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par manuma » mar. juin 02, 2009 4:14 pm
THE SACRIFICE (2008)
Réalisé par Breck Eisner
Avec Jeffrey Pierce, Jesse Plemons, Rachel Miner
Ce premier Fear itself nous narre les mésaventures d'une bande de chasseurs perdus dans la cambrousse, qui trouve refuge dans une ferme isolée habitée par 3 meufs canon. Mélangeant survival et film de vampire sans vraiment chercher à renouveler l'un ou l'autre de ces 2 genres, The Sacrifice se distingue surtout par l'efficacité de sa réalisation. Un épisode sans surprise, à l'interprétation passe-partout (avec un sosie de Matt Damon parmi les chasseurs) mais qui trace et compte parmi les plus gores que j'ai vu dans cette anthologie. Est-ce suffisant pour en faire un bon numéro ? Je n'en suis pas certain ... mais compte tenu de la qualité assez moyenne de la série, disons que ça le distingue déjà un petit peu du reste.
SPOOKED (2008)
Réalisé par Brad Anderson
Avec Eric Roberts, Jack Noseworthy, Larry Gilliard Jr.
Spooked bénéficie d'une intrigue si ce n'est renversante d'originalité du moins soigneusement écrite, consacrant ce qu'il faut de temps à son personnage central pour lui permettre d'exister tout en développant un efficace petit suspense horrifique. En d'autres termes le format 40 minutes est ici bien géré, avec une atmosphère plus travaillée et par conséquent plus prenante que d'habitude dans cette série. On retrouve d'ailleurs un peu de l'ambiance perturbante de Session 9 à travers ces séquences où d'effrayantes peintures s'animent sur les murs d'une batisse désolée. Sans livrer là sa plus grande prestation, Eric Roberts est quant à lui très bien.
EATER (2008)
Réalisé par Stuart Gordon
Avec Elisabeth Moss, Stephen Lee, Russell Hornsby
Eater est signé par un ténor du cinéma d'épouvante (qui plus est en pleine forme en ce moment) et ça se voit tout de suite. Il s'agit comme pour The Circle d'une histoire en huit-clôt, située cette fois dans un commissariat de quartier où doit séjourner pour une nuit un dangereux serial killer cannibale. Gordon instaure d'entrée de jeu une beau climat d'angoisse, saupoudre son histoire d'une bonne dose d'humour noir, jusque dans sa conclusion assez ironique, et épice le tout d'une peu ragoutante séquence de cuisson de langue humaine. Bref, même si le scénario, co-écrit par l'acteur Johnathon Schaech est relativement peu vraisemblable dans la plupart de ses rebondissements, ça reste du bon boulot, avec une vraie personnalité derrière.
NEW YEAR'S DAY (2008)
Réalisé par Darren Lynn Bousmann
Avec Briana Evigan, Zulay Henao, Niall Matter
Darren Lynn Bousmann, le réalisateur de ce sixième volet, tente ici de dynamiser un récit très à la mode (ou, pour être plus direct, commençant sérieusement à être vu et revu) de fin du monde zombiesque (mâtiné de drame adolescent) en proposant une narration fragmentée en 2 temps que le scénario fait évoluer en parallèle. Présent et passé proche cohabitent ainsi de façon assez efficace, permettant à l'ensemble, tout de même garni de facilités dans ses péripéties (l'héroïne ne croisant bien sûr que des personnes qu'elle connait dans son quartier pourtant dévasté), de ne pas sombrer totalement dans la redite. Là où Bousmann ne marque pas de point en revanche, c'est dans l'absence totale de sobriété de sa réalisation, bruyante et pleine de tics visuels, qui 1) fait mal au casque et 2) aseptise complètement la violence de chaque confrontation entre humains et contaminés (mais peut-être est-ce voulu, les Fear itself étant d'un manière générale beaucoup plus soft niveau violence graphique que leur grands frères Masters of horror). Pour le reste, l'actrice principale est bien mignonne et le rebondissement final pas vraiment des plus clairs.
