99 Francs - Jan Kounen (2006)

[Dragonball]

C'est bien t'es l'ami des stars !

[Lord Taki]

C'est bien t'es l'ami des stars !

Oui bien sûr je disais cela pour me la péter grave sur ce forum internationallement reconnu et en plus tout le monde me connaît ici et va encore plus m'aimer qu'avant!
Ce n'était absolumment pas pour dire et argumenter rapidement et simplement que Kounen est une personne loin d'être tout pour le hype.

Cela va être comme cela pour chaque message que je poste?

[dog]

C'est bien t'es l'ami des stars !

Oui bien sûr je disais cela pour me la péter grave sur ce forum internationallement reconnu et en plus tout le monde me connaît ici et va encore plus m'aimer qu'avant!
Ce n'était absolumment pas pour dire et argumenter rapidement et simplement que Kounen est une personne loin d'être tout pour le hype.

Cela va être comme cela pour chaque message que je poste?

Avec certain, j'en ai peur

[Dragonball]

Tiens, le petit Troll c'est trouvé un copain !

[dog]

Ayé je l'ai presque vu entièrement. Oui j'ai raté un bout du début mais à mon avis c'est dispensable. Formellement j'aime beaucoup le travail de Kounen particulièrement la partie dope, on sent qu'à part le chamanisme il a bien assimilé la vision "trainspotting" "Las Vegas Parano" de la came, cinématographiquement séduisant, même dans le pire. Et j'imagine volontier qu'il s'est beaucoup amusé à filmer ce monde que lui aussi connait. La salle de réunion phénoménale comme j'en ai vu dans des hôtels particuliers... bon celle là elle est carrément abusé mais ça ressemble à ça... d'ailleurs c'est ça, la tenue d'Octave et celle de son pote, leur attitude méprisante vis à vis de leur commercial qui les assaisone de "vous êtes génial" (putain le mot que t'entend le plus souvent sans doute dans ce métier, tu chies un cailloux, whâââ géniaaal !) les réunions interminables où on se pignole sur le vert de la pelouse ou le bruit que doit faire le machin en dansant (Bvuit ? ou Brfuit ?) et qui en fait sont assez hilarante quand on prend du recul. La T.V prod allumé, le directeur de création cynique et qui n'en rame pas une en fait, le mec qui tombe amoureux d'une stagiaire et qui dit lui-même que c'est un cliché... Ouais tout ça c'est bien vu, et l'appart à deux cent milles boules aussi j'imagine, j'ai rencontré un mec comme ça, en plus de ces 50.000 francs de l'époque par mois, il dealait du shit...
Pour le fond, c'est bien ce que je disais précédement, ce n'est pas un pubard qui dénonce un truc, pas du tout, c'est l'exact point de vue que partage plein de créa de grandes agences aujourd'hui et qui depuis 20 ans est exactement le même, invariable et assommant :
- Le client est un gros con qui ne comprend rien à rien et qui ne laisse pas les vrais professionel faire. (mode c'est pas de ma faute docteur si vos pubs sont nazes)
- Le commercial est un gros con obséquieux qui sucerait de la merde avec une paille si ça pouvait aider. (même mode que précédement)
- Je suis en vérité un artiste incompris mais qui lui a tout compris au système. (mode je déprime de pas avoir encore écrit un Prix Nobel à 30 ans)
- Le système est pourris et je suis le démiurge qui du bout des doigts peut imposer à vôtre esprit l'achat d'un yaourt inutile. (mode j'ai prit trop de dope, je suis Dieu)
- Les gens, les vrai, vivent dans des supermarchés entourés d'une marmaille, et ça le créatif, qui est un homme sensible, lui le sait (et pas son client qui donc est un gros con). (mode je sais moi où est la vraie vie).

En gros le genre de mec qui même dans le métier sont des caricatures dont on se fout d'autant volontier qu'en appuyant sur leur côté artiste à petit pied, bien nourri, bien payé, et à qui on permettra de temps à autre un tournage à Miami plutôt qu'à la plaine St Denis (à savoir que le créa s'arrange pour que son film soit tourné très loin, le directeur de création laissera faire, et la T.V prod choisira Le Cap ou Rio plutôt que Miami, c'est un poil moins cher) on lui fera faire ce qu'on veut. Jusqu'à ce qu'il rentre dans le rang ou devienne un mauvais écrivains ou un triste peintre. Bref du con qui se croit exploiteur et démiurge, alors que c'est exactement le contraire.

[manuma]

Autant j’avais trouvé Blueberry abscons, autant celui-ci est sans surprise dans son contenu. Une attaque facile, superficiellement corrosive de l’univers de la pub et un personnage central assez détestable dans sa façon de mépriser son prochain, aussi minable soit-il, ainsi que très naïf dans sa (tentative de) rébellion finale. Ce que j’aime dans ce genre d’exercice, c’est lorsque les auteurs vont débusquer l’humain derrière sa bêtise, sa petitesse, vont gratter au-delà de la médiocrité (les frères Coen, Dino Risi ou PT Anderson font ça très bien par exemple) : là on nous présente une galerie de crétins auto-satisfaits, on se paye gentiment leur fiole et puis ça s’arrête là, ça ne va pas plus loin … Dommage car à côté de ça c’est plutôt bien torché au niveau de la réalisation, à la fois énergique et inventif (même si, comme il est dit plus haut, on pense un peu à Fight Club par moment).

[Dragonball]

Pareil que Mannuma.

Très anecdotique et très superficiel.


