News bis Cinémathèque Française

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Manolito
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Message par Manolito » jeu. janv. 25, 2007 10:15 am

"Cool, on va manger un grec"

Comme dirait george Eastman dans Anthropophagous... :twisted: :twisted:

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Message par arioch » jeu. janv. 25, 2007 10:21 am

Manolito a écrit :"Cool, on va manger un grec"

Comme dirait george Eastman dans Anthropophagous... :twisted: :twisted:
Tu as définitivement plus d'esprit que moi ! :D
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Message par mercredi » ven. janv. 26, 2007 9:30 am

Le deuxième film est en vf. J'espère que ca passera car moi et la vf..

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Message par arioch » ven. janv. 26, 2007 9:40 am

mercredi a écrit :Le deuxième film est en vf. J'espère que ca passera car moi et la vf..
Malheureusement, la Cinematheque passe souvent de la VF lors des soirées Cinema Bis. C'est un sujet, je crois, que l'on avait déjà abordé. Moi, ca m'emmerde surtout que cela ne viendrait pas a l'esprit de la Cinematheque de passer des VF pour des retrospectives consacré à "auteurs" connus. D'un autre côté, il faut aussi prendre en compte que cela n'est probablement pas aussi facile de se procurer une copie de TOURIST TRAP en 35mm en VO de nos jours. Mais bon, ca reste emmerdant, je suis d'accord ! Pour d'autres, la VF fait partie, parait il, du charme de la chose. Je ne suis pas du tout d'accord !

L'important, c'est que le grec est, lui, en VO. :D
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Message par mercredi » ven. janv. 26, 2007 9:44 am

Je vois vraiment pas de "grec" près de la cinémathèque, juste un manège cafardeux, d'ailleurs)

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Message par arioch » ven. janv. 26, 2007 9:45 am

mercredi a écrit :Je vois vraiment pas de "grec" près de la cinémathèque, juste un manège cafardeux, d'ailleurs)
Il y en a plusieurs mais ils ne sont pas à proximité immédiate. Tu as donc une echoppe qui sert des sandwichs face au POPB. Si tu continues la rue qui relie le POPB jusqu'a la Cinematheque, tu pousses plus loin, il y a une Poste et, au carrefour, une autre echoppe de restauration rapide.
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Message par mercredi » ven. janv. 26, 2007 9:47 am

Arioch connaît toutes les sandwicheries du quartier...

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Message par arioch » ven. janv. 26, 2007 9:52 am

A la base, je voulais faire KebabDead.com et puis, finalement, on a opté pour le cinéma.
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Message par mercredi » sam. janv. 27, 2007 10:51 am

Mes craintes quant à la projection en vf de "Tourist Trap" se sont justifiées. Outre des rires PARFOIS inappropriés (donc fort désagréables), et l'ironie malvenue d'un voisin (j'ai vraiment pas de chance), très très (trop) bavard, cette vf a desservi (du moins pour moi qui le découvrais) le film. Je n'incrimine pas pour autant la Cinémathèque qui, d'après "elle", a réellement tenté de trouver une copie en vo.
Le petit documentaire précédant "Fou à tuer" avait comme judicieux parti pris de nous présenter l'incroyable Kinski avec un RECUL appréciable ici, car refusant au fond de surfer sur l'aspect pittoresque d'une réputation qui, avouons-le, a fait couler beaucoup d'encre, délié trop de langues; On le sait, on l'a lu, on en parlé, discuté, rit... l'acteur était égocentrique, capricieux, bref infernal. Préférons prendre la chose au second degré et percevoir Kinski davantage comme un PERSONNAGE du Cinéma (cela va plaire à Manolito; cf postes sur Silent Hill). A ce titre, le documentaire se veut lui-même parodique (jeux de montage, du réalisateur...), chose qui a destabilisé une partie des spectateurs (du moins, les fumeurs qui en parlaient, dans un froid polaire, durant l'entracte).
Globalement, une bonne soirée.

