Singapore Sling - 1990 - Nikos Nikolaidis

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gregore
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Singapore Sling - 1990 - Nikos Nikolaidis

Message par gregore » mer. nov. 23, 2005 9:56 am

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Grèce - n&b- 1990 - 114 min.
interdit en salles aux moins de 16 ans

Il se faisait appeler Singapore Sling. Et c'était vraiment le genre de type à se retrouver dans des histoires qui ne mènent nulle part, poursuivant contre vents et marées des causes perdues. La sienne s'appelait Laura. Cela faisait déjà de nombreuses années qu'il ne l'avait vue. Il avait le pressentiment qu'elle était morte depuis longtemps et qu'il était amoureux d'un cadavre. Mais il n'arrivait pas à se résoudre à abandonner ses recherches.

C'est par une nuit de tempête que, blessé et sachant qu'il n'a plus rien à perdre, il parvient au seuil d'une maison dont il est sûr qu'elle est celle où vit désormais Laura.

Au plus profond de la nuit deux femmes sont là, à demi-nues, qui s'efforcent d'enterrer le corps d'un homme. L'épaule trouée par une balle, Singapore Sling ne peut rien faire. Plongé dans l'obscurité et la brume des souvenirs, il attend le jour pour pénétrer dans la maison. Il espère y retrouver enfin sa Laura, revivre son histoire d'amour et perdre le nord à nouveau.

Tel une mouche qui se prend dans la toile de l'araignée, Singapore Sling va tomber entre les mains de ces deux femmes démoniaques qui vont se livrer sur lui à des jeux cruels du plaisir. Ligoté, violé et torturé, son sort sera amer. Elles iront au bout de leurs fantasmes sexuels, jusqu'à ce que plaisir et souffrance se confondent, dans un rituel incestueux, lesbien et sado-masochiste.

Sensation au festival d'Avoriaz en 1990, 'Singapore Sling', film qui cultive l'humour noir dans ce qu'il a de plus noir, sort enfin après un purgatoire de 10 ans.


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Je reste assez perplexe apres le visionnage de ce film, certes certaines scenes sont :shock: , meme si en grande partie (pour les plus "hard") elles sont suggérées, certes le duo Michelle Valley/Meredith Herold est assez troublant par sa folie mais je dois reconnaitre qu'au boud d'une heure (et le film en fait 2) le film s'essouffle grandement, on fini par s'ennuyer ferme une fois la surprise passée.
De plus, on peut trouver que Nikos Nikolaidis en fait trop et du coup le charme s'estompe un peu...

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gregore
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Message par gregore » jeu. nov. 24, 2005 11:20 am

outch.... :shock: j'ai fait un gros bide avec mon film

bon pour ceux qui voudrais reagir sur ce film, il existe en vhs chez eddistribution, ils ont un site internet :wink:

Superfly
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Message par Superfly » ven. juin 16, 2006 12:02 am

La copie du Synapse est sublime en tout cas ... dommage pour les sta incrustés durant quelques minutes. Le film à l'air bien étrange en tout cas :shock:

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Message par kill bill » ven. juin 16, 2006 6:39 am

Film magnifique, quasimment indescriptible et irracontable, mais les deux actrices sont :shock: , le film est un film de genre très surréaliste, une sorte de Boulevard du Crépuscule sous acide, les cadrages et le noir et blanc sont effarants et incroyables d'invention, on passe de scènes somptueuses, belles, affriolantes à d'autres, dans la minute suivante, qui donnent la nausée (je me rappelle d'une scène de bouffe encore plus surréaliste et étouffante que toutes celles de La Grande Bouffe réunies), mais toujours esthétisante. C'est aussi très érotique, et souvent décadent.

Bref, un ovni inclassable à découvrir quand on est en forme ! :shock:
"Hey terrorist ! Terrorize this !"

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Message par Seb2 » mar. nov. 27, 2007 10:59 am

Merci arte d'avoir diffusé cette pépite, dispo en dvd depuis peu chez ED !

-> http://www.eddistribution.com/film.php?id_film=9

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Message par eric draven » mar. nov. 27, 2007 11:41 pm

Singapore sling est detective. Il est amoureux depuis des années de Laura, la jeune femme d'un portrait qu'il a vu jadis.
Suite à sa disparition, il s'est juré de la retrouver, qu'elle soit réelle ou illusoire.
Par une nuit d'orage, blessé, il apercoit deux femmes à demi-nues enterrer et dévorer un cadavre dans la fange de leur jardin.
Telle la mouche dans la toile de l'araignée, il va tomber dans le piège de ces deux harpies et de leur univers hallucinant..

... Et cet univers de folie déviante c'est celui de ce duo mère-fille qui vont l'entrainer au bout de leurs fantasmes sexuels, là où le plaisir épouse la souffrance la plus extrême, fantasmes abjectes qui relèvent du rituel incestueux, lesbien, scatophile et sado-masochiste.

Relecture du Laura de Otto Preminger, Singapore Sling est une véritable etrangeté, un film fou dans le sens pathologique du terme, une oeuvre clin d'oeil aux films noirs des 50s melant la comedie, la tragédie grecque, les contes ébouriffés tchèques et l'érotisme le plus sulfureux se mariant aux pires déviances sexuelles.

Sorte de poéme infâme, Singapore.. c'est la preciosité trash d'un Morissey se mélant au Noir et Blanc d'un Billy Wilder qui forme ici un concentré de folie échappant à toute forme de psychanalyse.
Il n'y a rien à comprendre, il n'y a qu'à se laisser porter par l'histoire et penetrer le monde déjanté de ces deux harpies incestueuses sexuellement electrisées.
Dés qu'il franchit le seuil de leur domaine, c'est pour le héros le début d'un long calvaire au bout de l'innommable, une longue série de tortures, de viols, d'humiliations avec option scato-uro-vomi, base des déviances pour le réalisateur.

