THE AVIATOR - Martin Scorsese (2004)

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Prodigy
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Message par Prodigy » dim. janv. 30, 2005 12:48 pm

Bon ben je vais pas le voir alors :D

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Don Fabrizio
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Message par Don Fabrizio » lun. janv. 31, 2005 7:04 pm

VIVE LES GNOUS a écrit :On voit plus ton spoiler que le reste de ton texte quasiment :D :D
Oups... :oops:

Je l'enlève. (suis con des fois moa...) :D

Manolito
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Message par Manolito » mar. févr. 01, 2005 10:53 am

Bof, bof, bof pour moi...

Parmi les bons points, j'ai bien apprécié la reconstitution visuelle du Hollywood des années 20-30, avec son excentricité, les teintes du Technicolor bichrome, DiCaprio qui colle bien au rôle de Hugues jeune. Malheureusement, je n'en dirai pas autant d'acteurs se livrant à des imitations assez pathétiques de personnalités connues (Cate Blanchett crispante, Jude Law fade, Kate Beckinsale qui ne ressemble àaucun nibeau à Ava Gardner...). Surtout, le film, trop long, sombre dans la mégalomanie, la virtuosité creuse, des mouvements d'appareil tarabiscotés et des longueurs insupportables (la crise de folie). DiCaprio ne donne jamais l'impression de vieillir au cours du métrage, ce qui est tout de même ennuyeux pour une oeuvre reposant sur le déclin physique de son personnage principal. Reste des scènes fortes (l'accident !), la passion de Hugues pour l'aéronautique, restituée avec vigueur. Dommage que tout ce qui tourne autour de sa vie privée soit moins réussi.

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Julien Davenne
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Message par Julien Davenne » mar. févr. 01, 2005 11:09 am

Quand j'aime un Scorsese ce n'est pas à moitié, et là il faut bien dire que j'ai littéralement dévoré tout ce qui était proposé sur l'écran pendant ces trois heures de quasi perfection. Le film va au delà du genre biopic comme porté par milos Forman pour se lancer dans une reflexion qui rejoint une bonne part de celle du cinéma de Scorsese: qu'est-ce que ça veut bien vouloir dire de vivre sa vie? C'est sur quoi il s'était penché en confrontant constamment l'humain et le religieux (le plus directement dans "la dernière tentation" et "Kundun"), et c'est ce qu'il reprend dans "Aviator" avec cet homme qui a finalement été une sorte de Dieu.

La construction, moins lisse et plus subtil qu'on veut bien le dire, enferme le milliardaire dans une série de scènes qui peuvent tenir à la fois du flash-back et du flash forward, le final décadent du personnage et son caractère enfantin s'échangeant leurs regards dans une glace, tous les deux partant du néant, de l'obscurité... Rêves et souvenirs associés, mélangés, une projection mentale sous forme de pur cinéma. Associé au style de cinéphilie longuement ingurgitée du cinéaste, le montage de Shoonmaker mais surtout la photo encore une fois incroyable de Robert Richardson contribuent à cette vision de l'existence . "The Aviator" c'est l'histoire peu commune d'un individu qui a réalisé ses rêves comme rarement un homme a pu les réaliser. A tel point que tout ici tient de l'irréel, si bien que le personnage finalement n'a sans doute pas réellement vécu autre chose qu'un gigantesque rêve éveillé, un aviateur qui a aussi survolé l'existence, entre les abymes de sa névrose et de sa folie... Finalement il n'y a que peu d'intérets à relater les dernières années de l'existence de Hugues, car tout semble inscrit dans ce film, la mort du personnage y est même signifié.

Je ne sais pas à quel point Scorsese s'est fait plaisir en reconstituant Hollywood de la sorte, mais ça ressemble à tel point à un rêve de cinéphile qu'on ne peut que le prendre comme un cadeau... C'est un film qui transpire véritablement l'amour compulsif pour le cinéma. Comme dans "Kundun" on a à faire à un personnage qui passe un temps très important dans une salle de projection privée. C'est un endroit coupée de la vie que Scorsese connait bien puisqu'il en possède une du genre chez lui qui est sans doute l'une des plus importante pour un particulier. Les contorsions de Hugues devant son écran prennent une place extrèmement importante si bien que le cinéma y dégage dans ces moments fiévreux une profonde chaleur, presque quelque chose d'organique et sexuel quand les "Hell's angels" se déchainent en même temps que la bouche de jane Russel envahit l'écran. En tant qu'indépendant dans Hollywood, Hugues a mis ses fantasmes littéralement sur l'écran comme aucun autre cinéaste de l'époque. Scorsese confronte avec virtuosité dans ces séquences un homme en pure régression avec l'absolu dans tous les domaines qu'il a voulu atteindre.

