De son vrai nom "Gokuaku bozu", ce moine dépravé est proposé par HK à l'unité avec une copie au format plutôt propre sur elle.
Ze Story
Shinkai n'est pas un moine comme les autres. Il se livre sans mesure à tous les plaisirs de ce monde : Sexe, alcool, jeu, baston, playstation 2 et Nutella font partis de son quotidien dépravé. Bien entendu, cette attitude peu catholique lui attire les foudres de ses supérieurs mais aussi et surtout de la mafia locale qui contrôle jeu et prostitution... En effet, sous ses airs de vicelard auréolé, Shinkai est aussi un homme profondément humaniste et adepte du tatouage dorsal (bien vu à l'époque dans certains milieux) qui va décider de tout mettre en oeuvre pour libérer les prostitués de l'emprise des Yakuzas, éventuellement en profiter pour s'accoquiner avec, et permettre à un jeune couple oppressé de s'épanouir en toute liberté. Pour cela, le moine queutard devra mettre Bouddha entre parenthèse quelques instants, user de sa force incroyable et avoir recours à une violence à base de pains sur le crâne devenue inévitable.
Au final je vous le demande, peut-on réellement jeter la pierre à ce fighter-monk prêt à tout pour l'honneur de ses pères et le cuissot d'une demoiselle ?
Ce qu'il en pense le Xav
Sauf erreur de ma part (je peux me tromper, je suis humain et j'assume mon humanité perfectible), ce film est le premier d'une trilogie dont le rôle principal est tenu par le magnifique Tomisaburo Wakayama, frère de Zatoichi et plus connu comme étant le magnifique interprète de Ogami Itto dans la Sixothologie (mot inventé pour l'occasion) des Baby Cart.
Le film nous propose donc de découvrir ce moine qui, en apparence, cumule les occasions d'être refoulé par Bouddha et ses préceptes carrés. Pourtant, nous découvrirons rapidement que malgré ses travers, le bonhomme est bien sûr tout dévoués aux causes justes et n'hésite pas à s'impliquer dans un affrontement avec les Yakuzas locaux.
Personnage extrêmement charismatique et drôle, ce moine nous est tout de suite sympathique. L'acteur y est bien entendu pour beaucoup et, si on peine à reconnaître l'homme qui sera Ogami Itto, on est assez surpris par sa grande ressemblance avec son frère... Pour les amoureux de Ogami, bourreau déchût du Shogun, il est étonnant de retrouver Tomisaburo Wakayama dans un rôle assez différent, décalé, pervers et assez souvent drôle. Personnellement, le voir cul nu à 4 pattes se faire chevaucher par une prostitué m'a quelques peu étonné...
Ce côté hors normes et comique fonctionne plutôt bien et ajoute encore au charme du héros qui remercie systématique Bouddha pour le cadeau qu'il lui fait lorsqu'il écarte les jambes d'une femme !
L'histoire en revanche, est plutôt classique, de même que la mise en scène elle aussi plutôt sobre.
L'action n'est pas "transcendante" et les combats se font à main nue pour pouvoir profiter de la force incroyable du moine. On note cependant durant ces combats l'aptitude manifestement assez exceptionnelle de l'acteur principal à se mouvoir malgré un certain embonpoint (je peux parler, les fêtes de Noël m’ont tué...), aptitude qui sera confirmé tout au long de sa carrière avec bons nombres de seconds rôles de sabreurs exceptionnels.
Donc globalement, un film honnête plutôt dans la moyenne, qui vaut surtout pour la présence de Tomisaburo Wakayama et pour ce rôle très décalé de moine qui nous offre quand même quelques moments remarquables.
3.5/6
Le moine sacrilège (1968) Kiyoshi Saeki
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Re: Le moine sacrilège (1968) Kiyoshi Saeki
Je crois qu'en fait la série se compose de 5 films.MadXav a écrit :Sauf erreur de ma part (je peux me tromper, je suis humain et j'assume mon humanité perfectible), ce film est le premier d'une trilogie
Sinon, je suis globalement de ton avis. Le genre de film qui permet de voir que Wakayama n'était pas qu'un bloc monolithique prêt à découper du Yagyu par dizaines. A noter d'ailleurs une scène excellente, où Wakayama se déguise en masseur aveugle : on le voit alors imiter son frère dans son rôle de Zatoichi, tant dans la voix que les mimiques.
Biotech is Godzilla !
et surtout une exclue mondiale que ce dvd, seuls les 3,4,5 etaient dispos (et encore en bootleg avec sta) jusque là ...
idem pour le gosha samourai wolf 2 (kiba blabla...), hkv respect, la france l'autre pays du chambara
idem pour le gosha samourai wolf 2 (kiba blabla...), hkv respect, la france l'autre pays du chambara
hou là dans le genre humour lourdingue il a fait bien pire que çaMadXav a écrit : il est étonnant de retrouver Tomisaburo Wakayama dans un rôle assez différent, décalé, pervers et assez souvent drôle. Personnellement, le voir cul nu à 4 pattes se faire chevaucher par une prostitué m'a quelques peu étonné...
