RoboCop - 1994

[Manolito]

Un an après Robocop 3, nous voyons arrivé cette série de 1994, qui ne dura qu'une saison de 24 épisodes (les deux premiers constituent l'épisode pilote). Tous les acteurs des films sont absents, remplacés par des comédiens de TV, mais l'ambiance, les décors et les costumes sont assez fidèlement restitués.

Le pilote "The Future of Law Enforcement" a quand même un scénario d'Ed Neumeier et Chris Miller (scénaristes du premier "Robocop") et propose quelques idées SF/Comics bien dans l'esprit des créations de Neumeier : les services sociaux pour l'enfance de Detroit fournissent des nouveaux membres à des gangs, ou laissent des enfants enfermés devant des télés toute la journée ; un savant fou capture et tue des SDF pour les utiliser comme cobayes dans des expériences pour l'OCP.

Pour la télé, "Robocop" devient un concept très familial. Robocop utilise son arme pour tirer dans les pneus ou décrocher un lustre qui assomme un bandit dans sa chute... Fini les têtes qui explose et autres bandits liquéfiés ! Les acteurs sont fades et les flashback des souvenirs de Murphy sont bien ratés (on les confond avec les fausses pubs parodiques ! ). Bref, malgré une louable intention de fidélité à l'univers de Robocop et quelques bonnes idées de départ, un pilote pas très engageant...

Vu sur le coffret anglais de cette série, dispo à vil prix (moins de 10 livres sur amazon.co.uk, pour 6 DVD). Copie 1.33 4/3 correcte sans plus, son anglais dolby stéréo d'origine. Pas ST ou de VF. Il y a aussi quelques bonus dans les disques...

[Manolito]

Premier épisode de la série après le pilote : "Prime Suspect"

Bon, ça va déjà mieux. La durée plus ramassée d'un épisode simple correspond mieux à ce que peut se permettre cette série au budget modeste. Le réalisateur ne singe pas des plans et des cadrages de Verhoeven comme c'était trop le cas dans pilote, les méchants ne semblent plus sortir d'un épisode de "Batman". A nouveau l'esprit de la série est assez bien respecté en ce qui concerne la description des rapports de l'OCP et de la ville, la confrontation service public/capital privé reste le coeur de l'histoire. Ici, Robocop affronte des télévangélistes associés à un maire ripoux, qui tentent de le faire passer pour un assassin. Certains personnages s'annonçant récurrents ne sont pas très réussis (le "ghost in the machine" de Detroit), mais cet épisode est déjà plus digeste que le précédent, nettement moins "pour les enfants".

[MadXav]

Terrifiant souvenir que cette série télé familiale au ton cucul et à l'action mollassonne. Ça se cherche sans jamais se trouver, les maquillages sont horribles, les méchants ont l'air de clowns, on a une apparition fantomatique (qui sera étrangement reprise dans les films Resident Evil), du "correct" partout... Bref, c'est in-regardable à mon sens. Je comprends même pas qu'ils aient fait autant d'épisodes...

[Manolito]

Troisième épisode de cette série : "Trouble in Delta City". Cette fois-ci, d'honnêtes citoyens de delta city se mettent inexplicablement à se comporter comme des criminels...

Un épisode qui commence plutôt bien, avec une charge classique mais convenable sur les classes moyennes se gavant de médicaments dangereux pour rentrer dans le moule physique que leur impose la société. Ces médicaments sont des produits OCP, qui n'ont pas été testés et balancés sur le marché à la va-vite. Las, malgré un départ intéressant, l'épisode finit en queue de poisson par quelques cascades dérisoires. On note le retour des méchants crispants du pilote, en particulier un Cliff De Young (le papa dans "Parker Lewis") crispant...

[gilbertogil]

La série télé Robocop a été un ratage.

C'était nul.


Deplus Robocop est devenu une femmelette, il ne tue plus personne

[Manolito]

Dans l'épisode suivant : "Officer Missing", Robocop, emmène le PDG de l'OCP dans la vieille ville de Detroit pour lui montrer à quel point ceux qui n'ont pas le chance de vivre dans Delta City connaissent des difficultés. Une bande de pillards va perturber cette ballade !

