Return of the Street Fighter - Shigehiro Ozawa (1974)

[tomfincher]

Le Street Fighter revient dans une aventure plus violente que la précédente, mais cependant moins bonne.
Globalement, la progression du récit est la même que dans le premier épisode (en gros, une première mission pré-générique, mais ayant un rapport avec le reste du film, puis une deuxième que le street fighter refuse, du coup la mafia veut le tuer, et c'est le début du carnage. On retrouve même un sidekick, certains persos du premier reviennent, etc...). Par contre, ça va à 100 à l'heure quasiment tout le temps (si on omet les "flashbacks" qui reprennent des combats ENTIERS du premier... Mercredi style ?). Ca n'arrête quasiment pas la tatanne. Bref, ça fait plaisir. Y'a du bras cassé, des yeux exhorbités ou troués... Bref, une bonne séquelle tout de même.

[comte vonkrolock]

Excellent opus que celui-ci pas loin de détroné l'originale, toujours dans un style manga Chiba est incontournable d'ailleur on ce demande comment le directeur photo a réussit a le filmer tellement il est en mouvement permanent durant tous le film (acrobatie aérienne, combat dans la neige...)

Un incroyable concour de grimace entre Chiba et son increvable adverse du premier épisode qu'on pensait mort du tous bon ^^

[tomfincher]

Le film pourrait être aussi bon que le premier si le réal ne faisait pas du remplissage avec les flashbacks du premier, des scènes repris en entier dans ce second métrage. Ainsi que la présentation, au début, des différentes armes/adversaires que Chiba rencontrera tout au long du film. Ca donne un aspect un peu "jeu video" mais cela dure aussi un bon moment, et c'est franchement chiant au bout d'un moment.

[bluesoul]

Takuma Tsurugi se retrouve a son tour traque par un policier member du dojo Seibukan suite a l’attaque qu’il aura mene (dans un commissariat) sur la personne d’un voyou qui en savait trop et s’etait au passage approprie une statue de Bouddha en or appartenant a la pegre. D’un autre cote, le maitre du dojo Seibukan enquete sur le projet de construction d’un grand centre d’art martiaux auquel serait mele la pegre.

Vu le succes de Streetfighter, la Toei decida de persister et signer en dechainant une suite la meme annee encore, augurant ainsi d’une serie des plus lucrative. Au casting, encore et toujours l’impassible Shin’Ichi (Sonny) Chiba, meme si le contenu change diametralement d’orientation.

Si l’ultra-violence a coup de gerbes de sang passe pour la plus grande partie par la fenetre (il en reste neanmoins assez pour contenter l’amateur), l’action violente et nerveuse heureusement reste.

Ce metrage affirmera aussi clairement sa filiation avec les films de Bruce Lee et surtout son operation Dragon (le succes en Asie d'Operation Dragon, etait d'ailleurs la raison d'etre du premier metrage). Ainsi, si le scenario de OD est transforme, l’idee de l’affrontement d’un combattant avec des representants des differents arts martiaux est gardee.

Chiba faconne aussi de plus en plus, et avec un certain bonheur son personnage de Bruce Lee insulaire local a coup de savates et torgnolles acrobatiques.

Etrangement, car vu le dedain du « hero » pour les arts martiaux, leur rigueur et leur code moral, ce sont justement ces arts martiaux et leur code de l’honneur qui sont au coeur de l’intrigue. Autant cela peut parait abscond, il faut se rappeller que le cinema et la pop-culture japonaise est pleine de ces « brebis » qui se sont egarees loin du « chemin » (le « do » de karate-« do », ken-« do », ju-« do »), pour ensuite finir par revenir vers la voie, frequemment grace a un “maitre” d’ailleurs.

A noter, dans le meme ordre d’idees, que si les techniques de Chiba sont unanimement mortelles envers les voyous qu’il affronte, il semble les limiter a mettre a terre les forces de police. De nouveau, il semblerait que malgre ses dehors peu engageants, le personnage de Chiba ne soit pas “complemente(?)” mauvais ou irrecuperable.

Et c’est dans cet ordre d’idee, que suite a la mort tragique de sa complice et de l’attaque sur maitre Masaoka—seule personne que Takuma respect un tant soit peu, que Takuma finira par faire ce que sa complice n’aurait pu faire et le maitre n’aurait voulu faire, tout comme Bruce Lee : un nettoyage par le vide facon « combat de rues ».

A noter que les petits « plus » de la serie reste. Si le premier volet presentait un violeur black en costard-cravatte, et le troisieme volet mettra en scene un assassin ricain en sombrero, ce episode mettra en scene un karateka arabe (avec Kheffieh !, s’il-vous-plait). Si les « gwailos » chez Bruce n’etait pas a la bonne, les « gaijins » chez Sonny ne le seront pas d’avantage.

A voir, entre copains, un vendredi soir devant des assiettes de curry et avec un casier de cannettes de bieres.

Satsujin Ken 2 : 4 / 5

[Teurk le Sicaire]

Tsurugi revient et il n'est toujours pas content. Cette fois, c'est la mafia italienne qui va se faire pétav, ce qui promet un spectacle d'autant plus grandiose que la pieuvre tente d'infiltrer le monde des arts martiaux nippons et s'adjoint ainsi masse de combattants aux styles variés (tonfa, nunchaku, lance...). La résistance viendra du monde du karaté et de ses règles d'honneur, avec notre anti-héros en électron libre qui déboite tout le monde et empêche des interrogatoires de police en sectionnant avec ses doigts les cordes vocales du repenti (!).

Return of the Streetfighter assure donc un spectacle des plus bis, à la semi-débilité réjouissante (ah, les yeux exorbités après la manchette dans la nuque ; ah, les gweilos occidentaux en boss mafieux et en guerrier arabe !). Si l'affrontement montagnard souffre d'une réalisation un peu en deçà (ce que compense tout de même la vision de Sonny Chiba avec un bonnet sur son télésiège une place), la scène dans le bain public est bien plus dynamique, avec une acmé admirable lors de la baston finale à 1 contre 30.

En bonus du BR du Chat, chouette interview de Fathi Beddiar qui nous replonge vraiment dans les années 90 et les prémisses de la difficile exploration de la filmo de Sonny Chiba en Europe. Intervention plus anecdotique de Fabien Mauro.