Merci pour l'explication Zombiegirl.
Calme Blanc (1989) de Philip Noyce
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- jason13thh
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Re: Calme Blanc (1989) de Philip Noyce
Je crois qu'ils veulent pas en fait...
Il y a un p'tit détail qui me chiffonne
Re: Calme Blanc (1989) de Philip Noyce
Revu sur le vieux dvd zone 1 (critiqué sur le site), à défaut de mieux.
Voila une vingtaine d'années que je n'avais pas vu ce film. Erreur réparée. Et c'est toujours aussi bon.
Dead Calm est une leçon de cinéma. 3 personnages, 2 bateaux... L'un s'éloigne du second. Du bleu à perte de vue. Seuls au milieu de rien. Un bateau en train de couler. Un fou. Un couple en danger. Peu de dialogues. Parfaitement écrit (et adapté). Tout y est limpide, de l'action à la psychologie, en passant par la métaphore psychanalytique post-traumatique.
Malgré la difficulté qu'on imagine énorme, la continuité en terme d'éclairage est tenue tout du long (de la tempête à la nuit) permettant de comprendre la distance en terme d'heures entre les deux bateaux. La caméra capture des moments magnifiques, entre chien et loup, sublimant le visage d'une Nicole Kidman alors éblouissante. On comprend tout, de la cabine à l'espace qui sépare les voiliers, grâce à un jeu du chat et de la souris. Dead Calm est éclairé par Dean Semler (Mad Max 2, Apocalypto...) et monté au rasoir par Richard Francis-Bruce (Mad Max 3, Les Sorcières d'Eastwick, Lorenzo...). On est en famille !
En 1989 Miller et Noyce nous offraient une héroïne à part entière, pré MeToo si j'ose dire, défiant un séducteur psychopathe. Billy Zane impressionne par son jeu schizophrène - une sorte de Norman Bates, en plus trouble encore.
Sur Twitter, j'ai récemment vu passer une photo de tournage où on peut voir George Miller et un requin. Scène coupée au montage. D'après Wikipedia, en plus de ses emmerdes de bateau prenant l'eau, le pauvre Sam Neil était tourmenté par un requin. Un plan dans le film laisse deviner ce qui a attiré la bête dans les parages. Sam Neil se blesse en tombant dans l'eau. Le sang se répand. On le voit alors en vue sous-marine à la manière des plans subjectifs de Jaws.
Nicole Kidman reprenant le contrôle du voiliers pour retrouver l'être aimé donne des frissons. Le drame qui se joue est niché au sein d'un film de genre qu'il n'oublie jamais d'être. La toute fin nous le rappelle, et son audace fonctionne à merveille je trouve.
Un cinéma viscéral, brillamment mis en scène (on est dedans), à la musique singulière. Graeme Revell expérimente une bande son à base de respirations haletantes - ces nappes de synthé rappellent les travaux de Mark Isham sur The Hitcher. Un film parfait ? Oui.
(le lien vers la critique de Manolito ne fonctionne plus en page 1)
Voila une vingtaine d'années que je n'avais pas vu ce film. Erreur réparée. Et c'est toujours aussi bon.
Dead Calm est une leçon de cinéma. 3 personnages, 2 bateaux... L'un s'éloigne du second. Du bleu à perte de vue. Seuls au milieu de rien. Un bateau en train de couler. Un fou. Un couple en danger. Peu de dialogues. Parfaitement écrit (et adapté). Tout y est limpide, de l'action à la psychologie, en passant par la métaphore psychanalytique post-traumatique.
Malgré la difficulté qu'on imagine énorme, la continuité en terme d'éclairage est tenue tout du long (de la tempête à la nuit) permettant de comprendre la distance en terme d'heures entre les deux bateaux. La caméra capture des moments magnifiques, entre chien et loup, sublimant le visage d'une Nicole Kidman alors éblouissante. On comprend tout, de la cabine à l'espace qui sépare les voiliers, grâce à un jeu du chat et de la souris. Dead Calm est éclairé par Dean Semler (Mad Max 2, Apocalypto...) et monté au rasoir par Richard Francis-Bruce (Mad Max 3, Les Sorcières d'Eastwick, Lorenzo...). On est en famille !
En 1989 Miller et Noyce nous offraient une héroïne à part entière, pré MeToo si j'ose dire, défiant un séducteur psychopathe. Billy Zane impressionne par son jeu schizophrène - une sorte de Norman Bates, en plus trouble encore.
Sur Twitter, j'ai récemment vu passer une photo de tournage où on peut voir George Miller et un requin. Scène coupée au montage. D'après Wikipedia, en plus de ses emmerdes de bateau prenant l'eau, le pauvre Sam Neil était tourmenté par un requin. Un plan dans le film laisse deviner ce qui a attiré la bête dans les parages. Sam Neil se blesse en tombant dans l'eau. Le sang se répand. On le voit alors en vue sous-marine à la manière des plans subjectifs de Jaws.
Nicole Kidman reprenant le contrôle du voiliers pour retrouver l'être aimé donne des frissons. Le drame qui se joue est niché au sein d'un film de genre qu'il n'oublie jamais d'être. La toute fin nous le rappelle, et son audace fonctionne à merveille je trouve.
Un cinéma viscéral, brillamment mis en scène (on est dedans), à la musique singulière. Graeme Revell expérimente une bande son à base de respirations haletantes - ces nappes de synthé rappellent les travaux de Mark Isham sur The Hitcher. Un film parfait ? Oui.
(le lien vers la critique de Manolito ne fonctionne plus en page 1)
Il y a un p'tit détail qui me chiffonne