American Horror Story - Ryan Murphy (2012-2020)

[Superwonderscope]

Je n'ai vu que le premier épisode, qui reprend clairement tous les poncifs de presque tous les slashers dès le début. Pas forcément pour s'en amuser, on est assez loin d'une approche postmoderne à ce moment. un énorme effort sur la reconstitution des années 80, des coiffures, habits, décors, architecture (la salle de sport), rythme... c'est clairement très bien vu. Maintenant, vu le contenu, il me semble assez évident que la série devra aller ailleurs pour tenir le coup sur les 9 ou 10 épisodes prévus. Etant donné qu'on a déjà un tueur ('"Mr Jingles") échappé d'un asile et ayant tué auparavant; la responsable du camp de vacances, unique rescapée du massacre et devenue une quasi-folle de Dieu et une héroïne pas franchement nette. Donc à mon sens, la narration va aller ailleurs qu'un simple slasher (mais ça n'est que mon avis après 1 &pisode qui commence de manière assez sauvage, sexy et bien gore!

[Superwonderscope]

Episodes 2 et 3. Autant je suis resté un peu sceptique sur le 1, ça décolle clairement vers d’autres territoires dès la fin du deux

Spoiler : :

avec des fantômes du premier massacre qui ne savent pas qu’ils sont morts

, l’ajout

Spoiler : :

d’un second tueur, aux motivations assez curieuses

et dès l’ouverture du 3 avec

Spoiler : :

la nurse qui semble responsable du retour de Mr Jingles

avec un plan précis et que Mr Jingles

Spoiler : :

n’est peut être pas le responsable

.

Les Épisodes font 39mn, c’est emballé avec beaucoup de savoir faire, montage expert... avec des hommages évidents pour les amateurs de slashers. Mais d’autres plus tenus pour les amateurs de la saga AHS ou de Scream Girls (la scène du mariage sanglant)

De plus en plus intrigant!

[DPG]

Après 5 épisodes, je suis bp plus mitigé...

Comme prévu, on s'éloigne du camp, pour des intrigues annexes, backgrounds des persos, etc... Mais ça reste assez grossier à mon sens. Un peu redondant, et quand on revient dans le camp, je trouve que ça tourne en rond...

Perso pas convaincu, et je suis même pas sur de finir la saison...

L'hommage 80's est sympa 5mn, mais sur la durée, ça perd de sa force, et les pistes évoquées pour relancer la machine ne me passionnent guère plus...

[Superwonderscope]

j'ai trouvé assez malin pour ma part. Ca rebondit là où on n'attend pas forcément la série, avec des clins d'œil à Jason Lives et à la fin de Meutres en 3 dimensions, pour virer

Spoiler : :

au fantastique pur

. J'aime assez bien que

Spoiler : :

la responsable soit une espèce de folle de dieu

, ce qui compte tenu de l'atmosphère qui règne aux USA en ce moment est assez couiillu.
Je ne trouves que ça tourne en rond, bien au contraire, puisqu'empruntant des cheins qui trouvent le moyen de partir dans des directions assez inattendues pour moi. J mme disais après le premier épisode que c'était trop simple comme histoire et que pour tenir 8 épisodes, fallait trouver des ressources... elles sont bien là. et sans se moquer du genre et tomber dans le côté post-moderne, c'est très bien vu.
J'aime aussi beaucoup la direction artistique : éclairages, cadre, profondeur de champs, détails d'arrières plans. C'est très soigné.

[Superwonderscope]

Episodes 6 à 9, le dernier qui s'appelle évidemment "The Final Girl".
Ca prend une direction assez curieuse où on sent que les auteurs on décidé de tout mettre en l'air les années 80. la série se met alors à faire des allers-retours de 1989 à 1970 pour une avance rapide à 2019. Il n'y a guère que le dernier épisode qui donne dans une vision post-moderne du genre. sans se moquer des règles outre mesure, mais qui se termine par une belle déclaration d'amour au genre, et aux années 80 en général.
J'ai surtout vu que le groupe tenait plus d'une nostalgie la fois heureuse et limitative de ce qu'étaient les années 80 au cinéma. Dont il faut se souvenir pour ce que cela a apporté au cinéma, comme mythes (il y a un énorme coucou à la fin du premier Vendredi 13 et par la même occasion, au numéro 6) mais également, savoir aller de l'avant. Tout en pointant les insuffisances et restrictions que le slasher a apporté pour sa représentation des personnages et de la moralité ambiante qui s'en dégageait.

Pour l"histoire en elle^même, on nage dans le grand n'importe quoi (c'est peu de le dire), entre une exécution capitale qui n'en est pas une, des resuscitations ahurissantes, un énorme concert de 1989 où le groupe Kajagoogoo se fait découper en morceaux , un gore toujours proéminent - mélange de CGI et d'effets mécaniques, dont un splendide égorgement avec geyser de sang à l' appui dans le dernier épisode, du satanisme à la petite semaine... malgré tout cela, la série retombe sur ses pieds de manière adroite malgré des élans parfois WTF mais justifient assez bien la liberté de ton générale et les libertés prises avec les genres.

Malgré quelques petites scories, une saison qui m'a fait très palis de découvrir, avec les détails (des retours de personnages d'autres saisons, d'acteurs comme Dylan McDermot, les références à Carnage, etc...) qui font non seulement plaisir à celles et ceux qui ont grandi avec le genre (donc, moi y compris) mais également en ouvrant le champ des perspectives pour les autres.

Ah, et je veux la musique originale de la série!