Turbulence - Robert Butler (1996)

[Superwonderscope]

En dehors du fait d'avoir un petit faible pour ce médiocre thriller aérien avec Lauren Holly et Ray Liotta en pétage de plomb mode majeur, j'ai une question.

J'ai le LD NTSC qui est en format Scope.
Les jaquettes de DVD Z1 et Z2 indiquent un format 1.85:1.
La database indique pour le Z1 US et le Z2 UK un 2.35:1.

Qui croire?

Sinon, j'aime vraiment bien le 747 qui se retourne, les coups que se prend Liotta, la Ford qui se cale sur l'une des roues du train d'atterissage de l'avion lors de son passage au(d-dessus d'un immeuble, le scénario totalement débile, les belles scènes d'action en l'air, tout ça... et, la partition de Shirley Walker (que je recherche d'ailleurs, ceci dit au passage )

[arioch]

Je l'ai vu il y a longtemps en Laserdisc et j'avais pas trouvé ca médiocre. C'etait plutot sympa dans mon souvenir.
Je crois que j'ai le DVD francais qui traine ici. Enfin ? La, je leve les yeux et je vois TURBULENCES 2, arf ! Nan mais j'espere qu'il est derriere moi.

Reste que le titre francais, c'est TURBULENCES A 30.000 PIEDS.

Hop

[Superwonderscope]

REVU SUR LE LD NTSC et ça dépote toujours bien. le scénario est un peu idiot mais Liotta surplombe tout. Le duel avec Lauren Holly fonctionne très bien et la dernière partie tonitruante. Très Old School dans son approche (Butler est un vieux routier et ça se sent), balisé à mort mais... ça marche. Scope généreux, la partition de Shirley Walker pulse et rythme à merveille le film. La scène de l'atterrissage me file la chair de poule avec la musique. C'est con, mais les éclairs qui déchirent le ciel, les percussions qui se dechainent, la pluie battante, le train d'atterissage qui arrache le toit d'un immeuble et s'encastre une bagnole sur une roue, le 747 qui se retourne, une simili-Karen-Black 90's aux manettes du 747 et qui dessoude Ray Liotta à coups d'extincteur... ça marche pour moi.

[Superwonderscope]

revu sur le dvd Z1 qui, nonobstant d'être en 1.85:1 et doté d'une définition moyenne, possède une piste 5.1 assez efficace, qu'il s'agisse des effets sonores ou de la puissante musique de Shirley Walker.

On reste dans l'histoire classique de l'hôtesse qui prend les commandes de l'avion. sauf que cette fois, Karen Black no more, Lauren Holly passe du statut de victime à celle de femme qui se bat.
Je ne me souvenais pas que c'était sanglant et parfois brutal au milieu de cette ambiance de Noël. Liotta surdoué à mort, mais il s'amuse comme un petit fou à jouer les tarés de première. Les péripéties avioniques sont là aussi très fun pour un thriller en hauteur, même si of course, ça reste totalement surréaliste (l'avion avec son 180 degrés ), Liotta se prend de sacrés coups en pleine tronche, Holly se défend comme une diablesse... pour un enfilage de clichés, on a vu largement pire.
Evidement, le film ne prend aucun risque, mais Butler joue la carte de l'efficacité. Contre-plongées menaçantes, photo aux éclairages savants, scènes d'action aux petits pignons (la terrasse du Crowne Plaza ravagée par le train d'atterrissage, toujours un bonheur, les explosions du parking). Franchement, une série B avec un budget de série A qui comble de joie l'amateur de film catastrophe que je suis.

[Superwonderscope]

À la 10e vision (le film fait régulièrement partie de notre cycle de films de Noël) , je ne comprends toujours pas pourquoi le film a été un gigantesque échec commercial ( MAIS le film le plus loué dans les vidéos clubs US en 1997 - d’où les 2 suites).

Passées les incongruités et autres décisions debiles de personnages, le film est juste… fun.

102mn non stop, pas de temps mort. De très belles séquences d’action, dont un re-decollage avec arrachage de toit d’immeuble et explosions à la clé, réalisés sans effets numériques. (Mais avec un train d’atterrissage de 707 )

D’ailleurs, le film se trouve pile poil à la bascule entre effets mécaniques, miniatures et images numériques au cinéma. Il fut un des premiers à utiliser cette combinaison d’effets pour un très beau résultat à l’écran. D’où le budget excessif du film. Quand on voit le travail que cela a demandé, l’argent est à l’ecran (à noter que la maquette géante du 747 a été réutilisée pour cette grosse merde d’Air Force One). Edlund et son équipe de Boss Films ont effectué un travail titanesque (il y a sur YouTube une courte interview avec le montage de la « miniature » du 747 , c’est ahurissant de réalisme). Également sur Toutube, un court making of avec les plates formes élaborées pour la séquence de 360° de làvion qui se retourne. Impressionnant.

Magnifique partition de Shirley Walker qui colle parfaitement au tempo et donne la grandeur espérée au spectacle.

Ray liotta est idéal en psychopathe crédible - ou il bascule graduellement en animal violent, réussissant à semer le doute. Et Lauren Holly en grande forme physique pour un rôle très demandeur.
Lauren n’est pas une quiche.

À noter, hélas, que le réalisateur Robert Butler est décédé le mois dernier dans la plus totale indifférence malgré sa grande carrière.

Un gros plaisir coupable pour ma part, mais je ne me lasse jamais du spectacle qui maintient la pression jusqu’au final pluvieux et de tempête - qui est réellement arrivée lors du jour de tournage, donnant un plus indéniable au réalisme du final, vu que la production avait loué à feu la compagnie Tower Air, l’avion pour un jour, il y avait intérêt à rentabiliser le tout jusqu’au bout.

Vu sur Paramount +. Logiquement un Blu Ray en 2024 chez Kino Lorber. Il sera mien.