Et pourquoi pas des matelas par terre, en cas d'affinité ?Je reste éberluée par votre virulence. Les salles de cinéma "contiennent" également des personnes aimables, sympas, polies, civilisées... J'ai eu l'occasion de discuter avec plein de gens intéressants, d'avoir des "fous rires", d'apprendre des choses, dans ces fameuses salles obscures. Si visionner un film (dans de bonnes conditions, n'exagérons rien; c'est possible) demeure l'objectif principal des séances, le "folklore" possède un certain attrait, tout de même
Quand je vais au cinéma - ou plutôt: quand j'y allais, car çà fait bien cinq ans que je n'y ai plus mis les pieds - c'est pour voir un film, point-barre, pas pour faire connaissance avec Pierre, Colette, Jacques ou Marguerite, il existe des clubs de rencontre pour çà.
Et quand on dit que c'était mieux avant (air connu...) c'est ici une évidence, car les bonbons étaient tout de même assez rares, même étant mômes çà ne nous serait même pas venu à l'idée d'en bouffer pendant un film, on n'y pensait même pas, les copains et moi, trop heureux d'être au cinéma.... Un esquimau, d'accord, mais çà ne dure que le temps de l'entr'acte et çà n'emmerdait personne. Et puis, un ou deux types qui bouffaient des bonbons, tu pouvais changer de place, maintenant que les mangeoires à popcorn ont débarqué, tu ne sais plus où te mettre. Et comme ce sont généralement des porcs qui bâfrent çà, t'en as plein les sièges, si tu fais pas gaffe t'en ramènes chez toi, collé au fond du falzar.
Et dire qu'à New York en 1988, dans un cinéma de la 42ème Rue, je contemplais ce spectacle navrant en me disant que j'étais bien heureux d'être cinéphile en France... Y'a pas, dès qu'un Amerloque invente une nouvelle façon de prendre du lard, y'a tout un tas de peuples qui ne demandent qu'à suivre. Triste. Dans vingt ans, les jeunes Japonais ressembleront tous à des lutteurs de sumo. Et les Français, je te dis pas, t'auras même plus envie de faire leur connaissance, au cinéma ou ailleurs.