Le parfum de la dame en noir - Bruno Podalydès (2005)
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Le parfum de la dame en noir - Bruno Podalydès (2005)
Sujet : les nouvelles aventures de Rouletabille après "Le mystère de la chambre jaune".
Le parfum de l'infame nanar. Après un premier opus fort sympathique qui ne tenait que par un scénario ludique et inventif, voici donc la suite des aventures de Rouletabille. Mais les films ont beau se suivre, ils ne se ressemblent pas forcément. Ainsi, tous les défauts déjà présents dans le précédent se retrouvent mis en valeur ici. Par exemple, le jeu outré des acteurs est ici poussé encore un peu plus, donnant l'impression de voir défiler devant nous des caricatures (la palme revenant à Vincent Elbaz, de loin le plus mauvais de tous). Ce qui apparaissait dans le film précédent comme un heureux mélange entre l'oeuvre de Gaston Leroux et d'Hergé ne transparaît plus à l'écran. L'ensemble n'est plus ludique, mais franchement paresseux. Il faut au moins trois quarts d'heure avant qu'un soupçon d'intrigue ne démarre, et encore, celle-ci n'est vraiment pas passionnante. N'ayant pas lu le roman d'origine, je n'accuse personne de ce manque de structure et de mystère. Toujours est-il qu'il est vraiment pénible de devoir suivre une histoire aussi peu intéressante. Tout cela est bien filmé, avec une belle photographie et un décor magnifique, mais l'emballage ne fait pas tout.
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- Nestor Almendros
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Ben moi j'adore les romans de Leroux, et "Le parfum... " ne fait pas exception à la règle.
Si le film est nul (comme l'était déjà le premier, même si c'était tout de même moins catastrophique que celui-ci...), c'est uniquement dû au réalisateur, à des acteurs caricaturaux, à une incompréhension totale de Leroux. Si vous voulez voir le vrai Gaston Leroux adapté à l'écran, voyez plutôt "Le fantôme de l'Opéra" de Rupert Julian, "Le mystère de la chambre jaune" et "Le parfum de la dame en noir" des années 1946/47, tous deux avec Serge Reggiani dans le rôle de Rouletabille, ou "La poupée sanglante" de la télé française, ou encore "Le parfum de la dame en noir" de la télé (encore) avec Philippe Ogouz, ou tout un tas d'autres films ou téléfilms mémorables.
Mais ces récentes tentatives de "récupération" avortées de héros fameux, comme le récent "Belphégor", l'immonde "Arsène Lupin", et les deux "Leroux" dont il est question ici, tout çà c'est de la daube et rien d'autre...
Si le film est nul (comme l'était déjà le premier, même si c'était tout de même moins catastrophique que celui-ci...), c'est uniquement dû au réalisateur, à des acteurs caricaturaux, à une incompréhension totale de Leroux. Si vous voulez voir le vrai Gaston Leroux adapté à l'écran, voyez plutôt "Le fantôme de l'Opéra" de Rupert Julian, "Le mystère de la chambre jaune" et "Le parfum de la dame en noir" des années 1946/47, tous deux avec Serge Reggiani dans le rôle de Rouletabille, ou "La poupée sanglante" de la télé française, ou encore "Le parfum de la dame en noir" de la télé (encore) avec Philippe Ogouz, ou tout un tas d'autres films ou téléfilms mémorables.
Mais ces récentes tentatives de "récupération" avortées de héros fameux, comme le récent "Belphégor", l'immonde "Arsène Lupin", et les deux "Leroux" dont il est question ici, tout çà c'est de la daube et rien d'autre...
- Nestor Almendros
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- fantomas 2
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Si tu n'aimes ni Leroux, ni les adaptations réussies de ses romans, désolé, je ne peux rien faire pour toi (je plaisante... )
Que veux-tu, tous les goûts sont dans la nature, comme on dit. J'ai commencé à lire les livres de Leroux, comme ceux de Souvestre-Allain, ceux de Féval, de Zévaco, de Leblanc et de Le Rouge, vers 13/14 ans, et ils m'ont marqué à jamais. Je ne lisais pas que çà, mais une chose est sûre, je préférais çà aux bandes dessinées (en général).
La plupart des cinéphiles disent que les deux meilleures adaptations des deux premiers "Rouletabille" de Leroux sont les films de Marcel L'Herbier, mais je ne les aime pas trop, peut-être à cause de l'interprétation d'Huguette Duflos dans le rôle de Mathilde... Ceux avec Reggiani, je les adore, tout comme j'aime énormément les deux "Fantômas" de la même époque (1946/47), avec Marcel Herrand, puis Maurice Teynac dans le rôle. Les gens qui prétendaient que ces films (je parle des "Fantômas") trahissaient les romans dont les 32 premiers volumes se déroulaient dans les années 1911 à 1914 n'y sont pas du tout, ces films ne s'inspiraient pas de ceux-là, mais de ceux écrits par la suite par Marcel Allain seul, dont certains effectivement parus à la fin des années quarante... Et ces deux films reflétaient parfaitement l'atmosphère des romans d'Allain. De même que la version télé de "Belphégor" est infiniment plus réussie que la guignolade sortie voici quelques années, et dont Michel Serrault était à peu près le seul intérêt (comme souvent)...
