Le Rideau Rouge - André Barsacq (1952)

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Superwonderscope
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Le Rideau Rouge - André Barsacq (1952)

Message par Superwonderscope » jeu. sept. 05, 2024 8:28 am

Bertal (Michel Simon) un directeur de théâtre aigri est assassiné avant une représentation de Macbeth. Il devait y jouer le rôle principal avec sa compagne (Monelle Valentin) et Ludovic (Pierre Brasseur) La police arrive et arrête Sigurd (Noël Roquevert) qui avoue. Mais des parallèles apparaissent entre les personnages de Macbeth et les acteurs qui les incarnent. D’autant que la doublure de Bertal ressemble étrangement au mort.

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Co-écrit par Jean Anouilh (qui place sa femme au passage) et seul film cinéma du chef décorateur André Barsacq - tourné quasiment en intégralité au Théâtre de l’Atelier. Ce whodunit vaut surtout par son regard sur les coulisses du théâtre. Les petites mains, comment sont faits les trucages , costumes, décors… un vrai moment d’amour de la création. Les créatures qui s’envolent depuis la scène sont assez impressionnantes ! Leurs costumes, très bien mis en gros plans et photographiés, feraient assez peur, étonnamment.

Le récit met adroitement en parallèle l’histoire de Macbeth et le déroulement policier du crime. La mise en scène est plutôt classique mais avec de beaux envols grâce aux acteurs - Brasseur, littéralement possédé par son rôle dans le dernier quart.

Le gros problème reste la partie policière. Un énorme flashback dès le début met tout le suspense par terre en lâchant le coupable. AUCUNE utilité dans le procédé. Mais pourquoi ont-ils tué le suspense dans l’œuf? Incompréhensible. C’est d’ailleurs la partie là plus faible, car imbriquée un peu n’importe comment.. c’est dommage car toute la partie centrée sur la pièce, l’imbrication de la fiction et du réel , le récit et l’histoire qui se confondent sont passionnants. Simon y est grandiose, Valentin moins convaincante, au jeu très théâtral - mais au visage très expressif.
Quelques seconds couteaux très jeunes y font leur apparition, et Jacques Dufhilo y apparaît brièvement mais de manière marquante.

81mn d’un faux suspense (avec petit rebondissement final) qui se brinquebale comme il peut - mais qui vaut surtout pour son regard passionné du théâtre.

Vu sur la chaîne Gaumont via Prime
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