"The Aviator" est un grand film remplis de scènes et de sensations aptent à hanter l'esprit du specateur sur un très long terme. Celà peut paraître ridicule d'employer une expression comme maturité de style pour quelqu'un de l'âge et de la carrière de Scorsese, mais on ne cherche finalement jamais de se perfectionner à ce niveau (Bergman l'a encore prouvé recemment). Puis "The Aviator" c' est aussi le film qui fait définitivement de Di Caprio un des grands acteurs américains de son temps, livrant une prestation qui mérite toute les standing ovation. il est particulièrment bie, ien entouré par une incroyable Cate Blanchett et de très bonnes prestations de John C.Reilly, Alec Baldwin et Alan Alda. La seule chose à jeter de ce chef d'oeuvre en devenir est sans doute Kate Beckinsale qui même dans ses courtes apparitions parvient à être insupportable. Une grosse erreur de casting.

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Allan Theo
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Message par Allan Theo » ven. févr. 04, 2005 1:37 am

C'est joliment chiant.
A la fin je me suis encore demandé pourquoi j'avais fait confiance à Scorsese, on doit être fâché lui et moi.

Ca n'atteint pas le niveau de crispement que j'avais pus avoir à la vision de GONY mais c'est pas folichon pour autant.

Reste DiCaprio que j'aime beaucoup et Blanchette que je trouve très belllllllle dans le film.

Sinon le film à une quantité IMPRESSIONANTE de faux raccord, et pourtant je ne décèle jamais ce genre de truc :shock:

Pour faire bref ... Trop long (ça c'est bref)
"Comme disait mon ami Richard Nixon, mieux vaut une petite tâche sur la conscience qu'une grosse sur l'honneur. Allez en vous remerciant bonsoir."

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Don Fabrizio
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Message par Don Fabrizio » ven. févr. 04, 2005 1:34 pm

C'est une des choses que je n'ai aps dit dans mon thread, mais je l'ai pensé dès que je l'ai vu, que beaucoup vont le trouver : Long et chiant. Des biographies de trois plombes, c'est pas le genre le plus populaire qu'il soit c'est clair...

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Lord Ruthven
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Message par Lord Ruthven » ven. févr. 04, 2005 3:20 pm

Les biographies de trois plombes ça m'a toujours saouler un peu, surtout quand elles tournent autour d'un personnage que je ne connais pas du tout. Aviator m'a surpris, m'a emerveillé et m'a laissé comme un con 2h45 plus tard alors que je n'avais pas vu le temps passé et que j'aurai bien pris un peu de rab.
Pardon Leonardo de t'avoir critiqué sur ta belle gueule sur toute ta carrière sans chercher à voir au delà. Un grand acteur, assurément.

Pour ma part ni long ni chiant.
Gna !

Buralo66
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Message par Buralo66 » ven. févr. 04, 2005 3:36 pm

Lord Ruthven a écrit :Pardon Leonardo de t'avoir critiqué sur ta belle gueule sur toute ta carrière sans chercher à voir au delà. Un grand acteur, assurément.
Ah oui, tiens j'avais oublié d'en parler du cas DiCaprio.

Je n'ai rien à reprocher à l'acteur, que j'ai toujours apprécié, mais je trouve que là il commence un peu à souffrir de son physique de jeune premier, notamment sur ce film.
L'histoire se déroule sur pas mal d'années, on est censé voir Hugues se dégrader mentalement, mais aussi physiquement.
Et le problème c'est que Howard Hugues à 40 ans, c'est le jeune DiCaprio avec une moustache, ou Hugues qui ne se lave pas, c'est le jeune DiCaprio avec de la fausse crasse sur lui.
C'est con, ça ôte un peu de crédibilité au personnage et du coup ça occulte un peu l'interprétation du bonhomme.

Donc Leonardo, si tu veux continuer dans le métier, un conseil, deviens alcoolo, ça arrange bien la gueule, ou débrouille toi pour avoir un accident qui te marque un poil le visage.

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Lord Ruthven
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Message par Lord Ruthven » ven. févr. 04, 2005 4:10 pm

Tu as raison mais d'un autre côté, on voit dans ce film un Howard Hugues excentrique et limite grand enfant qui fait des caprices. En cela je trouve que le physique angélique et gamin de Di Caprio se porte bien.

Après force est de constater que les scènes où l'acteur à le plus de présence sont celles où il porte la barbe... :roll:
Gna !