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Message par peter wonkley » sam. janv. 27, 2007 12:48 pm

LA NUIT EXENTRIQUE 3

c'est pour le 10 mars

la prog :

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pour reserver, envoyez moi un mp avec votre nom et prenom :wink:

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Message par fiend471 » lun. janv. 29, 2007 11:20 pm

Superwonderscope a écrit :(Bidbidbidibidibidi...rienq ue le bruit du robot de Buck Rogers et j'arrache tous les sièges du cinéma
:D :D , ça serait l'éclate d'imaginer voir une pareille jackasserie
Cthulhu vs Macross Zero = my dream !

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Message par peter wonkley » ven. févr. 16, 2007 1:01 am


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Message par romain2 » jeu. févr. 22, 2007 11:11 am

la nouvelle programmation est en ligne, avec deux nuit jacques palance (dont un film pour superfly rien que pour lui), une nuit sadisme pop à l'italienne avec "5 filles..;"de bava et "les insatisfaites poupées..;" de di leo, une nuit "rock en scope"

http://www.cinematheque.fr/fr/nosactivi ... 0000000115


du beau donc

ne pas oublier demain soir la soirée espionnage made in hong kong...je serais la.

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Message par romain2 » ven. mars 09, 2007 1:57 pm

ne pas oublier ce soir un trés bon double programme jack palance!!!


viendez!!!

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Message par Tubbytoast » lun. mars 12, 2007 11:42 am

Je reposte le programme complet de la carte blanche consacrée à Bouyxou vu que celui-ci a subi quelques modifications (le programme pas Bouyxou :D ) :




CINEMATHEQUE FRANÇAISE
51 RUE DE BERCY 75012 PARIS
Cinéma d¹Avant-Garde / Contre-Culture Générale




LIBERTAIRE, LIBERTAIRE CHERI !
CARTE BLANCHE A JEAN-PIERRE BOUYXOU





Il n¹a pas dédié son film à la mémoire d¹André Bazin (Graphyty, 1969). Il a filmé Pierre Molinier en mannequin vampirique (Satan bouche un coin, 1968). Il a réalisé des films pornos subversifs (Amours collectives, 1976). Il transgresse 24 lois par seconde dans son Cinématon (n° 288, 1983). Il ne respecte même pas les formes sacrées de la modernité : quand il s¹attaque au readymade, il lui colle un générique de 10 minutes ! (Sortez vos culs de ma commode, 1972). Il a joué dans Désirs et perversions, Remplissez-moi les 3 trous, Discosex, Les Avaleuses, Elie Faure, Vélasquez et les Ménines. Il a creusé un canal souterrain pour raccorder l¹underground bordelais et les tranchées belges, d¹où il tire à boulets rouges et noirs depuis une quarantaine d¹années. On le voit dans les films de Roland Lethem, d¹Etienne O¹Leary, de Philipe Bordier, de Michel Auder, de Jess Franco, de Jean Rollin, de David McNeil. Il valorise ainsi son ¦uvre : ³Nos films voulaient être aux films traditionnels ce que les graffitis de chiotte sont à la grande littérature². Chez lui l¹excitation sexuelle est la seule excuse possible pour l¹art, et le pulsionnel le stade suprême de l¹érudition.
Il a dirigé une revue érotique, Fascination, pendant huit ans, et co-dirigé la collection Futurama avec Jean-Patrick Manchette. Il a publié avec Roland Lethem le plus admirable et nécessaire des livres sur le cinéma de genre : 65 ans de Science-Fiction au cinéma (1968). Il a rédigé L¹Aventure hippie avec Pierre Delannoy (1995, postface de Noël Godin pour l¹édition de 2000). Il a écrit : ³Nous rêvons d¹anéantir l¹ordre bourgeois comme celui-ci brûle d¹anéantir nos rêves².
En 2003, Jean Rollin en a fait un héros de fiction et créé la série Vies et aventures de Jean-Pierre Bouyxou.
Il a vu tous les films et, en particulier, tous les films que personne d¹autre n¹a vus.
Jean-Pierre Bouyxou explose tout ! À cause de lui, pour la première fois dans son histoire, la Cinémathèque française est obligée de faire fusionner les séances Bis et les séances d¹Avant-Garde ! Dans cette accumulation infernale de provocations, de scandales, d¹insultes au bon goût, de frénésie, de stupre, de luxure, de drogues, de jeux de mots hilarants, d¹initiatives aussi libidinales que cultivées ­ la jouissance et l¹intelligence, deux expériences inadmissibles aux yeux des pouvoirs ­, la seule chose qu¹on ne lui pardonnera pas, c¹est d¹avoir égaré son premier film, L¹Anarchie, en 1967. Mais on le remercie à genoux (ainsi que Noël Godin) d¹avoir enfin retrouvé Sortez vos culs de ma commode ; d¹avoir conçu un programme aussi sexy, fraternel et enragé plein de films mythiques, de curiosae, de raretés et de rapprochements vertigineux ; de nous permettre d¹attenter à sa modestie en consacrant une séance à ses propres films ; de préparer encore en plus une belle surprise, et de faire souffler sur nous un grand vent d¹amour et de liberté.

