Cosmopolis - David Cronenberg (2012)

[DPG]

J'ai tenu "Un homme et son chien" en entier par respect pour Belmondo. Mais je n'ai pas le même amour pour Cronenberg.

[Duncan Idaho]

je suis allé voir le film hier soir, je ne sais pas trop pourquoi d'ailleurs, p'têt parce qu'il y avait écrit "Cronenberg" sur l'affiche...
alors allons carrément à la conclusion : c'est chiant comme une pluie de novembre. Pattinson joue avec autant de fougue que Wahlberg dans la planète des singes, ou alors il transperce son rôle de yuppie pêté de thunes et qui s'ennuie à mourir.
Parce que c'est de ça dont on parle, d'un type qui a tout, qui ne profite de rien, et qui pense pouvoir retrouver un peu de joie de vivre dans l'autodestruction, quitte à y entraîner d'autres personnes au passage.
Pendant 1h48, on suit ce type qui parle avec des gens dont on se demande qui ils sont et comment ils sont arrivés là, il baise sans conviction, il mange avec une étrangère qui paraît être sa femme, et à la fin du film il lui arrive un truc, enfin je crois.
Bref c'est ennuyeux, pas divertissant, inutilement verbal, oubliable.
Et dire que j'ai un DVD de scanners chez moi depuis plusieurs années et que je ne l'ai pas encore ouvert.

[leWalrus]

J'ai vu ce film et j'ai bien aimé.

Le film est une sorte de dialogue sans fin d'une heure et quarante minutes.
On suit le personnage principal qui travaille (?) dans sa limousine, il a réussi, il est riche, il en est fier, il est marié, couche avec qui il veut et fait travailler ses salariés les jours de congés.

Le film raconte la journée ou tout lui échappe, tout va de travers et il ne contrôle plus rien.

Le soucis c'est que ça passe uniquement (ou presque) par les dialogues et la confrontation finale est mal amenée, trop longue et confuse (même si on comprend un peu les motivations du personnage). Il faut donc être extrêmement attentif pour espérer comprendre ce qui se passe vraiment (mais est-ce qu'il se passe vraiment quelque chose ? ).

Pour du Cronenberg, le lien entre l'esprit et le corps est presque éclipsé (même si deux ou trois scènes évoquent cette thématique) ce qui est dommage même si les amateurs trouveront matière à réflexion.

Ma bonne surprise vient surement du fait que je m'attendais à une telle purge que le film s'est révélé être une bonne surprise au final. La mise en scène, pourtant limité par l'espace dans la limousine, est plutôt surprenante puisque chaque personnage rencontré propose un univers quasiment différent. En tout cas j'apprécie cela.

Pour remettre tout dans le contexte, j'avais décidé de revoir quelques Cronenberg pour me mettre dans l'ambiance : Scanners et Existenz. J'ai trouvé ces films assez longs et presque ennuyeux. Même Scanners qui était un de mes favoris il y a quelques années. J'étais donc dans le bain...

Je ne sais pas si Cosmopolis est une fumisterie ou non. Je pense qu'il est difficile de tout saisir en une seule vision en tout cas et je pense le revoir rapidement pour me faire un avis plus poussé.

[Dragonball]

Quand un film me laisse autant perplexe, j'évite généralement de le traiter un peu trop hâtivement de grosse merde ultra chiante !

Mais quand même, qu'est ce que c'est plat !

Le film recèle peut être des réflexions philosophiques intéressantes, mais en attendant, difficile de ressentir autre chose que de l'ennui devant un film aussi dépourvu de tension (Le monde est pas sensé être en train de s'écrouler dans le film ?) et de viscéralité.

Et le score il est ou ? Purée, quand on se souvient des thèmes passés d'Howard Shore qui vous clouaient sur votre fauteuil !

Paradoxalement, Robert Pattison n'est pas à blâmé, et j'ai même trouvé qu'il jouait plutôt bien. Mais de là à s’intéresser réellement à son personnage.

Sinon, faut quand même avoir l'oeil pour reconnaitre Juliette Binoche et j'ai complètement zappé Mathieu Almaric !

[leWalrus]

Et le score il est ou ? Purée, quand on se souvient des thèmes passés d'Howard Shore qui vous clouaient sur votre fauteuil !

Excellente remarque ! Je n'ai même pas le souvenir d'avoir entendu de la musique durant le film (hors génériques).

[hitcher]

Après avoir été emballé par le 1er trailer, et refroidi par les différents avis négatifs sur le film, j'ai donc visionné Cospomolis sans réelle attente, juste pour me faire un avis.
Est-ce que cela m'a permis d'éviter la déception que beaucoup ont rencontré? Je le pense.
En tout cas j'ai été conquis par ce film qui fait définitivement partie des "bons" Cronenberg, et renoue (de façon soft) avec son univers pré- "History of Violence".

