L'Arme Fatale (Lethal Weapon) de Richard Donner (1987)
Modérateurs : Karen, savoy1, DeVilDead Team
-
- Messages : 7723
- Inscription : ven. avr. 30, 2004 10:19 am
L'Arme Fatale (Lethal Weapon) de Richard Donner (1987)
Devant le succès du topic consacré à L'ARME FATALE 2, et puisqu'apparament il n'y en a pas de consacré au premier, et puisque c'est dimanche, je me dévoue.
Bon l'histoire, tout le monde la connaît : 2 flics que tout oppose, un vieux briscard noir bientôt à la retraite et un jeune chien fou blanc suicidaire sont amenés à faire équipe.
Le film ne pourrait être qu'un thriller de plus, si plusieurs choses n'avaient pas fait la différence, en en faisant en quelque sorte le mètre-étalon du genre pendant les 80's :
- D'abord, l'extrême noirceur du film, qui s'ouvre sur la defenestration d'une jeune femme à poil défoncée à la coke, dont la caméra ira jusqu'à nous montrer l'impact sur la taule d'une voiture quelques étages plus bas. Le ton est donné : malgré le pitch de départ, il ne s'agit en rien d'un buddy movie uniquement basé sur la comédie et le décalage entre les 2 flics. Ici, on joue pour de la vraie.
- Ensuite, le jeu totalement halluciné de Mel Gibson, en totale rupture avec la sobriété de son interprétation dans MAD MAX. Difficile à dire s'il se situait à l'époque dans la période de dépression qui l'a mené jusqu'à la religion et à sa PASSION DU CHRIST, mais on n'a aucun mal à croire que Riggs est suicidaire, surtout dans cette scène tout simplement hallucinante dans un blockbuster où, pendant de longues minutes, il dispose le canon de son flingue un peu partout sur son visage pour trouver le meilleur angle afin de se faire sauter la cervelle.
Une thématique sur le suicide assez rarement exploitée au ciné pour saluer le courage de Donner, et en plus accentuée dans la version longue (meilleure, selon moi). On y voit ainsi un Riggs desespéré payer 100 dollars une pute pour venir chez lui regarder les 3 STOOGES.
- La musique jazzy d'Eric Clapton, assez surprenante vu le genre auquel appartient le film, et qui lui donne pourtant cette patte unique, identifiable dès les premières notes.
Le film suit ainsi son enquête, sans renier à aucun moment son parti-pris noir et violent, développant la folie de Riggs qui, pourtant, semble se trouver une nouvelle famille en sauvant celle de Murtaugh, pour finir dans un combat d'homme à homme qui, s'il n'est pas forcément original, reste un des plus efficaces et brutaux dans un film de ce genre.
Bon l'histoire, tout le monde la connaît : 2 flics que tout oppose, un vieux briscard noir bientôt à la retraite et un jeune chien fou blanc suicidaire sont amenés à faire équipe.
Le film ne pourrait être qu'un thriller de plus, si plusieurs choses n'avaient pas fait la différence, en en faisant en quelque sorte le mètre-étalon du genre pendant les 80's :
- D'abord, l'extrême noirceur du film, qui s'ouvre sur la defenestration d'une jeune femme à poil défoncée à la coke, dont la caméra ira jusqu'à nous montrer l'impact sur la taule d'une voiture quelques étages plus bas. Le ton est donné : malgré le pitch de départ, il ne s'agit en rien d'un buddy movie uniquement basé sur la comédie et le décalage entre les 2 flics. Ici, on joue pour de la vraie.
- Ensuite, le jeu totalement halluciné de Mel Gibson, en totale rupture avec la sobriété de son interprétation dans MAD MAX. Difficile à dire s'il se situait à l'époque dans la période de dépression qui l'a mené jusqu'à la religion et à sa PASSION DU CHRIST, mais on n'a aucun mal à croire que Riggs est suicidaire, surtout dans cette scène tout simplement hallucinante dans un blockbuster où, pendant de longues minutes, il dispose le canon de son flingue un peu partout sur son visage pour trouver le meilleur angle afin de se faire sauter la cervelle.
Une thématique sur le suicide assez rarement exploitée au ciné pour saluer le courage de Donner, et en plus accentuée dans la version longue (meilleure, selon moi). On y voit ainsi un Riggs desespéré payer 100 dollars une pute pour venir chez lui regarder les 3 STOOGES.
