Top à ... Alberto De Martino

[manuma]

Ca devait finir par tomber : un top consacré à Alberto De Martino, élève parmi les plus studieux et dociles de l’école du bis italien. Un garçon qui a toujours manqué de personnalité mais jamais d’ambition et s’est révélé particulièrement capable dans le domaine de l’horreur-épouvante. Sa façon très américaine de s’effacer derrière son sujet et son aptitude à œuvrer avec la même efficacité dans les genres les plus variés en font un très bon cinéaste de genre italien à défaut d’un véritable auteur. Je le rapproche volontiers d’un Margheriti en ce sens.


Il Gladiatore invincibile (1962) : Pas vu.

Due contro tutti (1962) : Pas vu.

Perseo l'invincibile (1963) : 4/10. Péplum fantastique à voir pour rire … et aussi un petit peu pour les deux créatures de Rambaldi. On sent déjà le bon artisan qui arrive par l’efficacité de sa réalisation à faire oublier un scénario neneu et une interprétation de troisième ordre.

Horror (1963) : 7/10. Adaptant très librement 2 récits de Poe, De Martino s’essaye à l’épouvante dite gothique et, sans égaler ses confrères Bava et Margheriti, s’en sort pas mal du tout. On frôle un peu la parodie dans cette surcharge d’éléments scénaristiques psychanalitico-fantastiques et de clichés propres au genre gothique, mais ça reste plaisant à suivre, visuellement très accrocheur avec notamment de très beaux décors (le château, l’abbaye en ruine). Au final l’une des œuvres les plus ambitieuses de De Martino.

Il Trionfo di Ercole (1964) : Pas vu.

Gli Invincibili sette (1964) : Pas vu.

La Rivolta dei sette (1964) : 5/10. Un petit péplum un peu déconneur sur les bords. L’ensemble est sans surprise mais pas ennuyeux non plus.

Gli Eroi di Fort Worth (1965) : Pas vu.

Centomila dollari per Ringo (1965) : Pas vu.

Der Mann mit den 1000 Masken (1966) : Pas vu.

Missione speciale Lady Chaplin (1966) : 7/10. Un James Bond à la sauce bolo qui a vraiment de la gueule. Jolies donzelles, partition pop rugissante de Nicolaï et petits gadgets kitsch au programme d’une aventure trépidante et dépaysante. Une belle réussite.

Django spara per primo (1966) : Pas vu.

Dalle Ardenne all'inferno (1967) : 6/10. Premier et seul film de guerre de De Martino. Un 12 salopards version euro-spy qui baigne dans le n’importe quoi mais ne déçoit pas en matière d’action, quasi non stop, et bénéficie d’une chouette distribution internationale.

OK Connery (1967) : 6/10. Vu il y a un moment et souvenir d’un semi-pastiche de 007 très agréable à suivre et doté comme … Lady Chaplin d’un budget plus que confortable.

Roma come Chicago (1968) : Pas vu.

Femmine insaziabili (1969) : Pas vu.

L’Uomo dagli occhi di ghiaccio (1971) : 7/10. De Martino continu son aventure américaine avec ce solide polar aux accents giallesques sur le thème classique du condamné à mort à innocenter. Avec la divine Barbara Bouchet.

I Familiari delle vittime non saranno avvertiti (1972) 5/10. Retour sur vieux continent pour De Martino. Une histoire de mafioso qui, chose rare chez ce cinéaste, manque un peu de nerfs. Pas mauvais, mais une petite déception quand même.

L’Assassino... è al telefono (1972) : Pas vu.

Il Consigliori (1973) : 7/10. Excellent polar mafieux – le dernier de De Martino – nettement plus nerveux que I Familiari delle vittime … . De belles flambées de violence, des acteurs qui assurent (Tomas Milian, Martin Balsam, Francisco Rabal) et des extérieurs (San Francisco, Palerme) bien exploités. Un petit must.

Ci risiamo, vero Provvidenza ? (1973) : 4/20. Le Tomas Milian show. De Martino semble ici un peu dépassé par le cabotinage de sa vedette. Pas dénué d’ambition, en particulier dans la forme, mais totalement décousu dans le fond.

L’Anticristo (1974) : 8/10. Peut-être son meilleur film, tendant à démontrer, après son excellent Horror, que De Martino est très à l’aise dans l’épouvante. Une copie italienne de L’exorciste plutôt futée dans son scénario mélangeant les influences fantastiques (et rappelant par certains côtés l’intrigue de Horror) et splendide dans sa forme. Seuls les effets spéciaux viennent un peu gâcher la fête.

A Special Magnum for Tony Saitta (1976) : 8/10. Du tout bon là aussi. Un scénario astucieux, mélangeant giallo et poliziesco, une mise en scène pêchue, une distribution comme on n’en croise pas tous les jours et un cadre dépaysant pour un bis rital (Montréal) comme d'habitude très bien exploité.

Holocaust 2000 (1977) : 7/10. Très efficace ersatz bis de The Omen. On voyage presque autant que dans ses euro-spy de la précédente décennie, les scènes choc sont réussies et le casting italo-américano-anglais de premier choix.