La mère, totale dominatrice sur sa fille nevrotique, et cette fille qui de son coté nourrit un amour non seulement incestueux mais également mélé de haine pour sa genetrice, deux folles hystèriques à la libido explosive, vont faire du détective leur jouet sexuel, la proie de leurs pires fantasmes, jouant avec la mort jusqu'à atteindre une sorte d'orgasme nécrophilique.

Singapore Sling devient dés lors une longue série de scénes plus abjectes les unes que les autres du meurtre de Laura, egorgée, saignée dans l'evier et joyeusement vidée de ses boyaux aprés que la mère l'est sodomisée aprés de frénétiques cunnilingus goulus, aux tortures du pauvre detective agonisant, poupée de chair dont elles useront et abuseront dans une farandole de jalousie morbide et de dedoublement de personnalité au risque de faire fuir de la salle le spectateur trop sensible. SOTS!

Succession de viols masculins OUIIIII, necrophilie, masturbation morbide sur corps agonisant, le film atteint les sommets du mauvais goût lors des scénes d'urophilie et de vomi , éléments indispensables semble t'il et omni-présents tout au long du film.

Si l'urine est présente dans les dialogues- la fille se souvient de ses nuits d'amour sauvages avec son père avant qu'il ne lui urine dessus à des fins orgasmiques - elle est présente dans les actes et sévices- aprés l'avoir violé une fois de plus, la mère non seulement urine sur lui, magnifique jet puissant et magistral ruisselant en cascade sur son visage ensanglanté -mais elle lui vomira sur le visage des rivières de dégueuli, répugnant mélange de pipi chaud et de rendus organiques, ragoutante melasse qu'elle tentera avec une delectation fievreuse de lui faire avaler dans son coma.

Le vomi et donc l'abondance de nourriture sont en effet des élèments ici jubilatoires, propres à l'extase. On se gave et vomit à table pour mieux continuer à se gaver pour encore mieux vomir dans une sorte de frénésie presque sexuelle, eructant de joie. Le rendu est alors comme une ejaculation..

Outre le plaisir pris aux fonctions les plus basses de l'être humain- qu'est ce qu'on aime les basses et viles fonctions de l'Homme - Singapore sling c'est aussi des tortures sado-masochistes parfois extrêmes comme l'impressionnante séquence où la mère fornique avec son supplicié placé sous electro-choc, bavant, ecumant, le sang dégoulinant de ses tempes, transe electrifiée propre à la jouissance ultime , ce pénis raidi d'electricité bienfaisante qui penetre en elle et l'energifie en une extase survoltée tandis que sa fille préfère les joies de l'amour avec des.. kiwis qu'elle s'enfonce febrilement dans le vagin avant de les écraser en une purée dont elle se bourre les orifices à plaisir.

Ponctué de dialogues ésotériques prenant souvent des tournures obscènes, Singapore sling pourrait paraitre scabreux, sale, immonde mais le N/B somptueux presque glacial, la féerie des décors digne d'un conte surréaliste et le lyrisme de certaines scénes font du film une oeuvre quasi unique qui malheureusement souffre d'une narration en dents de scie.

Nikolaidis s'attarde parfois trop sur certaines séquences comme les interminables scénes de vomi à table qui s'eternisent et provoquent lentement l'ennui.

Pourtant l'ennui est vite oublié par l'incroyable puissance des images et la fascination qu'elles provoquent jusqu'au final, veritable jeu de massacre où les situations se retournent.

Voilà un des atouts du film, à chaque moment d'ennui ou de lourdeur narrative, lorsque le récit semble s'enliser, c'est pour mieux repartir et séduire par le sordide fascinant des images ou du passage suivant.

Et le final verra l'aboutissement de tous les fantasmes morbides du réalisateur, véritable apothéose meurtrière sur fond de Rachmaninov où les rôles s'inversent et les personnalités se confondent comme dans un terrible cauchemar jusqu'à la lente et douloureuse mort de la fille, le vagin violemment lacéré par un poignard remplaçant le pénis du privé agonisant.


Magnifiquement interprété par Michele Valley, actrice francaise qui d'ailleurs récite les moments forts du film en francais, et Meredith Herold, actrice américaine, en totale roue libre, tout à tour hystèriques, nevrotiques, épileptiques aussi bien diablesses que déesses, Singapore sling c'est un peu Alice au Pays des merveilles, ici Singapore aux pays des Deviants, là où l'envers du miroir serait un jardin empoisonné jonché de mares d'urine et de vomi dans lesquelles on plonge et se noie pour atteindre l'extase qui débouche sur la petite mort.. voire la mort.

Voila un film pour amateurs de bizarreries expressionistes dignes d'un certain cinéma allemand dans sa face trash.
Empli de desespoir dissimulé sous le graveleux et l'abjecte qu'adoucit un certain humour qu'on qualifiera de poli, volontairement provocateur, voilà un trip décadent qui risque d'en degouter plus d'un et d'en régaler tant d'autres.

rajoutons que Singapore.. suit quelque peu les traces du film précédent de Nikolaidis "Patrouille du matin" dans la thématique des fantasmes morbides.

Le film est en effet dispo en VHS francaise sous titrée et depuis peu en DVD.

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Telle mere telle fille..

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Je pourrais vous tuer mille fois jusqu'aux limites de l'éternité si l'éternité possédait des limites.

MES FILMS: http://sd-1.archive-host.com/membres/up ... lms_56.rtf

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orco
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Re: Singapore Sling - 1990 - Nikos Nikolaidis

Message par orco » ven. mars 01, 2024 9:46 pm

Singapore Sling arrive en Blu-Ray chez Vinegar Syndrome! :-D

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