Easy Rider de Dennis Hopper (1969)

[Dragonball]

"Easy Rider"

Deux motards traversent les Etats-Unis pour en decouvrir les charmes caches... Les cotes pile et face de l'Amerique.

Découvert sur le tard ce film estampillé culte des années 70 m'a beaucoup plu bien que je l'ai trouvé moins "définitif" qu'on le prétant souvent.

Si il dresse le potrait attachant d'un petit groupe de marginaux dans l'amérique bouillonante de la fin des sixties, le film accuse des baisses de régimes parfois assez importantes, notament lors d'une visite chez une bande de Beatniks qui s'avère vite avoir un intéret limité.

Très ancré dans son époque, le film a évidement aujourd'hui pris un sacré coup de vieux et accuse ses 35 ans !

Pour moi, la dernière partie du film, plus intemporel, reste la plus intéressante. On y voit nos 3 compères débarquer dans une petite ville du sud aux habitants intolérants et bornés, voyant d'un mauvais oeil l'arrivé de ces individus décalé.

Le passage de le bar met d'ailleurs très vite mal à l'aise, moins cependant, que le final aussi abrupte que glaçant du film, qui lui, garde par contre aujourd'hui encore tout son impact.

[Maxcrom]

Le genre de film qui apparement était plus emblématique d'une époque ( je dis apparement car j'y étais pas hein ), symbolisant la fracture du ciné américain, plus qu'autre chose. Une sorte de trip halluciné, filmé avec des mouffles , bourré de faux raccord, une photo bien crade. Qui aujourd'hui ne vaut que pour le background hippie qu'il tente de proposer. Reste la fin assez forte, qui a été suranalisé depuis. Un vestige d'une époque plus qu'un chef d'oeuvre en fait pour moi.

[Manolito]

Plutôt attachant effectivement, avec ses personnages déglingués et assez attachants, et quelques scènes effectivement mythiques, comme le trip au LSD dans le cimetière où la fin très forte. Dennis Hopper montrait déjà qu'il était un vrai metteur en scène...

[haxandreyer]

Dennis Hopper montrait déjà qu'il était un vrai metteur en scène...

Certes, c'est un film que j'aime énormément me remettre dans les yeux quand j'ai besoin de m'évader ou que je rêve de liberté, mais une chose est sûre : Hopper est un excellent metteur en scène, mais pas sur ce film.

Le documentaire sur le DVD et le Nouvel Hollywood de Biskind nous montrent bien que le tournage était plus n'importe quoi que réfléchi. Visiblement (d'ailleurs ça se voit dans les scènes de trip), c'est le monteur qui a rattrapé le coup car à la base, Hopper n'arrivait pas à faire un montage de moins de 3 ou 4 heures

[Manolito]

Je n'appelle pas un "vrai" metteur en scène un bon technicien, mais quelqu'un qui a un regard personnel, fort, identifié, sur ce qu'il filme. Un regard, une intelligence qu'on ne retrouvera pas ailleurs. C'est cette personnalité, cette ambition qu'on a retrouvé ensuite chez Hopper (dans "Colors" ou "Garçonne").

Tu sais, quand Godard, Chabrol ou Truffaut sont passés au cinéma, leurs connaissances techniques et découpage, c'était le zéro absolu, et leurs écrits critiques ou théoriques servaient à excuser leur incurie dans ces matières à leurs débuts, face à des mertteurs en scène français autrement plus solides... Maitenant, même si je ne les aime pas tous, leurs films ont vraiment de la personnalité, un regard, un propos personnel...

[eric draven]

En grand fasciné des années 70 que je suis et véritable passionné de ces années glorieuses, j'ai découvert trés tôt ce film, je devais avoir 11 ou 12 ans alors... subjugué par sa réputation.
Etrangement, le film déjà à cette époque m'avait décu et laissé un curieux petit air d'ennui.
Je l'ai régulièrement revu et toujours même impression.

Revu il y a quelque mois via le beau DVD.. et j'ai toujours autant de mal.

Bourré de faux raccord, maladroitement monté, le film devient vite ennuyant. Il ne vaut sutout que pour certaines de ses scénes mythiques comme le trip sous acide ou son final, le coté sympathique des personnages même si j'ai toujours eu du mal avec Hooper..
Et l'appariton de karen Black dans sa période Hippie!!

Sinon, l'ensemble est plutot morne.

Reste par contre une ballade sublime à moto à travers les USA, cheveux longs et foulards au vent au son d'une bande son superbe - The byrds, Steppenwolf ( ah ce Born to be wild)... Easy rider, c'est surtout et il faut le voir ainsi le témoignage de toute époque ou d'une génération..
Par contre, pour amoindrir la phrase de Dragonball, le film n'a pas pris un méchant coup de vieux.. C'est simplement un film d'époque qui reflète une époque.. Au même titre qu'un Woodstock par exemple et autre film du type.

Dans le même style, il y a beaucoup mieux mais Easy rider a tout de même sa place au coeur de la DVdthéque de tout "70phile" et autre "woodstockophile".

[haxandreyer]

Je suis d'accod avec toi Manolito, mais la question que je me pose est la suivante : Easy Rider n'est-il pas un bateau naufragé qu'on a sauvé tant bien que mal ? Est-ce l'oeuvre d'une personne ou un truc qui n'arrêtait pas de tomber et que quelqu'un récupérait au dernier moment (tour à tour, Hopper, Fonda, les acteurs, le monteur dont j'ai oublié le nom, etc...) ?