L’Uomo puma (1980) : 2/10. Le seul authentique nanar de De Martino, qui se lance ici dans la science-fiction et, faute notamment d’effets visuels décents et d’une interprétation à la hauteur, échoue lamentablement.

Blood Link (1982) : Pas vu.

Miami Golem (1985) : 3/10. Vu il y a longtemps sur La Cinq. Dans le souvenir que j’en ai, ce n’était guère passionnant, et le final se distinguait négativement par des effets spéciaux là ncore catastrophiques.

7, Hyden Park: la casa maledetta (1985) : Pas vu.

[eric draven]

Ah De Martino le plus americain des réalisateurs italiens dit on en Italie.. et ils ont bougrement raison les fripons! Un cinéma qui à défaut d'être original est toujours interessant si ce n'est passionnant!!

Roma come Chicago / Rome comme Chicago: Un petit polar tres 60s et rondement mené mais sans réelle surprise. Interessant et distrayant.

Femmine insaziabili: OUIIIIIIIIII. Disponible chez nous sous le titre Perversions. Un bonheur!! Eric lui avait consacré un topic !! Un thriller melangeant snuff, orgie sous lsd, adolescente trash et complot.. ah! Romina Power du haut de ses 15 ans bouleversa l'Italie en new lolita en montrant ses seins.. Romina, devergondée, qui se livre a des orgies sous lsd avec les amants de sa mere tout en matant des snuff films... J'adore cette fraicheur perverse tres 60s

L’Uomo dagli occhi di ghiaccio: solide polar aux accents giallesques sur le thème classique du condamné à mort à innocenter. Un tres bon thriller al' americana tourné au Mexique qui tient le suspens jusqu'au final.. avec l'imperturbable Antonio Sabato et la Bouchet!

L’Assassino... è al telefono / Dernier appel: Un interessant giallo psychologique avec Telly savalas où une pauvre femme dit se souvenir des evenements passé relatif a un accident, clé du mystere.. Complot, complot dans un chalet!!

Il Consigliori/ Le conseiller: Excellent polar mafieux, un des plus réputés de De Martino.. Un must en effet!

L’Anticristo / L'antecvhrist: un des meilleurs sous Exorciste italiens, parmi les best de De Martino aussi.. Une ambiance tres religieuse avec une ouverture excellente et la desormais fameuse scene de l'analingus a la chevre!!

A Special Magnum for Tony Saitta / Special magnum: un polar tres americain avec un casting excellent: Saxon, Landau, la Farrow, Whitman..
Pas son meilleur a mes yeux de par son rythme un peu cassé..

Holocaust 2000: une version de The omen fabuleuse et intelligente.. un petit must la encore d'anticipation melant le diabolisme. Avec Kirk douglas, le beau Simon ward et la Belli.

L’Uomo puma / L'homme puma: INSUPPORTABLE!!!!!! ABSURDE!! La honte de la carrière de De Martino.. des baffes à ceux qui aiment ce... truc!! Je hais copieusement!

Miami Golem: La 2eme honte de De martino.. une nullité où sévit l'imperturbable Dacid Warbeck

7 Hyden Park: la casa maledetta / Formule pour un meurtre: J'aime beaucoup ce giallo assez sanglant. Une comptine, un pretre asassin, une petite fille et sa poupée brisée devenue plus tard une jeune femme en chaise roulante victime d'un complot.. complot de ses 2 soupirants ou folie d'ailleurs ???
Rien de trés original certes, on reprend la vieille recette qui jadis marcha bie, et De Martino signe un interesasnt giallo où le suspens est maintenu jusqu'au final haletant..

[manuma]

Merci de ce compte-rendu, Eric. De mon côté, je note sur mon petit calepin : De Martino ... voir absolument Femmine insaziabili. Si le film est aussi bon que la partition musicale de Nicolaï qui l'accompagne, je devrait apprécier.

[eric draven]

Et si tu es fan de la Power et de sa spontaneité si désarmante, ce naturel si charmant qui allait trouver son éclat l'année suivante dans Justine de Sade, tu vas sucomber .
Lolita en passe devenir la Reine de toute l'Italie, incarnant l'Amour au bras de son Al Bano de mari.... Ex-lolita qui ici nous dévoilait a tout juste 16ans ses seins dans la fameuse scene de la piscine qui fit alors scandale.. La Power, insolente gamine qui se livre à des orgies psychedeliques sous LSD tout en prenant son pied en matant des snuff films. Un régal dit Eric!!

Si la vie de l'ex lolita fut longtemps un conte de fée au bras d'al Bano, la belle histoire se termina en drame.. La mort de leur fille ainée puis leur claquant divorce apres 20 ans de mariage, la déchéance et les frasques d'Al bano eclaboussant Romina puis son silence.. pour retrouver les lumieres il y a quelques années pour quelques galas ou apparitions en soirées, toujours belle et radieuse .

Romina forever!!

[Manolito]

Le polar "Le conseiller" avec Tomas Millian dispo sur Mycanal, et en 4K s'il vous plaît!