99 Francs - Jan Kounen (2006)

[arioch]

Excusez la trivialité de ma question, mais...
...ça marche comment niveau entrée?

Tu vas au cinéma à coté de chez toi, au guichet, tu t'acquites du droit d'entrée et, ensuite, tu as donc accès à la salle. Comment ? Ce n'était pas la question ?

[Manolito]

550 000 entrées France pour sa première semaine. Plutôt honnête...

[mercredi]

Le film constitue une grosse déception en ce qui me concerne. Si le livre m'avait déplu, j'espérais une adaptation peut-être davantage subtile - chose aisée - de la part d'un cinéaste tel Kounen. Peine perdue! Cette plongée au sein du "monde" de la publicité souffre d'un choix de mise en scène peu judicieux. La caricature se contente de grossir à outrance certains traits du comparé (grosso modo son caractère artificiel) sans générer d'enjeux ni débats véritables. De fait, la peinture s'avère aussi stérile que l'univers critiqué. À ce titre, comme une page de pub, le film cumule des saynètes plus ou moins drôles et ne parvient pas à crédibiliser la soi-disant évolution du héros. Le cliché s'installe définitivement pour se mettre en service d'une critique simpliste (donc) démagogique qui, heureusement, se trouve contrebalancée par quelques images tout bonnement géniales. L'introduction ou la séquence qui nous montre le héros conduire sous l'emprise de drogues rappellent que Kounen sait exploiter l'onirisme, le "Psychédélique", voire le Trash à bon escient, comme expressions (agents?) d'une spiritualité selon moi sincèrement éprouvée.

[Allan Theo]

Le film constitue une grosse déception en ce qui me concerne. Si le livre m'avait déplu, j'espérais une adaptation peut-être davantage subtile - chose aisée - de la part d'un cinéaste tel Kounen. Peine perdue! Cette plongée au sein du "monde" de la publicité souffre d'un choix de mise en scène peu judicieux. La caricature se contente de grossir à outrance certains traits du comparé (grosso modo son caractère artificiel) sans générer d'enjeux ni débats véritables. De fait, la peinture s'avère aussi stérile que l'univers critiqué. À ce titre, comme une page de pub, le film cumule des saynètes plus ou moins drôles et ne parvient pas à crédibiliser la soi-disant évolution du héros. Le cliché s'installe définitivement pour se mettre en service d'une critique simpliste (donc) démagogique qui, heureusement, se trouve contrebalancée par quelques images tout bonnement géniales. L'introduction ou la séquence qui nous montre le héros conduire sous l'emprise de drogues rappellent que Kounen sait exploiter l'onirisme, le "Psychédélique", voire le Trash à bon escient, comme expressions (agents?) d'une spiritualité selon moi sincèrement éprouvée.

Tout pareil ! (et aussi comme Kill Bill)
C'est beau mais c'est loin d'être subversif.
En fait c'est du second degrés accessible à celles et ceux qui n'y ont pas accès d'habitudes.

[mercredi]

C'est beau mais c'est loin d'être subversif.
En fait c'est du second degrés accessible à celles et ceux qui n'y ont pas accès d'habitudes.

Tu exprimes ce que je n'ai osé dire. À force d'opter pour des discours et mises en scène présumés "fédérateurs", Kounen passe à côté du sujet et d'une partie du public (celle exigeante).

[DPG]

En même temps, c'est super fidèle au livre tout ce que vous reprochez tous au film. On a tout à fait le droit de pas aimer hein, je vous rassure, mais moi je suis ravi que le film colle à ce point, après vous n'attendiez pas ça, OK, mais "99f" c'est une critique de la pub "grand public", pas un livre ultra trash ou quoi que ce soit.

En gros pour comparer avec un exemple simple, Beigbeider (et son livre) n'est pas Palaniuk, c'est donc tout à fait logique que le film ne soit pas "Fight club", quel que soit le talent de Kounen.

[mercredi]

Dotés de personnalités, sensibilités, (pour moi) talents, différents, l'écrivain et le cinéaste auraient dû nous offrir deux oeuvres singulières. Le deuxième s'est plié aux points de vue et partis pris esthétiques du premier au détriment de son propre imaginaire, voire talent. Pourquoi?

