Feud : Bette & Joan - Ryan Murphy (2017)

[Superwonderscope]

Le projet qui me fit trépigner d'impatience : une série avec Jessica Lange (Joan Crawford) et Susan Sarandon (Bette Davis) sur la bataille que se livrèrent les deux stars pendant de tournage de Baby Jane.
Alfred Molina est Robert Aldrich, Judy davis est Hedda Hopper, Stanley Tucci est jack Warner, Jackie Hoffman (que j'adore!) est Mamasita, Catherine Zeta-Jones est Olivia de Havilland et Kathy Bates Joan Blondell.

Logiquement, ça va charcler!


Premier et 2 épisode diffusés depuis 2 semaines et... FX vient de renouveler sur une 2 saison, atour de la bataille entre le Prince Charles et Lady Diana/

[Superwonderscope]

Vus les 3 premiers épisodes.
Très belle reconstitution d'époque, avec des rôles qui vont comme des gants à Susan Sarandon, Alfred Molina ou encore Judy davis. Je suis beaucoup plus réservé sur jessica Lange... son visage tendu comme un tambour lui enlève toute possibilité de faire passer une émotion. C'est très dérangeant. Je préférais nettement Faye Dunaway qui demeure de très loin la meilleure Joan Crawford ever.

Une ambiance très curieuse sur l'élaboration du projet baby jane et de tout ce qui s'y rattache; Au-delà de la détestation mutuelle entre les deux stars, il s'agit bien de la manipulation de studios qui est mise en avant. et qui a nourrit cette réputation entre les deux femmes. Jack warner qui demanda à Aldrich de gonfler artificiellement l'atmosphère de haine afin d'avoir un meilleur film. Les cancanières d'Hollywood (Louella parsons et Hedda Hopper) qui jouèrent leur rôle de remplissage du caniveau de saloperies... et deux monstres sacrés du cinéma qui se sont faites "avoir" par l'ensemble des producteurs, réalisateurs de tout bord. Comme la patron de la Warner qui engagea Joan Crawford en 1945 pour contrebalancer le pouvoir de Bette Davis au sein du studio - ce qui la fit partir en 1949.

Tout ceci est très bien vu, avec des dialogues coupés au cutter, des réparties splendides et des portraits de femmes beaucoup plus fins qu'attendus. Des scènes chocs bien rendues (quand davis frappe la tête de Crawford avec son pied), des éléments contextuels inattendus (l'homosexualité de Victor Buono, son arrestation et son amitié avec Davis) - et l'escalade de tension entre deux stars vieillissantes, qui s'avèrent plus comme des victimes du système en place qu'autre chose.
Emballé avec beaucoup de professionnalisme, de gout et avec surtout, des personnages qui vivent, de la silhouette jusqu'aux actrices principales.

[Yannick]

Vus les 3 premiers épisodes.
Très belle reconstitution d'époque, avec des rôles qui vont comme des gants à Susan Sarandon, Alfred Molina ou encore Judy davis. Je suis beaucoup plus réservé sur jessica Lange... son visage tendu comme un tambour lui enlève toute possibilité de faire passer une émotion. C'est très dérangeant. Je préférais nettement Faye Dunaway qui demeure de très loin la meilleure Joan Crawford ever.

Une ambiance très curieuse sur l'élaboration du projet baby jane et de tout ce qui s'y rattache; Au-delà de la détestation mutuelle entre les deux stars, il s'agit bien de la manipulation de studios qui est mise en avant. et qui a nourrit cette réputation entre les deux femmes. Jack warner qui demanda à Aldrich de gonfler artificiellement l'atmosphère de haine afin d'avoir un meilleur film. Les cancanières d'Hollywood (Louella parsons et Hedda Hopper) qui jouèrent leur rôle de remplissage du caniveau de saloperies... et deux monstres sacrés du cinéma qui se sont faites "avoir" par l'ensemble des producteurs, réalisateurs de tout bord. Comme la patron de la Warner qui engagea Joan Crawford en 1945 pour contrebalancer le pouvoir de Bette Davis au sein du studio - ce qui la fit partir en 1949.

Tout ceci est très bien vu, avec des dialogues coupés au cutter, des réparties splendides et des portraits de femmes beaucoup plus fins qu'attendus. Des scènes chocs bien rendues (quand davis frappe la tête de Crawford avec son pied), des éléments contextuels inattendus (l'homosexualité de Victor Buono, son arrestation et son amitié avec Davis) - et l'escalade de tension entre deux stars vieillissantes, qui s'avèrent plus comme des victimes du système en place qu'autre chose.
Emballé avec beaucoup de professionnalisme, de gout et avec surtout, des personnages qui vivent, de la silhouette jusqu'aux actrices principales.