Un épisode plutôt réussi, à l'ambiance western, avec ces pillards mi-hell's angels, mi-tuniques bleues, qui assiègent un refuge dans une usine désaffectée. De l'action un peu plus violente, un propos toujours social (le séparation vieux Detroit/Delta City rejoint celle ville haute/ville basse de Metropolis), des méchants plus menaçants, un final avec des cascades convenables. Pas mal !

[Manolito]

L'épisode d'après (What Money Can't Buy) enchaine en fait directement sur la fin du précédent, le petit garçon sauvé du siège étant maintenant en attente d'une greffe des poumons. Des bandits volent les organes qui lui étaient destinés...

Encore un épisode à forte connotation sociale, avec cette fois-ci le thème central de la santé. Les organes à greffer sont des denrées sur lesquelles sont appliquées cyniquement les lois de l'offre et de la demande, ils deviennent l'enjeu de trafics illégaux en tout genre. On nous montre l'écart de confort entre la luxueuse clinique privée de Delta City avec ses médecins corrompus, et les conditions de travail insensées de l'hôpital public du vieux Detroit, devant lequel un vagabond est posté avec un panneau "Will work for Care" ...

On ne mentira pas, l'action n'est pas palpitante (mais légèrement plus violente que la moyenne des épisodes, un personnage se fait pudiquement désintégré par l'explosion d'une charge de plastic), l'histoire est un peu tordue et les méchants font cheap. Mais bon, une honnête histoire de Robocop en mode mineur...

[Manolito]

L'épisode "Ghosts of War" s'attaque cette fois-ci au cas de soldats revenant de la guerre d'amazone et diminués car ayant été soumis à des expériences chimiques de l'OCP.

Un épisode faisant donc référence de façon très transparente aux vétérans revenu du Koweit avec le "syndrome de la guerre du golfe". Ici, ils vont être manipulés par des terroristes et des maîtres chanteurs, au gré d'un épisode... pas bien palpitant il faut bien le reconnaître, en dépit d'un bon sujet de départ. L'intrigue est alourdie par des personnages clownesque, l'action se cantonne trop souvent à un laboratoire sentant le carton pate bien frais. Dommage...

"Zone Five" met en scène un groupe de "vigilante" dont les résultats sont très probants, à tel point que la police est écartée de tout un quartier, la Zone Five. Il s'agit d'un complot destiné à masquer un odieux trafic...

Encore un épisode à l'idée de départ maligne et tout à fait dans la lignée de Robocop. Encore un épisode gâchée par un certain manque de moyens, des acteurs passables et un scénario qui prend très vite l'eau de partout. Dommage...

[Manolito]

"Provision 22" continue à creuser le sillon classique social de la série. Cette fois-ci, nous voyons des cadres cyniques de l'OCP se voir confier la gestion du welfare (aide sociale) de Detroit. Leur intérêt devient alors qu'il y ait le plus de chômeurs et de pauvres possibles, et ils mettent tout en oeuvre pour les habitants du vieux Detroit perdent autant que possible leur travail. Là-dessus se superpose une histoire de lavage de cerveau, pour un suspens pas palpitant, mais avec un propos d'anticipation sociale pas inintéressant...

"Faces of Eve" : cette fois-ci, l'OCP met au point un médicament permettant d'adopter le visage que l'on souhaite durant trois heures. Des bandits s'en emparent et font s'évader un caid de la pègre. Retour du méchant récurrent Pudface pour un épisode banal, relativement généreux en action et en cascades, mais d'une grande vacuité à côté de cela...

[Manolito]

Dans "When Justice Fails", Robocop se retrouve contraint à servir de garde du corps à une investisseur spécialisée dans les rachats et liquidations musclées d'entreprises, et dont la vie est menacée par des employés licenciés... Un autre épisode, un autre méchant capitaliste, pour une série qui commence à sentir de plus en plus la routine. Robocop, super-héros social, tire les oreilles de quelques méchants cadres de l'OCP, exploiteurs de sous-traitants, dans une série de péripéties cheap qui commencent à sentir la répétition...

"The Human Factor" est l'épisode de mi-saison, il introduit de nouveaux personnages, dont le père d'Alex Murphy, lui aussi policier. Il va faire équipe avec Robo pour faire échec à un terroriste anti-OCP qui a placé des bombes dans tout Detroit. Et en particulier dans les grandes tours de Delta City qu'ils comptent faire s'effondrer... Un meilleur suspense, plus d'effets spéciaux, relativement plus de moyens pour un épisode à classer dans les réussites de cette série...

