The Nightmare Man (1981) TV – David Camfield

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bluesoul
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The Nightmare Man (1981) TV – David Camfield

Message par bluesoul » dim. janv. 02, 2011 10:59 am

Les habitants d’une ile ecossaise isolee doivent soudainement faire face a une serie de meurtres d’une sauvagerie inouie. Tres vite, devant la bestialite des faits, ils viennent a s’interroger, si le coupable est seulement “humain”…

Adapte du roman “Child of the Vodyanoi” de David Wiltshire, TNM est une mini-serie de quatre episodes realises pour la BBC, et fait partie des ces series estampillees “cultes” Outre-Manche, car peu ou prou rediffusee depuis.

A ce titre, TNM est un “produit” carre oriente ne visant pas plus que le statut de simple “divertissement” dans le sous-genre “trouille”. Exercice dans lequel il excelle sans trop de problemes.

Le spectateur debarque ainsi sur une ile ou semble regner un epais brouillard eternel et le minuscule contingent “humain”, limite et solidaire doivent faire face a une “intrusion” de la pire espece.

D’un point de vue realisation, Camfield opte tres vite pour un surnaturel sous-jacent (adoptant par exemple le point de vue du “tueur” ponctue d’incessant—et a la longue, un tantinet, fatiguants—borborigmes), tout en gardant les attaques hors-champs (n’oublions pas que nous sommes sur la BBC et seulement au debut des annees 80s). A aucun moment, le but n’est de tomber dans la surenchere horrifique a laquelle le recit serait facilement sujet dans le cadre d’un film horrifique de type “survival” ou “slasher” ou ce genre d’histoires pullulent. L’on se prend neanmoins a penser a The Fog (1980) (pour l’atmosphere) ou The Thing (1982) (peut-etre pour son attaque d’un poste de gardes-cotes isole) de Carpenter pendant le metrage

Camfield, veteran de la television britannique ayant fait ses preuves dans une variete de genres (fantastique avec Out of the Unkown (1969), policier avec Z Cars (1969), action avec Special Branch (1973), ou drame avec Danger UXB (1979) ), montre ici sa predilection pour les personnages bien dessines et exploites en consequences.

La narration de Camfield parvient facilement a mettre en scene la rudesse des lieux, ainsi que les liens qui s’en tissent en retour entres les habitants, parfois bourrus, mais sympathiques. Sa camera cree aussi l’impression d’un lieu hors du temps ou de la civilisation qui sied au recit.

Cote casting, les acteurs livrent de tres bonnes prestations, la plupart devenant des habitués des casting anglais par la suite. Etonnament, le couple-vedette forme par James Warwick (Dr. Who (1982), Murder she wrote (1995) ), l’homme prêt a “epouser l’ile en meme temps que la femme qu’il aime” et Celie Imrie (Bergerac (1983), la fille de l’ile, “enchainee a ses racines”, The Borrowers (1997), Dr. Zhivago (2002) ) etant les “benjamins” (et aussi un peu les plus routiniers dans leurs jeux respectifs).

Mention speciale neanmoins a Maurice Roeves (When Eight Bells toll (1971), The Eagle has landed (1976), Rumpole of the Bailey (1991) ) et James Cosmo (Battle of Britain (1969), Assault (1971), Dick Barton: Special Agent (1979) ) dans les roles respectifs du superieur transfere de l’ile principale qui en a vu d’autres et de son bras-droit, local et rugueux dont les reparties ne manquent pas de saveur.

Le rythme est soutenu, les “attaques” bien gerees, meme si la litanie d’explications finales parait peu convainquantes de par le contexte ou elles sont livrees. A Noter aussi, que le final tenant lieu dans une ile ou le brouillard s’est dissipe, ote de son “charme” a l’ensemble. Mais, ne boudons pas notre plaisir pour autant.

TNM est ainsi une production television, qui si elle a quelque peu vieilli, reste plus que regardable et donc recommendable grace a son interpretation globale, son rythme bien soutenu et son refus de faire dans l'esbrouffe.

The Nightmare Man: 3.50 / 5
En direct du Japon. Bonsoir. A vous, Cognac-Jay.

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