The Street Fighter's Last Revenge - Ishii Teruo (1975)

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tomfincher
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The Street Fighter's Last Revenge - Ishii Teruo (1975)

Message par tomfincher » sam. juil. 07, 2007 9:09 pm

Tsurugi (Sonny Chiba) revient pour une dernière aventure un peu différente des précédentes. En effet, Le film prend des allures de film d'espionnage, avec déguisement et trahison à la clé.
The Street Fighter's Last Revenge s'offre le luxe d'un scénario (bourré d'invraisemblance quand même) et d'un Chiba légèrement plus sobre que dans les films précédents de la série. Un peu plus de classe, d'intelligence (Tsurugi a sa batcave :shock: et sait se déguiser, faire preuve de tact avec les demoiselles, etc...) pour notre anti-héros.
Le film se fait aussi plus sobre au niveau des mises à mort. Moins de sang, plus de répit. En effet, on découvre la mort à retardement, laissant au choix aux victimes 30sec, 30min ou 1h à vivre (selon votre préférence de cuisson). Du coup, le film est moins barbare et un peu moins jouissif que ses prédécesseurs.
Mais bon, il y a toujours du cassage de bras, de cervicales (un mec décapité à coup de pied dans la gorge :shock:), de crâne, etc... Mais moins.

Le film est donc bien différent des précédents, plus original que le second qui n'était qu'une copie du premier, mais moins bourrin aussi. Dommage, il est tout de même correctement exécuté. Et il est quand même rattaché aux 1 et au 2 par son fameux flashback remplissage de la mort du père de Tsurugi. Un Street Fighter ne serait pas un Street Fighter sans cette scène.

bluesoul
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Re: The Street Fighter's Last Revenge - Ishii Teruo (1975)

Message par bluesoul » jeu. mars 26, 2009 2:49 pm

Lors d’une de ses operations, Takuma Tsurugi, homme de main des basses besognes dans le monde de la pegre, entre en possession d’une cassette audio prouvant qu’un riche industriel « arrose » copieusement des hommes politiques. Entre traque et traqueur, il se pourrait que son meilleur allie soit un homme mysterieux tout aussi doue en art martiaux…?

Troisieme volet des aventures criminelles du karateka interprete par Shin’Ichi (Sonny) Chiba, ce metrage mettra en scene des combats moins « extremes » que le premier opus, ainsi qu’en profite pour mettre sur pied un intrigue un peu moins complexe dans son cote « nawak » et plus riche dans ses ramifications.

Mais, il ne faut pas autant oublier qu’il s’agit de l’univers de Streetfighter, donc le film pullulera de stock-gaijins (des non-japonais) pourris (dont un en sombrero mexicain !) , des yakuzas qui pour epargner quelques malheureux millions de yens (en plus !) sont prets a essayer d’arnaquer Chiba (les fols!), de vieux politicards et industriels qui, selon l’adage « tous pourris », meritent ce qui les attend, un vaillant jeune et fougeux procureur qui (franchement !) a l’air un peu perdu parmi ce ramassis d’en... a moins que…?

Ici, l’affiliation avec le cinema d’exploitation italien est plus prononce. Les exagerration sanglante typiquement japonaises sont laissees au placard et le recit se fait plus polizotti matine de karate. Mais, la ou le film ne trompe pas, c’est par l’apparition de ce tueur (gaijin) americain de Chicago en costume de mariachi arborant fierement un sombrero du meilleur effet !

La future ascendance sur Fist of the North Star (Hokuto no Ken) se fait d’autant plus sentir a force que Chiba assene des coups qui tueront ses adversaires "a rebours". Buronson et Tetsuo Hara connaissaient leurs classiques, il n’ y a plus aucun doute.

Comme mentionne precedemment, l’ultra-violence s’est calme, mais pas l’action. En effet, mauvais temps sur Tokyo, les coups de savates volent bas. Si les flaques de sang si rigolottes du premier volet feront defaut, les cimetierres seront neanmoins remplis au fur et a mesure que le metrage avance et que Chiba “nettoye” une ville pourrie jusqu’a la moelle.

Au niveau de l’interpretation, Chiba se calme des grimaces et se la joue plus Bruce Lee nippon, un creneau qui lui va d’ailleurs tres bien soit dit en passant.

Koji Wada, dans le role de Takera, donnera du fil a retordre a Chiba. La superbe rencontre finale entre les deux tiendra d’ailleurs des meilleurs combats de Bruce Lee (l’ultra-violence en cadeau bonux).

Etsuko Shihomi reprend du service comme adversaires de Chiba. A noter au passage qu'elle et Chiba seront a l'affiche de plus d'une vingtaine de films ou series tv d'actions sur plus d'une decennie.

A voir sa pop-culture, le Japon etait dans les annees 60-70s un pays ou a l’instar de l’Italie, la mafia et le chaos social regnaient en seuls maitres. L’entertainment de cet epoque est tres type, et ne presente que peu de recul ou de restrictions.

Que ce soit des films cinema de Yakuza ou des series teles de samurais, les extremes pullulaient et juste le setting changeait, le contenu restait le meme.

Au programme tv des soirees familliales, fusillades, courses-poursuites, bagarres, meurtres en serie et autres joyeusetes. Les vedettes du jour s’appellaient Yujiro Ishihara, Watari Tetsuya et Matsuda Yusaku, vedettes interchangeables entre films cine et serie tv.

