A la mort d'un magnat d'un conglomérat pharmaceutique, sa fille (Audrey Hepburn) prend le contrôle des affaires. Le conseil d'administration : Romy Schneider, Omar Sharif, James Mason, Maurice Ronet, Irène Papas, Ben Gazzara... entend vendre tout mais la mort est tout sauf accidentelle. D'autant que des cadavres de jeunes filles sont récupérées noyées et qu'on cherche à tuer aussi Audrey.
Oh putain. Le film se traine une réputation exécrable.
Pourtant. Freddie Young à la photo. Ennio Morricone à la musique.
Echec commercial (dont en France avec 115 886 tickets vendus), avec une pléiade de stars énormes , échec critique total, par un écrivain à succès (à l'époque)...
je confirme : c'est un désastre. Un bordel de film dans tous les sens. Ca démarre pas trop mal avec un jeté de mannequin depuis une montagne et Audrey Hepburn qui prend le rôle refusé par Jacqueline Bisset, candice Bergen et Diane Keaton. elle a 22 ans dans le livre. Elle en a 50. elle joue dont 35 ans avec une choucroute mémère sur le tête qui aurait signer l'arrêt de mort de la coiffeuse. bref.
Le film a couté 12 millions de $, énorme somme pour l'époque. Confirmé par l'assistant réalisateur dans les bonus. Ils sont où? dans le salaire des stars (Audrey : 1 million + pourcentage sur les recettes). Les 50 voitures achetées par la production lors du tournage en sardaigne. Les dépenses dans les hôtels.
ce qui donne au final un look... extrêmement cheap. Des transparences hideuses , des maquettes moches (la scène de l'explosion ), des décors moches et passés de mode au moment où ils sont faits. Mais surtout, un scénario et un montage en dépit du bon sens. Des scènes précipitées, un final incompréhensibles et surtout, des scènes de cul avec un Snuff movie et des étranglements dont on a beaucoup, beaucoup de mal à comprendre comment ça s'insère dans le film. Ca donne dans le Giallo-salace post 1977 gratuit avec mystérieux personnage habillé de cuir noir et chapeau de circonstance.
Honnêtement, même après l'explication entre deux borborygmes du tueur à la fin, je n'ai toujours pas compris. Audrey Hepburn n'a compris qu'à la moitié du tournage que des scènes de cul allait être dans le récit avec du snuff, elle n'a pas pu se dégager du contrat. ce qui a précipité son départ à la retraite cinéma. Elle fait ce qu'elle peut avec ce qu'on lui donne et franchement, c'est triste.
Omat Sharif donne dans le comique troupier italien, Irene papas au diapason. Romy Schneider conduit une voiture de sport et a une scène de lit. Ronet en mari veule avocat de bas étage. Ils acceptent un chèque bien rempli (Schneider: 500 000 marks de l'époque alors qu'elle ne fait ... rien ou presque, mais elle le fait bien.) Mason a un peu plus de chair mais c'est terrible à voir. Ca ressemble à un téléfilm de luxe, genre Dynastie ou Dallas avant l'heure. (et la première apparition d'Olinka Hardiman à l'écran dans le rôle d'une des victimes, pour les amateurs)
Ca dure 117mn mais ce mélange de salacité et de bourgeoise chic dure des plombes. peut être que la version TV longue de 2H21 explique plus de choses (?) Il y aurait aussi même une version de 2h25. mais je ne sais pas si j'aurai le courage de la voir.
Affreux.
Vu sur le Blu ray de chez Vinegar Syndrome, sous licence Paramount. pas étonnant que Paramount ait eu honte du truc. Deux bonus hyper intéressants
Un sur le cascadeur Francois Donge qu'indique le travaille réalisé avec l'équipée Remy Julienne. Les explications sur comment les scènes de cascades ont été réglées sont passionnantes... sauf que la moitié a été inexplicablement coupée au montage. Pourquoi?
Parce que la femme du producteur s'est prise de connaissance de montage et a décidé de s'enfermer avec le monteur pour "équilibrer le film". Ca c'est la partie du premier assistant réalisateur qui, sur 53 mn et son carnet de notes à l'appui, explique pourquoi le film a dérapé. en gros "fucking german money" et terence Young qui a été évincé du montage final et a assîsté à la projection d'un film qui n'est pas le sien.
Le doublage des acteurs allemands n'a pu avoir lieu pour cause de coupes budgétaires (l'ahurissant flash back inutile en Pologne... filmé en Bavière), les clauses de contrat des financiers allemands qui devaient être au moins une heure parmi les stars sur le tournage pour prendre des selfies... il balance absolument tout, même s'il garde des souvenirs fantastiques du tournage même. Effarant de voir comment un aveuglement béat peut tuer un film, dès le choix de son sujet.
A la lumière de ces deux témoignages, on comprend pourquoi le film est un tel bordel, et, surtout, un ratage total.
Bloodline (VF: liés par le sang) - Terence Young (1979)
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Bloodline (VF: liés par le sang) - Terence Young (1979)
Oh really? Well then I'm sure you wouldn't mind giving us a detailed account of exactly how you concocted this miracle glue, would you ?