Dernière modification par noar13 le lun. janv. 09, 2006 1:12 pm, modifié 1 fois.
- Teurk le Sicaire
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Re: Le moine sacrilège (1968) Kiyoshi Saeki
Shinkai est un moine débauché qui verse dans les plaisirs de la boisson, de la castagne, de la chair et du jeu. Mais par ses vices ostensibles, il sera la révélateur de la corruption d'une institution religieuse hypocrite dont les hauts représentants qui le dénigrent n'hésitent pas à pactiser avec les yakuza pour faire évincer le Maitre Supérieur et assurer la poursuite de l'exploitation sexuelle des femmes dont tous tirent bénéfice.
Le Moine sacrilège concentre ainsi ses enjeux sur la prostitution qui semble guetter jeune provinciale naïve, fugueuse et autre marginale. La traite de ces femmes est un business incontournable qui corrompt l'âme de tous ceux qui n'ont d'autres choix que d'en être les rouages tandis que les plus charognes en amassent le profit. Les yakuza sont ici montrés comme les sangsues violentes qu'ils sont, ne laissant jamais repartir leurs proies qu'ils accablent sans fin de dettes à rembourser avant de finir par les vendre à l'étranger.
Shinkai est un personnage traversé de paradoxes : il profite allégrement des services offerts par la pègre tout en exprimant son mépris de ce système qu'il finira par tenter de faire tomber, dans un rapport très personnel à la voie de Bouddha. Mais il est à l'image des autres personnages qu'il cotoie, des petits salauds du quotidien tels ces gamins miséreux, dont Kentaro, qui utilise son bagout pour jouer les rabatteurs mais qui rêve d'échapper à ce système mafieux avec son amante (qu'il a lui-même entrainé dans l'enfer des maisons closes) pour ouvrir un restaurant. Et même les plus nobles (le Maitre Supérieur) peuvent voir leur passé trouble ressurgir.
Malgré ces thématiques sérieuses, le film demeure une série B où les conflits finissent souvent en baston généralisée et où peu de femmes résistent au charme transgressif de Shinkai, sans non plus se refuser de tourner au drame familial riches en larmes. Tomisaburo Wakayama rayonne déjà en moine goguenard et castagneur mais capable de sévères leçons de remontrance, dont le finish ensanglanté préfigure sa future interprétation inoubliable de Ogami Itto. Le Moine sacrilège est plus globalement parsemé de trognes, que ce soit les gamins des rues (y'en a un dont on ne sait si c'est réellement un môme ou un adulte difforme), le moine corrompu ou, plus au second plan, Bunta Sugawara qui a une tronche de pur psychopathe.
Le Moine sacrilège concentre ainsi ses enjeux sur la prostitution qui semble guetter jeune provinciale naïve, fugueuse et autre marginale. La traite de ces femmes est un business incontournable qui corrompt l'âme de tous ceux qui n'ont d'autres choix que d'en être les rouages tandis que les plus charognes en amassent le profit. Les yakuza sont ici montrés comme les sangsues violentes qu'ils sont, ne laissant jamais repartir leurs proies qu'ils accablent sans fin de dettes à rembourser avant de finir par les vendre à l'étranger.
Shinkai est un personnage traversé de paradoxes : il profite allégrement des services offerts par la pègre tout en exprimant son mépris de ce système qu'il finira par tenter de faire tomber, dans un rapport très personnel à la voie de Bouddha. Mais il est à l'image des autres personnages qu'il cotoie, des petits salauds du quotidien tels ces gamins miséreux, dont Kentaro, qui utilise son bagout pour jouer les rabatteurs mais qui rêve d'échapper à ce système mafieux avec son amante (qu'il a lui-même entrainé dans l'enfer des maisons closes) pour ouvrir un restaurant. Et même les plus nobles (le Maitre Supérieur) peuvent voir leur passé trouble ressurgir.
Malgré ces thématiques sérieuses, le film demeure une série B où les conflits finissent souvent en baston généralisée et où peu de femmes résistent au charme transgressif de Shinkai, sans non plus se refuser de tourner au drame familial riches en larmes. Tomisaburo Wakayama rayonne déjà en moine goguenard et castagneur mais capable de sévères leçons de remontrance, dont le finish ensanglanté préfigure sa future interprétation inoubliable de Ogami Itto. Le Moine sacrilège est plus globalement parsemé de trognes, que ce soit les gamins des rues (y'en a un dont on ne sait si c'est réellement un môme ou un adulte difforme), le moine corrompu ou, plus au second plan, Bunta Sugawara qui a une tronche de pur psychopathe.