J'avais pas vu le film depuis sa sortie cinéma.
Avis totalement nouveau pour ce film qui n'a pas pris une ride et ce n'est pas uniquement lié au noir et blanc.
On peut reconnaître quand même à Kasso une certaine technique qui manque à 99% de la production française. Quelques clichés dans l'histoire mais pour amener à une scène finale très forte.
Surtout cette impression que le film peut sortir mercredi prochain et sera toujours d'actualités.
Bien vu Kasso !
La haine - Matthieu Kassovitz - 1995
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Teurk le Sicaire
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Re: La haine - Matthieu Kassovitz - 1995
Découvert en salles 25 ans après, et force est de reconnaitre que la puissance du film est toujours au rendez-vous. Certes le contexte social a changé et les thématiques très contemporaines des tensions confessionnelles/communautaires ne sont pas représentées dans le Kassovitz. De même, la présence d'une arme de poing perdue dans la cité ne provoquerait certainement plus autant d'excitation alors que les fusils d'assaut circulent massivement. Mais d'autres problématiques semblent inchangées : l'ennui, l'enclavement géographique mais aussi sociale, les conflits avec la police, la destruction comme expression de la colère et des frustrations...
La Haine est formellement un très beau film, avec un noir et blanc léché et congruent à l'environnement urbain, mais qui sait aussi se faire rapidement oublier. La réalisation est bien pensée, avec de très jolis plans (l'impressionnant traveling compensé à la sortie de la gare) mettant bien en valeur la géographie banlieusarde (les tours, les caves...), sans non plus tomber dans une stylisation excessive. L'interprétation est excellente, des têtes d'affiche aux nombreux seconds rôles (content de revoir brièvement Philippe Nahon) et figurants ; le trio est bien équilibré, chacun apportant quelque chose au film mais Cassel reste une tête au-dessus, avec une prestation fascinante de charisme.
La trajectoire de ces personnages est vraiment bien construite, ce jeu de confrontation entre 2 réactions possibles à la pressurisation sociale (Hubert qui veut se tirer de là et Vinz qui n'est tenu que par son fantasme homicidaire) que tente de médiatiser le pote dépolitisé. J'ai trouvé que la police n'était pas pour autant diabolisée : les flics semblent tout autant victimes de ce système délétère et de la violence sourde qui infiltre les relations et qui éclate de manière incontrôlée. Il y a bien la scène de torture dans le commissariat mais Kassovitz prend la peine d'y placer un jeune policier rendu mal à l'aise par les exactions de ses 2 collègues et pourtant impuissant, symbole de la destruction des valeurs individuelles par un fonctionnement collectif tyranisant.
La fin est très bien amenée car après avoir fait monter à son climax la tension homicidaire du film et fait espérer une résolution salutaire, la dernière séquence te claque bien fort dans la gueule. Surtout avec l'absence de générique derrière. Bravo à l'animateur de la soirée qui a ensuite dû ramer quelques minutes dans le silence de la salle pour parvenir à allumer une discussion (riche en anecdotes comme celle des fringues aux couleurs criardes et dégueus pour forcer Canal à accepter le N&B).
La Haine est formellement un très beau film, avec un noir et blanc léché et congruent à l'environnement urbain, mais qui sait aussi se faire rapidement oublier. La réalisation est bien pensée, avec de très jolis plans (l'impressionnant traveling compensé à la sortie de la gare) mettant bien en valeur la géographie banlieusarde (les tours, les caves...), sans non plus tomber dans une stylisation excessive. L'interprétation est excellente, des têtes d'affiche aux nombreux seconds rôles (content de revoir brièvement Philippe Nahon) et figurants ; le trio est bien équilibré, chacun apportant quelque chose au film mais Cassel reste une tête au-dessus, avec une prestation fascinante de charisme.
La trajectoire de ces personnages est vraiment bien construite, ce jeu de confrontation entre 2 réactions possibles à la pressurisation sociale (Hubert qui veut se tirer de là et Vinz qui n'est tenu que par son fantasme homicidaire) que tente de médiatiser le pote dépolitisé. J'ai trouvé que la police n'était pas pour autant diabolisée : les flics semblent tout autant victimes de ce système délétère et de la violence sourde qui infiltre les relations et qui éclate de manière incontrôlée. Il y a bien la scène de torture dans le commissariat mais Kassovitz prend la peine d'y placer un jeune policier rendu mal à l'aise par les exactions de ses 2 collègues et pourtant impuissant, symbole de la destruction des valeurs individuelles par un fonctionnement collectif tyranisant.
La fin est très bien amenée car après avoir fait monter à son climax la tension homicidaire du film et fait espérer une résolution salutaire, la dernière séquence te claque bien fort dans la gueule. Surtout avec l'absence de générique derrière. Bravo à l'animateur de la soirée qui a ensuite dû ramer quelques minutes dans le silence de la salle pour parvenir à allumer une discussion (riche en anecdotes comme celle des fringues aux couleurs criardes et dégueus pour forcer Canal à accepter le N&B).
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MadXav
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Re: La haine - Matthieu Kassovitz - 1995
Et pour 50 euros seulement, on pourra acquerir le film en UHD Steelbook a partir du 25 novembre ! 
Alors je ne sais pas qui est le génie qui a craqué au moment de fixer le prix, mais je crois qu'il lui faut assistance !
https://www.fnac.com/a15042736/Coffret- ... earchpos=1
Alors je ne sais pas qui est le génie qui a craqué au moment de fixer le prix, mais je crois qu'il lui faut assistance !
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Dessin et sketching liés au cinéma, au voyage, etc. :