[Manolito]

"Inside Crimes" confronte cette fois-ci Robocop aux animateurs d'un reality show suivant les méfaits d'une bande de gangsters - un peu dans l'esprit de "C'est arrivé près de chez vous". Le malfrat "Pudface" va les manipuler pour en faire les outils de sa vengeance et de son égocentrisme. Un épisode un peu plat, mais qui a le mérite de passer assez vite avec un scénario relativement riche en action et en rebondissements...

[Manolito]

"Robocop vs. Commander Cash" est un des épisodes les plus sympathique de la série. D'abord parce qu'il met en scène Roddy Piper dans le rôle d'un personnage excentrique se prenant pour un super-héros. Ensuite et en plus car il s'agit d'un hommage amusant à "Invasion Los Angeles", avec ces messages subliminaux su style "obey", "buy" destinés à influencer les enfants regardant un programme TV. En fin de compte, une charge contre la publicité et le marketing à destination des enfants, plutôt enlevée et agréable.

"Illusions" est un épisode plus bateau, dans lequel des trafiquants d'armes tentent de faire abattre le patron de l'OCP. Un récit banal, mais suffisamment riche en péripéties pour ne pas ennuyer...

[Manolito]

Dans l'épisode 16, "The Thin Man", Robocop est confronté à un de ses anciens collègues, jeté en prison par sa faute, qui a été transformé en un super cyborg faisant office de Vigliante, qui affronte deux caïds de la Pègre. On a d'une part une attaque en règle des jeux de hasard clandestins et officiels, montrés comme addictifs et inutiles. Bien édifiant, toutefois ! Un épisode, plutôt orienté action et cascade - relativement aux premiers épisodes de la série en tous cas - mais un peu flingué par une facture cheapos. L'adversaire "hitech" de Robocop est un type avec un casque de moto et un manteau en alluminium...

L'épisode 17, "Sisters in Crime" est un épisode consacré aux luttes pour les droits des femmes, notamment dans le milieu du travail de l'OCP. Certaines recourent à la violence, d'autres à la ruse, d'autres - comme la veuve de Murphy s'avèrent honnêtes et nous délivrent à nouveau un message moraliste/progressiste de façon un peu mièvre. Un épisode qui joue lourdement la carte de l'humour et de méchants récurrents qui n'auraient pas dépareillé dans la série des Batman des 60s.

[Manolito]

"Hearbreakers" : des bandits mettent la main sur une arme expérimentale permettant de provoquer des arrêts cardiaques à distance. Ils kidnappent la "veuve" de Murphy pour forcer Robocop à leur livrer des pièces détachées permettant de créer un autre modèle de cette machine. Un épisode catastrophique, au cours duquel un méchant débile met au point un plan absurde, dont on ne comprend par bien les objectifs, et qui échoue sans surprise et lamentablement. Avec en plus un montage à la ramasse et une mise en scène encore plus laborieuse que d'habitude.

A côté de cela "Mother's Day", épisode plutôt standard, passe comme une lettre à la poste. Il s'agit d'un épisode orienté "enfants", avec une histoire d'orphelins un meu mielleuse, mais qui fonctionne correctement, l'épisode bénéficiant d'un ton suffisamment alerte pour ne pas ennuyer...

[Manolito]

"Nanno" : un malfaiteur prend en otage un savant expert des nanotechnologies et utilise sa technologie pour des cambriolages. Un épisode pas trop ennuyeux, relativement violent pour cette série, avec pas mal d'action et une péripétie dramatique relativement osée (un des personnages principaux de la série devient tétraplégique, même si on comprend très vite que ce ne sera pas définitif). Dommage qu'à nouveau le méchant de service se livre à un plan d'une rare débilité. SFX numérique mauvais...

"Corporate Raiders" réunit presque toute la famille Murphy, Robo, son papa et son fils, dans une histoire mettant en scène une méchante qui manipule une école de business pour jeunes gens, supposés formés l'"élite" de Delta City. Des idées amusantes chez les méchants, mais un épisode pourtant ennuyeux, avec des "révélations" ne sachant créer que l'indifférence...