Avenging Angel / Angel 2 : la vengeance - Robert Vincent O'Neill (1984)

[Superwonderscope]

Enorme succès d'Angel en 1983? New World et Sandy Howard ne puvaient pas laisser échapper la chose.
1984 : la séquelle débarque. l'action se situe 4 ans après le premier, ce qui permet de changer d'actrcie. Ce sera Betsy Russell qui endosse le personnage de Molly, sortie du trottoir par le flic au grand coeur. Elle s'apprete à faire ses etudes de droit lorsque le flic se fait assassiner. Un témoin étant un habitué d'Hollywood Boulevard, elle décide de replonger dans la rue afin de résoudre ce meurtre. Elle retrouve pas mal de ses anciens amis (dont Rory Calhoun et Susan Tyrrell, excellente en lesbienne juive) et en alertant tous ses potes de la rue, commence à comprendre que quelqu'un force la main aux petits commerce pour vendre leurs fonds, quitte à les liquider.

Un peu comme le premier, on ne s'ennuie jamais beaucoup dans ce Angel II : la vengeance. O'Neill n'a pas son pareil pour s'attacher aux divers personnages interlopes qui règnent sur Hollywood Bd. Entre les prostituées, les clochards, les artistes de rue... tous bénéficient non pas d'un traitement de pervers ambulants ou de pauvres hères, juste des humains qui vivent dans le dernier rempart contre les promoteurs. C'est d'ailleurs assez curieux comme parti-pris : essayer de continuer à faire vivre le Boulevard, sans vouloir de nettoyage par le vide.

La police (ici Ossie Davis en commissaire compréhensif) est aussi mouillée...le scénario, plutot bien construit d'ailleurs, avance à bonne vitesse. Le film ne dépasse jamais de son stade de série B des rues, mais c'est fait avec beaucoup d'amour pour ses chacun des protagonsites qui ne sont pas envoyés en deux coups de crayon. Le film vire au Vigilante à la fin, mais Angel n'est pas Bronson, et ce n'est d'ailleurs pas le sujet du film.

Peu d'exploitation (un ou deux flashage de seins, et encore), pas mal de fusillades (pas très crédibles d'aileurs), un budget visiblement supérieur au premier qui permet une certai!ne aisance dans les décors et une mise en scène plus mouvante.

A noter que l'immeuble où a été tourné le final est exactement le même utilisé pour le final de La Loi de Murphy avec... Charles Bronson.

Au final, une série B solide, convenue mais pa smal torchée. les années 80 brillent aussi par la bande son (Blancmange, entre autres) et partition de Chris Young en plein délire synthé post-moroderesque.

[manuma]

Bon sang ! Merci d'avoir foutu en l'air ma soirée avec ton thread, Superwondie

... je me suis brutalement souvenu que je l'avais enregistré voilà 1 an sur Ciné Polar en même temps que le premier volet et, après vérif dans l'étagère à VHS, je viens de m'apercevoir que je l'ai effacé par mégarde il y a quelque temps.

[Superwonderscope]

Revu sur le Blu Ray Vinegar Syndrome, de bonne tenue!

Peu ou prou identique à mon souvenir. Ça s’éloigne du concept du premier et son constat sur la misère de la prostitution et si. Tueur en série, pour se diriger vers un film de vengeance.

Plus de budget, moins de tournage en caméra cachée dans la rue. Ça vire parfois au burlesque dans les scènes, comme si le film s’auto-parodiait.

Très dans l’air du temps avec ses fusillades Cannonesques, le film est curieusement surtout un parti pris pour laisser Hollywood Boulevard à ses habitants de base et sa vie nocturne.

Il y a deux travestis qui s’appellent Pat & Mike (référence directe au film avec Katharine Hepburn et Spencer Tracy) qui au lieu de subir la violence , se mettent à tabasser les deux malfrats qui les attaquent au fusil à pompe.

Un contrepoint social permanent, dans la droite ligne du premier, qui font de cette série B torchée au plâtre un îlot à part des années 80w. Pas d’exploitation gratuite non plus.

Bref, à défaut de grand film, un bon moment nostalgique - même si médiocre . À voir en double programme avec Valley Girl pour voir ce qu’était la Boulevard des 80’s et ses personnages fantasques.

Les bonus sont très complets, notamment l’interview de Betsy Russell. Moins intéressante sur le papier que l’actrice du premier opus, mais un bon survol du tournage et de sa carrière (notamment sa relance avec Saw 3,4 et 5).