News bis Cinémathèque Française
Modérateurs : Karen, savoy1, DeVilDead Team
- Tubbytoast
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- Inscription : ven. avr. 30, 2004 7:53 am
- Localisation : je sais plus
Attention ! Les séances “cinéma bis” de ma carte blanche à la Cinémathèque ont changé de dates.
* La soirée “Esthétique et métaphysique de la violence” aura lieu le vendredi 4 mai (salle Henri Langlois), avec INVASION OF THE BLOOD FARMERS à 20 h et I DRINK YOUR BLOOD à 22 h.
* La soirée “Les Méandres de l’érotisme” se déroulera le vendredi 1er juin (également salle Henri Langlois), avec LES LIAISONS DOUTEUSES à 20 h et SEX JACK à 22 h.
Aucun changement pour les douze séances présentées sous la bannière du cinéma expérimental.
* La soirée “Esthétique et métaphysique de la violence” aura lieu le vendredi 4 mai (salle Henri Langlois), avec INVASION OF THE BLOOD FARMERS à 20 h et I DRINK YOUR BLOOD à 22 h.
* La soirée “Les Méandres de l’érotisme” se déroulera le vendredi 1er juin (également salle Henri Langlois), avec LES LIAISONS DOUTEUSES à 20 h et SEX JACK à 22 h.
Aucun changement pour les douze séances présentées sous la bannière du cinéma expérimental.
Une trés bonne bis est annoncée ce soir!!!
des interessés?
CINEMA BIS : "ROCK'EN SCOPE PRESENTE"
2007
Le résumé :
La série B a toujours été une composante essentielle de l' univers des Cramps : pochette de disque rappelant L'Etrange Créature du lac noir de Jack Arnold (1954), reprise de la chanson Get off the Road composée par la réalisateur Herschell Gordon Lewis (She-Devils on Wheels, 1968)... Pour le grand écran, The Cramps ont joué dans le film d'Amos Poe, The Foreigner (1976), ont repris Tear it up pour le film Urgh a music war de Derek Burbidge (1981) et ont composé le titre The Surfin'dead pour la B.O. du film Le Retour des morts-vivants de Dan O'Bannon (1985).
Interrogé en juillet 1981 sur les inspirations cinématographiques du groupe par Paul Rambali du journal NME Lux Interior ne put s'empêcher de critiquer la multiplication de films de haute technologie dépourvus de toute imagination. « Il n'y a plus d'instinct, de spontanéité, plus de messages subliminaux ! » (The Cramps Guide to Teenage Monster Movies, 25-07-1981). Sur les dix meilleurs films, le groupe mentionna The Cool and the Crazy et Mother's Day, deux titres aux accents crampsiens, entre délinquence juvénile des fifties et horreur à la sauce années 80.
Remarqué par la Republic Pictures dès 1935, William Witney fut pendant six ans le grand spécialiste du serial américain (Zorro Rides Again, 1937 ; The Lone Ranger, 1938 ; Adventures of the Captain Marvel, 1941 ; G-Men versus the Black Dragon, 1943). Fort de ses nombreuses réalisations aux côtes de John English (surnommés « les jumeaux de la Republic »), Witney put s'imposer, à partir de 1946, comme le véritable artisan de la série B avec des films qualifiés de plus « honorables » aux regards des divertissements enfantins suscités par les serials. A l'instar de Reefer Madness de Louis J. Gasnier (1936), The Cool and the Crazy (1958) est le type même du film devenu culte malgré lui. Narrant les aventures d'un jeune délinquant (Scott Marlowe) introduisant le trafic de marijuana dans un paisible lycée du Kansas, The Cool and the Crazy qui ne devait être, à force de prologue et d'épilogue, qu'un film de propagande anti-drogue à destination de la jeunesse et des parents, devint très vite une référence tant il était bourré de clichés.
Second long métrage de Charles Kaufman et premier grand classique produit par la société spécialisée dans le gore sexy, Troma Entertainment, Mother's Day suit les pérégrinations de trois campeuses aux prises avec famille de dégénérés. Classique du genre, Mother's Day puise son originalité dans le maniement de l'humour et de l'horreur sanguinolente, les nombreux gags n'étant présents que pour mieux bouleverser, selon Kaufman, « l'état du spectateur qui se croyait en terrain familier ». Mais Mother's Day se veut aussi une critique féroce de « The American Way of Life », des dérives de la société de consommation et de la télévision.
