Un magnat du pétrole est assassiné dans les locaux du MI6, par un groupe de mystérieux terroriste mené par un dangereux malfaiteur nommé Renard. Le même malfaiteur qui a retenu en otage la fille de ce millionnaire avant que celle-ci ne parvienne à lui échapper. James Bond se rend en Asie centrale pour retrouver le terroriste...
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"Le monde ne suffit pas" est un James Bond que j'avais totalement détesté à sa sortie. Je ne m'étais donc jamais forcé à le revoir jusqu'à maintenant. Le nouveau visionnage a pourtant beaucoup changé mon point de vue sur lui !
La série des James Bond a souvent été tiraillé entre deux pôles, en particulier depuis les années 70 : le gros délire hyper-spectaculaire, explosif et empiétant parfois franchement sur la culture blockbuster SF (avec des summums comme "Moonraker" ou "Meurs un autre jour") et des aventures plus réalistes, dans la tradition plus classique du du film d'espionnage hollywoodien des années 30 à 50 par exemple. Indéniablement, "Le monde ne suffit pas" penche nettement vers la seconde catégorie, celle des Bond plutôt "sérieux".
Le prologue est pourtant trompeur, avec son excellente poursuite en bateau dans Londres, peut-être une des scènes d'ouverture les plus maousses et réussie de la série. Mais par la suite, les scènes d'action s'avèreront plus sages, à part peut-être celle avec l'usine de caviar. On met la pédale douce sur les gadgets délirants et on se concentre sur le contexte géopolitique du récit afin de lui donner une réelle épaisseur. On réussit un tandem de méchants tragiques, incapables de consommer physiquement leur passion dévorante, remarquablement campés par Sophie Marceau et Robert Carlyle. Bond se retrouve coincé dans une situation érotico-sadienne assez osée sur son principe. On sent aussi une vraie implication de Brosnan, qui paraît dans certains Bond pas toujours très habités par son rôle. Là, il se l'approprie vraiment et trouve ses marques.
Evidemment, tout n'est pas parfait pour autant. Denise Richards fait office d'ornementation de luxe, uniquement destinée à être sujet de blague salace et à annoncer le fonctionnement des mécanismes nucléaires (assez opaques !) mis en jeu par l'action, certaines sous-intrigues (celle avec M notamment) rament... Mais c'est tout de même un Bond digne et adulte, qu'on redécouvre avec l'âge et le recul, lorsque nos tempes commencent à grisonner...
![Hinhin ! :D](./images/smilies/icon_pleindedents.gif)
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