Boulevard des chattes sauvages - 1970 - Yasuharu Hasebe
Modérateurs : Karen, savoy1, DeVilDead Team
Boulevard des chattes sauvages - 1970 - Yasuharu Hasebe
Titre Japon phonétique : Nora-neko rokku: Sekkusu hantaa
Titre anglophone : Stray Cat Rock: Sex Hunter
Les 2 films de Yasuharu Hasebe avec Meiko Kaji sont en preorder sur dvdsoon et dvdpacific (sortie le 22 juin):
Stray Cat Rock: Sex Hunter (1970)
Stray Cat Rock: Sex Hunter, the third in a series of five Stray Cat Rock films, stars hard-as-nails Meiko Kaji (Yakuza Burial, Female Convict Scorpion) as the leader of a gang of vicious teenage schoolgirls who get their kicks with gang fights, street muggings, and rock and roll.
Bloody Territories (1969)
From cult Japanese action director Yasuharu Hasebe comes Bloody Territories, a stylishly colorful yakuza tale set against the backdrop of Tokyo's gangster underworld. A once-powerful Yakuza clan disbands as a result of a police crackdown, but one small group refuses to bow to police pressure, and launches a campaign to take over Tokyo's drug, prostitution, and gambling rackets. Someone wants to stop them. Is it the police? Rival gang members? Or is it an entirely new group of hired killers who will stop at nothing to gain complete control of Tokyo's Bloody Territories?
Titre anglophone : Stray Cat Rock: Sex Hunter
Les 2 films de Yasuharu Hasebe avec Meiko Kaji sont en preorder sur dvdsoon et dvdpacific (sortie le 22 juin):
Stray Cat Rock: Sex Hunter (1970)
Stray Cat Rock: Sex Hunter, the third in a series of five Stray Cat Rock films, stars hard-as-nails Meiko Kaji (Yakuza Burial, Female Convict Scorpion) as the leader of a gang of vicious teenage schoolgirls who get their kicks with gang fights, street muggings, and rock and roll.
Bloody Territories (1969)
From cult Japanese action director Yasuharu Hasebe comes Bloody Territories, a stylishly colorful yakuza tale set against the backdrop of Tokyo's gangster underworld. A once-powerful Yakuza clan disbands as a result of a police crackdown, but one small group refuses to bow to police pressure, and launches a campaign to take over Tokyo's drug, prostitution, and gambling rackets. Someone wants to stop them. Is it the police? Rival gang members? Or is it an entirely new group of hired killers who will stop at nothing to gain complete control of Tokyo's Bloody Territories?
Sex hunter est pas mal. Un gang de filles, des voyous en buggy, meiko kaiji qui pousse la chansonnette (une scène de karaoké si je me souviens bien). 2-3 idées sympathiques dans la réal, mais ca reste assez longuet et molasson. Pas mal, mais loin des sommets de l'exploitation japonaise.
En tout cas c'est cool ce travail de l'american cinmatheque pour sortir des films 70's jap.
En tout cas c'est cool ce travail de l'american cinmatheque pour sortir des films 70's jap.
J'ai regardé STRAYCAT ROCK hier et mon avis rejoint assez celui de Battosai. Le film est sympa mais peu mou et présente quelques éléments pop 70's (notamment les scènes en boîte de nuit). Mais on reste loin de la folie des SASORI ou même des MENOTTES ROUGES.
Le DVD zone 1 est de bonne qualité en tout cas.
Le DVD zone 1 est de bonne qualité en tout cas.
Biotech is Godzilla !
- Teurk le Sicaire
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- Inscription : dim. mars 20, 2005 2:54 pm
Re: Boulevard des chattes sauvages - 1970 - Yasuharu Hasebe
Le cinéma d'exploitation japonais des 70's réserve toujours son lot de surprise : tu viens voir des jeunes délinquantes se bastonner à coups de schlass et tu te retrouves avec une dénonciation sociale du racisme anti-métis. Sex Hunter démarre pourtant dans l'exubérance attendue, avec une Meiko Kaji chef de bande au look proto-Femme Scorpion, qui, entre deux mauvais coup, rencontre un bourlingueur solitaire à la recherche de sa sœur dont il a été séparé dans son enfance.
Mais rapidement, le film bifurque vers les exactions d'un gang de voyous nationalistes bien décidés à restaurer l'honneur d'un Japon humilié en ratonnant les métis d'union américano-nippone, appelés les halfs, pour les contraindre à quitter la ville. La justification de protection des jeunes femmes locales révèle les fantasmes de domination sexuelle par l'occupant, si ce n'est par les donzelles elles-même alors en cours d’émancipation, et le vécu d'impuissance castrée des perdants (au sens propre du terme pour le charismatique chef de gang) dans une sorte de perpétuation trans-générationnelle des traumas de la défaite. Les contradictions de ces auto-proclamés patriotes sautent pourtant aux yeux alors qu'ils se nomment les Eagles, roulent en jeep, fréquentent des clubs et n'hésitent pas à commercer avec les Américains, jusqu'à démontrer leur propre médiocrité en prostituant leurs protégées à des expatriés US sans scrupule.
Sex Hunter offre donc au spectateur un casting bigarré assez rare, avec de nombreux métis dont plusieurs afro-américano-nippons (estimés à 20.000 pour 200.000 halfs selon Julien Sévéon dans son interview bonus), dont les rôles montrent les authentiques tourments que ceux-ci ont dû traverser. La musique yéyé psychédélique est produite par un véritable groupe de musique, les Golden Halfs, uniquement composé de métis qui ont droit à plusieurs séquences, et elle sied bien à l'ambiance 70's du film. Le réalisateur, Yasuaru Hasebe, déjà impliqué dans d'autre film de la série Straycat Rock, pousse la critique sociale jusqu'à un final quasi-nihiliste, bien éloigné des élans optimistes du flower power.
Mais rapidement, le film bifurque vers les exactions d'un gang de voyous nationalistes bien décidés à restaurer l'honneur d'un Japon humilié en ratonnant les métis d'union américano-nippone, appelés les halfs, pour les contraindre à quitter la ville. La justification de protection des jeunes femmes locales révèle les fantasmes de domination sexuelle par l'occupant, si ce n'est par les donzelles elles-même alors en cours d’émancipation, et le vécu d'impuissance castrée des perdants (au sens propre du terme pour le charismatique chef de gang) dans une sorte de perpétuation trans-générationnelle des traumas de la défaite. Les contradictions de ces auto-proclamés patriotes sautent pourtant aux yeux alors qu'ils se nomment les Eagles, roulent en jeep, fréquentent des clubs et n'hésitent pas à commercer avec les Américains, jusqu'à démontrer leur propre médiocrité en prostituant leurs protégées à des expatriés US sans scrupule.
Sex Hunter offre donc au spectateur un casting bigarré assez rare, avec de nombreux métis dont plusieurs afro-américano-nippons (estimés à 20.000 pour 200.000 halfs selon Julien Sévéon dans son interview bonus), dont les rôles montrent les authentiques tourments que ceux-ci ont dû traverser. La musique yéyé psychédélique est produite par un véritable groupe de musique, les Golden Halfs, uniquement composé de métis qui ont droit à plusieurs séquences, et elle sied bien à l'ambiance 70's du film. Le réalisateur, Yasuaru Hasebe, déjà impliqué dans d'autre film de la série Straycat Rock, pousse la critique sociale jusqu'à un final quasi-nihiliste, bien éloigné des élans optimistes du flower power.