- La musique jazzy d'Eric Clapton, assez surprenante vu le genre auquel appartient le film, et qui lui donne pourtant cette patte unique, identifiable dès les premières notes.
Le film suit ainsi son enquête, sans renier à aucun moment son parti-pris noir et violent, développant la folie de Riggs qui, pourtant, semble se trouver une nouvelle famille en sauvant celle de Murtaugh, pour finir dans un combat d'homme à homme qui, s'il n'est pas forcément original, reste un des plus efficaces et brutaux dans un film de ce genre.
- Dirty Tommy
- Messages : 272
- Inscription : jeu. juil. 21, 2005 10:35 am
- Localisation : Entre Amiens et Sarcelles
- Contact :
Faut peut être pas exagérer, non plus... C'est pas du Friedkin, hein !... Extrême noirceur, mouais... Ca se termine bien, les méchants meurent (sont punis) dans d'atroces souffrances. Et si le film se conclue, ce n'est certainement pas parce que nos deux héros ménent l'enquête mais parce que les méchants viennent les chercher...
Bref, un polar de plus, quoi...
Bref, un polar de plus, quoi...
"Et si vous ne m'aimez pas, je peux vous dire que je ne vous aime pas non plus."
Maurice Pialat
Maurice Pialat
-
- Messages : 7723
- Inscription : ven. avr. 30, 2004 10:19 am
La chute libre, la coke, l'intrigue dans le monde du porno, le trafic de drogue des ex forces spéciales, Riggs mitraillé qui traverse une vitrine, la scène de suicide, le kidnapping de la fille, la scène de torture, Riggs en sniper... Je maintiens : pour un film de pur divertissement sa noirceur et sa violence sont assez surprenants.
- Dirty Tommy
- Messages : 272
- Inscription : jeu. juil. 21, 2005 10:35 am
- Localisation : Entre Amiens et Sarcelles
- Contact :
Mais ça s'est déjà vu 100 fois : revoir Hardcore de Paul Schrader pour le monde du porno, les inspecteurs Harry pour la violence (beaucoup plus âpre ceci dit)... Même Anthony Mann dans les années 40 et 50 faisait plsu noir avec ses films noirs. Je pense notamment à Brigade du suicide et marché de brutes, tous deux trouvables chez Wilde Side dans un beau coffret...
Ce premeir Arme fatale n'est qu'un buddy movie de plus qui se termine bien... À consommer avec du pop corn chaud...
Ce premeir Arme fatale n'est qu'un buddy movie de plus qui se termine bien... À consommer avec du pop corn chaud...
"Et si vous ne m'aimez pas, je peux vous dire que je ne vous aime pas non plus."
Maurice Pialat
Maurice Pialat
- Dirty Tommy
- Messages : 272
- Inscription : jeu. juil. 21, 2005 10:35 am
- Localisation : Entre Amiens et Sarcelles
- Contact :
- Dragonball
- Messages : 13058
- Inscription : ven. déc. 17, 2004 8:43 pm
- Localisation : Dans un Bunker avec Playboy, une Dreamcast et un M16
Un très grand film.
Scénario sympa, personnages attachants (ce qui ne sera malheureusement plus le cas a partir du 3, ceux ci devant horripilant !), scènes d'actions magnifiques (j'adore toute la partie dans le desert et le duel final) et moments bien tendus (les scènes de tortures).
Voilà, maintenant, je vous laisse débattre tranquillement !
Scénario sympa, personnages attachants (ce qui ne sera malheureusement plus le cas a partir du 3, ceux ci devant horripilant !), scènes d'actions magnifiques (j'adore toute la partie dans le desert et le duel final) et moments bien tendus (les scènes de tortures).
Voilà, maintenant, je vous laisse débattre tranquillement !
- Dirty Tommy
- Messages : 272
- Inscription : jeu. juil. 21, 2005 10:35 am
- Localisation : Entre Amiens et Sarcelles
- Contact :
Y a pas de scénar' dans ce film...
Par contre, la musique de Michael Kamen est très bien... Notamment le morceau sur le scène où la fille shooté se défenestre. Et aussi les morceaux se rapportant à la scène dans le désert...
Par contre, la musique de Michael Kamen est très bien... Notamment le morceau sur le scène où la fille shooté se défenestre. Et aussi les morceaux se rapportant à la scène dans le désert...
"Et si vous ne m'aimez pas, je peux vous dire que je ne vous aime pas non plus."
