Flight - Robert Zemeckis (2012)

[Verhoeven]

Flight raconte l'héroïsme d'un pilote de ligne, incarné par Denzel Washington, qui évite le crash de son appareil et sauve ses passagers d'une mort certaine. Petit détail, son problème d'alcool serait aussi la cause du désastre. Figurent également au casting John Goodman, Don Cheadle et Bruce Greenwood....

Robert Zemeckis est enfin de retour aux manettes d'un film "live" depuis Cast away (12 ans déjà !) et la bande annonce possède son empreinte sans aucun doute.
Film excitant à plus d'un titre !

Sortie US: 2 novembre 2012
Sortie française: 13 février 2013

[Superwonderscope]

Hmm... sur le papier, ça ressemble un chouïa à l'excellent The Pilot de avec et Cliff Robertson.

Je sens que Denzel possède une cicatrice intérieure, qu'il va explorer, faire partager et trouver sa rédemption à la fin.

[Machet]

Bien content que Zemeckis refasse un film live. Je suis très curieux de voir ça.

[Plisken]

Vu et apprécié

Spoiler : :

Drame ayant pour sujet non pas l'aviation ou l’héroïsme mais l’alcoolisme et la rédemption.

Ça faisait bien longtemps que je n'avais pas revu un Denzel Washington en grande forme et loin des rôles charismatiques mais stéréotypés de ses derniers films d'action. En grande forme mais physiquement dans le rôle : bouffi, démarche hésitante, poches sous les yeux...

Flight reste un film très américain dans sa forme : Dieu est en permanence cité en excuse ou en solution. Le mea culpa arrive sans surprise. Mais ça marche, Robert Zemeckis soigne sa mise en scène mais sans trop de fioritures. Seuls l'accident et le crash sont un peu spectaculaires.

Les seconds rôles sont parfait et soulignent l'excellente prestation de Denzel Washington.

[Superfly]

Après un excellent début et un crash d'avion vraiment branlé, on se tape un énième film sur la rédemption et tout le toutim à la con qu'on se tape dans les téléfilm d'M6 depuis 10 ans. L'alcool c'est pas bon et blabla ... sauf que quand même Denzel sans alcool n'aurait jamais pu poser cet avion de merde. Mais bon il doit payer et voilà ce qui se passe pendant 2h. Bien filmé, bien joué mais au final complètement anecdotique et déjà vu 1000 fois.

[Verhoeven]

Assez déçu par ce Flight dont j'attendais beaucoup (trop ?). Zemeckis de retour dans un film live avait tendance à m'attirer mais le résultat n'est pas à la hauteur...

Pour commencer avec le positif: Denzel Washington est vraiment très bon dans le rôle, à la fois frimeur et pathétique, parfois émouvant, parfois drôle, Washington utilise toute la palette disponible et un bon second rôle pour Kelly Reilly assez crédible en junkie paumée. L'accident d'avion est vraiment impressionnant, les 30 premières minutes collé à son siège, pour le reste c'est presque 1h30 de bla-bla, avec une morale énooooooorme: "l'alcool c'est pas bien, dieu te sauvera et expie tes péchés". Je retiendrais quelques plans magnifiques, comme habitude chez Zemeckis, ou l'on voit l'aile de l'avion taper un clocher d'église et la caméra qui rentre dans le cockpit pour voir la réaction des pilotes. Le genre d'enchainement qu'on voit souvent dans son trop peu connu What lies Beneath. Et une très belle séquence dans l'hopital avec un cancéreux en phase terminale à la limite du fantastique.

Grosse déception également avec la musique de Silvestri peu présente et vraiment pas terrible. Un peu comme pour Cast Away ou il avait pondu un seul thème mais merveilleux, la ça tombe un peu à plat et trop tire larme, parfois a peine audible. Pourtant c'est avec Zemeckis que Silvestri a fait ses meilleurs BO.

[Lord Taki]

Je n'étais pas aidé par un environnement assez dissipé (pourtant âgé) :
- mamie répond au téléphone (elles s'y mettent aussi ?!)
- madame commente tout ce qui se passe à l'écran
"Ha c'est du Coca"
"Mais qu'est-ce qu'il va se passer ?"
"C'est une porte qui claque."

Le dernier quart du film je n'étais plus dedans. Il faut dire aussi que plus le film avançait plus j'étais refroidi dès que j'entendais 'Dieu' (je respecte les religions de chacun ce n'est pas le problème), je n'étais pas au courant que c'était à ce point engagé. Ha le fameux "Acte de Dieu" pour les raisons de l'accident, ha ben tiens le copilote et maman qui évoque la volonté de Dieu... Pas fin, énorme, indigeste, j'avais l'impression de voir une promo pour une secte.