Nicole Brenez.




Vendredi 16 mars, 19h30. L¹underground en France : la tribu de Bordeaux et ses amis

En présence de Jean-Pierre Bouyxou, Philipe Bordier, Raphaël Bassan, Gérard Courant, Gérald Lafosse, Marie-France O¹Leary




Cinématon n° 41 : Raphaël Bassan
de Gérard Courant, France, 1978, 3¹55, S8

Cinématon n° 161 : Roland Lethem
de Gérard Courant, Belgique, 1982, 3¹55, S8

Cinématon n° 214 : Noël Godin
de Gérard Courant, Belgique, 1982, 3¹55, S8

Cinématon n° 340 : Philipe Bordier
de Gérard Courant, France, 1984, 3¹55, S8

Cinématon n° 352 : Gérald Lafosse
de Gérard Courant, France, 1984, 3¹55, S8

Cinématon n° 356 : Pierre Pattin
de Gérard Courant, France, 1984, 3¹55, S8

Cinématon n° 362 : Rico
de Gérard Courant, France, 1984, 3¹55, S8

Cinématon n° 416 : Philippe Guillot
de Gérard Courant, France, 1984, 3¹55, S8

Cinématon n° 566 : Daniel Laloux
de Gérard Courant, France, 1985, 3¹55, S8

Cinématon n° 612 : Chantal Junius
de Gérard Courant, Belgique, 1985, 3¹55, S8

Portraits de quelques complices indispensables, présents ou non dans le déroulement de cette carte blanche.

Mise au point
de Ode Bitton, France, 1972, 13¹, 35mm
Avec Gabriel Pomerand

Ne pas avoir connu Pomerand, mort en 1972, est un de mes regrets.

Etes-vous malades ?
de Philipe Bordier, France, 1973, 21¹, 16mm
Avec Jean-Pierre Voos, Judy Alderson, Mary Jakic, Bill McFetricht

Personne ne sait allier comme Bordier le flamboiement et la rigueur, le lyrisme et l¹ascèse, la colère et l¹ironie, le dandysme et la noirceur. A couper le souffle.

Cleopatra
de Michel Auder, USA, 1970, 16 mm (extrait)
Avec Viva, Gerard Malanga, Taylor Mead, Nico, Ondine, Marco St. John, Ultra Violet, Louis Waldon

De la désinvolture considérée comme un des beaux-arts.

Chromo Sud
de Etienne O¹Leary, France, 1968, 21¹, 16mm
Avec Anne-Marie, Michel Auder, Jean-Pierre Bouyxou, Margaret Clémenti, Pierre Clémenti, Janine Delannoy, Michèle Giraud, Jean-Jacques Lebel, Raphaël Marongiu, Pierre Molinier

Il n¹est pas indifférent que le film, le dernier et le plus beau de son auteur, s¹achève sur des images de Mai 68.



Vendredi 16 mars, 21h30. 100 % sexuel, 100 % expérimental, 100 % sidérant

En présence de Jean-Pierre Bouyxou, José Bénazéraf, Yves-Marie Mahé



Film porno clandestin
Anonyme, France, circa 1930, 3¹, 16 mm

Si ce n¹est pas du Man Ray, ça y ressemble fichtrement. Le pied !

