Irréversible - Gaspard Noé (2002)
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- tomfincher
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Irréversible - Gaspard Noé (2002)
Bon, à moins que je loose, je prends le risque de donner mon avis sur Irréversible, de Gaspard Noé.
J'arrive après la guerre, mais ça y est, j'ai vu Irréversible !
Avis global : c'est moyen. Le film est :shock dans sa première partie, chiant dans la seconde.
Le fait que l'on commence par la fin est à la fois une bonne chose et une mauvaise. Je m'explique : une bonne chose, car cela permet de ne pas terminer le film sur le sentiment de malaise que l'on aurait en terminant sur cette séquence dans la boite (Le Rectum ). Une mauvaise chose, car après le viol, le film devient looooong et limite chiant.
Mais quelle virtuosité ! J'ai été vraiment époustouflé par la technique du film ! J'étais partagé entre l'envie de vomir procurée par la première partie, et l'envie d'applaudir la réalisation. Bon sang ces plans séquences ! Lynch peut aller se rhabiller quand il dit que ses films sont sensoriel, sensitifs. Bordel, là on a un film qui nous en fout pleins les yeux, pleins les oreilles, on a un sale gout dans la bouche et on n'ose à peine bouger. Jamais je n'avais subi, vécu un film comme ça. Et j'avoue que je ne comprends pas comment des gens ont pu se lever des salles de cinéma pour aller se plaindre, pour ma part, j'étais littérallement scotché à mon canapé !
Est-ce bien nécessaire de parler de la fin/début, tant celle-ci n'a pas vraiment d'autre intérêt que de nous montrer le couple vedette en situation "normale" malgré la beauté de la séquence quand Alex et Marcus sont couchés sur leur lit
Mais dans ses 40 premières minutes, Irréversible est un putain de chef d'oeuvre artistique !
Je n'ai pas envie de rentrer dans des analyses symboliques et tout ça, car à la sortie du visionnage, je m'en foutais complètement. Une oeuvre d'art que l'on ne peut qu'admirer (les yeux mi-clos pourtant) sans essayer de le décrypter.
J'arrive après la guerre, mais ça y est, j'ai vu Irréversible !
Avis global : c'est moyen. Le film est :shock dans sa première partie, chiant dans la seconde.
Le fait que l'on commence par la fin est à la fois une bonne chose et une mauvaise. Je m'explique : une bonne chose, car cela permet de ne pas terminer le film sur le sentiment de malaise que l'on aurait en terminant sur cette séquence dans la boite (Le Rectum ). Une mauvaise chose, car après le viol, le film devient looooong et limite chiant.
Mais quelle virtuosité ! J'ai été vraiment époustouflé par la technique du film ! J'étais partagé entre l'envie de vomir procurée par la première partie, et l'envie d'applaudir la réalisation. Bon sang ces plans séquences ! Lynch peut aller se rhabiller quand il dit que ses films sont sensoriel, sensitifs. Bordel, là on a un film qui nous en fout pleins les yeux, pleins les oreilles, on a un sale gout dans la bouche et on n'ose à peine bouger. Jamais je n'avais subi, vécu un film comme ça. Et j'avoue que je ne comprends pas comment des gens ont pu se lever des salles de cinéma pour aller se plaindre, pour ma part, j'étais littérallement scotché à mon canapé !
Est-ce bien nécessaire de parler de la fin/début, tant celle-ci n'a pas vraiment d'autre intérêt que de nous montrer le couple vedette en situation "normale" malgré la beauté de la séquence quand Alex et Marcus sont couchés sur leur lit
Mais dans ses 40 premières minutes, Irréversible est un putain de chef d'oeuvre artistique !
Je n'ai pas envie de rentrer dans des analyses symboliques et tout ça, car à la sortie du visionnage, je m'en foutais complètement. Une oeuvre d'art que l'on ne peut qu'admirer (les yeux mi-clos pourtant) sans essayer de le décrypter.
- jason13thh
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Bon j'ose mettre mon point de vue.
J'ai trouvé le film à chier.
