Ca, c'est le pitch. Sauf que ça se résumé à 40 minutes du film au total (intro et climax compris), qui en dure pourtant 95. Au milieu, un loooooong flashback de 50 minutes posé comme une crotte là, dès la fin du premier acte. Pourquoi s'embêter à écrire un scénario un peu mieux équilibré ? On a vraiment l'impression d'une V1 d'un script tourné telle quelle. Dommage, le film avait démarré plutôt bien, avec une grosse baston dans un appartement, plutôt pas mal filmée, avec une demoiselle en détresse pas vraiment en détresse puisqu'elle défouraille aussi bien que Canet (c'est là qu'on comprend qu'on est pas face à un couple normal). Puis l'encéphalogramme plat, durant le flashback donc : quasi 1h pour montrer que le GIGN, c'est cool, c'est l'amitié, la camaraderie, que dis-je la famille. Ils sont gentils au GIGN, ils parlent gentiment aux preneurs d'otages ("je suis désolé de te mettre ces menottes, ça va bien se passer t'inquiètes" *je cite un dialogue), ils font des training montage. Puis ça se débloque au bout de 40' du flashback en se rappelant qu'il y a quand même une intrigue à la base qu'il faut faire avancer, ou au moins expliciter. Suite à une pseudo-bavure, Canet enquête 2' et on se retrouve donc à reprendre le fil du début du film.
L'avantage, c'est que ça n'arrête plus après pendant 25'. Canet fait de l'escalade, du parkour sur les toits de Paris, de la moto. Il défonce des méchants à coup de gros calibre. Puis c'est le drame. Sauf pour les fans de para-moteur (vous savez, ce genre de parapente avec une hélice dans le dos). Canet s'envole, et laisse la course poursuite finale à son pote (Nassim Lyes), n'apparaissant que comme un moucheron un peu ridicule dans le cadre.
C'est dommage ce scénario tout pêté, parce que Canet s'est visiblement bien donné physiquement pour le rôle et c'est pas mal filmé. Il y a d'ailleurs un (inévitable car très à la mode) plan séquence lors du poursuite en bagnole qui explose littéralement le dernier gros plan séquence du genre vu dans "Carry On" (la merde de Noël Netflix avec Taron Egerton) blindé de SFX moisis. Ici, faute de moyens j'imagine, c'est plus sec, moins d'esbrouffe, et finalement beaucoup plus immersif que dans le film de Jaume Collet-Serra.
Bref, dans le sous-genre du film d'action français de chez Netflix, j'ai préféré les "Balle Perdue", bien mieux rythmés.
