Six mois apres un vol de plutonium dans une installation japonaise et rarallement a l'apparition de deux eleves, se surnommant "Nine" et "Twelve" dans un lycee tokyoite, deux silhouettes sinistre, Sphynx Ichigou (No1) et Sphynx Nigou (No2) apparaissent sur un site de partage populaire et lancent a qui veut l'entendre un rebus etrange double d'une sinistre menace. Si la megalo-metropole de Tokyo l'ignore encore, Shibazaki, un inspecteur de police, mis sur une voie de garage a force de marcher sur trop de pieds, se doute qu'un regne de terreur et qu'une serie d'actes terroristes d'une dimension sans parallele est sur le point de s'abattre sur la ville...et sur le pays...
ZnT marque le retour (tant attendu) de Shin Ichirou Watanabe apres le tres remarque Cow-Boy bebop TV (1998) et le non-moins marquant Samurai Champloo TV (2004) et le deconcertant Space Dandy TV (2014).
Sur la saison ete 2014, ZnT est sans doute le nouvel anime le plus marquant, meme si pas exempt de defaults. Loin de la, meme.
ZnT joue les contrastes et les antagonismes.
Se mettant d'abord du cote des "terroristes", notamment a une epoque ou l'"hyper-terrorisme" a en une decennie balaye tout le cote "romantique" (s'il y en ait jamais eu un jour) de la rebellion extreme, la serie lance un defi a l'ordre et met des vies en danger, meme si le telespectateur se doute que tout ca cache quelque chose et une raison...en fait "honorable". Terrorisme, donc, mais "terrorisme" sous couvert d'une cause qui merite reflexion.
L'on est donc au final treeees loin de Fight Club (1999) et de son constat nihiliste ou par desoeuvrement, manque de reperes et de desespoir moral l'on sombre dans l'a(uto-)violence jusqu'a l'a(uto-)destruction pure et simple, car ayant un but (une vengeance, en fait) a assouvir et une justice a demander.
Ainsi, les personnages principaux mettent des vies en peril, mais font tout pour eviter tout bain de sang, mais aussi pour eviter les victimes autant que possible.
Spoiler : :
Un autre defaut est l'inclusion du personnage de Lisa. Lisa est beaucoup de chose, un vecteur "humain" qui rend paradoxalement symphatiques nos deux enemis publics No1, et donc, un faux-fuyant ou un joker assez lourd. Lisa est malheureusement aussi un boulet dans les plans de nos terroristes revanchards. Si le but etait de presenter Lisa comme un personnage en decrochage de la societe, et donc facile a "recruter" et a endoctriner, de nouveau, la ficelle est grosse et a la fin, ce troisieme larron ralentit le recit, car devenant un enjeux, treeeees secondaires et artificiel dans la partie de go qui se joue entre les intervenants.
Le personnage de Shibazaki, flic integre (juste ce qu'il faut), et tres perspicace (un peu trop pour etre credible), remporte cependant la main, car vraiment bien exploite.
En fait, la serie aurait sans doute gagne a etre recentree sur Nine, Twelve et Shibazaki et a jouer sur une adversite / (potentielle) haine se transformant en comprehension / respect a la longue.
Bref, il y a un petit cote "type", un cote "Hollywood", voire "tourne vers l'exportation" ou a la "simplification" dans tout cette serie qui au final aurait pas mal a dire, mais prefere se baliser. Si la serie aurait pu jouer dans la cour d'un Fight Club, elle prefere se la jouer V for Vendetta (2005), parti-pris visuel inclus.
N'en reste neanmoins que la qualite technique (visuellement, la serie est a tombre par terre), musicale (Yoko Kannou aux commandes--no comment), artistique (Shinichirou Watanabe en mode post-Bebop, m...!) et du scenar, qui meme classique parvient a pondre des rebondissement jusqu'en-boutiste plutot culotte fait que cette serie sort facilement du lot, meme si passe a cote de son potentiel.
Une serie qui marque des points "techniques", loupe un peu le coche "emotionnel" (les enjeux sont plutot (archi-)"connus" et contrairement a Fight Club, la serie loupe le coche (voire l'ignore) en evitant de parler de la problematique, non pas de demeures qui decapitent/violent/assassinent sans distinction et par folie ou betise, mais d'individus intelligent/eduques/motives et ayant un veritable "plan" au final (quel qu'il soit d'ailleurs), mais qui parvient a tenir en haleine grace a une BO memorable et une sacree maitrise cinematographique.
Bancal, voire "light" donc, mais qui a une sacree g...et fait de l'ombre a 90% de ce qu'on peut voir a la teloche / cine de genre de nos jours et parvient a fiche une vraie trouille quand on sait que certains parviennent a touiller des armes bacteriologiques dans leurs salle-de-bains ou cuisines. Une bonne pioche au final.
En fait, on aimerait en bonus lors de la sortie de la serie, une interview en "off" ou Watanabe, son scenariste et son equipe se lacheraient et diraient si oui ou non le produit final correspond a ce qu'ils avaient en tete; si oui, la serie passe a cote de son monstrueux potentiel, si non, ca voudrait dire que les producteurs et le diffuseur--Fuji TV dans son encart nocturne Noitamina--leur auraient impose une castration, bref l'ultime violence que peut infliger une chaine de TV, ce qui laisserait a reflechir, non?
Zankyou no Terror: 4.25 / 5
La serie en streaming sur Wakanim se paie le luxe d'un article dans le monde par ailleurs. Pas mal.
http://www.lemonde.fr/pixels/article/20 ... 08996.html
Site officiel:
http://terror-in-tokyo.com
Trailer 1:
https://www.youtube.com/watch?v=6pfSpWquBbk
(VO sans sous-titres)
Trailer 2:
https://www.youtube.com/watch?v=nLVy50LnLMM
(en VOstFr)
Le meme en plus "clean" (cad en VO sans sous-titres)
https://www.youtube.com/watch?v=KDtA8aYjzzM
D'sole pas d'OP ou ED assez nickel/non-censure de dispo, il me semble.