L.627 de Bertrand Tavernier (1992)

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Dragonball
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L.627 de Bertrand Tavernier (1992)

Message par Dragonball » mer. mars 22, 2006 12:05 am

"L.627"


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Lucien Marquet, enquêteur de police de 35 ans, croit, contrairement à bon nombre de ses collègues, encore en son métier. A travers ses investigations, ses découragements et ses espoirs, l'évocation du milieu des policiers affectés aux brigades des stupéfiants.
Source : Allociné

Un excellent film de Bertrand Tavernier ou on sent le soucis d'être le plus réaliste possible. Pas de scènes particulièrment spectaculaires ici, ni de personnages au charsime et aux actions particulièrement impréssionnants, mais le dure quotidiens de flic peu à peu bouffé par leur métier.

La casting, parmi lequel on ne compte pas de "stars" (si ce n'est une ex de Récré A2 ! :mrgreen:) est néamoins là aussi excellent, donnant toujours aux personnages qu'ils interprétent la touche d'humanité nécéssaire pour qu'on recente de l'ampathie envers eux, condition sine qua non à la réussite des film de ce type.

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Maxcrom
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Message par Maxcrom » mer. mars 22, 2006 7:42 pm

pour moi un film qui a les défauts de ses qualités, une incursion immersive au sein des magouilles et de la vie au jour le jour des flics, peut être trop intimiste et pas vraiment une d'histoire prenante qui en découle , un bon gros film de personnages , manque de souffle quand même.

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celia0
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Re: L.627 de Bertrand Tavernier (1987)

Message par celia0 » mer. mars 22, 2006 7:54 pm

Dragonball a écrit :Pas de scènes particulièrment spectaculaires ici,
C'est la touch de notre TaTa national. Je l'ai vu au cinéma à l'époque en présence de l'équipe du film. Je me souviens que le film avait été taxé de raciste à l'époque parce qu'on voyait des déliquants de couleur. Une spectatrice noire dans la salle avait justement interpellé l'équipe au sujet de la scène où ils font vomir le dealer noire pour récupérer sa drogue.
Avis aux nouveaux forumers, il est parfaitement normal voir de santé publique d'envoyer chier manolito au moins une fois.

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the masqué
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Message par the masqué » mer. mars 22, 2006 10:38 pm

Un film policier réaliste qui tord le cou à systématiquement tous els clichés du jour,cohérent,bien foutu,réalisation carrée comme à l'habitude de Tavernier.
Très très bon.
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Message par DPG » jeu. mars 23, 2006 1:18 am

C'est sympa a voir une fois, mais j'ai auuuuuuuuucuuuuuuuuuuuuuune envie de le revoir un jour....
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Message par WoodstoK » jeu. mars 23, 2006 2:46 am

Déprimant, pesant, et je meurs d'envie de le revoir.

comte vonkrolock
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Re: L.627 de Bertrand Tavernier (1987)

Message par comte vonkrolock » lun. avr. 13, 2020 1:05 pm

Revu sur le BR sorti par Studio Canal, rien à redire du coté technique du disque, le rendu est fabuleux. Aucun bonus malheureusement... :(

Coté film s'est toujours aussi bon, sa n'a pas pris une ride, des acteurs au service du réalisateur et de sa vision du milieu, dans un style documentaire. On voit pas passer encore une fois les près de 2H30 se qui pourrait-être un handicape. Tout le contraire, il faillais bien ça pour capté tout l’atmosphère de cette époque, je pense pas que ça est beaucoup changé aujourd'hui.
Le manque de moyens, la procédure qui permet de nombreuse faille, et cette la loi des statiques, ou le social doivent être mis de coté.

Non vraiment, 28 ans après sa n'a pas pris une ride. Oui car pour la date s'est pas 1987, mais 1992.

Ont peut même y voir, quelques plan de Lyon, comme se tunnel traverser par les inspecteurs et qui passe sous les hauteurs de la Croix-Rousse.

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Re: L.627 de Bertrand Tavernier (1992)

Message par Manolito » lun. avr. 13, 2020 1:35 pm

Un bon souvenir pour ma part, un Tavernier bien documenté, qui renouvelait le polar français, lequel sortait de sa période du début des 80s, avec les Bébel et autres séries B bien souvent droitières. Il donne un regard réaliste, âpre, sur la vie de tous les jours de policiers normaux, qui ne sont pas des super-héros à gros flingues, mais des hommes et des femmes aux premières loges des dysfonctionnements de notre société. Un vraiment bon film, dont la durée passe effectivement toute seule.

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Re: L.627 de Bertrand Tavernier (1992)

Message par Fatalis rex » lun. avr. 13, 2020 1:59 pm

Film hyper réaliste, dont la force fait aussi la faiblesse, ça ressemble plus à du docu, comme les innombrables émissions anxiogènes de la TNT sur les interventions de la police, qu'à du cinéma. Un casting crédible sans stars (je crois même que l'actrice animait une émission pour enfants). Ça reste un film visionnaire, sur les aberrations administratives de la police, où on n'a pas de papier pour l'imprimante dans les commissariats quand les bureaucrates se font livrer des plantes de décoration payées plusieurs centaines d'euros.
Dernière modification par Fatalis rex le lun. avr. 13, 2020 2:40 pm, modifié 2 fois.

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Re: L.627 de Bertrand Tavernier (1992)

Message par Manolito » lun. avr. 13, 2020 2:10 pm

Attends, le propos, son articulation, le filmage, l'intelligence n'ont rien à voir avec les téléréalités policières que tu cites, qui sont juste des trucs faits pour rendre les spectateurs cons et flippés. Là, tu as un propos, construit, articulé, une vraie mise en scène, un vrai point de vue, une vraie écriture de cinéma. Pas d'accord du tout avec le comparaison...