Leurs versions de Starsky & Hutch, tout en gardant le cote bonne enfant des amities entre protagonistes, depassaient tout ce qui pouvait se faire en occident a heures de grandes ecoutes a la meme epoque.

Entre “Taiyo ni hoeru (Howl to the Sun)” et “Seibu Keisatsu (Far-West Police)”, "Daitokai (Big City") la future image du pays ou l’on serait “ne pour etre mou (born to be mild)” n’etait pas gagnee d’avance.

Il faut se rappeller que dans le contexte de l’epoque, guerre de gangs entre yakuzas (facon Kinji Fukasaku), reglements de comptes, attentats politiques et civils de la Faction Armee Rouge japonaise (Sekijuji-gun) et autres prises d’otages defrayaient encore la chronique des manchettes locales. A l’epoque, les forces de police hesitaient egalement nettement moins a utiliser leurs armes ou a proceder a des interpellations “musclees”.

Si la tele au niveau des fictions etait un tantinet moins graphique (les memes combats, mais sans les gerbes de sang), les JTs renaclaient moins souvent a montrer les images-chocs. A ce titre, Streetfighter donne idee d’une certain industrie cinematographique de l’epoque.

A voir, car bourrin, completement decomplexe, joyeusement amoral et tres fun dans toutes ses exagerrations.

Gyakushu! Satsujin Ken : 4 / 5
En direct du Japon. Bonsoir. A vous, Cognac-Jay.

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Teurk le Sicaire
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Re: The Street Fighter's Last Revenge - Ishii Teruo (1975)

Message par Teurk le Sicaire » mer. juil. 26, 2023 7:12 pm

Dernier tour de piste pour Tsurugi dans ce 3ème opus qui continue à creuser le filon de la bisserie : notre anti-héros lorgne désormais vers Fantomas ou Mission Impossible, avec ses masques et ses gadgets, et s'il grimace moins qu'avant, il affronte des adversaires toujours plus débiles. Entre l'oyabun qui se prend pour Vito Corleone (ce film a vraiment fait beaucoup de mal), le tueur à gage gweilo Mr Black (Magnum dans un costume de mariachi qui tire des lasers !!), la sicaire taïwanaise au comportement erratique (Etsuko Shihomi, future star des Lady Streetfighters, malheureusement ici vite dégagée du scénario) ou le petit délire autour de Dracula, y'a de quoi faire dans la consternation amusée.

Un peu plus classe, le procureur judiciaire, maître ès arcanes secrets du karaté d'Okinawa, a le luxe de donner du fil à retordre à l'invincible en chef. Le sexisme est par ailleurs assez présent, que ce soit dans les propos de Tsurugi qui conseille à la tueuse taïwanaise d'aller se coiffer pour se trouver un mari (en contrepartie, il intervient en boite de nuit pour corriger un forceur/agresseur sexuel), ou avec la frangine du boss (délicieuse Reiko Ike) qui couche avec tout le monde pour mieux servir ses intérêts. L'histoire est assez prétexte, avec une chasse à la cassette audio compromettante et des méchants qui n'ont toujours pas compris qu'il faut arrêter de tenter de doubler Tsurugi.

Malgré son caractère souvent non-sensique, le film demeure divertissant avec des trahisons dans tous les sens, une étonnante scène d'émeute durant l'AG d'une entreprise pétrolière (en comparaison, Greepeace sont petits joueurs chez Total), une technique martiale finale épatante et une note planante de désespoir. Last Revenge parvient à conclure d'une manière bringuebalo-décadente une trilogie pourtant construite d'emblée sous le sceau de l'exploitation, incontournable donc.

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fiend41
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Re: The Street Fighter's Last Revenge - Ishii Teruo (1975)

Message par fiend41 » jeu. juil. 27, 2023 8:24 am

ça a aussi été remastérisé en diffusion télé jap,

et pour plus de détails entre les versions et censures,
https://www.movie-censorship.com/report.php?ID=507059

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Dragonball
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Re: The Street Fighter's Last Revenge - Ishii Teruo (1975)

Message par Dragonball » jeu. juil. 27, 2023 9:55 am

Heu mais sinon, t'as vu ce film ou pas ?

Et est ce que t'aime vraiment les films japonais en fait ? :)

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Re: The Street Fighter's Last Revenge - Ishii Teruo (1975)

Message par fiend41 » jeu. juil. 27, 2023 11:32 am

déjà écrit X fois, j'apprécie bien les visuels, contextes extérieurs, paysages, et la photographie des films 60's 70's japonais oui,

j'apporte juste un peu de schmilblic, et car au japon y'a eu l'an dernier toute une vague de "classiques" avec Chiba remastérisés dispos en VOD ou sur la chaine Toei, mais bon movie censorship est assez cool comme site pour les screencaps et détails,

j'ai comme la plupart des films avec Etsuko Shihomi 8)) , mais non les "bons" films tant que je n'ai pas du confort je ne les sacrifie pas à regarder à la va vite, mais il en reste encore des films ou téléfilms inédits avec sony et/ou elle

tjrs Hungfist/Takuma en fan sur Chiba, s'il faut lire en anglais des détails intéressants et photo/screencaps
https://www.bulletsnbabesdvd.com/forums ... d280518eb1

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Re: The Street Fighter's Last Revenge - Ishii Teruo (1975)

Message par Dragonball » jeu. juil. 27, 2023 1:35 pm

Hum, j'ai rien compris ! :)

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