Goupi Mains Rouges - Jacques Becker (1942)

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Superwonderscope
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Goupi Mains Rouges - Jacques Becker (1942)

Message par Superwonderscope » mar. mars 14, 2006 9:52 am

Image

N'ayant pas vu son père depuis 25 ans et répondant à son appel, Eugène le parisien est De retour dans la famille Goupi vivant à la campagne.
Il y découvre une famille curieuse et tombe sur le corps inanimé de l'Empereur, le patriarche. 10 000 F ont été dérobés et Eugène (surnommé "Monsieur") s'enfuit de la maison...mais se retrouve soupçonné par son père ("Mes Sous"). L'empereur n'a été qu'assomé -et a perdu la parole- mais Tisane, la soeur, se trouve elle assassinée en pleins bois. Et où se trouve le magot dont seul l'Empereur connait l'emplacement?

La famille Goupi se caractérise par un concentré d'avarice, de désir d'argent, de désirs réprimés... mais en famille. Si la description de cette communauté familiale n'est pas sans flair et sans complaisance, il y a cependant une deuxième lecture qu'on peut effectuer. La fin montre qu'une famille ne peut s'en sortir que si elle resserre les rangs et pour ceci en éjectant ceux qui ne respectent pas les règles. Tisane meurt car elle prenait une place d'homme (maniant le baton, gardant l'argent, donnant des ordres) et

SPOILER
Tonkin, fainéant, comettant menus larcins et révant d'ailleurs, n'avait pas sa place pour créér l'unité
END SPOILER

Eugène, lui, a été éloigné par sa mère s'étant enfuie de cette atmosphère étouffante. Il réintègre le cercle des Goupi pour d'ailleurs épouser au final sa cousine Muguet (consanguinité, anyone?), et demeurer à la campagne.

Curieux film que cette adaptation d'un roman de Pierre Very (par ses soins), qui avait donné d'ailleurs LES DISPARUS DE ST AGIL de Christian jaque. Joliment fait, interprétation magnifique de Fernand Ledoux, dans le role-titre de l'ermite de la famille qui solutionnera l'énigme, et celle survoltée de Robert le Vigan dans celui de Tonkin, l'ex légionnaire. A noter une très belle scène finale de poursuite de l'assassin.

Que faut-il alors penser du film? j'avoue que je suis partagé, entre sa peinture de la famille française au vitriol, exploitant les pauvres et un désir de normalité respectant une morale toute pétainiste de l'époque (entre autres le discours sur les paysans, la terre, le respect à avoir, etc....)



Vu sur le DVD Z2 René Chateau. Copie plutot pas mal, manquant de contrastes par moments mais avec un son clair.
durée 1H40 (et non pas 1H44 comme sur la jaquette). Noir et Blanc. 1.33:1. Suppléments : bio, filmos, extraits de films avec Robert Le Vigan et la possibilité de commander un mag sur la Memoire du Cinéma. N'importe quoi!
Oh really? Well then I'm sure you wouldn't mind giving us a detailed account of exactly how you concocted this miracle glue, would you ?

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Re: Goupi Mains Rouges - Jacques Becker (1942)

Message par comte vonkrolock » dim. mars 20, 2016 2:44 pm

Pour ma part j'ai pleinement apprécier, tout d'abord la qualité du BR éditer par Pathé. En un mot à Tomber 8)) contraste, définition, détaille, copie, grain image. Tout y est une restauration comme on en aimerais en voir plus souvent sur un écran 8)

Un petit film réalisé en plein période d'occupation. Une vision du monde rural renfermé avec le petit gars de la ville qui débarque dans cette contré campagnarde et qu'on juge trop vite a son apparence de citadin. Et cette vieille rhétorique paysanne qui revient souvent un sous s'est un sous :D

Il y a du mystère, du trésor, des disparitions/meurtres, donc un peu de fantastique comme sur les Disparus de St-Agil. Et s'est bien se qui fait le sel de se spectacle rural.

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Toi t'est un flic..? Non j'uis un con. :D
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DPG
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Re: Goupi Mains Rouges - Jacques Becker (1942)

Message par DPG » lun. mars 11, 2024 11:07 am

Vu sur le BR Pathé, et un peu déçu pour ma part. L'idée est intéressante, il y a des bons moments, mais le traitement et la galerie de persos sont un peu inégaux. Certains valent le détour, Mains rouges, Tonkin, Tisane ou l'Empereur... D'autres sont un peu plus fades, un peu monolithiques ou caricaturaux, comme le père de Monsieur ou l'Oncle... Effectivement on ne sait pas trop sur quel pied danser dans cette peinture de la France profonde. Entre peinture acide à la Clouzot, sur leur avarice, leur consanguinité, leur bêtise, mais aussi portrait un peu vieillot, les valeurs, la Terre, la famille au dessus de tout, même si on les déteste tous... J'ai pas passé un mauvais moment, mais au vu de la réputation solide du film, des forces en présence (le tandem Becker / Very), j'en attendais un peu plus...
"J'ai essayé de me suicider en sautant du haut de mon égo. J'ai pas encore atteri... "

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