Personnellement, je fais bien la diffèrence entre Reservoir Dogs (le seul Tarantino que je peux regarder encore maintenant), Jacky Brown (là j'ai déjà plus de mal) et tout le reste de la production de Tarantino (que j'aime bien, mais que j'ai "trop vu" aprés une seule vision).Prodigy a écrit :Encore une fois je vois pas ce que Tarantino vient faire là dedans. Je veux pas dévier totalement le topic sur ce mec ou passer pour le fan obtu (surtout que j'ai détesté Kill Bill vol 1 donc j'espère avoir encore un minimum de recul et pas prendre tout ce qu'il fait pour du pain béni ) mais je ne vois pas ce que son style a de particulièrement visuel donc risquant de vieillir. Reservoir Dogs, Pulp Fiction, Jackie Brown, quelques plans séquences en steady, mais un style relativement épuré, pas du tout tape à l'oeil, classique à bien des égards. Jeunet ou Fincher cinéastes visuels, oui, mais Tarantino, c'est vraiment pas ce qui me vient à l'esprit quand je pense à lui.Pitchblack a écrit :Un exemple qui me vient en tête est celui de Jeunet (mais çà peut rejoindre le cas Tarantino). Ces films sont "beaux", et toujours bien dans l'air du temps au moment de la sortie.
Autant les deux premiers cherchent l'épure, autant les autres sont soit des synthèses de tendances, soit des archétypes de tendances.
... Pulp Fiction et toute sa "descendance" de films de gangsters avec attitude rock'n'roll.
... Une nuit en Enfer qui s'appuie sur cette tendance, et la gratuité 80's.
... Kill Bill qui construit et déconstruit du mythe kung fu / manga / western.
Je ne dis pas que ce sont des mauvais films, je dis qu'ils sont tellement ancrés dans des tendances fortes, ou générateurs de tendance forte sur une période, qu'ils ne peuvent que vieillir plus vite que la moyenne.
Les images de ces films sont tellement évocatrices, copiées, (re)citées, galvaudés, exploitées, utilisées dans d'autres films, que l'effet overdose vient plus vite.