Le matériau de base n'était peut être déjà pas terrible, mais bon, Jan Kounen aurait de toute façon pu essayer de le transcender. Après tout, il ne s'était pas géné pour transformer une bande dessiné classique à base de western en tripe mystique !

Reste quelques effets de réalisation par ci par là ....

[Superwonderscope]

Caricatural et superficiel, probablement, mais en même temps, cela faisait longtemps que je n'avais pas vu une telle charge filmique dans le paysage audiovisuel français depuis longtemps. Je suis assez d'accord avec un post précédent indiquant qu'il s'agissait qu'un Produit Kounen 100% : sujet, progression dramatique, attitude et l'inévitable glissement trip chamanique - un peu la version moderne de Blueberry . De produire un tel film, c'est quand même risqué et gonflé. On y verra aussi une nouvelle version de "je me torche le cul avec..." Dans Doberman, c'était les cahiers du cinéma. On retrouve bien en effet le coté sale gamin du réalisateur
Après cela, la vision Dujardin/Beigbeder qui s'amuse avec son image et la répercussion de son image amuse un instant, mais ça ne va pas vraiment au-delà.
D'un autre côté, cette dénonce des pratiques de pubeux, des comportements relationnels client/chef de pub d'agence/etc..., ça n'est pas si caricatural que cela. C'est certes poussé pour la dramatisation et pour pointer l'arrogance réciproque des comportements. Mais pour avoir vécu cela récemment, il y a (hélas) du vrai. Qu'il s'agisse du point de vue de beigbeder ou autre, ça reste quand même virulent. Ca adopte une démarche qu'on ne voit pas souvent au cinéma français qui s'est quand même bien tiédi ces derniers temps, sur le fond comme la forme.
Maintenant est-ce que j'ai aimé... en partie. Ca m'a assez amusé de regarder le film, même si au finalL'idée de

Spoiler : :

de la projection-test dans nous sommes témoins avec la seconde fin proposée

est excellente en soi, partant du principe qu'on assiste aussi à un produit,n que les auteurs n'en sont pas dupes et qu'ils s'amusent avec le concept, et qu'ils savent aussi se foutre d'eux mêmes. En poussant un peu, le personnage joué par Dujardin, aussi repoussant qu'il soit, possède un côté "je vais faire péter ma planète (pub)" que nombre auraient bien envie de faire pareil. Un comme comme Snake P. fait à la fin de L.A 2013 (bon, la comparaison est ardue et j'aime pas L.A 2013 - mais l'attitude est là). Mais ça reste nombriliste, et ressemble à un concours de celui-qui-va-pisser-le-plus-loin. Un truc de sale gosse, quoi. Et le refus de la radicalité de la fin est dommage. Même si la toute fin du film, d'une ironie bienvenue mais finalement attendue, tente de rattraper le coup. Mais c'est un peu vain.
Et puis cette dernière partie dure trop longtemps - ça rallonge la sauce inutilement, je n'ai pas compris cette finalité, hormis de faire passer des vacances à l'équipe de film en territoire d'Amazonie, et que Kounen puisse fumer un truc ou deux au passage, probablement

Ah oui : c'est officiel Vahina Giocante ne peut plus s'empêcher de terminer à poil dans un film - encore ici de manière tout à fait inutile. Et elle joue mal.

Vu sur le BD Pathé!, de facture plutot honnete. Pas ecouté la piste LPCM, mais le DTS HD MA 5.1 est puissant, les scènes de trip à Miami y déploient un univers sonore -je ne parle même pas du visuel- délirant et totalement multicanal. VIsuellement, une belle gestion des couleurs mais quelques flous dans des contours de fonds - les personnages sont généralement bien définis, mais il ne faut pas s'attacher aux détails.

[Manolito]

On va être clair : je ne peux pas blairer Beigbeder, je suis sceptique quant à Kounen. Donc, déjà, ça part mal, et c'est peut-être pour ça que je ne vois que maintenant "99 francs", près de dix ans après sa sortie.

Sur le fond : qui va apprendre quoi que ce soit sur la société de consommation en voyant ce film ? C'est terrible, on nous présente des personnages qui se font à 30 ans des choses qui devraient être assimilés plus de 10 ans avant !

La publicité est une pollution constante, une machine à rendre bête, à mentir. "99 francs" semble suggérer que le problème de la publicité, c'est son manque de qualité : faux, c'est son existence même le problème ; si on veut être plus mesuré, son abondance, son omniprésence, la manière dont elle est imposée de force. Point qui n'est soulevé que très légèrement dans "99 francs" qui reproche surtout aux pubs d'être mal faites. Bref... Sur le fond, ça ne pisse pas loin, l'âge mental de la charge se située entre 15 et 24 ans. Dommage, car c'était un bon sujet, il y avait des choses à dire. On aurait aimé la rencontre entre l'intelligence corrosive d'un Risi et l'énergie du Lumet de "Network"... C'est raté...

Sur la forme, on ne peut qu'être admiratif devant l'énergie et l'inventivité déployée par Kounen. Certes, on sent les influences US flagrantes (Stone, Scorsese...). Et puis, tout cela est déployé pour si peu. La dernière demi-heure n'en finit pas. Et à force d'empiler les pirouettes et cynismes (les pirouettes de fin, pour montrer qu'on n'est pas dupe que "ce n'est qu'un film, un produit parmi d'autres, tout se vaut, blablabla"), "99 francs" donne l'impression d'un film désorienté, manquant de conviction et de détermination.

Dommage !

Vu sur ciné + replay 2.35 16/9, stéréo...