Un Linceul n'a pas de poches - Jean-Pierre Mocky (1974)

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Superwonderscope
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Un Linceul n'a pas de poches - Jean-Pierre Mocky (1974)

Message par Superwonderscope » lun. mars 05, 2007 11:32 am

Image

DVD Z2 Pathé! 1.66:1, 16/9e, 2H05, avec st malentendants & anglais.
Une préstention par Mocky (coiffé d'une casquette "chicago Bulls" absolument ridicule :!: )

Dolannes (Mocky), est un journaliste qui veut dire toute la vérité, même celle qui dérange. Il créé son propre journal "le Cosmopolit" et déterre des affaires de pot de vin, de meurtres, d'avortements qui ont mal tourné. Jusqu'à s'attirer les foudres et la haine de tous le s partis confondus ainsi que d'influents hommes d'affaires.

Mocky a toujours le verbe frais et la caméra abrasive avec ce chant à la gloire de la liberté de la presse. S'il rentre dans le lard des pouvoirs politiques, financiers et autres influences artistiques, le film demeure d'une confusion permanente. Du sans doute au déluge de personnages qui hantent le métrage, qui ont un rapport plus ou moins connexe à l'histoire centrale. ET l'incapacité d'une mise en scène qui aurait du donner un semblant de cohérence à la bonne demi-douzane de sous-intrigues.

Une certaine gratuité de l'image qui nuit au propos, tout de même. Les scènes de nudité avec Silvia Kristel, Myriam Mezieres ne sont vraiment pas nécessaires à l'histoire. On pourra expliquer par détours successifs qu'ils'gait d el'univers de Mocky, qu'il s'est pait plaisir, que c'était l'époque le rapport au suejt par rapport à la transgression de l'esprit bourgeois, tout ça...etc. 30 ans après, ça fait quand même sacrément gratuit. et la pauvre Silvia Kristel qui ne s'est pas détachée de son image de sexualité à tous les étages.

Le film trouve ainsi sa place dans le decorum des années 70 qui dénonçaient à tout va la main-mise de la politique et du financier dans les medias, la justice... entre Defense de Savoir ou encore Il n'y a pas de fumée sans feu, etc.

La satire a la main lourde, comme d'habitude chez Mocky, et le film alterne en ce sens le meilleur comme le pire. Un côté féroce, pris sur le vif et je dégaine plus vite que mon ombre qui donne les lettres de noblesse à son image de franc-tireur. Et à côté, une certaine approximation dans la direction d'acteurs et un scénario pas toujours très clair sur où il veut aller. Et au bout du compte, le film qui ne sait pas se terminer. Ca traine un peu en longueurs et la dernière histoire de meurtre, même si elle trouve sa logique aux vues du scénario, apparait trop plaquée sur le reste pour etre naturelle. On peut deviner les bonnes intentions mais ça reste peu intéressant au niveau de la mise en images... au bout de 90 mn de rythme syncopé, de bons mots, de dénonciations de collusion en tous genres, le film perd de la pression et le spectateur commence à toruver le temps long. Le final reste au diapason des années 70, à savoir tous pourris et pas de sortie possible.

Reste une galeries de "tronches" à la Mocky, au top de leur forme. Voir Jess Hahn en slip de sumo pratiquement les couilles à l'air, c'est quelque chose :shock: . Martine Sarcey (la porteuse de pains!) en bourgeoise avide d'humiliation sexuelle (mais pas trop), Domnique Zardi, Michael Lonsdale, michel Serrault, Marcel dalio, Jean-Pierre Marielle, betty Beckers, Galabru... un casting étoffé qui surjoue à volonté, hormis peut etre Serrault, assez sobre, ce qui ne manque pas d'étonner!

Un Mocky ambitieux, mais quand même pas franchement réussi, se perdant dans trop de méandres à force de vouloir tout dénoncer.

le dvd est d'un qualité médiocre. la copie a pas mal de grain. Film annonce, une critique (positive) du Monde de l'époque - alors que Mocky dit que le film s'était fait démonter par la critique sauf Telerama :D -, une galerie de photo et sa présentation...où on apprend qu'il avait failli réaliser On achève bien les chevaux avec Brigitte Bardot et Laurent Terzieff. Mais bon, il aprle beaucoup Mocky et il a tellement failli réaliser de films que ça fait partie du charme du bonhomme.

PS : la musique du film interprétée par le trompettiste Jean-Claude Borelly a donné le thème "Dolannes melody" qui fut incroyablement célèbre à la sortie du film et audelà et qui envahi les ondes , bacs à galettes et shows télévisés. Le thème revient en permanence durant le film et ça devient vite horripilant de l'entendre casé à presque toutes les scènes :?
Oh really? Well then I'm sure you wouldn't mind giving us a detailed account of exactly how you concocted this miracle glue, would you ?

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igorfx
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Message par igorfx » lun. mai 28, 2007 12:49 pm

Mon avis suit celui de Superwonder, un Mocky un peu maladroit, un peu trop ambitieux... en plus c'est son film le plus long (2 heures et quelques minutes, alors d'ailleurs que la couverture du DVD annonce 2h 20!!!)...

Il y a trop de personnages et l'histoire est un peu trop tirée en longueur... cela casse un peu le rythme....

Par contre, j'aime bien Mocky auss en tant qu'acteur, il joue un peu comme dans Solo ou l'Albatros, ses meilleurs rôles...

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Re: Un Linceul n'a pas de poches - Jean-Pierre Mocky (1974)

Message par japi » ven. déc. 01, 2023 11:22 pm

Découvert sur Arte qui propose plusieurs films de Mocky.
Il adapte très librement un roman d'Horace McCoy.

Le film bénéficie d'un bon casting : Jean-Pierre Marielle, Jean Carmet, Michel Constantin, Michel Serrault, Sylvia Kristel...
Mais il comporte des longueurs et il parait un peu trop long.
Jean-Pierre Mocky interprète un journaliste refusant les compromissions et prêt à prendre des risques pour dévoiler des affaires sordides et cachées. A travers lui, le réalisateur milite pour la liberté de la presse. Mais le côté séducteur du personnage dessert et ralentit l'intrigue, et est finalement peu crédible.
L'intérêt se renforce lorsque le film gagne en gravité.
L'intrigue est claire, même si les affaires ne sont pas vraiment approfondies.
Et la conclusion dramatique conclut très bien ce film.
J'ai passé un bon moment, même si ce n'est pas le meilleur Mocky.

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