Alors c'est vrai que le film dégage une identité forte, mais je ne sais pas dire si c'est celle de Hopper ou d'un état d'esprit partagé.

[the masqué]

Ah mais putain pour moi EASY RIDER rules and forever tout simplement....
Une BO de folie , un trip halluciné , des acteurs marqués....Symbole d'une époque où l'on pouvait encore rêver à la liberté , chant d'amour désespéré au monde , à la vie....
Ce film provoque chez moi d'intenses sentiments de bonheur perso ça me parle vachement (non pas que je me sois baladé sur la route refait au LSD) , pour moi ça reste immortel et la puissante dégagée par sa mythologie permet de mettre de coté les nombreuses maladresses stylistiques qui font alors tout son charme.
Born to be wild...

[Lord Ruthven]

Un beau film sur la liberté , où le premier venu peut embarquer à moto sur les routes sans se soucier de rien ("T'as un casque ?" et hop, Nicholson est du voyage). Plus que le messages sur l'intolérance, c'est surtout ça qui m'avait marqué. Paradoxalement, avec le final très soudain.

[Dragonball]

A lire :

L'interview de Dennis Hopper dans le MAd Movies spécial Romero ou celui parle d'Easy Rider et de son final choc !

Le sympathique néo reac y donne une interprétation assez surprenante !

[trepanator]

je déteste ! chiant, maladroit, agaçant par moments et comme ça a déjà était dit plus haut: très ancrée dans son époque. aujourd'hui c'est carrément risible et plus crédible pour un sou...

allé c'est bon vous pouvez me lapider maintenant !

[Gronf]

je déteste ! chiant, maladroit, agaçant par moments et comme ça a déjà était dit plus haut: très ancrée dans son époque. aujourd'hui c'est carrément risible et plus crédible pour un sous...

allé c'est bon vous pouvez me lapider maintenant !

En tout cas, ce n'est pas moi qui en appellerait à la lapidation ni y participerait.
Une seule vision m'a suffi. Je n'ai pas envie de m'ennuyer une seconde fois devant ce film. Effectivement, pour moi aussi, c'est chiant, maladroit. C'est vrai, certains passges m'ont semblé carrément risibles.
Film ancré dans son époque à tel point qu'aujourd'hui, à mes yeux, il n'a plus vraiment aucun sens. Le sens de la liberté? Mmouais, bof.

[eric draven]

je déteste ! chiant, maladroit, agaçant par moments et comme ça a déjà était dit plus haut: très ancrée dans son époque. aujourd'hui c'est carrément risible et plus crédible pour un sou...

allé c'est bon vous pouvez me lapider maintenant !

Naaaan je en vais pas te lapider .. mais pourrais je mettre quelques bémols à tes propos.... risible, plus crédible..
C'est tout simplement l'ideologie d'une époque, d'une génération, le monde des 70s tout simplement... a ce niveau, l'univers punk destroy, no future.. de la fin 70s est tout aussi risible ou peu crédible 30ans plus tard.. etc.. la béatitude et le coté simplounet des 60s tout aussi risible ou peu crédibles.. Chaque époque est ce qu'elle est..

Aprés qu'on aime ou pas cette periode, la culture hippie et la flower power generation.. on peut regarder et ne pas aimer mais sans être si définitif. A ce niveau les grands mouvements woodstockiens sont tout aussi risibles.

Ca donne l'impression d'un total refus des generations passées et ce qu'elle furent... surtout les 70s qui souvent aujoud'hui font rire ou sourire plus que n'importe quel autre. Etrange!!

Et je ne suis pas fan de Easy rider comme je l'ai dit mais on peut rever à un tel trip liberté.. S'en aller, tout laisser et vivre un grand vent d'aventures en moto ou en auto, sans attache... Prend ton casque et ton sac et GOOOOOOOOOOO comme le disait quelqu'un.
C'est un peu ca aussi Easy rider.. surtout aujourd'hui.. , la li-ber-té, la liberté totale, cheveux au vent!

Bon.. stop Eric... sinon le voilà parti pour une longue dissertation sur les 70s. et là on est parti pour 5H de discussion.

et la zic, nom di diou.. la zic!!

Born to be wild!!!!!!!!!!

[MadXav]

Revu le film en BR.
L'enracinement du film dans son époque est effectivement un poids de plus en plus lourd au fils des années. C'est curieux, malgré le bande originale, les images, les grands espaces et les cheveux au vent, je peine de plus en plus à y voir un hymne à la liberté tel que l'évoquait Hopper. L'incompréhension oui, mais la liberté je sais pas. Ils vont d'un point A à un point B, ils s'imposent un planning, ils sont tenus par l'argent... Puis le film me semble par instant trop court, trop ramassé pour qu'on puisse ressentir la soif de vie.
Reste donc la bande originale, les premières minutes de chevauché (les images sont sublimes), Jack Nicholson et le trip final, excellent.

[Dragonball]

J'ai récemment découvert "Vanishing point" et je trouve que ce film représente au moins autant, sinon plus, un certains esprit des années 60 que "Easy rider", plus nihiliste (Ce qui est paradoxale vu que les années 60 étaient habité par une certaine utopie communautaire) et surtout plus radicale.

Plus simplement, je crois qu'aujourd'hui Easy Rider est tout simplement un film un peu cul cul !