Fuses
de Carolee Schneemann, USA, 1967, 22¹, 16mm
Avec Carolee Schneemann

Pour faire bisquer les féministes tristes.

Man & Frau & Animal
de Valie Export, Autriche, 1970-73, 10¹, 16mm
Avec Valie Export

Pour faire pester les féministes prudes.

Fuck
de Yves-Marie Mahé, France, 1999, 4¹30, 16mm

C¹est bon pour la morale
de Yves-Marie Mahé, France, 2005, 1¹, 16mm

Jouissifs et insolents, les exercices de style de Mahé sont aussi des réflexions pointues sur la manipulation des images.

JB1.
de José Bénazéraf ,France, 1975, 69¹, 35mm
Interdit aux moins de 18 ans
Avec Ludia Lorenz, Henri Piegay, Robert Audran, Alan Jack¹s Group, Jane Avril

À part égale avec Jean Rollin et Jess Franco, Bénazéraf brouille les cartes entre cinéma de cul et cinéma expérimental. Magistral et (dé)culotté.



Vendredi 30 mars, 19h30. Andy Milligan, quelque part entre Kenneth Anger et Ed Wood


En présence de Jean-Pierre Bouyxou


Vapors
de Andy Milligan, USA, 1963, 16mm (bande annonce)
Avec Robert Dahdah, Gerald Jacuzzo, Hal Sherwood

À ses débuts, le futur roi de la série Z déjantée se rattachait à l¹avant-garde new-yorkaise, dont il partageait le goût du scandale et des éphèbes baraqués.

Seeds (ou Seeds of Sin)
de Andy Milligan, USA, 1968, 80¹, 35mm
Avec Maggie Rogers, Candy Hammond, Robert Service, Helena Velos

Distribué en Belgique ­ et nulle part ailleurs ­ dans sa version initiale, aujourd¹hui perdue, le film a été amputé par ses producteurs d¹une séquence psychédélique en couleur, puis agrémenté de scènes de baise additionnelles. Mais ce bidouillage ne lui fait (presque) rien perdre de sa dinguerie, de son étrangeté et de sa violence hors normes.



Vendredi 30 mars, 21h30. Vertiges oniriques


En présence de Jean-Pierre Bouyxou et Stéphane du Mesnildot


Carmilla 2005
de Stéphane du Mesnildot, France, 2000-2005, 10¹, DV (nouveau montage)

Plutôt que d¹adapter la nouvelle de Sheridan Le Fanu, Stéphane du Mesnildot a transcrit les émotions qu¹elle lui inspirait. Le résultat est fascinant.

Through the Looking Glass (Femme ou démon)
de Jonas Middleton, USA,1976, 91¹, 35 mm
Interdit aux moins de 18 ans
Avec Catherine Erhardt, Jamie Gillis, Laura Nicholson, Kim Pope, Terri Hall

Quand le fantastique se nourrit d¹érotisme, quand la pornographie fusionne avec la féerie. Ce poème licencieux est, assurément, un des sommets du cinéma surréaliste.



Vendredi 13 avril, 19h30. Le parapluie et la machine à coudre


En présence de Jean-Pierre Bouyxou et Jean-Jacques Rousseau (sous réserve)


Barbareveuse
de Robert Short, Angleterre, 1970, 20¹, 8mm

L¹apocalypse selon saint Godzilla. Ce kaléidoscope d¹images empruntées à d¹autres films pourrait n¹être qu¹une compilation brillante, mais banale. C¹est, en fait, une ¦uvre de re-création étourdissante d¹inventivité, de fureur et de liberté.


Apotheosis
de John Lennon et Yoko Ono, GB, 1970, 18¹, 16mm

All you need is love, love, love, et le reste n¹est que foutaise.

Nu lacté
de Lionel Soukaz, France, 2002, 7¹, 16mm
Avec Tom de Pékin

Pour saluer Lionel. D¹aucuns se satisfont d¹avoir du talent, de l¹humour ou de l¹effronterie. Il a tout cela, et davantage encore.