Que veux-tu, tous les goûts sont dans la nature, comme on dit. J'ai commencé à lire les livres de Leroux, comme ceux de Souvestre-Allain, ceux de Féval, de Zévaco, de Leblanc et de Le Rouge, vers 13/14 ans, et ils m'ont marqué à jamais. Je ne lisais pas que çà, mais une chose est sûre, je préférais çà aux bandes dessinées (en général).
La plupart des cinéphiles disent que les deux meilleures adaptations des deux premiers "Rouletabille" de Leroux sont les films de Marcel L'Herbier, mais je ne les aime pas trop, peut-être à cause de l'interprétation d'Huguette Duflos dans le rôle de Mathilde... Ceux avec Reggiani, je les adore, tout comme j'aime énormément les deux "Fantômas" de la même époque (1946/47), avec Marcel Herrand, puis Maurice Teynac dans le rôle. Les gens qui prétendaient que ces films (je parle des "Fantômas") trahissaient les romans dont les 32 premiers volumes se déroulaient dans les années 1911 à 1914 n'y sont pas du tout, ces films ne s'inspiraient pas de ceux-là, mais de ceux écrits par la suite par Marcel Allain seul, dont certains effectivement parus à la fin des années quarante... Et ces deux films reflétaient parfaitement l'atmosphère des romans d'Allain. De même que la version télé de "Belphégor" est infiniment plus réussie que la guignolade sortie voici quelques années, et dont Michel Serrault était à peu près le seul intérêt (comme souvent)...
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concernant "le parfum de la dame en noir", le problème du film de Podalydes est d'avoir choisi (je suppose) comme point de vue celui de Sainclair (Jean-Noel Broute), personnage qui ne comprend rien à ce qui se trame autour de lui. idée interressante ? en tout cas elle se révèle completement casse-gueule :
pendant les 4/5e du film on ne voit que des bouts de séquences sans début ou fin, où se téléscopent des situations, des attitudes, des dialogues aux enjeux obscurs. un rythme haché qui parait désordonné et se révèle vite fatigant.
le problème c'est que le spectateur (moi en tout cas) se pose beaucoup de questions sur ce qu'il voit et qui mériteraient une investigation même minime (le cercueil à la sortie de la messe ou l'arrivée de la barque, typiquement) qui ne semblent effleurer le personnage que l'espace d'un plan et sont régulièrement éludées provoquant une frustration grandissante puis un rejet. le spectateur est privé des enjeux du film et suit donc sans intérêt les péripéties incomprehensibles des autres personnages - Rouletabille y compris - dont les attitudes paraissent d'autant plus outrées qu'on n'a pas les éléments pour les comprendre, donc les partager.
le dernier quart d'heure apparait alors comme une bouffée d'air frais puisqu'essentiellement explicatif, tout en laissant entrevoir tout le film qu'on a pas vu.
reste quelques séquences de pur "slapstick" savoureuses - limite dessins animés (le tas de bois, les périscopes) et une bonne humeur hélas pas toujours partagée.
Les films de Bruno Podalydes me laissent en général un bon souvenir ("dieu seul me voit" en tête) avec des situations discretement décalées et un tout finalement assez original, mais là l'originalité me laisse un gout amer. seule deux séquences me semblent bien équilibrée entre l'incongruité avant révélation et la cohérence après résolution de l'histoire, ce sont le mariage au début du film, et Sainclair cherchant le moyen de tirer la barbe de Darzac
je ne sais pas ce qu'il en est pour "le mystère de la chambre jaune" que je n'ai pas vu, il a toutefois a priori l'avantage d'être basé sur une vraie énigme au départ, à savoir le cadavre dans une pièce close. quelque soit le traitement après, il y a au moins un véritable enjeu
pendant les 4/5e du film on ne voit que des bouts de séquences sans début ou fin, où se téléscopent des situations, des attitudes, des dialogues aux enjeux obscurs. un rythme haché qui parait désordonné et se révèle vite fatigant.
