Big guns - Les grands fusils (Duccio Tessari - 1973)

[DPG]

Une escapade italienne pour notre ami Alain, pourtant bien moins connu que des illustres films comme "Rocco et ses frères" ou "L'eclipse". Néanmoins, il en ressort un excellent polar comme on aimerait en voir plus souvent.

Le pitch :

Un tueur à gages employé par la mafia, Tony Arzenta (Delon), désireux de se "ranger des voitures", voit sa famille disparaître dans un attentat fomenté par ses employeurs qui ne partage pas son choix. Commence alors pour notre homme, écorché vif, zombifié par la vengeance, aux aguets, une vendetta d'une violence sans limites.

Dit comme ça, forcement, ça donne envie. L'histoire rappelle très fortement le "Big heat" aka "Reglements de comptes" de Fritz Lang (une autre bombe soit dit en passant), plusieurs scènes sont même très proches, mais ce film là est pourtant bien singulier. Mené tambours battants, ce film se rapproche des meilleurs polars italiens 70's (bon j'en rajoute un peu là, vu que j'en ai peu vu en fait... ), fusillades, poursuites en voitures, violence sèche, persos tous très charismatiques, tantot hommes d'honneur, tantot crapules sans morale, on a là un pur polar comme on en voit plus.

Le personnage de Delon rappelle un peu "Le samourai" mais une sorte de Samourai humanisé, normal, il est sicilien. Ses liens avec sa femme et son fils, puis plus tard avec la jeune fille qui va l'aider, son amitié fraternelle avec son ami, ses rapports avec ses parents, rien ne manque pour permettre de rentrer dans le personnage et d'en saisir les différentes facettes. Mais une fois parti en guerre contre les pontes de la mafia, il ne fera aucune concession, laissant libre court à sa colère et à une violence expeditive. Tuco disait chez Leone "Quand on flingue, on raconte pas sa vie", Delon l'a compris et execute cette maxime à merveille.

Tout ça porté par une musique 70's qui colle pile poil (et une chanson pour le generique d'intro à pleurer, il me la foooooooooo :lovely: ), une jolie lumière en accord avec la mélancolie de son héros, une fin abrupte mais très belle, et une mise en images très efficace de Duccio Tessari, artisan bien connu des fans de bis italien. Delon a du apprécier car il confiera à ce même Tessari la realisation du "Zorro" qu'il tournera 2 ans plus tard.

Un film donc assez peu connu ds la filmo du Dieu Delon, assez peu diffusé à la télé française il me semble, mais dispo ds un DVD tout à fait honnete. A redecouvrir d'urgence donc

[Superfly]

J'aime bien aussi à cause de Carla Gravina ... mais y'a t'il un Delon que tu n'aimes pas

[DPG]

Que je n'aime pas, je saurais pas dire....

Mais quand je parle de films comme "Ne reveillez pas un flic qui dort" ou "Dancing machine" je dis clairement que c'est mauvais

Ceci dit, dans la 1ere moitié de sa filmo, ya pas gd chose à jeter

[Haribo]

Mais quand je parle de films comme "Ne reveillez pas un flic qui dort" ou "Dancing machine" je dis clairement que c'est mauvais

Hein ? Quoi ?

[celia0]

J'ai entendu beaucoup bien sur ce big guns. Il ya aurait même une séquence craspec sur des rails.

[moniak]

Je confirme, tres bon polar!!
D'ailleurs je me suis refait recemment le non moins bon "traitement de choc" du trop sous-estimé alain jessua...

[dog]

Bon film, un peu léger, puisque c'est les seventee's et que l'on se contente encore de quelques cadavres et d'une violence assez sèche, mais en effet non pas un tueur sans racine comme on les trouve aujourd'hui, dénaturé pour devenir des machines à broyer, mais un tueur relié à son clan, son sang, avec une logique disons sicilienne, jusqu'au bout, jusqu'à la fin où une nouvelle fois on montre une facette réaliste de la mafia, très très loin des visions machiavelique et caricaturale d'aujourd'hui. Delon est un enragé qu'on aurait pas envie de connaitre tellement il est lugubre et sérieux dans sa vie et ses codes d'honneur. Mais pas de scènes craspec à l'horizon, je l'ai vu deux fois, dont une à la télévision américaine il y a très longtemps (20 ans !) et j'ai rien de la sorte en mémoire