David Duez
20h00
The Cool and the Crazy
de William Witney
Etats-Unis/1958/78'/VOSTF/35mm
Avec Scott Marlowe, Richard Bakalyan, Gigi Perreau, Dickie Jones.
Un jeune délinquant introduit le trafic de marijuana dans un paisible lycée du Kansas.
Inédit en France.
22h00
Mother's Day
de Charles Kaufman
Etats-Unis/1980/90'/VOSTF/35mm
Avec Nancy Hendrickson, Deborah Luce, Tiana Pierce, Frederick Coffin.
Trois anciennes amies de lycée se retrouvent et décident de faire du camping dans les bois. Elles tombent entre les mains d'une famille de dégénérés.
Inédit en France.
Film réservé à un public averti.
des interessés?
CINEMA BIS : "ROCK'EN SCOPE PRESENTE"
2007
Le résumé :
La série B a toujours été une composante essentielle de l' univers des Cramps : pochette de disque rappelant L'Etrange Créature du lac noir de Jack Arnold (1954), reprise de la chanson Get off the Road composée par la réalisateur Herschell Gordon Lewis (She-Devils on Wheels, 1968)... Pour le grand écran, The Cramps ont joué dans le film d'Amos Poe, The Foreigner (1976), ont repris Tear it up pour le film Urgh a music war de Derek Burbidge (1981) et ont composé le titre The Surfin'dead pour la B.O. du film Le Retour des morts-vivants de Dan O'Bannon (1985).
Interrogé en juillet 1981 sur les inspirations cinématographiques du groupe par Paul Rambali du journal NME Lux Interior ne put s'empêcher de critiquer la multiplication de films de haute technologie dépourvus de toute imagination. « Il n'y a plus d'instinct, de spontanéité, plus de messages subliminaux ! » (The Cramps Guide to Teenage Monster Movies, 25-07-1981). Sur les dix meilleurs films, le groupe mentionna The Cool and the Crazy et Mother's Day, deux titres aux accents crampsiens, entre délinquence juvénile des fifties et horreur à la sauce années 80.
Remarqué par la Republic Pictures dès 1935, William Witney fut pendant six ans le grand spécialiste du serial américain (Zorro Rides Again, 1937 ; The Lone Ranger, 1938 ; Adventures of the Captain Marvel, 1941 ; G-Men versus the Black Dragon, 1943). Fort de ses nombreuses réalisations aux côtes de John English (surnommés « les jumeaux de la Republic »), Witney put s'imposer, à partir de 1946, comme le véritable artisan de la série B avec des films qualifiés de plus « honorables » aux regards des divertissements enfantins suscités par les serials. A l'instar de Reefer Madness de Louis J. Gasnier (1936), The Cool and the Crazy (1958) est le type même du film devenu culte malgré lui. Narrant les aventures d'un jeune délinquant (Scott Marlowe) introduisant le trafic de marijuana dans un paisible lycée du Kansas, The Cool and the Crazy qui ne devait être, à force de prologue et d'épilogue, qu'un film de propagande anti-drogue à destination de la jeunesse et des parents, devint très vite une référence tant il était bourré de clichés.
Second long métrage de Charles Kaufman et premier grand classique produit par la société spécialisée dans le gore sexy, Troma Entertainment, Mother's Day suit les pérégrinations de trois campeuses aux prises avec famille de dégénérés. Classique du genre, Mother's Day puise son originalité dans le maniement de l'humour et de l'horreur sanguinolente, les nombreux gags n'étant présents que pour mieux bouleverser, selon Kaufman, « l'état du spectateur qui se croyait en terrain familier ». Mais Mother's Day se veut aussi une critique féroce de « The American Way of Life », des dérives de la société de consommation et de la télévision.
David Duez
20h00
The Cool and the Crazy
de William Witney
Etats-Unis/1958/78'/VOSTF/35mm
Avec Scott Marlowe, Richard Bakalyan, Gigi Perreau, Dickie Jones.
Un jeune délinquant introduit le trafic de marijuana dans un paisible lycée du Kansas.
Inédit en France.
22h00
Mother's Day
de Charles Kaufman
Etats-Unis/1980/90'/VOSTF/35mm
Avec Nancy Hendrickson, Deborah Luce, Tiana Pierce, Frederick Coffin.
