Deadloch - Ben Chessell (2023)

Message par **Superwonderscope** » jeu. juil. 13, 2023 11:28 am

Deadloch, Tasmanie. Des morts à la langue coupée et égorgés apparaissent sur la plage locale. La policière locale (Kate Box) est affublée d'une supérieure grossière, à côté de la plaque et venant de Darwin (Madeleine Sami) pour enquêter au coeur d'une petite communauté qui célèbre son festival annuel. Elle souhaite curieusement boucler au plus vite alors que la locale soupçonne quelque chose de plus ancien.

Vue sur Prime. 8 épisodes.

Honnêtement, j'ai à peine pu passer les deux premiers épisodes à cause du personnage du 2e flic. les autrices l'ont tellement écrite ultra-grossière, sale, incapable en dehors du temps que c'en était difficile à voir. Un truc scénaristique pour l'opposition à une Kate Box en retrait et empêtrée dans sa vie quotidienne, clair, mais douloureux à supporter. Dès l'explication du 3e épisode, ça passe tout de suite mieux et le whodunit gagne en épaisseur. très Bon suspense qui m'a mené jusqu'au bout de dernier épisode.

Le série va faire hurler les conservateurs de tous poils et misogynes en chef. Enquête menée par deux femmes (dont une lesbienne en couple), avec des hommes tous plus idiots ou violents les uns que les autres, de beaux appendices de toxicité mâle. En fait, le récit gratte la surface et tout le monde en prend plein la tête. La vulgarité assumée de l'ensemble fait assez plaisir et même des préoccupations raciales locales (pour etre franc, je ne connais pas les enjeux de la Tasmanie. Maintenant un peu mieux)., sociales, sexuelles se trouvent greffées de manière adroites, sarcastiques, grinçantes et assez drôles malgré le sujet retors. Les acteurs sont au diapason du sujet et semblent bien s'y amuser. La révélation du coupable en fin de 8e épisode est là aussi bien vu et la raison qui s'y cache amusante vue l'air de temps. Entre satire et polar bouseux, la série est vraiment fun. Surtout, très bien faite d'un point de vue visuel et impact des scènes clés.

A noter que la bande annonce de la saison 1 (le dernier plan de l'épisode 8 annonce clairement la volonté d'une seconde) évacue pas mal de thématiques contenues. Il m'avait donné envie et passés les deux premiers épisodes, j'ai bien fait de m'accrocher.