Déja les 10 premieres minutes où Gaspard s'amuse avec sa caméra en la bougeant dans tout les sens, 10 minutes qui servent à rien à part m'ennerver et passer le film en accelerer, voila ce que j'en ai retenu. Il veut me mettre mal à l'aise, bah c'est raté pour moi. Et j'entends prouesse technique...
Tout ce qui suit apres, Cassel vs le pseudo violeur puis Dupontel avec son extincteur, c'est bien sans plus.
Apres arrive le viol qui lui aussi est chiant à mort, 10 minutes encore où je me suis emmerdé. Ok c'est sans doute ce qui se rapproche de la réalité, oui c'est moche un viol, mais c'est chiant dans ce cas là.
Et puis apres on suit Cassel et sa gonzesse avant le viol, et là aussi c'est chiant.
Tout le monde sera d'accord pour dire que j'ai trouvé ce film chiant. Mais c'est pas ça qui m'ai le plus derangé, des films chiant j'en vois plein.
Ce qui m'a gené, c'est que j'ai senti que Noé essayait par tout les moyens de faire de la provoc discount, cette volonté à chaque scene de mettre quelque chose de choquant pour les mamies, du coup, moi j'y vais en me mettant en tete, "bon aller qu'est ce qu'il va encore trouver pour m'en mettre plein la tete". Je sais pas je trouve la démarche un peu facile.
Certes c'est brut, sans chichis mais c'est vraiment pas quelque chose qui m'attire, et je ne considere donc pas ce film comme étant un chef d'oeuvre, un film atypique et unique, oui.
Apres je suis pas journaliste, ni expert en cinéma....
Voila, que la foudre se déchaine
J'ai trouvé le film à chier.
Déja les 10 premieres minutes où Gaspard s'amuse avec sa caméra en la bougeant dans tout les sens, 10 minutes qui servent à rien à part m'ennerver et passer le film en accelerer, voila ce que j'en ai retenu. Il veut me mettre mal à l'aise, bah c'est raté pour moi. Et j'entends prouesse technique...
Tout ce qui suit apres, Cassel vs le pseudo violeur puis Dupontel avec son extincteur, c'est bien sans plus.
Apres arrive le viol qui lui aussi est chiant à mort, 10 minutes encore où je me suis emmerdé. Ok c'est sans doute ce qui se rapproche de la réalité, oui c'est moche un viol, mais c'est chiant dans ce cas là.
Et puis apres on suit Cassel et sa gonzesse avant le viol, et là aussi c'est chiant.
Tout le monde sera d'accord pour dire que j'ai trouvé ce film chiant. Mais c'est pas ça qui m'ai le plus derangé, des films chiant j'en vois plein.
Ce qui m'a gené, c'est que j'ai senti que Noé essayait par tout les moyens de faire de la provoc discount, cette volonté à chaque scene de mettre quelque chose de choquant pour les mamies, du coup, moi j'y vais en me mettant en tete, "bon aller qu'est ce qu'il va encore trouver pour m'en mettre plein la tete". Je sais pas je trouve la démarche un peu facile.
Certes c'est brut, sans chichis mais c'est vraiment pas quelque chose qui m'attire, et je ne considere donc pas ce film comme étant un chef d'oeuvre, un film atypique et unique, oui.
Apres je suis pas journaliste, ni expert en cinéma....
Voila, que la foudre se déchaine
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- Inscription : ven. avr. 30, 2004 10:19 am
Si la bougeotte de la caméra se calme par la suite, ça n'est pas par hasard, vu qu'elle est censée reproduire l'état d'esprit de Cassel, qui ne sait plus très bien où il en est. Et vu que le film est raconté à l'envers, forcément, le dernier plan est super fluide et zen.Leguman a écrit :Bon j'ose mettre mon point de vue.
J'ai trouvé le film à chier.