Le Diabolique Docteur Flak (ou Dramaticon)
de Jean-Jacques Rousseau, Belgique, 1980, 95¹, 16mm
Avec Alfred Carbillet, Fabienne Dekeulener, Véronique Delforge, Jean Deprez, Jean Janssens, Christian Margot, Sergio Pelizani, José Pulinckx

Si le douanier homonyme avait tenu une caméra au lieu d¹un pinceau, il aurait fait des films de cette trempe. Jean-Jacques Rousseau (c¹est son vrai nom) est à Norbert Moutier ce qu¹Emile Couzinet fut à Robert Bresson. Lorsque l¹art brut et l¹art brute se télescopent, v¹là c¹que ça donne. Cinéphiles au cul pincé, passez votre chemin.



Vendredi 13 avril, 21h30. Marxisme, tendance Ravachol : Hommage à Jean-Pierre Lajournade et Tobias Engel


En présence de Jean-Pierre Bouyxou et Tobias Engel


Carnaval de Guinée Bissao
de Tobias Engel, France, 1982, 27¹, 16mm

Plusieurs décennies après Henri Storck, la résurgence du documentaire de combat. La dynamite déclinée en 16 mmŠ

Werther
de Jean-Pierre Lajournade, France, 1968, 16mm (extrait)
Avec Thierry Garrel

Dernier des quatre longs métrages réalisés par Lajournade, en 1967-1968, pour la télévision. Effrayée par leur dimension politique, la direction de l¹ORTF jugea " inopportune " la programmation de trois d¹entre eux. Il ne subsiste qu¹une vingtaine de minutes de Werther, ainsi censuré et demeuré inédit. Le premier court métrage de Lajournade pour le cinéma, Assommons les pauvres, tourné la même année avec de la pellicule dérobée à ses employeurs, est aujourd¹hui perdu.

Le Joueur de quilles
de Jean-Pierre Lajournade, France, 1968, 90¹, 35mm
Avec Hugues Autexier, Fiammetta Ortega, Tobias Engel, Marie-Hélène Dupont, Jean-Philippe Dupont, Jean-Pierre Lajournade

Un film radical qui est à la fois une cinglante remise en question du cinéma, un féroce brûlot contre la sclérose idéologique, un modèle évident de science-fiction totale. Un chef-d¹¦uvre inclassable et rebelle. Lajournade (1937-1976) a été un des cinéastes majeurs de sa génération.



Vendredi 27 avril, 19h30. Purs, meurtris et enragés


En présence de Jean-Pierre Bouyxou, Philipe Bordier, Roland Lethem, Gerda Diddens (sous réserve), Frédérique Touratier, Roland Sabatier


Jambes (ou Mes Jambes)
de Pierre Molinier, France, 1964, 10¹, 16 mm

Une vie qui s¹intègre à l¹¦uvre, une ¦uvre qui appartient de plain-pied à la vie. Je donne tout Klossowski, tout Maccheroni et qui vous voudrez pour n¹importe quelle image de Molinier (1900-1976).

Molinier
de Raymond Borde, France, 1964, 20¹, 16mm
Avec Pierre Molinier, Catherine Lalevée, Colette Borde, Alice Chardère

Dans l¹apparence, un docucu classique, limite conventionnel. À y regarder d¹un tout petit peu plus près, une ode à l¹amour fou. Rhâ !

Le Poisson Lune
de Philipe Bordier, France, 1969, 20¹, 16mm
Avec Philipe Bordier, Christian Gardair, Mora Laurent

Il fallait à Bordier une singulière intransigeance pour évoquer la gravité de l¹existence avec autant de distanciation, pour manifester sa détestation du vieux monde avec autant d¹élégance glacée.

Les Souffrances d¹un ¦uf meurtri
de Roland Lethem, Belgique, 1967, 15¹, 16mm
Avec Jio Berk, Andrée McLey, Roland Lespineux, Roland Lethem

Le Sexe enragé
de Roland Lethem, Belgique, 1969, 21¹, 16mm
Avec Roland Lethem, Monica Swinn, To Katinaki, Jean-Pierre Bouyxou, Roger Clermont, Jio Berk, Noël Godin, Raphaël Marongiu

Lethem est, de loin, le moins conventionnel des cinéastes belges. Il conjugue magnifiquement l¹abstraction et le désir, l¹humour et la provocation, le fantastique et l¹anarchisme.