Maurice Pialat
Maurice Pialat
Je pense à peu près la même chose, un de mes films d'action préférés des années 80, la culmination du style Silver, et une baston mano a mano mémorable, sauvage et couillue, j'adoreFatalis rex a écrit :La chute libre, la coke, l'intrigue dans le monde du porno, le trafic de drogue des ex forces spéciales, Riggs mitraillé qui traverse une vitrine, la scène de suicide, le kidnapping de la fille, la scène de torture, Riggs en sniper... Je maintiens : pour un film de pur divertissement sa noirceur et sa violence sont assez surprenants.
- the masqué
- Messages : 1588
- Inscription : jeu. févr. 17, 2005 8:41 pm
- Localisation : là où il fait beau
- Pitchblack
- Messages : 645
- Inscription : sam. mai 01, 2004 10:04 am
- Localisation : LYON
Pour ma part, c'est un film qui il me semble démarrait une grande tendance dans le ciné d'action américain : vendre des combats d'art martiaux sans rien montrer. Le célèbre duel final qui a impressionné tant de monde - y compris moi à l'époque - est tout simplement illisible, tellement il est ultra-cut.
Notez qu'au sein de ce film çà passe plutot bien, le coté cathartique de la dernière baston fonctionne bien : c'est énergique. Mais c'est proprement irregardable si on cherche un tant soit peu de continuité dans cette baston.
Sauf antériorité rappellée par vous, je crois que l'Arme Fatale est pionnière dans cette tendance au montage énergique, mais illisible des scènes de combat.
Ca n'avait choqué personne cette baston ou on comprend rien à l'écran ?
Notez qu'au sein de ce film çà passe plutot bien, le coté cathartique de la dernière baston fonctionne bien : c'est énergique. Mais c'est proprement irregardable si on cherche un tant soit peu de continuité dans cette baston.
Sauf antériorité rappellée par vous, je crois que l'Arme Fatale est pionnière dans cette tendance au montage énergique, mais illisible des scènes de combat.
Ca n'avait choqué personne cette baston ou on comprend rien à l'écran ?
- Dragonball
- Messages : 13058
- Inscription : ven. déc. 17, 2004 8:43 pm
- Localisation : Dans un Bunker avec Playboy, une Dreamcast et un M16
Ce qui m'a impréssionné dans le combat, ce n'est pas le combat en lui même, mais tout ce qu'il y a autour ce celui ci : Son cadre, dans le jardin d'une petite banlieue bourgeoise bien tranquille, tout les flic qui regarde la scène, laissant, sous les ordres de Murtaugth, Riggs et son ennemie s'entre tuer. Il règne dans cette scène un coté barbare tout à fait réjouissant !
-
- Messages : 7723
- Inscription : ven. avr. 30, 2004 10:19 am
Pour ce qui est du scénario, il n'est pas folichon pour ce qui est de l'enquête en elle-même, mais par contre il y a de vrais thèmes : le desespoir, la folie suicidaire d'un côté ; le foyer, le "home" de l'autre, et l'espoir retrouvé par Riggs quand les 2 se rejoignent, que le foyer est menacé et qu'il doit jeter aux orties son desespoir pour redevenir une machine à tuer, utiliser sa folie pour gagner une famille en la protégeant.
- Sunder
- Messages : 38
- Inscription : mer. juin 29, 2005 9:47 pm
- Localisation : Seine et Marne
- Contact :
Moi ce qui m'avais impressionné c'est son contenu "non raciste". En effet, pas un instant il n'est fait allusion a la couleur de Murtaugh, qui est un "banlieusard cinquantenaire" avant d'etre vu comme Black. Idem, sa fille qui craque sur Riggs, ce qui ne gene personne, aiucune tention raciale. Le discours ne joue pas sur l'opposition Blanc/ Noir mais sur tous les autres (tete brulée/reflechi, Jeune/vieux...), ce que le deuxieme film ne fera pas.
J'avais trouvé ca raffraichissant de mater un film ou le black de service aurait pu etre joué par un blanc, et inversement, sans que le scenario n'en souffre.
J'avais trouvé ca raffraichissant de mater un film ou le black de service aurait pu etre joué par un blanc, et inversement, sans que le scenario n'en souffre.
http://sunderlaw.chez.tiscali.fr/
Une visite dans les Sunderlands.
Une visite dans les Sunderlands.
- Dirty Tommy
- Messages : 272
- Inscription : jeu. juil. 21, 2005 10:35 am
- Localisation : Entre Amiens et Sarcelles
- Contact :