Déja les 10 premieres minutes où Gaspard s'amuse avec sa caméra en la bougeant dans tout les sens, 10 minutes qui servent à rien
- ZombiGirl
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Déjà, que la victime soit une femme comme Bellucci, ça décrédibilise tout. Je ne dis pas que ce genre de femme est à l'abri du viol (quoique j'imagine mal une célébrité de son calibre traîner dans la rue seule, la nuit...) mais bon, passons.
Si le film avait été monté "à l'endroit", il serait en effet très chiant. On aurait eu quoi ? De la beauté gnan-gnan, des conversations à la limite du ridicule entre 3 acteurs qui improvisent à un tel point que le Cassel devient vraiment jaloux de Dupontel (on est acteur ou on l'est pas ? Si oui, on laisse ses sentiments perso de côté) et puis le choc, le viol, et la vengeance. Mais là, c'est monté "à l'envers" et on crie au génie. Pour moi, ça ne fonctionne pas, je trouve les séquences trop longues (ne dévions pas sur MEMENTO où ça fonctionne à merveille !).
Et à force de vouloir en mettre plein la vue aux gens, Noë en fait trop. Un viol est un traumatisme qui marque à vie, pas besoin de planter sa caméra devant pendant 20mins.
Enfin bref, et pourtant j'adore CARNE et SEUL CONTRE TOUS.
Si le film avait été monté "à l'endroit", il serait en effet très chiant. On aurait eu quoi ? De la beauté gnan-gnan, des conversations à la limite du ridicule entre 3 acteurs qui improvisent à un tel point que le Cassel devient vraiment jaloux de Dupontel (on est acteur ou on l'est pas ? Si oui, on laisse ses sentiments perso de côté) et puis le choc, le viol, et la vengeance. Mais là, c'est monté "à l'envers" et on crie au génie. Pour moi, ça ne fonctionne pas, je trouve les séquences trop longues (ne dévions pas sur MEMENTO où ça fonctionne à merveille !).
Et à force de vouloir en mettre plein la vue aux gens, Noë en fait trop. Un viol est un traumatisme qui marque à vie, pas besoin de planter sa caméra devant pendant 20mins.
Enfin bref, et pourtant j'adore CARNE et SEUL CONTRE TOUS.
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- Inscription : ven. avr. 30, 2004 10:19 am
Heu... Monica Belucci elle ne joue pas Monica Belucci, elle joue une anonyme.
Et si le plan fixe dure 20mn, je crois justement que c'est pour souligner l'horreur du truc, sans effets, sans filmer le mur, sans ombres chinoises ou je ne sais pas quoi. Il filme la violence dans ce qu'elle a de plus crue sans tricher.
Et si le plan fixe dure 20mn, je crois justement que c'est pour souligner l'horreur du truc, sans effets, sans filmer le mur, sans ombres chinoises ou je ne sais pas quoi. Il filme la violence dans ce qu'elle a de plus crue sans tricher.
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- Inscription : jeu. mars 24, 2005 4:40 pm
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Personnellement, je considère Irréversible comme un chef d'oeuvre.
A ce propos j'ai une anecdote pas drôle.
Une amie, à qui malheureusement ce film a fait l'écho d'un souvenir pénible, l'a regardé avec des mecs qui rigolaient pendant la scène de viol en criant des trucs genre :"Vas-y, bourre-là !". Forcément, elle a détesté. Et pire, ces mecs étaient ses potes (genre rap/shit/nike/chômage en banlieue parisienne).
Je ne donnerai pas mon opinion sur ces gars, mais factuellement, c'est ce qu'on appelle des violeurs en puissance.
Il est d'abord évident que le cinéma de Noé est avant tout un cinéma moral (et non pas moralisateur comme les Walt Disney, et par extension 99% du cinéma américain) et donc forcément un cinéma adulte. Il pose des questions, provoque des réactions, nous oblige à nous regarder en face (en particulier Seul Contre Tous). Un cinéma loin du consensuel angélique qui est la pensée dominante actuelle.