Découpage
de Gerda Diddens, Belgique, 1969, 3¹, 16 mm
Avec Dirk Grijspeerd, Gerda Diddens

Sprookje, of l¹homme-objet
de Gerda Diddens, Belgique, 1972, 4¹, 16mm
Avec Roland Lethem

Une double métaphore très rigolote sur le cinéma et le machisme.

Regulæ, un film fait dans les règles
de Frédérique Touratier, France, 1974, 12¹, 16 mm

Pour faire débander les phallocrates.

La dialectique peut-elle casser des briques ?
de René Viénet, France, 1973, 35mm (extrait)

Traité de savoir-rire à l¹usage des jeunes insurgés. Un détournement situationniste particulièrement excitant.

Le Songe d¹une nudité
de Roland Sabatier, France, 1968, 20¹, 16mm

Discrépant, ciselé et narquois. Le lettrisme au service de la subversion esthétique.



Vendredi 27 avril, 21h30. Avant-Garde japonaise


En présence de Jean-Pierre Bouyxou et Sébastien Bondetti. Séance en partenariat avec Nihon.fr


Wan: Rice Bowl
de Masao Adachi, Japon, 1962, 25¹, 16mm

À propos du labyrinthe mystérieux (Labyrinth Tale)
de Shuji Terayama, Japon, 1975, 15¹, 16mm

Nos funérailles en rose (ou Les Funérailles des roses)
de Toshio Matsumoto, Japon, 1969, 107¹, 35mm
Avec Peter, Osamu Ogasawara, Shotari Akiyama, Kiyoshi Awazu, Emiko Azuma, Toshiya Fujita

Si loin, si proche. Un mot suffirait à définir ce que le cinéma nippon a de plus exaltant : transgression. Sans doute n¹est-il pas inutile de rappeler que Masao Adachi a été membre de l¹Armée rouge japonaise, que les happenings de Shuji Terayama ont contribué à sa réputation au moins autant que ses films, et que Stanley Kubrick s¹est (mal) inspiré de Nos funérailles en rose pour tourner Orange mécanique.



Vendredi 11 mai, 19h30. Extases romaines


En présence de Jean-Pierre Bouyxou


Si l¹inconscio si rebella
d¹Alfredo Leonardi, Italie, 1967, 19¹, 16mm
Avec Cathy Berberian, Poupée Brunatto, Carlo Cecchi, Franco Leonardi, Julian Beck, Judith Malina, Petra Vogt

Foutraque, fantasque, foisonnant. Leonardi a fait plusieurs films - dont celui-là - en collaboration étroite avec le Living Theatre.

Necropolis
de Franco Brocani, Italie, 1970, 92¹, 35mm
Avec Tina Aumont, Louis Waldon, Viva Auder, Carmelo Bene, Nicoletta Machiavelli, Pierre Clémenti, Bruno Corazzari

Pour la volupté de voir, en longs et somptueux plans-séquences, un monstre de Frankenstein vaneigemien et une comtesse Bathory métaphysicienne.



Vendredi 11 mai, 21h30. Voyages au bout de la folie


En présence de Jean-Pierre Bouyxou


Besöket
de Ake Arenhill, Suède, 1967, 12¹, 16mm (sous réserve)

Un univers en noir et blanc, sans gris intermédiaires. De la science-fiction hypnotique.

La Dernière Revanche (Die Letzte Räche)
de Rainer Kirberg, RFA, 1982, 85¹, 35mm
Avec Erwin Leder, Gerhard Kittler, Paul Adler, Anke Gieseke

Mélangez Eraserhead au Cabinet du Dr Caligari, ajoutez une bonne dose d¹humour et dégustez sans modération.



Vendredi 25 mai, 19h30. Autour de W. S. Burroughs


En présence de Jean-Pierre Bouyxou


The Cut Ups
de Antony Balch, GB, 1966, 19¹, 35mm
avec William S. Burroughs, Brion Gysin

Les gammes beat d¹un futur réalisateur de films d¹horreur.

