Caprica

[Duncan Idaho]

L'épisode pilote de cette nouvelle série dérivée de Battlestar Galactica et qui se déroule quelques 85 ans avant l'assaut Cylon sur les 12 Colonies de Kobol, est dispo en DVD depuis quelques jours.

Qui qu'a vu la chose ?

Qui sera le premier à dire que c'est chié et que ça foule carrément du pied plusieurs postulats de base de BSG?

Ah ben frak, c'est moi.

[Shinji]

ça foule carrément du pied plusieurs postulats de base de BSG?

C'est-à-dire ?

[Pitchblack]

Cela ne m'étonne pas vraiment, il me semble que la première fois que cette série avait été évoquée elle avait été présentée comme une série plutôt basée sur les intrigues politiques, les romances entre les ancêtres des héros de BSG, la découverte des milieux mondains de Caprica...
... autant dire un soap opera avec comme prétexte la mythologie lointaine de BSG

[Mercador]

Pas très convaincu par ce pilote en ce qui me concerne. On tombe dans les mêmes défauts que les épisodes I à III de Star Wars, à savoir que c'est sensé se dérouler dans le passé (58 ans avant BSG donc...), mais que la technologie montrée à l'écran y est beaucoup plus avancée !

En effet, on trouve des robots valets dans les appartements, des bouts de papiers chiffonnés qui sont en fait de vrais terminaux d'ordinateur tactiles et des lunettes de réalité virtuelles "holoband" qui rendent la jeunesse Capriciennes encore plus accros que des geeks s'adonnant à World of Warcraft dans des saynettes tout droit sorties de Matrix !

Alors à moins qu'après le 1er conflit Cylon, il y ait eu un gigantesque Jihad Butlérien, faudra qu'on m'explique pourquoi Adama se borne à utiliser un simple stylo dans BSG !

Pour le reste, je vais spoiler un max, donc éviter de lire si vous n'avez pas vu le pilote :

Spoiler : :

Beaucoup de facilités de scénario et d'énormités :

- Daniel Graystone (tiens Daniel, comme le 13ème modèle...) qui peut exporter l'IA de sa fille Zoé grace au dispositif volé qui, bien évidemment, est entièrement compatible avec robot prototype Cylon !

- Zoé devait d'ailleurs être une experte en armes à feu, car elle ne manque aucune cible...

- Comment la fille d'Adama, Tarama (heu.. pardon Tamara !) peut elle avoir son double virtuel, vu qu'elle n'a pas été scannée auparavant ?

- Tant qu'à faire Graystone aurait pu ramener également sa femme et tous les occupants de la rame de métro...

S'ajoute à cela un côté moralisateur assez pénible. On a bien compris que Daniel en ramenant Zoé d'entre les morts joue un peu trop avec le feu comme Prométhée...

L'IA de sa fille n'aime pas les humains dont elle a pu observer la vilenie et les pulsions les plus bestiales au sein du V-Club dans des scènes d'un ridicule absolu soit dit en passant... bref, ça annonce maladroitement les réflexions et le comportement de Caprica Six dans le pilote de BSG...

Reste une interprétation solide et des effets spéciaux relativement bien intégrés. Donc, j'attends de voir les épisodes suivants avant de me prononcer définitivement, mais pour l'instant je suis loin de l'état d'excitation que m'avait procuré le pilote de BSG...

[Duncan Idaho]

très bon résumé Mr Mercador, merci d'avoir participé.

Pour les ignares, voici la réponse au quizz :

Le Jihad Butlérien est un épisode de l’univers fictif de Dune créé par Frank Herbert.
Cette longue guerre a mis fin à la suprématie des ordinateurs et a abouti à leur interdiction pure et simple. Son principal commandement, qui figure dans la Bible Catholique Orange, dispose que « Tu ne feras point de machine à l’esprit de l’Homme semblable » (dixit wikipédia).

[Calibre 12]

Alors à moins qu'après le 1er conflit Cylon, il y ait eu un gigantesque Jihad Butlérien, faudra qu'on m'explique pourquoi Adama se borne à utiliser un simple stylo dans BSG !

Pour le reste, je vais spoiler un max, donc éviter de lire si vous n'avez pas vu le pilote :

Spoiler : :

Beaucoup de facilités de scénario et d'énormités :

- Daniel Graystone (tiens Daniel, comme le 13ème modèle...) qui peut exporter l'IA de sa fille Zoé grace au dispositif volé qui, bien évidemment, est entièrement compatible avec robot prototype Cylon !

- Zoé devait d'ailleurs être une experte en armes à feu, car elle ne manque aucune cible...

- Comment la fille d'Adama, Tarama (heu.. pardon Tamara !) peut elle avoir son double virtuel, vu qu'elle n'a pas été scannée auparavant ?

- Tant qu'à faire Graystone aurait pu ramener également sa femme et tous les occupants de la rame de métro...

S'ajoute à cela un côté moralisateur assez pénible. On a bien compris que Daniel en ramenant Zoé d'entre les morts joue un peu trop avec le feu comme Prométhée...

L'IA de sa fille n'aime pas les humains dont elle a pu observer la vilenie et les pulsions les plus bestiales au sein du V-Club dans des scènes d'un ridicule absolu soit dit en passant... bref, ça annonce maladroitement les réflexions et le comportement de Caprica Six dans le pilote de BSG...