Et justement, ce qui est brillant c'est ce choix de la chronologie à rebours, et ce pour de nombreuses raisons. A mes yeux, les deux principales sont :
- La fin nous dévoile le trio avant la catastrophe, des gens comme tout-le-monde, humains avant d'être des bêtes violentes et aveugles qui souffrent, plutôt créateurs de vie que meurtriers. Le choix de bouleverser la chronologie nous oblige à constater avec amertume des vies bientôt gâchées. (et le plus "drôle", c'est que le film finit par un "happy-end") Et ça c'est un sacré tour de force en terme d'émotions : du positif pessimiste, du bonheur déprimant.
- Aprés un départ proche de l'apocalypse humaine, nous mettant dans des situations qu'heureusement peu de nous ont vécu (boîtes de nuit extrêmes, défonçage de gueule, viol, intimidation de putes etc...), la scène du métro est comme une bulle d'air. On commence à se détendre, même si la "réminiscence de leur futur" (joli paradoxe ) nous garde tous sens éveillés pour profiter pleinement de cette scène si belle et si quotidienne. Et ainsi nous passons de situations inconnues à des situations connues, nous rappelant que tout peut basculer dans des vies aussi proches des nôtres (même si j'ai jamais fait de fêtes aussi hot... )
A ce propos j'ai une anecdote pas drôle.
Une amie, à qui malheureusement ce film a fait l'écho d'un souvenir pénible, l'a regardé avec des mecs qui rigolaient pendant la scène de viol en criant des trucs genre :"Vas-y, bourre-là !". Forcément, elle a détesté. Et pire, ces mecs étaient ses potes (genre rap/shit/nike/chômage en banlieue parisienne).
Je ne donnerai pas mon opinion sur ces gars, mais factuellement, c'est ce qu'on appelle des violeurs en puissance.
Il est d'abord évident que le cinéma de Noé est avant tout un cinéma moral (et non pas moralisateur comme les Walt Disney, et par extension 99% du cinéma américain) et donc forcément un cinéma adulte. Il pose des questions, provoque des réactions, nous oblige à nous regarder en face (en particulier Seul Contre Tous). Un cinéma loin du consensuel angélique qui est la pensée dominante actuelle.
Et justement, ce qui est brillant c'est ce choix de la chronologie à rebours, et ce pour de nombreuses raisons. A mes yeux, les deux principales sont :
- La fin nous dévoile le trio avant la catastrophe, des gens comme tout-le-monde, humains avant d'être des bêtes violentes et aveugles qui souffrent, plutôt créateurs de vie que meurtriers. Le choix de bouleverser la chronologie nous oblige à constater avec amertume des vies bientôt gâchées. (et le plus "drôle", c'est que le film finit par un "happy-end") Et ça c'est un sacré tour de force en terme d'émotions : du positif pessimiste, du bonheur déprimant.
- Aprés un départ proche de l'apocalypse humaine, nous mettant dans des situations qu'heureusement peu de nous ont vécu (boîtes de nuit extrêmes, défonçage de gueule, viol, intimidation de putes etc...), la scène du métro est comme une bulle d'air. On commence à se détendre, même si la "réminiscence de leur futur" (joli paradoxe ) nous garde tous sens éveillés pour profiter pleinement de cette scène si belle et si quotidienne. Et ainsi nous passons de situations inconnues à des situations connues, nous rappelant que tout peut basculer dans des vies aussi proches des nôtres (même si j'ai jamais fait de fêtes aussi hot... )
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- Messages : 7723
- Inscription : ven. avr. 30, 2004 10:19 am
J'ai adoré
La première partie, dans le rectum, m'a limite filé la gerbe avec ces mouvements de caméra (si on peut appeler çà comme çà) dans une ambiance ultra-glauque.
Et contrairement à beaucoup visiblement j'ai adoré la fin qui nous montre le bonheur au quotidien d'un couple qui va être détruit dans quelques heures.
La première partie, dans le rectum, m'a limite filé la gerbe avec ces mouvements de caméra (si on peut appeler çà comme çà) dans une ambiance ultra-glauque.
Et contrairement à beaucoup visiblement j'ai adoré la fin qui nous montre le bonheur au quotidien d'un couple qui va être détruit dans quelques heures.