Trois anciennes amies de lycée se retrouvent et décident de faire du camping dans les bois. Elles tombent entre les mains d'une famille de dégénérés.
Inédit en France.
Film réservé à un public averti.
demain c'est la bis "sadisme pop à l'italienne", un bava sur grand écran, edwige courant sur la plage....à me manquer sous aucun pretexte!!!
Il est facile de discerner ce qui sépare le poème visuel et sonore du film d'exploitation, le chef d'œuvre de l'inconsciente excentricité cinématographique, L'Ile de l'épouvante de Mario Bava des Insatisfaites Poupées érotiques du Professeur Hichcock de Fernando Di Leo. Quelque chose pourtant rapproche ces deux films. C'est le sentiment que chacun est arrivé au terme d'un genre de référence, que les conventions y sont poussées à une telle extrémités qu'elles s‘annulent elle mêmes pour déboucher sur une sensation inédite. L'hypergiallo annule le giallo. Stratifications, accumulations sérielles, circularité des évènements, tout concourt dans ces deux titres construits selon le même schéma (des jolies filles facilement déshabillées et des meurtres à répétition) à déboucher sur une expérience hallucinatoire, finalement assez singulière.
Les Insatisfaites Poupées érotiques... (titre français de La bestia uccide a sangue freddo) a été réalisé en 1971 par Fernando Di Leo, cinéaste davantage connu pour ses films policiers. Cette série de meurtres atroces dans un asile psychiatrique spécialisé dans les névroses féminines pousse la logique du mystère et du suspens jusqu'à l'absurde à grand renfort de cadrages penchés, de zooms et de starlettes dénudées. Le film de Di Leo fit, en son temps, sensation pour l'audace de ses scènes érotiques. Mario Bava est arrivé, dit-on, au dernier moment sur le plateau de L'Ile de l'épouvante, en 1970, reprenant au vol un projet qui n'était pas le sien à l'origine. Le génial auteur du Masque du démon transforme un matériau de prime abord médiocre pour créer une magnifique et sensuelle méditation sur le dérisoire et le vide de toute chose.
Jean-François Rauger
Il est facile de discerner ce qui sépare le poème visuel et sonore du film d'exploitation, le chef d'œuvre de l'inconsciente excentricité cinématographique, L'Ile de l'épouvante de Mario Bava des Insatisfaites Poupées érotiques du Professeur Hichcock de Fernando Di Leo. Quelque chose pourtant rapproche ces deux films. C'est le sentiment que chacun est arrivé au terme d'un genre de référence, que les conventions y sont poussées à une telle extrémités qu'elles s‘annulent elle mêmes pour déboucher sur une sensation inédite. L'hypergiallo annule le giallo. Stratifications, accumulations sérielles, circularité des évènements, tout concourt dans ces deux titres construits selon le même schéma (des jolies filles facilement déshabillées et des meurtres à répétition) à déboucher sur une expérience hallucinatoire, finalement assez singulière.
Les Insatisfaites Poupées érotiques... (titre français de La bestia uccide a sangue freddo) a été réalisé en 1971 par Fernando Di Leo, cinéaste davantage connu pour ses films policiers. Cette série de meurtres atroces dans un asile psychiatrique spécialisé dans les névroses féminines pousse la logique du mystère et du suspens jusqu'à l'absurde à grand renfort de cadrages penchés, de zooms et de starlettes dénudées. Le film de Di Leo fit, en son temps, sensation pour l'audace de ses scènes érotiques. Mario Bava est arrivé, dit-on, au dernier moment sur le plateau de L'Ile de l'épouvante, en 1970, reprenant au vol un projet qui n'était pas le sien à l'origine. Le génial auteur du Masque du démon transforme un matériau de prime abord médiocre pour créer une magnifique et sensuelle méditation sur le dérisoire et le vide de toute chose.
Jean-François Rauger
À noter que l'oeuvre de Bava sera présentée en vf, état de fait qui ne devra cependant pas entraver la découverte d'un très beau film. Urgent pour ceux qui ne le connaissent pas...romain2 a écrit :demain c'est la bis "sadisme pop à l'italienne", un bava sur grand écran, edwige courant sur la plage....à me manquer sous aucun pretexte!!!