J'y reviens et je fais remonter.... Si vous aimez cette période du cinéma (la fin de l'âge d'or), vous devez regarder cette série. C'est un régal.
Les auteurs se font plaisir dans leur créneau habituel (hommage à genoux aux actrices, tout est orienté par l'amour qu'ils portent aux actrices et à la cause des femmes en général) tout en faisant grand plaisir aux cinéphiles qui ont un aperçu qui me semble assez réaliste des coulisses de cette période cinématographique qui a vu apparaitre tant de chefs d'oeuvre et de petits maîtres en devenir, quand le public se détournait très franchement des salles au profit des salons et que les studios préféraient multiplier les petits projets et les modes (hagsploitation ici) que de tout miser sur de gros noms et de gros budgets...
Vraiment très bien et l'ensemble des acteurs semble se faire plaisir sans gâcher leurs modèles (Sarandon en tête, Lange toujours touchante et Molina très bon dans le rôle du gros Bob !)

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Épisodes 4-6 : la série réussit à maintenir l’intérêt sur à la fois les épisodes post-tournage du film, les relations complexes (honnetement, je ne savais pas que Bette Davis & Bob Aldrich avaient couché ensemble!) et les problèmes d'Aldrich entre Baby Jane et Charlotte avec Warner. En fait, beaucoup plus que l'inimitié grandissante entre les deux femmes - qui explosa avec les oscars, c'est la réussite de la peinture hollywoodienne et la richesse des personnages secondaires. Une grande tradition dans l'écriture des séries US, ceci posé, mais particulièrement bien dosée ici : Alfred Molina fait en effet merveille!

Voir dans l'épisode 6 dans son échange avec Jack Warner (là aussi, Stanley Tucci en mode salopard-étincelle) lorsqu'il lui annonce qu'il vient de porter Charlotte chez la Fox (donc chez Zanuck, son ancien compère). un modèle d'écriture.

A noter un très belle reconstitution du film annonce d'origine de Strait-Jacket, plan par plan en noir et blanc. Murphy s'est fait plaisir, mais emmène le spectateur avec lui, pour le coup. A noter que William Castle est joué par... John Waters qui s'en donne à cœur joie Et de belles piques sur la mode du "hagsploitation" et les têtes coupées qui valsent. Très bon, surtout Jessica Lange qui, pour une fois, est pile poil juste sur l’ambiguïté de Crawford.

Bref, une série toujours passionnante!

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Un contrepoint intéressant, à propos de la sortie de Hush Hush Sweet Charlotte en Blu Ray, avec quelques précisions vis à vis de Feud:

https://www.twilighttimemovies.com/news ... n-almost-/

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7e et avant-dernier épisode.
Réalisé par Helen Hunt, probablement l'un des deux meilleurs jusqu'à présent. Elégante mise en scène, alternant gros plans traitres et plans d'ensemble appuyant la solitude des deux actrices. Et surtout, une excellente direction d'acteurs/actrices, un vrai tranchant avec les autres épisodes, ça m'a assez frappé dans la captation des regards de Susan Sarandon.

Le tournage de Charlotte démarre et malgré la volonté de Bette davis de faire avancer le projet, son statut de productrice va tout précipiter. Sa volonté de tout régenter paralyse Crawford qui va tomber (faussement, puis vraiment) malade. Jusqu'à faire stopper la production.
Au-delà, c'est le véritable affrontement de deux styles : l'une (Davis) ayant souffert de sa laideur et le fait qu'elle ait toujours été considéré comme une actrice " de caractère". Et l'autre (Crawford) célébrée pour sa beauté et qui dut toujours prouver qu'elle était une actrice qui bossait. Toutes les deux dans une douleur permanente, qui se voit très bien dans cet épisode. Malgré leur statut de mega-star, elles étaient engluées dans une bataille permanente envers elles-même. Ca n'a jamais été aussi visible qu'ici.
L'arrivée d'Olivie De Havilland en remplacement de Crawford précipite la fin de carrière de cette dernière.

Assez curieux choix d"humaniser grandement Crawford malgré ses dénégations et autres accès d'humeur. Vs une Bette Davis "en contrôle". Je trouve que Susan Sarandon est absolument remarquable ici, sans débordement et toute en finesse dans son interprétation de Davis. Assez humble et juste, elle gagne haut la main la palem de la crédibilité et de l'attachement au personnage.

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8e et dernier épisode.
Une conclusion très amère, avec l'accent mis sur la déchéance de Joan Crawford et la conclusion de a carrière de Davis. De très beaux moments imaginaires (les conversations avec Jack Warner, Hedda Hopper et les deux stars), contredits par les visions de Crawford en plein delirium.
Ca ne déconstruit pas les mythes, mais on en tombe pas très loin. Le tournage de Trog, ses conditions rudimentaires et malgré tou, le grand professionnalisme de Crawford qui tente de sauver le tout (il faut revoir le film pour comprendre!).

Au bout du compte, une bonne première saison, faisant la part belle aux actrices mais qui n'oublie pas une bonne écriture, ne tente pas (trop) d'écorner l'ensemble des participants - mais rentre quand même dans le lard des conventions et règle quelques comptes au passage. un système fait par et pour les hommes, qui s'arrangent bien de quelques victimes sur le carreau. C'est élégant, finement joué, magnétique et court. Très bien!