Bon, je vais me faire l'avocat de Ron Moore sur celle là. Je ne suis pas le genre de fondu qui va refaire toute la chronologie de Galactica mais il me semble que c'est assez clair et appuyé au début de la série que les technologies informatiques sont bannies ou limitées dans la flotte depuis la première guerre contre les cylons pour des raisons assez évidentes (pas de réseaux informatiques, réseau de communication analogique et s'il boivent leur whiskey dans des verres et pas en bouffant une pastille, il peuvent bien se servir de stylos...) et ils insistent tout de même beaucoup sur le fait que le Gallactica est quasiment une pièce de musée datant d'une époque ou le refus des systèmes informatiques étaient cruciaux, le jihad butlérien a donc bien eu lieu au moins dans la sphère militaire avant son retour dans les systèmes de défenses planétaires plusieurs décennies après la disparition des Cylons. De systèmes tellement complexes que les mêmes les cylons ont besoin de relais humains (Baltar) pour pouvoir les pénétrer (on en saura plus dans le prochain téléfilm.)
Si Caprica remonte à la création des premiers cylons, on peut donc logiquement en conclure que ce monde est justement massivement informatisé et le sujet du pilote est bien la création d'une première intelligence artificielle viable, non ?
Le concept tient complètement debout selon moi même si j'admets que les raccourcis que tu cites sont parfois grossiers (la compatibilité de la puce, la recréation d'une personnalité virtuelle à partir d'une banque d'information élémentaire). En revanche, si

Spoiler : :

le cylon tire bien, cela n'a rien à voir avec le personnalité de Zoe, on comprend assez bien qu'il a du se servir de l'empreinte de sa fille pour stabiliser un cylon, c'est comme si tu me disais que robocop devait avoir la même marge d'erreur au tir que murphy

et puis, je sais pas ce qu'il vous faut mais j'ai trouvé ça bien produit. Le casting est plutôt classe (Paula Malcomson !) et l'effort global pour faire croire à une civilisation humaine assez avancée est pas mal, ça m'a fait penser aux détails technologiques légèrement anticipées des Fils de L'homme, ca reste des solutions économiques mais elles fonctionnent assez bien et le paquet est quand mis sur les scènes clef à FX.

[Shinji]

Apparemment la der des der avec l'épisode 17 pour cette série qui n'a pas trouvé son public ; en même temps, ça se comprend car en passant après BSG...

Reste des pistes intéressantes sur l'origine du monothéisme des cylons, les hallucinations de Baltar, des choses comme ça.

Y'a plus qu'à attendre BSG : Blood & Chrome.

[Mercador]

Blood & Chrome je l'attend encore moins que Caprica. A force de vouloir presser le citron jusqu'à la dernière goutte, ça en devient pathétique. M'enfin sait-on jamais...

[Braindead]

Si ça vaut battlestar galactica nouvelle version pas surprenant que ça ne marche pas...
battlestar galactica est un sacrilège quand on connait la série originale et les 3 films qui en ont été dérivés.
un seul est présent dans le coffret intégrale coupé en épisode double (les 12 et 13 si je ne me trompe où apparait le jumeau du galactica: le Pégasus ) édité chez CIC vidéo à l'époque pour la location uniquement.

[arioch]

Si ça vaut battlestar galactica nouvelle version pas surprenant que ça ne marche pas...
battlestar galactica est un sacrilège quand on connait la série originale et les 3 films qui en ont été dérivés.

Techniquement, les films qui ont été distribués dans les salles, ce sont des épisodes TV à l'instar d'autres séries dont des épisodes ont été rassemblés pour confectionner des "métrages pour le cinéma" dans certains pays comme HULK, SPIDER-MAN, COSMOS 1999 ou encore DES AGENTS TRES SPECIAUX. Mais on peut difficilement y voir de vrais films de cinémas à l'exception, peut être, du tout premier, mais c'est en réalité l'épisode pilote de la série qui fut distribué dans les salles alors que sa production, à l'origine, le destinait au petit écran.

[comte vonkrolock]

Vu le pilote et quelques épisodes complètement conquis par cette série. On a beau suivre le parcours de deux familles par spécialement sympathique à la base d'un côté ceux qui se sont embourgeoisés les Greyston par le biais des nouvelles technologies, tandis que de l'autre les Adama qui ont partie d'un clan équivalant à une mafia.
Les scénaristes arrivent à nous rendre ces personnage intéressant et le tout de manière assez cohérent et prenante.

Le rythme est comme sur Battlestar soutenu, malgré un manque flagrant de scènes d'action. La plupart du temps c'est tout un tas de confrontations et dialogues qu'il faut suivre et qui nous permet de découvrir cette culture des 12 colonies bien avant la 1er guerre contre les cylons.

Dans l'épisode pilote on nage intelligemment dans le mythe de Frankenstein, sauf qu'ici s'est à coup d'âmes emprisonner dans des réseaux informatiques. Le terrorisme est mis en avant pour coller à l'actualité d'aujourd'hui et rejoint l'un des thèmes religieux favori de la série précédente. Plutôt bien vu.

Bref une série que je dévore.

[KX69]

J’avais trouvé l’épisode pilote intéressant mais je n’ai pas accroché du tout à la série (pour pas dire que je me suis fais chier). Malgré quelques bonne idées : la continuation de la vie grâce à la sauvegarde informatique de la personnalité (à défaut d’être original: voir « le canal Ophite » livre de John Varley publié en 1977), les auteurs semblent hésiter, tâtonner. Ils multiplient les thèmes : mondes virtuelles terrorisme, fanatisme religieux, crise de couples, mafia et policier ripou sans parvenir à trouver un fil conducteur susceptible de captiver le spectateur. La série est bavarde et visuellement moche (décors polar « années 50 » très artificiels, photographie aseptisée comme la plupart des série de Sy-Fy que j’ai vu). Bref, j’ai vécu l’arrivée du 18ème épisode comme un soulagement.