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Re: L.627 de Bertrand Tavernier (1992)

Message par Fatalis rex » lun. avr. 13, 2020 2:16 pm

Oui on est d'accord que sur le fond il y a une histoire, un discours, etc. Mais sur la forme, ça n'est pas un thriller à la Michael Mann, il y a une volonté de suivre le quotidien d'un groupe de flics de la façon la plus réaliste qui soit, à tel point qu'on a parfois l'impression d'échanges improvisés où le réalisateur laisse tourner la caméra. C'est une suite de scénettes, où on arrête des dealers, un voleur d'autoradios, etc. avec un vague fil rouge (le personnage principal est amoureux d'une prostituée je crois) qui servent de prétexte à un propos, un discours social de Tavernier sur la condition des policiers. Il ne cherche pas à faire de belles images, mais à traduire un quotidien glauque et anxiogène, à la manière d'un reportage sur le vif.

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Re: L.627 de Bertrand Tavernier (1992)

Message par Manolito » lun. avr. 13, 2020 2:24 pm

Alors là, je suis d'accord... :)

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Re: L.627 de Bertrand Tavernier (1992)

Message par comte vonkrolock » lun. avr. 13, 2020 6:50 pm

Manolito a écrit :
lun. avr. 13, 2020 2:10 pm
Attends, le propos, son articulation, le filmage, l'intelligence n'ont rien à voir avec les téléréalités policières que tu cites, qui sont juste des trucs faits pour rendre les spectateurs cons et flippés. Là, tu as un propos, construit, articulé, une vraie mise en scène, un vrai point de vue, une vraie écriture de cinéma. Pas d'accord du tout avec le comparaison...
Tout à fait Manolito, d’ailleurs soi-disant ces reportages pris sur le vif à la TV depuis au moins une bonne décennie voire plus, son souvent ponctué par des musiques de films US, dont ceux de Mann (Heat...), pour appuyer juste le côté spectaculaire, on n'apprend clairement rien avec ces pseudos journaliste, qui souvent font juste de la grosse démagogie, et vouloir juste montrer le côté un des journaux populaires.

Alors oui le cinéma de Tavernier est clairement de l'anti-Michael Mann (que j'adore soit dis au passage 8) ). Ont brassé tout un tas de caractères différents au travers de ces "scénettes"/enquêtes, comme "Looping" qui est joué par un Philippe Thoreton dont s'est tout juste le 3ème film cinéma, il n'a pas encore fait Capitaine Conan. Mais on voit qu'il en a encore beaucoup sous la semelle. Le comique de service, Jean-Paul Comart en duo avec un acteur qui a beaucoup collaborer avec Tavernier, Jean-Roger Milo dit "Manu", et Nils Tavernier, Claude Brosset. Et bien sûr la Lyonnaise Charlotte Kady, plus connu pour avoir été l'animatrice de récré A2 et qui avait déjà tourné avec Tavernier aussi par le passé.

Clairement avec sa musique classique en arrière-fond, cela ajoute à l'identité du milieu ou s'est tourné et apporte beaucoup de poésie et d'ambiance malgré la noirceur du sujet. le film tiens sur un très bon fil rouge "Lulu" Didier Bezace dans s'est certainement un de ses meilleurs rôle, au côté de Lara Guirao qui joue la prostituée toxico, indique de Lulu. Et qu'il essaye désespérément de faire décrocher de l’héroïne. Non Lulu n'est pas amoureux de son indique. Il a juste beaucoup d'empathie. D'ailleurs tous le long sa tourne autour de ça du fait qu'il n'arrive plus à concilier sa vie de flic et sa vie en dehors de son boulot.

D'habitude je serais pas à défendre un film de Tavernier, mais lorsqu'il est dans son élément on peut dire qu'il accouche de petite perle comme celle-ci. Tu devrais te le revoir Rex Fatalis, pour t'en faire une meilleure opinion. Si se film est en effet moins glamour et romantique qu'un des thrillers de Michael Mann, et moins percutant qu'un Way of the Gun. Il n'est est pas moins d'une redoutable efficacité, surtout que s'est un drame et non pas un film d'action, alors oui sa passe d'une scène sociale à l'autre. Mais on n'est pas déçu par ce que l'on voit, vu que s'est encore la réalité de ce monde. C'est un peu comme Léon Morrin Prêtre que j'ai découvert dernièrement, un purs chefs-d’œuvre, si on s'attend pas a voir seulement un film sur l'occupation, on serais a se moment là je le comprend forcément déçu :roll:
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Re: L.627 de Bertrand Tavernier (1992)

Message par Fatalis rex » lun. avr. 13, 2020 7:01 pm

Mais j'ai une très bonne opinion du film, "hyper réaliste" n'est pas un défaut, c'est un parti-pris de réalisateur. Il y a beaucoup de films dans ce style que j'apprécie, le premier qui me vient à l'esprit c'est LE PRIX DU DANGER, qui lui aussi accorde la forme et le fond avec un côté "reportage télé", mis au service d'un discours social engagé.

Quelque part, les films de Michael Mann sont aussi réalistes, très documentés, mais son intention, son parti-pris est davantage orientée vers une iconisation de ses personnages, une sorte de mythification, je ne sais pas trop comment dire, une sublimation de la réalité où un braquage devient plus que l'association d'une bande de voyous qui attaquent un fourgon blindé. L-627 est plus, comment dire... "terre à terre". Chacun son approche et son style.

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