Le monde ne suffit pas - 1999 - Michael Apted

[Manolito]

Titre GB : The World Is Not Enough

Un magnat du pétrole est assassiné dans les locaux du MI6, par un groupe de mystérieux terroriste mené par un dangereux malfaiteur nommé Renard. Le même malfaiteur qui a retenu en otage la fille de ce millionnaire avant que celle-ci ne parvienne à lui échapper. James Bond se rend en Asie centrale pour retrouver le terroriste...



"Le monde ne suffit pas" est un James Bond que j'avais totalement détesté à sa sortie. Je ne m'étais donc jamais forcé à le revoir jusqu'à maintenant. Le nouveau visionnage a pourtant beaucoup changé mon point de vue sur lui !

La série des James Bond a souvent été tiraillé entre deux pôles, en particulier depuis les années 70 : le gros délire hyper-spectaculaire, explosif et empiétant parfois franchement sur la culture blockbuster SF (avec des summums comme "Moonraker" ou "Meurs un autre jour") et des aventures plus réalistes, dans la tradition plus classique du du film d'espionnage hollywoodien des années 30 à 50 par exemple. Indéniablement, "Le monde ne suffit pas" penche nettement vers la seconde catégorie, celle des Bond plutôt "sérieux".

Le prologue est pourtant trompeur, avec son excellente poursuite en bateau dans Londres, peut-être une des scènes d'ouverture les plus maousses et réussie de la série. Mais par la suite, les scènes d'action s'avèreront plus sages, à part peut-être celle avec l'usine de caviar. On met la pédale douce sur les gadgets délirants et on se concentre sur le contexte géopolitique du récit afin de lui donner une réelle épaisseur. On réussit un tandem de méchants tragiques, incapables de consommer physiquement leur passion dévorante, remarquablement campés par Sophie Marceau et Robert Carlyle. Bond se retrouve coincé dans une situation érotico-sadienne assez osée sur son principe. On sent aussi une vraie implication de Brosnan, qui paraît dans certains Bond pas toujours très habités par son rôle. Là, il se l'approprie vraiment et trouve ses marques.

Evidemment, tout n'est pas parfait pour autant. Denise Richards fait office d'ornementation de luxe, uniquement destinée à être sujet de blague salace et à annoncer le fonctionnement des mécanismes nucléaires (assez opaques !) mis en jeu par l'action, certaines sous-intrigues (celle avec M notamment) rament... Mais c'est tout de même un Bond digne et adulte, qu'on redécouvre avec l'âge et le recul, lorsque nos tempes commencent à grisonner...

[celia0]

Pour moi ce fut l'inverse. J'avais adoré à la sortie. C'est après que j'ai vu tous les défauts. La poursuite en bateau est en effet excellente. La poursuite à ski est aussi une grande réussite. En plsu j'étais fan de Garbage à l'époque et j'aimais beaucoup le morceau du générique.
Avce tout ça j'étais heureux. Maintenant, j'avoue beaucoup de défauts: Denise Richard n'a jamais paru aussi pouf pour une expert en physique nucléaire. Sophie Marceau est à baffer. Robert Carlyle transparent. De loin le meilleur Brosnan, loin de la sombre crotte qu'était goldeneye.

[Mercador]

C'est bien dans celui-là qu'il y a le générique avec des nanas qui se contorsionnent dans des nappes d'hydrocarbures ? très chic...

J'avais détesté lors de sa vision en salles et j'en ai en fait très peu de souvenirs. Par exemple : la prestation de Robert Carlyle, je l'ai carrément zappé. Par contre, ce dont je me souviens avec précision c'est une scène nocturne où James Bond reste immobile tandis qu'il se fait littéralement mitrailler, Denise Richards en émule de Lara Croft et John Cleese qui semble sorti tout droit d'un sketch des Monty Python. Bref, on n'est plus dans un film d'espionnage mais dans un jeu vidéo avec des références pour les geeks. C'est en tout cas comme cela que je l'avais pris à l'époque.

Je lui accorderai probablement une nouvelle chance, puisqu'ayant acheté les coffrets Ultimate, je suis en train de me taper l'intégralité de la série. Donc, si jamais je change d'avis, je viendrai faire mon mea culpa dans ce topic.

[DPG]

Jamais vu le film, mais juste pr signaler que Denise Richards avai été élue il y a quelques temps "pire James Bond girl" de la saga !

Voilà, c'était mon apport à ce vaste débat !