Heads and Tails
de Francis Conrad, USA/France, 1967, 20¹, 16mm (sous réserve)

Réalisé par un ami d¹Etienne O¹Leary, ce film-missive, dont les mots sont des images, était tenu en très haute estime par Pierre Clémenti.

Crimes of the Future
de David Cronenberg, Canada, 1970, 70¹, 35mm
Avec Ronald Mlodzik, Jon Lidolt, Tania Zolty, Jack Messinger

Cronenberg était beaucoup plus proche de Burroughs, dans cet envoûtant film de science-fiction minimaliste, que lorsqu¹il s¹est risqué à adapter Le Festin nu.



Vendredi 25 mai, 21h30. Ecce Bouyxou


En présence de Jean-Pierre Bouyxou


Cinématon n° 288 : Jean-Pierre Bouyxou
de Gérard Courant, France, 1983, 3¹55, S8

Mais qui est donc Jean-Pierre Bouyxou ?
de Vincent Hachet, France, 2006, 5¹, vidéo
Sujet télévisé pour Canal +, avec Noël Godin

Satan bouche un coin
de Jean-Pierre Bouyxou et Raphaël-G. Marongiu, 1967-68, France, 10¹, 16mm
Avec Pierre Molinier, Janine Delannoy, Etienne O'Leary, Michèle Giraud, Anne-Marie, Jean-Bernard Désobeau, Loïc Picard, Muriel Rulier, Philipe Bordier, Jean-Claude Vaucheret, Noël Godin, Nadja Gohrr.

Graphyty
de Jean-Pierre Bouyxou, 1968-69, France, 20¹, 16mm

Sortez vos culs de ma commode
de Jean-Pierre Bouyxou, 1972, France, 20¹, 16mm

L¹Etrange Festival
de Jean-Pierre Bouyxou, 2001, France, 5¹, vidéo

Les Vamps fantastiques
de Jean-Pierre Bouyxou et Jean-Yves Bochet, 2003, France, 52¹, vidéo
Avec Ornella Volta, Françoise d¹Eaubonne, Catherine Binet, Edith Scob, Hélène Merrick et Gudule.

J¹ai pu ce que j¹ai fait, j¹ai fait ce que j¹ai pu. Mais attendez un peu que je sois grand, vous verrez !


Illustrations :
1) Jean-Pierre Bouyxou dans son Cinématon
2) " Photo prise par Raphaël-G. Marongiu à Bordeaux, pendant le festival Sigma, en 1967. On y voit de gauche à droite Philipe Bordier, Alain Le Bris, Etienne O'Leary et Alfredo Leonardi. Le type en blouson de cuir dont on aperçoit une épaule et le dos en amorce, à gauche, c'est bibi ! Nous étions réunis pour une table ronde sur le cinéma underground, à la radio. " JPB.
3) Jean-Pierre Bouyxou portant le masque de Pierre Molinier dans Chromo Sud.
4) Philipe Bordier et Jean-Pierre Bouyxou au Festival Sigma à Bordeaux en 1969.


Nous remercions chaleureusement les auteurs et ayant-droits,
et tout particulièrement Frédéric Acquaviva, Jacques Boivin, Sébastien Bondetti, Colette Borde, Philipe Bordier, Henri Gigoux, Shigenobu Gonzalvez, Hiroko Govaert, Emma Lavigne, Gérard Leblanc, Alain Oudin, la Cinémathèque de Toulouse, la Médiathèque de la Musique, la Maison européenne de la Photographie, le Centre Georges Pompidou.





