Ragtime - Milos Forman (1981)
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Ragtime - Milos Forman (1981)
découvert pour la première fois le superbe film de Milos Forman. DVD sous bannière DVDY , édition Opening Z2
Format vidéo : 16/9 (Scope: générique Paramount qui crachouille, ensuite le transfert devient vraiment très beau, lumineux qui rend admùirablement le travail sur les décors et la profondeur de champ, la mise en valeurs de la lumière et des détails)
Audio : Anglais (DD 2.0 Mono), Français (DD 2.0 Mono)
Sous-titres : Français
Bande-annonce, Filmo.
Durée : 2H29... durée que je n'ai absolument pas sentie passer : j'ai été tout de suite dans le film, passionné par les personnages et les intrigues qui s'emmèlent inextricablement.
Maestria visuelle : des décors qui transpirent l'influence d'Alexandre Trauner dans la démesure et le concentré de détails. Travail important sur la photographie : le rendu de lumière, même dans des scènes sombres (dans la bibliothèque de JP Morgan, p.ex) est incroyable.
On sent encore une certaine distance & moquerie des personnages, comme Forman se plaisait à le faire dans les années 70, à la Taking Off (James Cagney ordonnant à son capitaine d'aller chercher une coupe , ce dernier ordonnant à son lieutenant de le faire...échanges hiérarchiques répétés deux fois en pleine scène dramatique...le rire reste coincé).
La direction d'acteur : fabuleuse. Mary Steenburgen, en candeur et calme incarnés devient un bloc de ténacité... une force dans le regard sur une scène (celle où elle intime son mari de la suivre juste de son regard, lors de l'arrivée de la jeune noire). Brad Dourif, en colère retenue, Elisabeth Mc Govern, ingenue arriviste mais clairvoyante...chaque personnage bénénficie d'un traitement multifacette, sans cliché notoire. Incarnation parfaite du policier intègre mais manipulateur, james Cagney : impeccable et revenu de 20 ans de retraite cinématographique juste pour ce film.
La principale erreur du film tient au fait de se concentrer sur une seule histoire dans la deuxième partie (certes de manière passionnante), jetant aux orties les autres intrigues-de manière parfois incompréhensible : Mandy Patinkin , dessinateur de rue, devenant directeur de roman-photo... le sauvetage de kenneth McMillan...- . Intrigues qui trouvent leur résolution en moins de trois minutes en fin de film. Cette histoire étendue : le parcours du héros (Howard E. Rollins, fabuleux... et hélas décédé depuis 8 ans), révolté par sa condition d'humilié permanent, qui choisira la voie du combat violent afin d'obtenir réparation, prend à contre-pied les messages anti-racistes un peu premier degré qui ont fleuri dans les années 60-70 (genre le Lilies of the Fields ou encore, meme si j'aime beaucoup ce fil, A Patch of Blue ). L'affrontement verbal avec Moses Gunn est en ce point remarquable et la parabole n'en est délivrée qu'avec plus de force. "Vous parlez comme un ange, M. Washington. Quel dommage que nous soyons sur terre"
Les scènes finales d'assaut, de négociations demeurent d'une intensité et d'une densité peu communes sans jamais virer au pamphlet... et même si la fin reste prévisible, elle laisse un gout très amer en bouche.
Le générique annonce que Ragtime a été filmé en Todd AO. ce quiest faut, le film a été tourné en Todd AO 35 et non pas en 70 mm (Dino de laurentiis avec déjà commis le ,même impair avec Flash Gordon)
Un très très beau film
Oh really? Well then I'm sure you wouldn't mind giving us a detailed account of exactly how you concocted this miracle glue, would you ?
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