Illustré par le travelling lent et régulier de la limo, le flot ininterrompu de dialogues crée avec le très bon score de Shore (même s'il est minimaliste, comment ne pas le remarquer? ) une ambiance hypnotique.
Soit on se laisse alors porter par cette dernière, et on ne voit pas les 1h48 passer (c'est mon cas), soit c'est le rejet et l'ennui...

[fiend41]

scotchant, comme une sorte d'émission interview à la paris dernière un peu métaphysique qui s'accolerait avec qq miettes de l'oeil du cyclone, on dirait par moments. les discussions blasées avec sa femme sont savoureuses. l'anecdote sur le bombardier russe est bien extra !,

mais qu'est devenue cette montée en gamme sur rats ? ratage là ! . à la fin (qui se traine laborieusement, on pourrait presque y voir un voyage temporel où il s'observe dans une décennie de chute ?!) je me suis dit.. c'est vraiment d'un flou total (comme le disait un des personnages...) , beaucoup de théorie, de superficialité et donc au final comme de s'être fait baratiner par un commercial, reprendre ses esprits et trouver ça plutôt désolant. ça m'a fait penser qu'il faudrait que je voie enfin ce documentaire en voiture avec le chanteur de U2 qui parle de cyber société?

quand tt à coup j'entends le délire. mais clair, je suis à fond pour les spirales galactiques, mais c'est de l'arnaque tout court là, juste qq mots épars sans but, sans réflexion, sans partage.

en lisant "brievement" sur le net, cette superficialité digne d'un professeur qui veut noyer du contenu, c'est ce que les détracteurs du romancier (je croyais ça tout original de Cronenberg vu les thèmes) clament aussi !

[Verhoeven]

Bavard, prétentieux et extrêmement pénible, voilà en gros ce que j'en pense. Howard Shore aurait pu m'interesser mais je sais pas j'ai pas entendu sa musique.
J'ai pas vu tous les Cronenberg mais je le place directement dans le sac des plus mauvais.

Mais j'ai quand même apprécié Pattinson qui n'est pas si mauvais et les apparitions d'une Juliette Binoche sexy en diable et de Mathieu Amalric complètement allumé, le bilan est maigre...

[Winston Z.]

J'ai tenu... moins de 5 minutes.
La réputation du film ne pas trop poussé à persévérer non plus, en tout cas l'antipathie a été immédiate. Dialogues pompeux + personnages de riches chiants à mourrir = à dégager illico. Cronenberg rejoint ma liste de réalisateurs has been à fuir (avec Carpenter et Argento). Je me suis quand même farci Spider au cinéma... plus jamais ça arrg.

[Manolito]

J'ai un peu du mal à saisir la véhémence de certains commentaires ici, comme ceux qui nous expliquent qu'ils n'ont pas tenu jusqu'au bout... Ce n'est pas du cinéma super hard non plus, il faut arrêter !

C'est effectivement un Cronenberg qui revient aux films-paris impossibles du genre "Crash" ou "Le festin nu", avec un Pattinson tout à fait bien dans son rôle (rien à voir avec son vampire narcoleptique d'une certaine série de films !) pour un personnage inhumain, tout en chiffres et en analyse, confronté un jour à son échec et à sa propre vacuité terrifiante. On apprécie une ambiance froide et pesante dans la pure tradition de son metteur en scène, des scènes tordues, etc...

Cela dit, les deux gros points faibles du métrage ont déjà été soulevés ici. D'abord, comme l'a fait remarquer Cosmodog, le discours n'apporte rien de bien neuf. Certes, il recoupe des idées dans l'air du temps (la capitalisme ne tend pas à s'auto-réguler, mais à s'auto-détruire en entraînant toute la société avec lui), mais Cronenberg et/ou Cosmopolis semblent n'avoir vraiment rien à dire de particulièrement neuf ou intéressant sur le sujet. Certaines rencontres font remplissage (Amalric en entartreur, à un moment où on aimerait bien que le film se dépêche un peu !).

Par ailleurs, la longue confrontation finale avec Paul Giamatti est décevante et se traîne, le film se termine vraiment sur un point assez faible...

Bref, un film ambitieux, mais quand même un brin à la ramasse et en fin de compte assez moyen.

[Machet]

il est dans le top 10 des films 2012 des Cahiers du cinéma.

[Karen]

C'est juste moi ou le BR picote méchamment? (Belga films)