[EXTERMINATOR]

la rencontre entre notre Delon national et le polar italien 7O's

Du tout bon.....un film hyper rythmé avec 2 belles poursuites automobiles (classique pour un polar rital mais toujours agréable à voir), une galerie de gueules connues de tous les habitués de ce genre de film : Marc Porel, Richard Conte ou Guido Alberti....en plus, on a le gros Navarro aka Roger Hanin.
Delon égal à lui-même dans ce rôle de tueur de la mafia qui se venge du meurtre de sa femme et de son fils par ses employeurs, suite à sa volonté de raccrocher. (c'est pas très clair... mais je me comprends...)
et puis Carla Gravina qui, après avois séduit Bebel dans l'excellent "Héritier", se frotte à Delon

De Copenhague à Milan, on passe 1h40 plus qu'agréables

[celia0]

Vu le film il y a peu et je suis moins enthousiaste.
J'ai pas du tout accroché. La photo est très laide, et les 2 poursuite sen voiture m'ont vraiment paru pépères (mais je suis sans doute trop accroché à celles de Friedkin)

[Dragonball]

Un petit polars sympa mais pas non plus exceptionnel.

Delon est très correcte mais le film est un peu lent et manque de folie.
Quelques explosion de violence plus impréssionnate auraient été les bienvenues.

Bref, ça vaut pas "Parole de flic".

[Maxcrom]

un tempo presque ascétique, un delon mélancolique , une belle progression et un final brutal qui vous emporte sans crier gare, j'aime beaucoup.

[Haribo]

Et bien moi j'ai trouvé ca assez laborieux... une pâle copie de films américains dans un environnement terne et sans relief, hantée d'archetypes déjà morts. Alain Delon nous refait le coup du fantôme vengeur, ce qu'il faisait très bien à cette époque mais rien de nouveau à l'horizon...
Ceci dit, la réalisation de Tessari maintient quand même le cap. Il faut reconnaître que les scènes d'action, sont en elles-même, soigneusement exécutées. Deux belles poursuites avec de jolis points de montage et une montée d'énergie dans un magma assez sinistre, évitent de tomber totalement dans la torpeur suscitée. En plus, le sort de Marc Porel n'est pas sans rappeller celui d'Omar Shariff dans TOP SECRET!
C'est vraiment du côté du scénario que cela pèche et son instance à souligner le code d'honneur du bon sicilien.
Le dernier plan totalement foireux, loupe totalement son effet. De l'ironie distante sur les pratiques de mafioso qu'on sent moralisante, on aboutie finalement à un sourire géné.
Vu sur le Z2 Pathé, VF seulement, batteries de bandes-annonces Alain Delon. (30 minutes environ)

Delon a du apprécier car il confiera à ce même Tessari la realisation du "Zorro" qu'il tournera 2 ans plus tard.

Qui rappelons-le tout de même, est une catastrophe!

[DPG]

Monsieur, laissez nous !

[igorfx]

Je rejoins l'avis de pas mal de monde sur cette production Alain Delon qui a laissé vraiment Tessari faire ce que les italiens savaient le mieux faire à l'époque, ... il y tout ce qui faisait le charme des polards italiens : de supers courses de bagnoles, des gueules, des jolis nanas (Rosalba Neri et Erika Blanc notamment, même si on ne les voit pas longtemps), une photo typique, des bonnes bastons... comme déjà écrit, 1h40 de plaisir...

[Shinji]

Je rejoins les avis négatifs alors que je partais confiant sur le film. Déjà Delon sicilien, on n'y croit pas trop... mais surtout le film est présenté comme l'un des grands film du genre. Je ne suis pas expert en la matière, mais ça me surprend.

Un tueur qui fait son boulot comme s'il allait au bureau, un bon élément qu'on ne peut pas laisser partir, une organisation qui s'étend à l'international, des réunions d'affaires... on comprend la comparaison avec le monde de l'entreprise. Mais il manque une ambiance à la hauteur, car ici on est plus proche d'un téléfilm mais violent.

Et côté action, on a droit à deux poursuites en bagnole qui se ressemblent à l'exception du lieu, quelques scènes de flingues et du molestage, mais expédiées et manquant de style.

Il y même un flic d'Interpol qui vient faire coucou à Tony, mais on se demande bien pourquoi car il n'intervient jamais alors que tout le monde passe d'un pays à l'autre en toute tranquillité pour régler ses comptes.