[MadXav]

Pour moi c'est très mauvais.
La raison principale étant qu'on n'a pas un unique méchant charismatique mais deux méchants totalement transparents. On nous présente "Le renard" comme un mec qui ne sent pas la douleur, un mec qui peut dépasser les limites et tout et tout, mais en vérité, c'est une andouille amoureuse d'une courge, qui de surcroît se fait occire en rien de temps.
Quand à Sophie Marsoin, elle est incroyablement mauvaise. Je me souviens d'une interview dans laquelle elle disait un truc du genre "Oui, je me suis pas donné à fond dans Belphégor mais c'est parce que j'étais déjà à fond sur Bond dans ma tête". Mouaip.
Denise Richards est pour sa part l’une des James Bond girls les plus vulgaire et fade de la saga. Ce final « T-shirt » mouillé c’est . N’importe quoi !
Sinon quelques séquences à sauver, des scies circulaires, des trucs rigolos, mais rien pète des parpaings.
A mes yeux, c’est l’un des pires films de la saga.

[celia0]

Jamais vu le film, mais juste pr signaler que Denise Richards avai été élue il y a quelques temps "pire James Bond girl" de la saga !

Voilà, c'était mon apport à ce vaste débat !

Titre amplement mérité. C'est la plus vulgaire des James Bond girl. Et paradoxe ultime, j'ai l'impression qu'ils l'ont enlaidie dans ce film.

[Manolito]

Je vous trouve bien méchant avec la petite Denise. D'accord, elle est translucide et ne sert pas à grand chose, mais je la trouve moins vulgos et inutile que Caterina Munro dans le dernier par exemple...

Maintenant, je suis d'accord pour dire qu'elle ne constitue en rien un point fort de "Le monde ne suffit pas"...

[niko13]

Je vous trouve bien méchant avec la petite Denise. D'accord, elle est translucide et ne sert pas à grand chose, mais je la trouve moins vulgos et inutile que Caterina Munro dans le dernier par exemple...

Bouh ouh, Manolito il est amoureux !!

Mais c'est vrai que "pire James Bond girl", c'est un peu fort. Elle fait potiche la Denise (et une jolie potiche qui plus est), mais il y a bien pire. Carole Bouquet joue comme une enclume dans "Rien que pour vos yeux", et je parle meme pas de Maryam D'Abo dans "Tuer n'est pas jouer"...

[celia0]

Ah non, Carole Bouquet joue très bien la femme de glace (un peu comme une version féminine d'Alain Delon). Myriam d'abo est une cruche fragile donc attachante. La denise veut afficher du caractère mais à employer des phrases "je risque d'en prendre plein le cul", elle ressemble à une mère maquerelle.

[DPG]

Ceci dit, le classement où j'avais lu ça a quelques années me semble-t-il, donc pour Caterina Murino, elle pouvait pas encore être dedans !

[comte vonkrolock]

Pas le pire des Brosnan, mais bon après un excellent Demain ne meurt jamais ou bien Un ptit bijoux comme Thomas Crown de McT sortie la même année, c'est vrai que c'est loin d'être glorieux, et quand à Goldie si y faisait illusion dans la 9ème Porte ici fait vraiment pitié

Dennis Richards à la l'air de jouer la James Bond Girl façon y a t-il un espion dans la salle et Sophie Marceau fait du sophie marceau, après avoir refusé moult projets bien plus intéressant, on sent qu’elle était pressé de toucher son chèque dans celui-ci vraiment s'est trop une cruche c'est un plaisir de la voir passé du coté des mauvais, quand au pove Robert Carlyle il a beau s'être fait une vraie gueule de BAD GUY de l'est et jouer à fond son rôle il reste à mille lieux de son interprétation de colonel cannibale dans Vorace la même année

Reste un beau générique et quelques scènes d’actions bien emmener et pis sans va, bien difficile de garder son style dans se genre là, surtout pour un réalisateur comme Michael Apted (Gorille dans la brume, Cœur de Tonnerre….).

[Superwonderscope]

Un peu pareil que beaucoup : j'avais détesté le film à sa sortie. Aucune envie de le revoir à la basE.

Et, surprise, à la revoyure sur le (très beau) blu ray de la Box Bond 50, ça passe beaucoup mieux. La première partie est même assez adroite dans l'élaboration du suspens. IL y a une complicité crédible entre Electra @ Bond, très loin du glacier qui séparait Michelle Yeoh de Brosnan dans l'opus précédent.

Il y a une palanquée de méchants aux gueules stéréotypées (Goldie) ou non, mais le scénario m'a paru plus construit que d'habitude. Je plussoie le 1e commentaire de Manolito en ce sens. C'est même beaucoup mieux que les deux précédents qui ne tentaient pas vraiment de crédibiliser la menace. En voyant Skyfall, je me disais que la vengeance était un moteur très peu usité par un Bond. C'est bien le cas ici, et de belle manière.