le problème c'est que le spectateur (moi en tout cas) se pose beaucoup de questions sur ce qu'il voit et qui mériteraient une investigation même minime (le cercueil à la sortie de la messe ou l'arrivée de la barque, typiquement) qui ne semblent effleurer le personnage que l'espace d'un plan et sont régulièrement éludées provoquant une frustration grandissante puis un rejet. le spectateur est privé des enjeux du film et suit donc sans intérêt les péripéties incomprehensibles des autres personnages - Rouletabille y compris - dont les attitudes paraissent d'autant plus outrées qu'on n'a pas les éléments pour les comprendre, donc les partager.
le dernier quart d'heure apparait alors comme une bouffée d'air frais puisqu'essentiellement explicatif, tout en laissant entrevoir tout le film qu'on a pas vu.
reste quelques séquences de pur "slapstick" savoureuses - limite dessins animés (le tas de bois, les périscopes) et une bonne humeur hélas pas toujours partagée.
Les films de Bruno Podalydes me laissent en général un bon souvenir ("dieu seul me voit" en tête) avec des situations discretement décalées et un tout finalement assez original, mais là l'originalité me laisse un gout amer. seule deux séquences me semblent bien équilibrée entre l'incongruité avant révélation et la cohérence après résolution de l'histoire, ce sont le mariage au début du film, et Sainclair cherchant le moyen de tirer la barbe de Darzac
je ne sais pas ce qu'il en est pour "le mystère de la chambre jaune" que je n'ai pas vu, il a toutefois a priori l'avantage d'être basé sur une vraie énigme au départ, à savoir le cadavre dans une pièce close. quelque soit le traitement après, il y a au moins un véritable enjeu
cher fantômas , pour trouver en dvd , les films dont tu fais référence , nous pouvons attendre la st glin glin
je rêve de puis des lustres de voir cette version avec reggiani , tu évoque
les deux fantômas avec le grand marcel herrand et maurice teynac , dont le premier est de jean sacha et ensuite robert vernay , j'espère que rené chateau , qui possède les droits , va sortir ces merveilles , comme "le chien jaune " d'après simenon .
je rêve de puis des lustres de voir cette version avec reggiani , tu évoque
les deux fantômas avec le grand marcel herrand et maurice teynac , dont le premier est de jean sacha et ensuite robert vernay , j'espère que rené chateau , qui possède les droits , va sortir ces merveilles , comme "le chien jaune " d'après simenon .
Avis fort mitigé également pour moi, alors que j'avais franchement bien aimé la Chambre jaune.
Autant le premier tiers est pas mal du tout, avec des personnages et des situations bien décalés comme il faut, autant j'ai eu du mal à rester éveillé par la suite. Il ne se passe absolument plus rien et l'intérêt ne revient que durant l'espace de deux trois scènes, ce qui est maigre quand même.
On se réveille ensuite vers la fin pour retrouver la réussite du début du film.
Sinon, dialogues et acteurs au poil, mais une écriture ratée à mon goût.
Autant le premier tiers est pas mal du tout, avec des personnages et des situations bien décalés comme il faut, autant j'ai eu du mal à rester éveillé par la suite. Il ne se passe absolument plus rien et l'intérêt ne revient que durant l'espace de deux trois scènes, ce qui est maigre quand même.
On se réveille ensuite vers la fin pour retrouver la réussite du début du film.
Sinon, dialogues et acteurs au poil, mais une écriture ratée à mon goût.
Hé bien hélas, c'est effectivement raté... Et pourtant, "Le mystère de la chambre jaune" m'avait laissé une impression plutôt agréable. Mais là, rien ne va plus. Le début du film fonctionne pourtant plutôt bien, la présentation des habitants du château s'avérant même drôle. Mais rapidement, on perd de vue Rouletabille, on ne comprend plus rien aux enjeux du récit, on ne sait même plus sur quoi porte l'éventuelle enquête... Malgré quelques acteurs savoureux (Londsdale, Zabou...), les rires s'espacent, et l'ennui s'installe fermement.
- milton arbogast
- Messages : 1564
- Inscription : ven. août 20, 2004 7:37 pm
- Localisation : le coffre d'une bagnole au fond d'un etang pres d'un motel glauque
l'affiche est très belle.
...je crois que j'en resterais là, vu que je n'ai pas beaucoup apprécié LE MYSTERE... et que vos avis confirme mes craintes.
Dommage que les cinéastes s'attaquant (dans tout les sens du terme! ) aux grands noms de la litterature populaire (ARSENE, BELPHEGOR et consort) se croient toujours plus malin que les sujets qu'ils abordent.
...je crois que j'en resterais là, vu que je n'ai pas beaucoup apprécié LE MYSTERE... et que vos avis confirme mes craintes.
Dommage que les cinéastes s'attaquant (dans tout les sens du terme! ) aux grands noms de la litterature populaire (ARSENE, BELPHEGOR et consort) se croient toujours plus malin que les sujets qu'ils abordent.