Dommage, quelques très bons moments, l'accident évidemment qui provoque un vrai stres alors qu'on connaît déjà l'issue, et les 2/3 défonces à la Coke du père Whip.

Non vraiment la désagréable impression de voir un produit taillé pour les Oscars.

[MadXav]

Comme dit Superfly, ça commence très bien avec un personnage magnifique, un cul splendide, un crash d'avion franchement bien foutu, l'arrivée de John Goodman... Bref, le film nous tient comme ça 25 minutes à un niveau assez élevé. On se dit qu'on va se taper un bon film et ça fait du bien.

Puis plus ça avance, moins ça devient bon. Pour le pas dire lourd, ou drôle. Comme le dit Taki, je n'ai rien contre la religion et je respecte les croyances. Mais tant de bondieuseries dans un seul film c'est incroyable, je décroche totalement.
Il ne se passe pas 3 minutes sans qu'on ait une référence à Dieu, des religieux à l'écran, un plan fixe avec dans le fond une croix, des mains jointes etc. C'est bien gras, bien moralisateur, aucunement subtile. J'étais énervé, mais certains spectateurs riaient dans la salle.

Spoiler : :

Notamment quand le co-pilote part dans son truc (alors que ce n'est pas du tout sensé être drôle !!), ou que l'avocat annonce fièrement qu'il a réussi à faire inscrire "acte de Dieu" au procès verbal de l'accident.

Pourtant, on en a eu quelques uns des films où Dieu est très présent dans la bouche des protagonistes. L'ODYSSEE DE PI étant le dernier en date. Mais aucun n'était aussi lourd et niais, à mon sens insupportable. Je ne vais pas au cinéma pour y trouver de la propagande médiocre.

Ajoutons à cela que Zemeckis nous confronte à sa vision de l'alcoolisme, le Mal, et y va encore de ses gros sabots. Aucune subtilité, mais aussi aucune crédibilité. On est bien loin d'un BARFLY !

Malgré cela, Washington parvient à rester sympathique et le retour de Goodman en fin de métrage apporte 2 minutes d'une légèreté salvatrice. Mais au final que c'est lourd, puant, médiocre et laborieux...
Quand je pense que NARNIA ou le LIVRE D'ELI avaient fait réagir ! Ils étaient pourtant bien "neutres" et "subtiles" par rapport à ce FLIGHT qui sera pour moi la première grosse déception de l'année. Beurk.

[Machet]

Beau film sur l'alcoolisme. Il fonctionne à la manière de Cast Away : un homme dépassé par un problème (le temps / l'alcool) devra subir une épreuve en forme de leçon de vie, pour mieux repartir. La mise en scène est élégante, pleine de trouvailles, et manifestement truffée d'effets spéciaux invisibles.

Je n'ai pas trouvé les allusions à dieu gênantes. Peut-être y étais-je préparé par ce forum, peut-être ai-je fini par admettre que les américains sont très croyants (de manière général), au point que ça fait partie intégrante de leur culture ("god bless you" dit régulièrement leur président ; imaginez la même chose ici) et qu'Hollywood nous a habitué à cela (regardez les deux derniers Malick, ils ne sont plus spirituels, ils sont chrétiens)... Bref, tout ça pour dire que ça ne m'a ni gêné, ni gâché le film.

Je dirai que ça manque un peu de légèreté dans l'ensemble, c'est pas le genre de film qu'on regarderait tous les jours. Ce qui me fait dire que j'aimerai beaucoup voir Zemeckis à nouveau à la barre d'un film en prise de vue réelle décontracté et pop, à la façon d'un Back to the future, d'un Diamant vert ou d'un Roger Rabbit.

[comte vonkrolock]

A placer dans les très correcte films de Robert Zemeckis, malgré un sujet pas spécialement porteur : l'alcoolisme. Celui-ci choisie une approche originale et au lieux de traité ça a la manière d'un brulot dramatique de plus de façon sérieuse et rigoureuse. Il le fait a sa manière, avec cette même légèreté qu'on pouvait trouver sur Seul Au Monde.
On a droit a quelques séquence mémorable et hilarante comme cette première ligne envoyé avant le vol, ou bien sur la fin lorsque John Goodman arrive pour reveiller le personnage de Denzel Washington....

Alors bien sûr on passe par pas mal de situations typés du genre des réunions d'alcooliques anonymes, comme les bondieuseries de service sur un acte de dieu qui aurait permit a cette avion d'atterrir.
Mais là n'est pas la finalité de ce film qui nous montre avant tout un homme qui croyant être tellement doué dans son art du pilotage, qu'il peut continuer de faire comme si de rien n'étais par rapport a l'addiction dont il est la victime consentante.

Bilan donc: malgré ces plus de deux heures on passe un bon moment, il y a le minimum de suspense autour du personnage joué par Denzel qui encore une fois étonne par l'excellence de son interprétation.

