Calmos de Bertrand Blier (1976)

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celia0
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Message par celia0 » jeu. juin 15, 2006 6:05 pm

Pas de sous entendu!
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Avis aux nouveaux forumers, il est parfaitement normal voir de santé publique d'envoyer chier manolito au moins une fois.

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Dragonball
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Message par Dragonball » jeu. juin 15, 2006 6:11 pm

Je voulais dire que je l'ai trouvé dans une brocante evidement !

Manolito
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Message par Manolito » jeu. juin 15, 2006 6:18 pm

Dragonball a écrit :Je voulais dire que je l'ai trouvé dans une brocante evidement !
J'ESPERE POUR TOI !!!!

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milton arbogast
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Message par milton arbogast » mer. sept. 06, 2006 7:27 am

enfin vu aussi! (...sur une brocante :roll: )
Suis completement sous le charme subtil de cette charge razbelaisienne absolument énôôôôrme.
Ce n'est en effet pas le Blier le plus réussis, y'a comme un gros trou au milieu qui ressemble a une pub "herta:ne passons pas a côté des choses simple"
Mais dés l'arrivée de Brigitte Fossey et sa consoeur, le film repart de plus belle dans un délire suréaliste que rien ne semble pouvoir arreter.
Ce qui est amusant, c'est que le film fut vivement attaqué pour sa mysoginie, alors que Blier leurs met en bouche des dialogues de gros cons machos avec un effet absolument irresistible.
Voilà un film comme on n'en verra plus, ne reculant devant aucune énormité, repoussant aprés chaque scene (aprés ce fameux "trou" du premier tier) le bon gout dans un ultime retranchement.
Jugnot est absolument parfait dans un de ces premiers rôles tout comme Pieplu (...mais là, c'est un pléonasme)
Le films regorge de scenes culte inoubliable: en plus de la fameuse histoire de la rue Gustave Flaubert -que je me suis passais en boucle tant le "qu'est ce que vous allez foutre rue Gustave Flaubert???" de Marielle atteint au génie pure; toute les scenes avec Dora Doll en general d'infanterie sont magnifique, et le delire hospitalier du dernier 1/4 d'heure atteint des sommets de suréalisme epoustouflant en offrant en plus un festival de tronches de compet' du côté de matonnes
moment préféré entre deux gardiennes quinquagenaire au look de kapo:
"ça te dis rien de tirer un p"'tit coup,"
"dans ces conditions là? Non merci! ...moi ce que j'aime c'est qu'on me prenne sauvagement"
(...la scene ne prennant tout son piquant qu'avec l'accent trés "Marie-Chantal ménopausée" de la gardienne)

PS: ...et la b.o. de george Delerue est magnifique!

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Cosmodog
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Re: Kikavu : Calmos de Bertrand Blier (1976)

Message par Cosmodog » ven. oct. 30, 2009 4:52 pm

Enfin dispo en zone 2 pour 10 € (FNAC), ou 5 € si vous en achetez 10 !! (comme ça, vous pourrez le voir 10 fois !)

Véritable OVNI, première moitié jubilatoire, la deuxième part un peu en vrille et un peu longue, mais définitivement un gros délire à voir.

vicknick2000
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Re: Kikavu : Calmos de Bertrand Blier (1976)

Message par vicknick2000 » dim. août 22, 2010 6:20 pm

vu hier pour la premiere fois...j'avais des souvenirs tres vagues de 2 ou 3 scenes...je me suis eclate de A a Z...ca part dans tous les sens...MARIELLE, ROCHEFORT ET BLIER LE TOP ! effectivement un gros bol d'oxygene...ca fait vraiment du bien....!

Yannick
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Re: Calmos de Bertrand Blier (1976)

Message par Yannick » jeu. août 26, 2010 2:49 pm

Bon souvenir, vu il y'a très longtemps en VHS, en plus des scènes déjà citées, j'ai souvenir de réveils de Marielle en pleine nuit pour se baffrer de trucs bien lourds.
L'épicurisme entre hommes selon Blier...
" [...] le tout soutenu par le feu d’artifice rouge vif des corps explosant par dizaines ", MadXav, Aout 2012 - Si avec ça vous voulez pas voir le film !

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orco
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Re: Calmos de Bertrand Blier (1976)

Message par orco » mar. août 09, 2022 4:31 pm

Enfin un Blu-Ray pour ce film culte!
http://www.bluray-mania.com/dvd-blu-ray ... almos.html

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Teurk le Sicaire
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Re: Calmos de Bertrand Blier (1976)

Message par Teurk le Sicaire » sam. août 20, 2022 3:02 pm

Quel étrange film que voilà. Le point de départ, une démission masculine sur fond d'épuisement marital, est traité dans une atmosphère très dupieusienne, où l'absurdité douce apparait normale. Rochefort en maquereau rincé par les effets de son charme séducteur et Marielle en gynécologue écœuré par le défilé quotidien de vulves, semblent pouvoir tout abandonner sans conséquence et se réfugier dans un Éden campagnard perdu. Là, la régression libidinale au stade oral (ça bouffe non stop, et avec délectation, de la viande et de la charcutaille, jusqu'aux tripoux en pleine nuit comme seul remède aux cauchemars conjugaux) se déroule dans une ambiance de jeunes garçons effrayés par les désirs féminins.

Le film pourrait apparaître comme une folle charge misogyne, ces dames étant dépeintes en exigeantes épouses et insatiables amantes face à des hommes anéantis par leur charge mentale et sexuelle, réclamant leur dû sans jamais se soucier des envies de leur partenaire. Mais il semble vite évident que Blier inverse volontairement les représentations de genre, telle cette scène où Rochefort se retrouve seul homme dans une rame de métros remplie de femmes aux regards puis aux comportements agressivement concupiscents.

Si la 1ère partie est gentiment dingue, la suite du film monte nettement en gamme dans l'absurdité, avec une rébellion masculine (passive, bien entendu) généralisée qui débouche sur une authentique guerre (magnifique régiment de soldates au langage de charretier vaginal, parmi lesquelles on reconnaitra Nicole Desailly, la vieille aubergiste de Devil Story) puis sur une tyrannie médicopriapique complètement délirante (avec Dominique Lavanant à poil pour ceux que ça intéresse). Le plus fou étant que la conclusion parvient à être encore plus wtf.

Calmos est donc une expérience ciné fort originale et qui mériterait d'être mieux connue tant son propos en miroir conserve une pertinence moderne. Et quel plaisir de retrouver de si bons acteurs bien servis par des dialogues à l'ancienne.

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