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Homme du nord
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Message par Homme du nord » ven. févr. 04, 2005 5:17 pm

Le film m'a fait pensé à "Confession of a dangerous mind" mais en raté. Je ne trouve pas qu'il soit mauvais mais je sais pas, pas du tout accroché même si j'étais parti pour l'aimer.
"Quand on n'a qu'un marteau dans la main, tous les problèmes deviennent des clous." - Park Chan-Wook, 21/01/99 à 10h32.

dario carpenter
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Message par dario carpenter » ven. févr. 04, 2005 9:50 pm

film assez chiant,même si Di Caprio s'en sort bien...

Zecreep
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Message par Zecreep » ven. févr. 04, 2005 11:41 pm

dario carpenter a écrit :film assez chiant,même si Di Caprio s'en sort bien...
il s'en sort toujours bien, c'est un excellent comédien, complètement habité par ses rôles. Le genre d'exalté capable de jouer dans du bis sans saveur (une suite pourrie de Critters) et dans du Shakespeare (Roméo et Juliette, c'est lui, c'est pas la fadasse Claire Danes).

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Don Fabrizio
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Message par Don Fabrizio » sam. févr. 05, 2005 2:18 pm

J'ai lu dans Studio, interview de Scorsese, que ce dernier va de nouveau tourner avec Di caprio, un nouveau film de gangster... Sur des affrontements entre Irlandais et Policiers, probablement a NYC... :P :P :P

Moi ça me plait ce genre de news.

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Battosai
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Message par Battosai » lun. févr. 07, 2005 1:36 am

Comme théo pour le coup. A force de sophistication technique, la mise en scène de scorsese n'a plus d'ame. Elle est indubitablement maitrisé et sans faux pas. Reste que les personnages (enfin, ceux de hughes et de hepburn, les deux seuls qui ont éveillé en moi un semblant d'intéret) ne prennent jamais vie.
On peu comprendre, dans l'histoire de ce type qui s'enferme, littéralement, dans ses rêves fou de cinéma et d'aviation, ce qui a fasciné le cinéphile en scorsese, qui n'arrive tout de même pas, malgré un belle performance de dicaprio, a retranscrire une personnalité aussi complexe.
x/xx

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jPl
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Message par jPl » ven. févr. 25, 2005 1:25 pm

Julien Davenne a écrit :C'est un film qui transpire véritablement l'amour compulsif pour le cinéma. Comme dans "Kundun" on a à faire à un personnage qui passe un temps très important dans une salle de projection privée. C'est un endroit coupée de la vie que Scorsese connait bien puisqu'il en possède une du genre chez lui qui est sans doute l'une des plus importante pour un particulier. Les contorsions de Hugues devant son écran prennent une place extrèmement importante si bien que le cinéma y dégage dans ces moments fiévreux une profonde chaleur, presque quelque chose d'organique et sexuel quand les "Hell's angels" se déchainent en même temps que la bouche de jane Russel envahit l'écran. En tant qu'indépendant dans Hollywood, Hugues a mis ses fantasmes littéralement sur l'écran comme aucun autre cinéaste de l'époque. Scorsese confronte avec virtuosité dans ces séquences un homme en pure régression avec l'absolu dans tous les domaines qu'il a voulu atteindre.
Le passage de régression dans la salle de projection est le plus intéressant du film. Hughes s'inflige des rituels de torture mentale et physique : par cette souffrance il espère atteindre une forme de pureté / perfection. Et le voilà qui prend la pose du Christ sur son fauteuil, avec en guise d'auréole la lumière du projecteur derrière sa tête.

En revanche on ne comprend pas bien ce qui motive cette attitude, tout cela reste un peu creux malgré l'explication par le traumatisme originel (première séquence avec la mère...). Scorsese aurait-il plaqué ses propres obsessions sur le personnage ? (la séquence où Hughes se lave les mains jusqu'au sang est un quasi-remake du court-métrage "Shave"). J'avoue que je n'ai pas bien saisi la démarche du cinéaste : il me semble que chez lui la souffrance mène à la rédemption (classique...) ; mais alors de quoi Hughes doit-il se racheter ? de son incapacité à aimer une femme (Hepburn) plus que son ambition (ses avions) ?

Le film garde un certain intérêt jusqu'à la rupture entre Hughes et Hepburn ; enfin, il y a du conflit, le personnage doit se battre un peu... tandis que la suite donne l'impression que tout se déroule sans heurts : Hughes se remet de son crash sans trop de problèmes, il se défend comme un chef devant le sénateur véreux, il fait décoller son gros n'avion... bref, on s'ennuierait fermerment, s'il n'y avait la sublime photo et le montage virtuose.

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