[Machet]

Depuis trois mois que j'ai vu ce film, j'y pense tout le temps. Bon signe. Je vais me prendre le bluray.

[Red Helling]

Parfois on lit des critiques et on se demande si on a vu le même film... C'est un peu ce qui se passe avec Flight... Il me semblait bien que j'avais le souvenir d'avoir lu que le film était plein de bondieuseries et c'est là que j'ai pas vraiment vu le même le film. Alors oui des références à Dieu c'est pas ce qui manque, mais je n'y ai rien vu de prosélite, de complaisant... Bien au contraire ! Je ne me souviens pas d'un moment où le personnage principal y adhère vraiment...

Spoiler : :

Il y a l'avocat qui veut faire écrire acte de Dieu, mais là je vois une démarche malhonnête, trouver tout ce qui est possible de faire pour gagner. C'est ridicule et ça peut aller jusque là ! Certains ont eu des rires dans la salle ? Je crois que c'est fait pour... (ils sont tellement prêt à tout pour gagner qu'ils iront jusqu'à la solution de la cocaïne pour masquer son ivresse)

Il y a la discussion un brin surréaliste dans les escaliers et ce personnage est loin d'avoir un discours qui pourrait convertir, il est plus dans le doute, l'ironie et l'incompréhension.

Il y le co-pilote dont la femme est vraiment illuminée et est le cliché de la caricature de le croyante qui se croit à la messe dans ses interventions. La main tendue du co-pilote qui veut prier avec Whitaker qui n'a pas l'air du tout partant mais il a compris qu'il ne dirait rien contre lui et donc va dans son sens pour ne pas le vexer...

Et quoiqu'on en dise, on insiste bien sur le fait que seul lui, aurait pu faire attérir cet avion...

Enfin tout ça pour dire que j'y verrai presque un message à l'encontre de l'omniprésence de la religion dans la société américaine... Et si ça ne va pas jusque là, Whitaker traverse ces rencontres sans y adhérer, il n'adhére à rien à part la bouteille si l'on peut dire...

Spoiler : :

Et à la fin, la rédemption de Whitaker, c'est sur l'humain que ça se joue, la religion il ne s'en occupe pas, il ne décroche pas, ce qui fait qu'il ne va pas au bout c'est l'humain. Il ne peut se résoudre à salir son amie qui en plus à sauver un enfant. Sa rédemption n'est pas mystique, mais morale et basée sur des valeurs humaines...

Il y a par contre une chose que j'ai du mal à comprendre. Comment un alcoolique fait pour tenir autant de temps jusqu'au moment où il apprend que les prélévements ont déjà été fait et révélé sa consommation d'alcool... Défaut de scénario ou mystère de l'addiction...

Sinon comme à son habitude, Zemeckis nous prouve qu'il est un excellent réalisateur. Ses effets sont tellement élégants qu'on ne peut jamais parler de fioritures. ll ne se perd pas dans les montages inutiles et utilisent des plans séquences efficaces quand c'est possible et utile. Tout est dans le dosage, tout est dans le talent... Reste un mystère, pourquoi ce scénario ? Pourquoi l'envie de faire ce film ? J'ai apprécié mais je n'ai pas spécialement envie de le revoir, comme il a été dit, malgré toutes les qualités, on se retrouve vite dans une histoire de banal téléfilm... Pourquoi tout ce talent au service de ce scénario ? Aucune idée, mais malgré tout grâce à ses qualités le film passe bien mieux que beaucoup de films à succès récents...

[bluesoul]

Reste un mystère, pourquoi ce scénario ? Pourquoi l'envie de faire ce film ? J'ai apprécié mais je n'ai pas spécialement envie de le revoir, comme il a été dit, malgré toutes les qualités, on se retrouve vite dans une histoire de banal téléfilm... Pourquoi tout ce talent au service de ce scénario ?

CA, c'est un des grands mysteres du cinema. Pourquoi faire des films pour le grand ecran, dont on ne sait meme pas si on les regarderait sur le petit ecran...??

Dans le meme ordre d'idee et du meme Zemeckis, The Walk (2015), un film de 123 minutes sur un evenement reel (de 45 minutes), qui tout en etant impressionnant, n'a fondamentalement (et peut-etre?) change que la vie du bonhomme qui la vecu. Jusqu'a la sortie du film, bibi avait ignore le "coup" et de le connaitre ne m'apporte au final rien du tout...

Je suppose que ca doit etre visuellement impressionnant (bibi en plus est acrophobe ), mais au final me parait etre un "concept"/film complement vide de sens...et donc d'interet...

Dans le genre haute voltige, je prefere et de loin(!) mater pour la x-ieme fois Remo: Unarmed but dangerous (1985). 100% fun!