COMMUNITY (2008)
Réalisé par Mary Harron
Avec Brandon Routh,Shery Appleby, Barbara Tyson
Interprété par Brandon Routh, le Superman de Brian Singer, Community sent plus que le réchauffé dans son propos, empruntant l'essentiel de sa ligne narratrice à l'excellent The Stepford wifes de Bryan Forbes, classique du film parano / à frissons des années 70 et modèle du film-dans-lequel-un-couple-s'installe-dans-une-petite-ville-bien-trop-parfaite-pour-ne-pas-cacher-de-terribles-secrets. Un manque flagrant d'originalité donc, sur lequel vient se greffer un évident soucis de timing, avec une écriture totalement inadaptée au format 40 minutes qu'impose la série. Tout va beaucoup trop vite ici. Pas de place pour une monté graduelle de la tension au sein du récit, les protagonistes sont plongés presque instantanément dans des situations face auxquelles, à moins de n'avoir aucune jugeote ou instinct de conservation, leur seule et unique réaction devrait être de quitter les lieux sur le champ et informer les autorités compétentes des évènements graves se tramant dans le coin. Bref, ce qui sur une durée plus conséquente aurait pu paraître plausible devient ici complètement irréaliste. Maintenant, le bon côté de la chose, c'est que justement cela ne dure que 40 minutes et que, comme on connait presque par cœur le déroulement de ce type d'intrigue, au moins n'a t'on pas trop le temps de s'en agacer ici.
SKIN AND BONES (2008)
Réalisé par Larry Fessenden
Avec Doug Jones, Molly Hagan, John Pyper-Ferguson, Gordon Tootoosis
Au menu de ce huitième épisode, une curieuse affaire de cannibalisme / possession démoniaque en milieu rural plus ou moins isolé, ou plus précisément l’histoire d’un rancher, père de 2 enfants qui, après avoir disparu plusieurs jours dans les montagnes avoisinantes, rentre au bercail animé d’une furieuse envie de dévorer sa famille. Son frère et le toubib / chaman du coin vont tenter de le soigner avant qu’il ne passe à table. Premier constat : c’est pour le moment, avec le Eater de Stuart Gordon, l’épisode le plus flippant de la série. Dès qu’on le croise à l’écran le cadavérique Doug Jones (le pote à Hellboy dans les 2 films éponymes), on ne fait pas le fiérot. Et Larry Fessenden sait intelligemment faire monter la mayonnaise de l’épouvante, via notamment quelques effets de mise en scène d’une indéniable efficacité. On regrettera néanmoins qu'il n’ait pas bénéficié d’une petit quart d’heure en plus pour peaufiner son récit et notamment développer les relations entre ses personnages, car son sujet le méritait vraiment. Mais bon, l’ambiance est bien stressante, les sursauts sur canapé (ou fauteuil) garantis : ça reste ce que j’appellerai un contrat bien rempli.
CHANCE (2009)
Réalisé par John Dahl
Avec Ethan Embry, Vondie Curtis Hall, Christine Chatelain
Ecrit par Lem Dobbs (Kafka de Soderbergh), Chance se présente plus ou moins comme une variation fantastico-noire sur le Crime & chatiment de Dostoyevsky, dans laquelle un pauvre bougre, aidé de son double maléfique, assassine un antiquaire au cours d'une altercation et, suite à ça, s'embourbe évidemment dans un sacré merdier. Le début m'a laissé espérer un très bon Fear itself (dont cet épisode constitue le 10eme volet). La confrontation entre Ethan Embry et Vondie Curtis Hall est bien tendue, bien dialoguée. Et puis la tension retombe après le premier meurtre, le personnage principal se met à agir comme un abruti et l'argument fantastique, un peu éculé après 10 ans de Fight Club et autre 6eme sens fonctionnant sur la même combine, s'essoufle rapidement. On ne s'ennuie pas, mais ça reste extrêmement mineur pour du John Dahl, cinéaste en petit forme depuis pas mal d'années maintenant.
ECHOES (2009)
Réalisé par Rupert Wainwright
Avec Aaron Stanford, Eric Balfour, Camille Guaty
Avant-dernier segment de l'anthologie Fear itself, Echoes est signé Rupert Wainwright, réalisateur au passif assez lourd dans le domaine du fantastique (Stigmata et le remake du Fog de Carpenter). Le scénario est quant à lui l'oeuvre de Sean Hood, qui nous avait régalé d'un mémorable Cube 2 : Hypercube il y a quelques années (enfin, j'dis ça, je ne l'ai pas vu, mais il parait que ce n'est pas top). Autant dire que tout ça ne partait pas sur de bonnes bases. Et effectivement cette bien trop classique histoire de possession / réincarnation peine à captiver. On a un tram' d'avance sur tous les évènements, la réalisation clipesque de Wainwright ne génère ni tension ni émotion et l'interprétation laisse indifférent (seul Eric Balfour retient un peu l'attention, mais uniquement parce qu'il a vraiment une sale gueule de psychopathe). Pas loin d'être l'épisode le plus faible de la série.
avec les acteurs de Psych (heureusement qu'ils sont là !), on voit venir le dénouement... bein quasiment dès le début 
, c'est pas super drôle, on l'a connu bien plus en forme dans les masters of horror (enfin c'est mon avis).
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(on risque de toute façon d'arriver au même résultat 
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