Virgin suicides de Sofia Coppola (2000)

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Dragonball
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Virgin suicides de Sofia Coppola (2000)

Message par Dragonball » dim. janv. 08, 2006 12:13 am

Virgin suicides



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Une paisible petite ville du Michigan, dans les années 1970. M. Lisbon, professeur de mathématiques au lycée local, et sa très puritaine épouse élèvent leurs cinq filles, âgées de 13 à 18 ans, selon des principes très rigides. Mme Lisbon veille ainsi à tenir celles-ci à l'écart des garçons du voisinnage, qui en sont réduits à fantasmer sur les cinq beautés blondes. Jusqu'au jour où, après une première tentative de suicide avortée, la cadette, Cecilia, met fin à ses jours en s'empalant sur la grille du jardinet. Peu après, Trip Fontaine, le play-boy du lycée, jette son dévolu sur l'inaccessible Lux, la seule fille qu'il laisse apparemment insensible...
Source : Cinémovies

Très beau film de Sofia Coppola, à la réalisation soignée et distillant une mélancolie et une violence (Ah, la scène ou Kristen Dunst se reveille dans le stade, j'vais mal pour elle !) assez marquante.

Le casting est très bon (James Woods, Kathleen Turner, Kirsten Dunst, et même Josh Hartnett ! :)) et le score de Air tout à fait en adéquation avec le spleen qui se dégade du film.

Virgin suicide, c'est beau ! :)

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KX69
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Re: Virgin suicide de Sofia Coppola (2000)

Message par KX69 » dim. janv. 08, 2006 11:09 am

Dragonball a écrit :Virgin suicide, c'est beau ! :)
Tout est dit!

le film baigne dans une trés belle nostagie des amours adolescents perdus. Une vrai reussite.
donnez votre avis sur les films SF sur http://www.scifi-movies.com/

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Robert Zdar
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Message par Robert Zdar » lun. janv. 09, 2006 1:00 pm

Ce film est vraiment grand pour moi, un de mes préférés toute époque et genre confondus. La notion de la responsabilité des parents est subtile (on ne peut jurer que c'est uniquement à cause d'eux que les filles pêtent les plombs, notamment au début).

Mon passage préféré est lorque l'on interviewe des années aprés le personnage de Josh Hartnett, on se rend compte qu'il a fini dans un asile (la fin tragique de son amour l'a rendu fou, c'est boooooo :cry: :cry: :cry: )

Je ne parle même pas de la photographie dans des teintes pastels et de la chanson "Playground love" de Air sinon je serais encore moins objectif
"Regarde moi avec ma cocaïne !!!" Robert Zdar in "Heat Street"

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Message par jason13thh » lun. janv. 09, 2006 3:35 pm

Un bon film je dois dire, ceci dit pour être honnête c'est surtout pour James Woods que je l'ai maté.

Le casting est dès plus intéressant, c'est vrai. Sinon il y'a une vraie atmosphère dans ce film et la fin est dès plus sombre même si on savait très bien comment ça allait terminer.
Le gros problème en fait c'est que je n'arrive pas vraiment à m'attacher aux personnages des soeurs, ce qui est un comble parce que c'est quand même le but quand on sait ce qui va leut arriver.
carpe diem

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Message par Kerozene » mar. janv. 10, 2006 1:53 am

Aussi efficace qu'une boîte de valium. :lol:
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Teurk le Sicaire
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Re: Virgin suicides de Sofia Coppola (2000)

Message par Teurk le Sicaire » mer. sept. 20, 2023 8:44 am

Sofia Coppola donne à sa caméra un regard de petit garçon sur le mystère féminin, les sœurs apparaissant presque inhumaines d'impénétrabilité (hem), impression renforcée par l'éducation traditionnelle rigide qui leur ôte quasiment toute individualité (les nombreuses scènes où elles sont affalées les unes sur les autres comme si elle n'était qu'une seule entité, ou le choix d'une même robe pour le bal). Et pourtant, la mise en scène insiste sur l'érotisation de ces jeunes pousses, le corsetage parental ne retenant l'explosion libidinale que d'un doigt (re-hem). Il suffira d'un Trip Fontaine, étonnant mâle alpha de son temps, pour faire vriller ce délicat équilibre et ne laisser aux hommes que le choix d'être un queutard sans cœur, un incel stalker ou un père de famille castré à la ramasse (superbe James Woods).

Virgin Suicides est surtout le film de l'angoisse, tant dans son exploration d'une période gênante de la vie que dans sa reproduction des 70's : l'horreur vestimentaire et capillaire agresse sans cesse le spectateur, comme si les nombreuses scènes malaisantes du quotidien ne suffisaient pas (l'invitation à regarder la télé en famille ou la présence de Joe à la boum). Demeure l'intérêt d'éprouver ensuite le soulagement qu'on en a fini avec cet âge et qu'on n'a heureusement jamais vécu à cette époque.

Je suis sorti du film un peu désemparé, pas trop sûr de qu'il voulait dire, embêté par ses ruptures de ton (tout le passage Trip Fontaine qui humanise temporairement les sœurs, le petit délire des bourgeois empuantés), ses changements très engagés de photographie et un petit côté arty forcé. Mais à distance du visionnage, sa richesse thématique prend le dessus et laisse le sentiment d'avoir vu une œuvre vraiment intéressante.

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