez nous par Esprit Libre, est un curieux huit clôt judiciaire futuriste mettant en scène cette petite frappe de Clifton Collins, Jr. et la toujours aussi craquante Kimberly Elise. Tout comme Watchbird, on se trouve ici face à une intrigue d’anticipation fortement ancrée dans des préoccupations actuelles. Défaillances d’un système judiciaire – ici intégralement informatisé – ne respectant plus les droits du citoyen, tensions inter-raciales sous-jacentes et vision peu réjouissante d’une société pseudo-démocratique à 2 vitesses, faisant nettement la distinction entre travailleurs et sans-emploi, le tout dans une ambiance générale semi-Orwellien : cet épisode se veut à l’évidence social dans le ton et fonctionne remarquablement bien à ce niveau. Enfin, dans la façon habile qu'a Darnell Martin d’exploiter ses quelques décors délabrés (la partie monde extérieur) et futuristes (le monde souterrain, la salle de procès) on sent cette fois qu’il y a quelqu’un d’intéressé par ce qu’il a à raconter du côté de la réalisation. Il s'agit du cinquième épisode de cette série.

manuma
Messages : 3001
Inscription : dim. mai 08, 2005 9:44 am
Contact :

Re: Masters of science fiction (2007) TV

Message par manuma » lun. mai 12, 2008 7:32 pm

Jerry was a man

Monsieur et madame Bronson Van Vogel sont le septième couple le plus riche du monde. Le plaisir est leur seul travail : toutes les autres tâches sont effectuées par des humanoïdes nommés «Joe», fabriqués artificiellement à partir de brin d'ADN humains. Cependant, Madame Van Vogel se prend de compassion pour un Joe appelé «Jerry». Sous ses aspects de créatures artificielles, peut-on considérer que Jerry n'en est pas moins humain ?
3eme des 6 épisodes de la série Masters of Science-fiction, Jerry was a man (qu’on a étrangement traduit par Jerry est un homme chez nous) est l’adaptation par le scénariste et réalisateur Michael Tolkin d’un court récit de Robert A. Heinlein. Semblant à première vue assez éloigné des préoccupations socio métaphysiques exposées dans ses 2 précédentes réalisations, The New age et le particulièrement troublant The Rapture, cette réflexion sur la notion d’humanité s’avère pourtant rassembler progressivement tout ce qui constitue thématiquement l’œuvre de cet auteur un brin illuminé. Sans aller aussi loin que The Rapture dans la provoc et les délires christiques, Jerry was a man y va lui aussi de son petit couplet sur la signification de l’existence et la superficialité de nos petites vies bourgeoises, à travers le portrait vitriolé d’un couple de milliardaires oisifs et ignares rappelant, j’ai l’impression (j’dis ça parce que je ne l’ai pas vu), celui précédemment formé par Judy Davis et Peter Weller dans The New Age. Et, comme on est chez un Tolkin en pleine possession de ses moyens, on n’échappe évidemment pas à quelques digressions spirituelles pataudes (à moins que ce ne soit du cynisme, j’avoue que je doute toujours un peu avec lui) sur l’importance du divin en ce bas monde. La conclusion, attendue mais n’en demeurant pas moins mordante, vient heureusement nous faire oublier cette nouvelle leçon de catéchisme légèrement déplacée. Du côté de l’interprétation, Anne Heche est très bonne dans son rôle de parfaite idiote face à un Malcolm McDowell qui a plutôt l’air de bien s’amuser aussi.


A Clean escape

Un amnésique s'est réfugié dans un univers imaginaire : dans son esprit, il vit une magnifique journée de printemps qui ne se termine jamais. Bien qu'ayant dépassé la soixantaine, il prétend avoir 41 ans et se trouver à la tête d'une entreprise faisant des recherches secrètes pour le compte du Pentagone. Une psychiatre le harcèle de questions pour chercher à comprendre ce que cela cache. L'errance mentale serait-elle le pire de tous les vices ?
Tiré d’une nouvelle de John Kessel, A Clean escape (Mémoire morte en VF) réunit Judy Davis et Sam Waterston sous la direction du vétéran Mark Rydell. Et là encore c’est une bonne surprise dans son ensemble, même si cet épisode n’est peut-être pas aussi personnel dans le ton que Little Brother ou Jerry was a man. Mais Rydell a toujours été à mon sens davantage un excellent professionnel qu’un authentique auteur et puis, qu’importe, le point fort de Clean escape, outre ses 2 impeccables interprètes principaux, demeure de toute façon sa très pertinente intrigue d’anticipation, évoquant dans l’intelligence de sa réflexion et la rigueur de son traitement le meilleur du cinéma de science-fiction adulte du début des années 70, tout en inscrivant son message un brin provocateur dans des préoccupations très actuelles.

manuma
Messages : 3001
Inscription : dim. mai 08, 2005 9:44 am
Contact :

Re: Masters of science fiction (2007) TV

Message par manuma » mer. mai 14, 2008 7:41 pm

The Awakening

Au milieu d'un champ de bataille extrêmement violent aux alentours de Bagdad, un groupe de militaires américains découvrent un corps mystérieux qui ne semble pas être celui d'un être humain. Petit à petit, d'autres créatures similaires sont découvertes dans le monde entier. Celles-ci se mettent alors à formuler une étrange proposition : le monde à le choix entre une paix absolue ou bien une destruction totale.
Second épisode de la série, écrit et réalisé par Michael Petroni d’après une nouvelle d’Howard Fast, The Awakening (L’éveil) démarre de façon prometteuse, en utilisant le conflit irakien comme toile de fond. Un cadre géo-politique qu’exploitait déjà Joe Dante dans son Homecoming et qui laissait augurer, au regard du film de Dante comme de certains autres épisodes de ces Masters of science fiction, une intrigue polémique fortement ancrée dans des angoisses et sujets de réflexion contemporains. Espoirs qui malheureusement s’envolent rapidement, The Awakening tournant vite fait à l’ultra classique histoire de menace extra-terrestre d’une naïveté pesante dans son message de paix entre les nations et les religions. Malgré des effets spéciaux plus que décents et une grande variété de décors pour un Masters of Science fiction, m’amenant à penser qu’il s’agit là de l’un des épisodes de la série les mieux servis côté budget, The Awakening demeure une franche déception.


The Discarded

Dans le futur, les victimes d’une terrible épidémie, transformés en créatures mutantes, sont condamnées à errer à tout jamais dans l’espace. Trente-sept ans plus tard, alors que les exilés survivent toujours sur un vieux vaisseau spatial qui tombe en ruine, la Terre les recontacte pour leur faire une offre
Avec le réalisateur de Clockstoppers aux commandes, j’imagine qu’il ne fallait pas que je m’attende à quelque chose de très personnel. Et effectivement, niveau réalisation, on ne dépasse jamais le stade de la mise en image appliquée d’une histoire par ailleurs beaucoup moins ambitieuse que celle des épisodes commentés précédemment. Finalement l’ensemble se distingue essentiellement par la qualité de ses effets spéciaux et maquillages (à 1 ou 2 effets près) et de son interprétation, avec une jolie confrontation Brian Dennehy (pour une fois qu’il ne joue pas un flic, celui-là) – John Hurt. Titre français : Les Bannis.


Mon bilan : une série moyenne, voire décevante, avec 3 épisodes intéressants (A Clean escape, Jerry was a man et Little brother) et 3 épisodes plus dispensables (The Awakening, The Discarded et Watchbird).

Répondre