La seconde partie me convinct beaucup moins. La scène de sous-marin est interminable... un peu comme la dernière scène du bateau dans Tomorrow never Dies. Et honnetement, les problèmes nucléaires me dépassent un peu, donc j'a idécroché. Et, vraiment, Denise Richards en scientifique nucléaire, ça n'est PAS DU TOUT CREDIBLE. Comment a-t-on pu l'affubler de dialogues aussi cons, débiles et, une fois de plus, misogynes ça me dépasse. Et en plus, comme elle n'est pas une actrice talentueuse, elle se contente de faire joli. Un peu comme Britt Ekland dans The Man with the golden gun, mais on atteint pas le quota pathétique. Elle est athlétique et les scènes de cascades sont convaincantes.

Le film fait un peu un patchwork d'idées repiquées ça et là : OHMSS pour la poursuite en ski, doublés de sortes d'ULM/skidoo pour You only live twice. La capsule dans le pipeline, c'est Living Daylights updaté, etc... Une sorte de best of plutôt bien torché, au final. Et trois scènes phares : l'ouverture, spectaculaire, la poursuite en ski, rythmée et qui tient en haleine, et enfin l'hélicoptère et sa multi-scie circulaire géante, qui fait des ravages jouissifs.

Et les miniatures de John Richardson, absolument impeccables!

Et Sophie Marceau (que je n'aime pas du tout à la base) se débrouille pas si mal en méchante en chef (c'est d'ailleurs la première fois qu'il y a une méchante en chef, i l me semble?).

Au final, un Bond à réévaluer, peut-être victime d'une mauvaise réputation finalement usurpée... les tensions politiques & enjeux économiques sont crédibles, réels et palpables. Apted ne parait pas tout à fait délivrer sa patte habituelle (qui le peut dans de telles productions?) mais livre un film honorable et qui n'a pas à rougir des autres Bond. Et en effet, Goldeneye est finalement sacrément raté à coté!

Ce qui est bien dans le fait de les revoir aussi proches les uns des autres, c'est qu'on vient finalement à revoir son jugement en comparant facilement les enjeux développés selon les films...

2h08
2.40:1

DTS HD MA 5.1 positivement ebouriffant dans les détails sonores - le caisson de basse hyper sollicité (quoique la chanson de Garbage, moyenne, est mixée de manière curieuse, comme étouffée. J'ai eu peur, mais pas longtemps!)

La copie est nickel - sauf au début où l'arrivée en Azerbaïdjan trahit comme un voile grisatre et un manque de piqué. C'est juste moche

[Manolito]

Revu en bluray et conforté dans la bonne impression que m'avait fait ma dernière vision.



Le prologue en deux parties est assez réussi, la poursuite en bateau dans les nouveaux quartiers londoniens du millénaire a un cadre vraiment intéressant, même si elle est un peu trop excessive et datée par certains aspects. Mais quelles cascades !

Après, franchement, "Le monde ne suffit pas" propose une vraie histoire, un vrai cadre géopolitique, des vrais personnages, des bons acteurs (à part la pauvre Denise Richards) avec un casting soigné réunissant autour de Pirce Brosnan, Judi Dench dans un rôle assez substantiel de M, Robert Carlyle, Sophie Marceau, Robbie Coltrane... Pas mal tout ça ! Toutes les scènes d'action ne sont pas parfaites, mais on retient la scène de l'usine de caviar assez folle, avec une rolls royce balancée dans la flotte et un coupé BMW coupé en deux dans le sens de la longueur ; et le final dans le sous-marin, scène assez crédible et réaliste (pour du James Bond !). Brosnan est le plus élégant des James Bond, en tout cas celui qui porte le mieux le costard, ce qui nous change de Daniel Craig saucissonné dans ses smokings trop petits... Non, un James Bond que j'aime bien, et qui se revoit avec plaisir !

[qwerty]

Revu récemment en BD.
Le film demeure le plus regardable de la période Brosnan, celui qui a le mieux vieilli.
Brosnan ( ou sa doublure) est très dynamique, court, saute, vide des chargeurs. Son jeu est moins ironique. Peut être est ce dû au type d'histoire racontée, plus réaliste. Pas de super satellite laser ou de voiture invisible.
Bond m'a toujours semblé être une pièce rapportée d'ailleurs. Très secondaire. Si on dégage l'arc narratif du pipe line, il reste une histoire de vengeance relativement élaborée avec des personnages complexes.Carlyle est à la fois sobre et intense.
C'est aussi un bond très sexué, Marceau passe son temps au lit ou à se rhabiller ( toujours en peignoir tombant). La chambre d'Elektra est le décor de plusieurs scènes.
Au niveau action, la poursuite à skis inaugure quelques plans inédits : les travellings aériens entre les sapins à l'aide d'une caméra montée sur un mini hélicoptère.