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- Messages : 13
- Inscription : sam. juin 05, 2004 10:04 pm
J'irai en grandes pompes ( Ronald MacDonald est mon poto )
Les insatisfaites poupées erotiques du professeur Hitchcock , perle du cinema bis malade , ca doit etre quelque chose sur grand ecran !!
Les insatisfaites poupées erotiques du professeur Hitchcock , perle du cinema bis malade , ca doit etre quelque chose sur grand ecran !!
Ceci est un P.38, le flingue le moins puissant du monde. Si je te touche avec, c'est même pas dit que je te fasse un troisième téton.
Pour ceux qui y sont allés , vous avez remarqué que LES POUPEES DU PROFESSUR HITCHCOCK etait coupé , manquait notamment la fameuse branlette feminine de la belle Rosalba Neri presente dans la version Farah Video . Et je crois quelques autres scenes . Sinon L'ILE D'EPOUVANTE c'est vraiment une daube
Le pire Bava , pourquoi avoir passé celui la ?
Le pire Bava , pourquoi avoir passé celui la ?
Ceci est un P.38, le flingue le moins puissant du monde. Si je te touche avec, c'est même pas dit que je te fasse un troisième téton.
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- Messages : 13
- Inscription : sam. juin 05, 2004 10:04 pm
Le film de Bava était en effet très moyen, mais j'ai beaucoup apprécié la musique. Qui l'a composée ? La juxtaposition des cadavres avec la viande de boucherie dans la chambre froide était quand même assez bien vue, ce qui a permis de donner une petite touche macabre à ce film dont les personnages ne sont pas du tout réalistes.
Quant au deuxième film, Kinski ne semblait pas très inspiré.
En effet Drummonde on a pu remarqué un cut (d'ailleurs la salle a réagi !). Film dont le sensuel est accentué par l'impression d'enfermement dans ce lieu censé soigner les malades psychiatriques...
Quant au deuxième film, Kinski ne semblait pas très inspiré.
En effet Drummonde on a pu remarqué un cut (d'ailleurs la salle a réagi !). Film dont le sensuel est accentué par l'impression d'enfermement dans ce lieu censé soigner les malades psychiatriques...
Notre langage découpe les objets dans la réalité
Bonne oreille. Il s'agit de Piero Umiliani qui figure toujours bien sur les compilations branchouilles type "spaghet' 70's italian vibes".omnismundi a écrit :Le film de Bava était en effet très moyen, mais j'ai beaucoup apprécié la musique. Qui l'a composée ?
Les apparitions fatales des morts-vivants, dans leur brutalité, apparaissent inévitables, comme la main aveugle du destin. Les morts sont une fatalité, non un danger qui mettrait en jeu la survie.
drummonde a écrit : Sinon L'ILE D'EPOUVANTE c'est vraiment une daube
Le pire Bava , pourquoi avoir passé celui la ?
Allons allons vous êtes un peu sevères, c'est une trés belle oeuvre, c'est bien filmé, les images sont splendides, comme souvent chez bava c'est un magnifique kadéiloscope de couleurs chatoillantes. certes au niveau du scénario de nombreux autres de ses films ont été bien plus inspirés (rappelez vous les conditions de tournage, il est arrivé sur le plateau in extremis).
Sur grand écran c'etait un véritable bonheur !!
- Superwonderscope
- DeVilDead Team
- Messages : 20843
- Inscription : ven. avr. 30, 2004 9:09 am
- Localisation : Pyun City
Tout à fait d'accord. Il faut prendre aussi en compte la génèse plus que douloureuse du film, aussi... la première fois, j'avais été déçu mais à la seconde vision, les qualités du film deviennent une évidence; C'est le scénario de Mario Di Nardo qui peche par un honteux démarquage d d'Agatha Christie.romain2 a écrit :drummonde a écrit : Sinon L'ILE D'EPOUVANTE c'est vraiment une daube
Le pire Bava , pourquoi avoir passé celui la ?
Allons allons vous êtes un peu sevères, c'est une trés belle oeuvre, c'est bien filmé, les images sont splendides, comme souvent chez bava c'est un magnifique kadéiloscope de couleurs chatoillantes. certes au niveau du scénario de nombreux autres de ses films ont été bien plus inspirés (rappelez vous les conditions de tournage, il est arrivé sur le plateau in extremis).