[Fatalis rex]

Dotés de personnalités, sensibilités, (pour moi) talents, différents, l'écrivain et le cinéaste auraient dû nous offrir deux oeuvres singulières. Le deuxième s'est plié aux points de vue et partis pris esthétiques du premier au détriment de son propre imaginaire, voire talent. Pourquoi?

Parce qu'il avait fait l'inverse sur BLUEBERRY et qu'il s'était pris une gamelle ?

[comte vonkrolock]

Dotés de personnalités, sensibilités, (pour moi) talents, différents, l'écrivain et le cinéaste auraient dû nous offrir deux oeuvres singulières. Le deuxième s'est plié aux points de vue et partis pris esthétiques du premier au détriment de son propre imaginaire, voire talent. Pourquoi?

Parce qu'il avait fait l'inverse sur BLUEBERRY et qu'il s'était pris une gamelle ?

D'accord avec toi Fatalis s'est pour ça que j'irais pas voir se truc tous formaté !! Rien que la BA donne bien la gerbe, dsl pour ceux qui ont apprécier

[Roderick Usher]

J'ai pas encore vu le film, mais j'ai l'impression que vous lui reprochez son accessibilité, le fait qu'il ne s'adresse pas qu'aux gens qui connaissent les rouages du système publicitaire...me goure-je?

[drummonde]

En fait c'est du second degrés accessible à celles et ceux qui n'y ont pas accès d'habitudes.

C'est a dire ?


Sinon c'est assez nul ces 99 francs quand meme. Ca respire le cynisme de pacotille ( quand dujardin parle d'un de ses collaborateurs en ces termes " un pauvre type qui accepte de se faire humilier depuis 15 ans pour pouvoir se payer un trois-pieces a Levallois " ) et la morale de bas-etage ( l'encart final ).

Un film a l'image de ce qu'il denonce : arrogant , superficiel , ininteressant et bourré de came .

Quelques sequences droles , des acteurs pluot doués , mais un sujet pas bien palpitant et l'impression general d'un foutage de gueule .

[Maxcrom]

Je rejoins les non satisfaits, exactement sur les mêmes points mentionnés. Les personnages n'évoluent jamais vraiment, tout le deroulement et les thématiques sont posés en 20 minutes; en fait, j'aurai aimé que la fin soit plus développé et que Kounen se confronte à la dualité de son personnage. Mais bon, ça reste quand même bourré de bonnes idées visuelles.

[Superfly]

J'avais oublié de poster ma critique alors que j'ai vu ce petit bijou y a quelques semaines.

J'avais peur de ne pas aimer car je ne supporte pas Beigbeder. Chier sur un truc après en avoir profité m'insupporte totalement. Surtout si après on ne fait rien de constructif et que l'on joue encore sur cette image de merde pour nous vendre de la merde. Ce que faisait très bien Beigbeder. A croire qu'il n a pas compris ce qu'il voulait dire. Enfin.

Mais bon j'ai beaucoup aimé personnellement. Un vrai coup de poing dans la gueule de cette société qui nous vend n'importe quoi du moment que se soit bien filmé. Un parallèle avec la politique aurait été bienvenu je pense. Je pense que les déçus sont ceux qui connaissent les rouages de ce métier, en tout cas de la façon de nous baiser en beauté. Après la majorité de la population ignore totalement ce que présente le film. Il se peut aussi que le film arrive avec un peu de retard malgré tout, d'où le fait de rajouter quelques parallèles (film, politique, sport etc...).
J'ai pour ma part trouvé ça vraiment corrosif, terriblement bien filmé et superbement joué.
A l'instar de Lord Of War, le film est très ironique et d'une noirceur extrême comme cette magnifique fin.
Maintenant on sait tous que rien ne changera de toute façon.

[Fatalis rex]

Justement, je l'ai vu récemment, et le film est assez fidèle à l'esprit du livre (la bande annonce est d'ailleurs assez trompeuse car le film est une comédie noire, presque un drame en fait). Par contre, autant le livre doit beaucoup à AMERICAN PSYCHO, autant on voit que Kounen a beaucoup aimé FIGHT CLUB (les commentaires de catalogue, la voix off, le mec avec son truc en métal qui lui maintient la tête...). Au final bonne adaptation, pas un chef d'oeuvre mais le livre non plus.

[Machet]

Quelle fin !!!!
Le film n'arrive pas à dépasser le stade de la caricature, mais qu'importe, Kounen signe une belle caricature, avec sincérité (ce projet était fait pour lui).
Sans conteste son meilleur film.