Séances Cinéma Bis


Vendredi 18 mai, 19 h 30 & 21 h 30. Esthétique de la violence

I Drink Your Blood
de David E. Durston, USA, 1970, 83¹, 35 mm
Avec Bhaskar Roy Chowdhury, Jadine Wong, Rhonda Fultz, George Patterson, Riley Mills

Invasion of the Blood Farmers
de Ed Adlum, USA, 1970, 80¹, 35 mm
Avec Norman Kelley, Tanna Hunter, Bruce Detrick, Paul Craig Jennings, Jack Neubeck

Ce qu¹il y a de jouissif avec le cinoche américain de série Z, c¹est qu¹il ne recule devant aucun excès. Il atteint sans doute son point d¹orgue, à cet égard, dans les années 1960-1970 avec la vague de nanars sanglants et morbides qui, dans la foulée de Blood Feast, a soudain déferlé. Chaque film est un tour de train fantôme où l¹on ne peut s¹empêcher ni d¹avoir légèrement les chocottes, ni de beaucoup s¹amuser. Ici règnent le mauvais goût et la rouerie, le je-m¹en-foutisme et la frénésie. Il faut une bonne dose de vicelarderie cinéphilique pour savoir apprécier les exploitation movies à leur juste démesure.
I Drink Your Blood s¹inspire très librement d¹un authentique fait-divers : l¹assassinat, l¹année précédente, de Sharon Tate et de plusieurs de ses amis par les hippies dégénérés de la " famille " Manson. Mais David Durston (qui se reconvertira dans le cinéma X) en rajoute dans la sauvagerie. Bourrés de LSD et malades de rage, au sens littéral de l¹expression, ses meurtriers vont jusqu¹au bout de l¹ignominie. Et c¹est d¹autant plus efficace que c¹est très moche, très mal joué, très mal filmé. Une merveille.
Même maboulerie barbare dans Invasion of the Blood Farmers, unique réalisation du scénariste Ed Adlum (collaborateur régulier de Michael et Roberta Findlay). Complètement fauché (la légende prétend que les acteurs étaient payés avec des packs de bière), incohérent et disjoncté, inquiétant et grotesque, le film se rattache au courant involontairement dadaïste dont relèvent aussi Orgy of the Dead ou Blood Freak. Un régal.

Vendredi 1er juin, 19 h 30 & 21 h 30. Les méandres de l¹érotisme

Lulu ou Les Liaisons douteuses (Lulu)
de Rolf Thiele, Autriche, 1962, 90¹, 35 mm
Avec Nadja Tiller, Hildegard Knef, O.E. Hasse, Mario Adorf, Charles Regnier

Sex Jack (Seizoku)
de Koji Wakamatsu, Japon, 1970, 70¹, 35 mm
Avec Michio Akiyama, Mizako Kaga, Tamaki Katori, Mochu Sasahara, Mitsu Yamakawa

Artisan majeur de la renaissance du cinéma allemand après-guerre, Rolf Thiele (1918-1994) se montre d¹un raffinement extrême. Calligraphe, il conjugue sophistication languide et perversité suave. Le réalisme le plus cru flirte, ainsi, avec l¹onirisme le plus vénéneux dans ses meilleures réalisations : La Fille Rose-Marie (1958), Venusberg (1963), Sang réservé (1965). La suite de sa carrière, qui se perd dans la gaudriole lourdaude (Les Contes de Grimm pour grandes personnes, Les Jeux olympiques du sexe) et la nunucherie prétentiarde (Ondine), est moins émoustillante. Remake de la Loulou de Pabst tourné en Autriche, Lulu représente la quintessence de son art. Pour la petite histoire, Jack l¹Eventreur y est interprété par Charles Regnier qui, quelques années plus tard, sera précisément suspecté d¹être le célèbre serial killer dans Sherlock Holmes contre Jack l¹Eventreur, de James Hill.
Koji Wakamatsu, lui, est un des maîtres nippons de la violence érotique, qu¹il explore et expose sous toutes ses facettes. Chez lui, sperme et sang sont indissociables. Cet ancien mauvais garçon (il a débuté dans le cinéma en rackettant des équipes de tournage) est un réalisateur en colère. Sympathisant de l¹Armée rouge japonaise, il aborde dans Sex Jack un thème qui le touche donc personnellement : le terrorisme. Homme ou femme, peut-on être adepte de l¹insurrection armée et garder intacte sa faculté d¹aimer ? Il pose la question avec une brutalité significativement nimbée de mélancolie romantique. Du grand, très grand cinéma.

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