Sur grand écran c'etait un véritable bonheur !!
ce que j'en disais à l'époque:
"Selon l'interview donnée à la revue POSITIF (n° 138, mai 1972), CINQUE BAMBOLE... est le film qu'il déteste le plus dans sa filmographie.
Le producteur lui ayant allongé un gros chèque le samedi soir pour qu'il commence à tourner le lundi matin, Mario Bava se rendit compte après coup du mauvais scénario dont il avait hérité. Mario Di Nardo n'avait que grossièrement décalqué Les Dix Petits Nègres d'Agatha Christie.
Mario Bava se vengea en modifiant la fin du film, changeant du même coup l'identité du tueur et le fait qu'il s'en aille à la fin avec la fille de ses rêves...
Le film devient ainsi au fur et à mesure une solide charge contre la bourgeoisie italienne, à défaut de suspense diabolique. En effet, le film revet la forme d'un Giallo mais sans en épouser le fond. On sent bien que l'intérêt du film n'est pas à proprement parler l'identité du tueur mais bel et bien l'aspect sociologique de cette peinture d'une société en pleine décrépitude. Mario Bava ne se pose pas en moralisateur -bien loin de là- mais édicte une morale à ses personnages: dans un monde de faux-culs et de cadavres dans le placard, il existe toujours la hiérarchie du plus faux-cul qui l'emporte. On assite à partir de là à un jeu de massacre (au propre comme au figuré) social tout à fait réjouissant.
Les tendances sociologiques du thriller italien sont bien présentes ici. L'homosexualité féminine pointe son nez : n'oublions pas que le public principal du giallo est composé d'hétérosexuels mâles pour qui le comble du fantasme érotique revient à voir deux femmes faire l'amour ensemble. Moults réalisateurs transalpins auront retenu cette leçon. Cette homosexualité se trouve hélas comme d'habitude punie de mort : on sera gré à Mario Bava de l'avoir malgré tout présenté sous un trait positif (voir à ce sujet l'excellent livre de VITO RUSSO "THE CELLULOID CLOSET" où la violence à l'égard des homosexuels dans les thrillers des années 60-70 est analysée de manière fort judicieuse).
Les péchés capitaux (même Mario Bava n'arrive pas à se dépétrer de cette foutue morale judéo-chrétienne) sont nichés au coeur de ceux qui ont le pouvoir et l'argent, c'est bien connu. D'ailleurs, qui aurait pensé réaliser un giallo avec comme héros des italiens moyens, des paysans... personne. D'ailleurs, cela n'existe pas. Coïncidence ou peur du miroir de la réalité?
Quant à la mise en scène, Mario Bava semble détaché de l'histoire. La caméra n'ose que très peu d'effets et la scénographie semble peu propice aux débordements gothiques. Il s'agit presque d'une moquerie à l'égard du produit : les meurtres sont étonnamment soft et les cadavres s'empilent dans la chambre froide comme de vulgaires morceaux de viandes avariés. Un peu comme si le processus de destruction de l'humain au sein du film rejoignait cette envie de détruire un récit parfaitement inintéressant.
De la désintégration du récit cinématographique grâce à la désacralisation de la mort et de son rituel funéraire : CINQUE BAMBOLE PER LA LUNA D'AGOSTO est un petit manuel du parfait manipulateur. Les acteurs y jouent des personnages-pantins dont les ficelles sont tirées par un réalisateur conscient de la médiocrité du récit mais décidé à s'amuser un peu à leurs dépens. "
je me suis aussi, depuis le temps, rangé à la musique de Piero Umiliani en achetant le CD édité depuis. Un plaisir coupable!
Oh really? Well then I'm sure you wouldn't mind giving us a detailed account of exactly how you concocted this miracle glue, would you ?
Il a tout a fait raison Rauger sur ce coup je trouve , c'est un film sur le vide . " une magnifique et sensuelle meditation sur le derisoire et le vide de toute chose " sont ses termes .
Pour ma part concernant cette ile d'epouvante je retiens surtout les mots "derisoire" , "vide" et "chose"
Pour ma part concernant cette ile d'epouvante je retiens surtout les mots "derisoire" , "vide" et "chose"
Ceci est un P.38, le flingue le moins puissant du monde. Si je te touche avec, c'est même pas dit que je te fasse un troisième téton.